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Vendredi 13 juin 5 13 /06 /Juin 23:27

°0° Coucou !!!

Alors voila une longue suite, mais interