°0° CaLeNdRiEr °0°

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

°0° ReChErChE °0°

Images Aléatoires

Vendredi 15 mai 5 15 /05 /Mai 11:14
Depuis le temps ^^

Je restais là, à le regarder sans réagir. Ses mots résonnaient dans ma tête inlassablement. Réalisant peu à peu ce qu'il venait de me dire. Un sourire se dessina sur mes lèvres. J'avais déjà entendu cette phrase, mais jamais je n'avais ressenti ce sentiment d'euphorie qui me comprimait l'estomac. Je lui plaisais, cela semblait tellement invraisemblable après ces deux semaines passées. Je m'approchais alors de lui, voulant voir si ses dires étaient vrais. Mais au moment même où je m'approchait pour l'embrasser, celui-ci s'esquiva, allant chercher son verre. Je me retrouvais alors comme un idiot.


– Jonah, ce n'est pas vraiment le moment de me faire espérer s'il n'y a rien...Dis-je dans une grimace

– Le problème, c'est que tu sortais avec Tim...Et je ne peux pas faire ça à mon frère...Répondit-il, faiblement.


Il semblait de plus en plus stressé. Je restais là, silencieux, à l'écouter.


- Je pensais que ne plus te voir était mieux. Mais durant ces deux semaines, je n’ai fait que penser à toi, et… Et il a fallut que l’on se voit tout à l’heure et puis…


Plus il parlait, et plus son stress montait en flèche. Je ne voulais pas que ça dégénère ainsi, s'était inutile. Je posais alors ma main sur son épaule.


– Jonah, on n'est pas obligé de faire quelque chose...On peut essayer d'être ami pour commencer.


Amis. Je le voulais pourtant, mais ce mot sonnait faux pour moi. Il me plaisait, et plus je restais à ses côtés, plus il me plaisait encore plus. Pourtant, lorsqu'il m'offrit un sourire timide, je ne pu que lui adresser un sourire rassurant. Je me levais alors soudainement, c'était ce qui semblait le mieux pour nous. Même si nous le voulions, une relation plus qu'amicale était impossible à envisager vis-à-vis de Tim.


– Que dis-tu de boire quelques verres avec moi en cette sinistre après-midi ?


Jonah acquiesça, et j'allais dans la cuisine lui prendre un verre. Puis, je nous servais deux verres. Nous passâmes l'après midi à parler de tout et de rien, notamment de moi et de ma démission. Si ma journée avait mal commencé, elle semblait s'arranger. Me rappelant qu'il aimait les vinyles, je me levais et lui demandais de me suivre. Il s'assit sur le lit, et je sortis alors ma collection de 45 tours. Ceux-ci étaient classés dans de vieux cartons. J'avais toujours voulu me créer une étagère, mais avec le peu de temps dont je disposais, je n'avais jamais pu. Nous discutâmes pendant un long moment sur les différentes musiques que nous aimions, puis retournâmes sur le canapé, et c'est à ce moment là que je me rendis compte de l'heure.


– Tu restes pour diner ? Proposais-je, aimablement.

– Je...Oui, je vais juste annulé un rendez-vous. Me répondit-il dans un sourire crispé.

– Rien d'important ? M'inquiétais-je tout de même

– Non


Malgré le sourire qu'il venait de me faire, je pouvais comprendre qu'il me mentait. Mais une joie immense s'installa en moi. S'il déplaçait un grand rendez-vous pour moi, c'était car il voulait passer du temps avec moi. J'allais alors à la cuisine le laissant décommander. J'ouvris la porte de mon frigo pour y découvrir du poulet, des poivrons et de l'ail. Juste assez pour nous faire un poulet au curry. Je commençais tout juste la préparation alors que Jonah venait à mes côtés.


– Un poulet au curry ça te vas ? Demandais-je dans un sourire.

– Parfait, dit-il en regardant le plan de travail. De l'aide ?

– Avec plaisir.


Nous nous mîmes à préparer le repas ensemble, comme deux vrais amis. J'aimais cette complicité que nous développions peu à peu. Tim n'avait jamais aimé cuisiner avec moi, me disant que je me débrouillais bien tout seul. C'est vrai que j'adorais cuisiner, mais...Je ne savais pas comment expliquer cela, mais ce que je ressentais pour Jonah à cet instant, ce plaisir de faire quelque chose avec lui, j'aurais aimé le ressentir avec lui. Plus le temps passait, et plus je me demandais comment cet amour pour Tim était né. Nous étions si différent...Je ne me souvenais d'aucune vraie discussion entre lui et moi...La plupart de nos soirées se passaient soit en boite soit...C'est alors que la réalité me frappa d'un coup...A part nos sorties, Timothy et moi n'avions d'autre activités que le sexe...Ne m'étais-je pas trop précipité dans mes sentiments pour lui ? Mon cœur me criais que non pourtant lorsque je posais mes yeux sur Jonah et que je le sentais vibrer...J'avais l'impression d'avoir oublier Timothy...


Le repas enfin prêt, Jonah allait me chercher deux assiettes et je nous servi. Puis, nous nous rendîmes au salon pour manger. Les verres d'alcool s'enchainaient sans vraiment que je n'en prenne conscience. J'avais envie de me vider la tête, avec n'importe quoi. Nous finîmes de manger dans une ambiance encore plus détendue qu'au début et quelque peu joyeuse. La vaisselle fut remise à plus tard, et alors que nous nous remettions dans le canapé, je remarquais, que lui aussi avait pas mal bu, et déclarais :


– Tu veux dormir ici ?


Je vis alors les yeux de Jonah s'ouvrir sur la surprise, constatant qu'il y avait un malentendu, je rectifiais.


– Je te laisse mon lit, je dormirais sur le canapé. Avec tout ce que tu as bu, tu ne peux pas rentrer chez toi en voiture, et c’est inutile de payer un taxi.

– Merci, c’est gentil. Répondit-il mal à l’aise, rougissant de plus bel.


Je tournais mon regard vers lui et voulu ajouter une bêtise, mais le regard qu'il me tendait était si pénétrant qu'il me faisait frissonner. Je n'avais jamais remarquer les touches de marrons qui parsemaient ses prunelles, se mélangeant avec le vert émeraude. Ils étaient magnifique, comment avait-il fait pour rester seul encore aujourd'hui ? Je vis son regard dériver sur mes lèvres. Le mot « Amis » semblait bien éloigné. Un sourire étira mes lèvres alors qu'il se redressa vivement pour se servir un verre et m'en tendre un. Je le pris et me levais, lui proposant de regarder un DVD.


Je savais qu'il y avait des limites entre nous, pourtant, je n'avais pas rêver. C'était lui qui m'avait dit que je lui plaisait, c'était lui qui regardait mes lèvres comme si il était tenté...


– Je n'ai pas beaucoup de DVD, mais peut-être que tu trouveras un film qui te plais, dis-je, en lui tendant une pile de film.


Il les passa en revu, et en choisis un.


– Tiens, celui-là je l'ai vu au cinéma il y a un an, ça me tente bien de le revoir. Dit-il dans ses souvenirs. « Into the wild », le personnage principal qui part comme ça de chez lui et de son confort c'est...

– Je croyais que tu trouvais absurde de partir juste avec un sac à dos, le coupais-je, surpris


Il ne répondis rien, me tendant le DVD. Je sus que le sujet était clos. J'allais le mettre en route, puis éteignis la lumière et allumais de plus petite, donnant volontairement une atmosphère romantique à la pièce. Je ne sais pas si c'était l'alcool ou moi, surement les deux, mais...J'avais envie de lui... Je m'assis alors sur le canapé, minimisant au maximum la distance entre nous. Je me servis un dernier verre et lui en rajoutais dans le sien, puis je me calais regardant le film.


Je ne cessais de frôler sa main, comme pour le tenter encore plus. Je guettais du coin de l'œil la moindre de ses réaction, et dans un sourire je constatais, qu'il ne faisait rien pour m'arrêter. Nous parlions peu, juste pour parler de certaines scènes. Je constatais qu'il me lançais certaine œillades, et plus le temps passait et plus il fixait. Je fis semblais de ne rien voir même si je sentais mon excitation monter de plus en plus.


Il me regarda une énième fois et je ne pu y résister. Je tournais vivement la tête, croisant son regard gêné. Cette fois, je ne regardais pas sa beauté, j'étais envouté par ce qu'il dégageait. Pour lui, tout comme moi, ce qui allait suivre était inévitable. Je ne résistais pas, et l'attirais à moi, emprisonnant ses lèvres. Il répondit étonnement vite et ne me refusa pas lorsque je basculais sur lui, montant à califourchon sur ses genoux. Mes doigts vinrent s'entremêler dans sa chevelure, et je réclamais l'entrée à sa bouche, qu'il m'offrit sans aucune hésitation. Un baiser magique et tellement enivrant. Cette sensation d'excitation et d'euphorie traversa tout mon corps. L'alcool nous aidant, je collais mon bassin au sien, luttant pour ne pas gémir tellement je me sentais excité. Mes mains le caressait, lui arrachant quelques soupires de plaisir, mon dieu, qu'est-ce que j'avais envie de lui ! Ma main alla chercher le contact de sa peau, désireuse d'aller plus loin. Mais au moment même où ma main se posait sur sa hanche, Jonah sembla revenir à la réalité, et me repoussa violemment, surpris, je tombais sur le sol, ma main tapant contre la table basse. Dans cri, je me retrouvais au sol, la main rabattu contre ma poitrine.


– Nath ! Je suis désolé ! S'écria-t-il, en se levant, ça va ? Je ne t'ai pas fait mal ?


Je pris mon courage à deux mains, ou plutôt comme je pu et me redressais, me mordant la lèvre sous la douleur.


– Je crois qu'il va falloir aller à l'hôpital...Déclarais-je sérieux.


Jonah se précipita sur son portable et appela un taxi. Je réussis à m'assoir sur mon canapé, tenant mon poignet, laissant la douleur se propager dans mon corps.


– Il arrive dans cinq minutes, le temps de descendre.


Je me levais avec difficulté et mit ma veste lorsqu'il me la tendit. Il s'en voulait, ça se sentait, mais je lui en voulais encore plus. J'étais idiot, je savais que ce n'était pas sa faute mais...Pourquoi a-t-il fallut qu'il arrête cet échange ? Et de cette façon ? Pas un mot ne sortit de mes lèvres, trop concentré sur la douleur. Il ferma à ma place et nous descendîmes en bas. Le taxi arriva en même temps que nous à mon plus grand soulagement. Le trajet fut rapide, et Jonah régla pour moi. Le peu de monde en attente me permis d'avoir des soins tout de suite.


Un médecin d'une quarantaine d'année, examina mon poignet, les sourcils froncés.


– Il n'y aucune fracture, mais j'aimerais faire une radio pour en être sur. Dit-il, en se levant.


J'acquiesçais et une infirmière vint me chercher, me donnant par la même occasion des calmants. Une fois les clichés prit, le médecin les examina, et fini par établir un diagnostique : une grosse foulure. Le médecin me prescrit quelques calmants ainsi qu'une atèle que je devais mettre le plus tôt possible. L'infirmière me passe de la pommade puis me fit un bandage. La douleur diminuant grâce aux anti douleur, j'allais retrouver Jonah qui patientait en salle d'attente. Ce dernier se leva aussitôt lorsqu'il me vit arriver.


– Nath ? Ça va ? Tu n'as rien de grave ? Me demanda-t'il, inquiet.

– Un poignet foulé...Je ne savais pas que c'était si dangereux de t'embrasser Jonah...Répliquais-je agacé


Je me dirigeais alors vers la sortie. Je ne savais pas vraiment d'où me venait cette animosité, mais une chose était sûre, cette journée était vraiment pourrie. J'allais m'assoir sur un banc, fermant les yeux, las. Je sentis Jonah s'assoir près de moi, s'en voulant atrocement.


– Je...Est-ce que tu as mal ? Me demanda-t'il timidement.

– Non, on m'a mis de l'anti-inflamatoire et on m'a donné des anti douleur, déclarais-je, minimisant les faits, ça va mieux, c'est supportable.


Pourquoi m'avait-il repousser aussi vivement ? Je m'en voulais d'avoir céder à mes pulsions comme ça. Jonah n'était visiblement pas prêt. Tout semblait différent dans mon studio, Il n'était plus le frère de Tim, et moi son ex, nous étions deux hommes ayant envie l'un de l'autre. Pourquoi n'étions nous pas seulement ça ?


– Je suis sincèrement désolé Nath, dit-il, d'une petite voix

– Tu regrettes c’est ça ? Tu vas dire que c’est une erreur, qu’on a tous les deux trop bu… Oui la faute de l’alcool hein, répliquais-je tristement.

– On ne peut pas...Souffla-t'il, sur le même ton

– C'est ton frère c'est ça hein ?


Je me tournais alors vers lui, cherchant son regard pour y décelé de la crante et de l'amertume.


– Tu n’as jamais fait quelque chose pour toi-même, sans te préoccuper du bien être de ton frère ? Tu ne penses jamais uniquement à ton bonheur Jonah ? Soit un peu égoïste de temps en temps !


Je lui donnais le fond de ma pensée. Pourquoi ne pouvait-il pas être aussi égoïste que son frère ? Son regard se voilà et il hésita avant de me répondre. Il prit une profonde inspiration, mais celle-ci ne l'aida pas.


– Tu sais Nath, tu ne m’aurais jamais embrassé comme ça si tu me connaissais mieux… Je suis loin d’être celui qui tu crois. Je…


Sa voix se coupa et il baissa la tête. Ce n'était pas à cause de mon frère s'il m'avait rejeté...Non...C'était une peur bien plus grande et plus ancrée en lui. Je me senti soudainement très idiot d'avoir réagit de cette façon.


– Un passé reste un passé Jonah. Dis-je, sérieusement, tu me plais maintenant dans le présent… Pas dans le passé.


S'il y avait bien une chose que je savais c'était que je ne devais pas juger les gens sur leur passé, j'étais bien la preuve même. J'avais été battu mais j'avais tout fait pour remonter la pente...Quoi que Jonah aie pu faire, j'étais certain que c'était par pure nécessitée, et non par choix. Mais il resta sourd à ce que je lui disais, continuant à parler comme s'il en avait besoin.


– J’ai fais des choses que personne ne sait Nath… Même mon petit frère, ma seule famille, l’ignore…


Son regard se voilà, à voir son visage crispé, je pouvais deviner qu'il revivait ce qu'il s'était passé. Mon coeur se brisa a cet instant, comment un homme comme lui pouvait être aussi torturé ? La vie était vraiment mal faite, elle lui avait fait subir beaucoup trop de choses.


– Jonah...Soufflais-je tristement


Le regard dans le vague, il semblait totalement déconnecté de la réalité. Je restais le regarder, les sourcils froncés. Il semblait si désemparé que cela me faisait mal au coeur. Je répétais une nouvelle fois son nom, mais il ne m'entendit pas. Je vis alors les larmes couler sur ses joues et je compris que c'était beaucoup trop grave. Prenant peur, je me mettais accroupi devant lui.


– Jonah ! Criais-je tentant de le raisonner.


Il revint alors à la réalité, le regard bercé de larme. Je ne résistais pas, et passais mes bras autour de mon cou, le serrant fort. Je ne savais pas quoi faire pour apaiser sa détresse. Je voulais qu'il sache que j'étais là, s'il avait besoin de moi.


- Un jour, tu me raconteras, et je te promets sur ma vie entière que je ne porterais pas de jugement comme toi tu as fait. Repose-toi un peu sur moi Jonah… Devient égoïste… Pour moi.


Je le sentis se crisper, mais cette sensation ne dura pas longtemps. Jonah me serra alors encore plus fort plongeant sa tête dans mon cou. Il pleurait. Tout sa souffrance s'évacuait avec douleur, mais je restais là, près de lui. Il semblait tellement fragile que je pris la décision de rester son ami. Si c'était ça qu'il voulait, je ravalerais ce que je ressentais pour lui, juste pour qu'il se sente un peu mieux.


– Je suis désolé Jonah...Soufflais-je tristement.

– Ce n'est pas de ta faute.


Nous restèrent un moment dans les bras l'un de l'autre, jusqu'à ce que Jonah se sente un peu mieux. Cela me faisait bizarre de le prendre dans mes bras, et de me dire qu'il n'y aurait surement plus jamais rien entre nous. Je ne voulais pas risquer ma vie...A cette pensée, j'éclatais de rire, me rendant compte que ce qu'il y avait eu était vraiment comique. Jonah me regarda alors suspicieusement, mais j'inventais une excuse. Nous nous mîmes à marcher sans vraiment savoir où aller, profitant de l'éclat de la lune, puis, lorsque le froid commençait à être dérangeant, je décidais de rentrer, voulant dormir afin d'oublier la douleur de ma main.


– Je vais rentrer, je commence vraiment à fatiguer, dis-je, en baillant.

– Tu veux venir chez moi ? Me demanda-t-il vivement.


Je le regardais alors surpris, puis un sourire en coin étira mes lèvres.


– Écoutes jonah, n'essayes pas de te faire pardonner, ce n'est pas grave ! Dis-je en montrant ma main bandée.

– Non..Je...Enfin tu ne trouveras pas de taxi a cette heure-ci, et...J'habite à cinq minutes, même pas. Dit-il des rougeurs aux joues.


Je lui fit alors un sourire et acquiesçais. Il se retourna, gêné, et me conduisis jusqu'à chez lui, silencieusement. Nous arrivâmes bien vite dans sa demeure, et Jonah alluma tout. Je m'assaillais sur le sofa marron, un soupire éreinté franchit mes lèvres.


– Tu veux boire quelque chose ? Demanda Jonah, mal à l'aise.

– Je crois que j'ai déjà beaucoup trop bu, dis-je dans un sourire.

– Tu dois être fatigué, bouge pas, je vais aller faire ton lit !


Il partit aussitôt, et je posais ma tête sur le dossier du canapé. Me paupières se fermèrent aussitôt et s'en m'en rendre compte, je m'endormis.


Jonah vint me réveiller quelques minutes après, me disant que le lit était prêt. Immédiatement je me levais, m'excusant de mettre endormit. Il me conduisit dans une chambre bleu, très masculine.


– C'était la chambre de Tim ? Demandais-je regardant autour de moi

– Non...ça ne fait qu'un an que j'ai cette maison, Tim a pris un appartement à la même époque.

– Vous viviez où avant ?

– Dans un appartement, plus proche du centre.


Je regardais alors le pyjama qu'il avait laissé en mon intention.


– Je vais te laisser te coucher...Tu travailles demain ?

– Non, répondis-je dans un sourire

Par mai-lynn - Publié dans : The Innoncence Of Sleep
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Retour à l'accueil

°0° PrEsEnTaTiOn °0°

°0° CrEeR uN bLoG °0°

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus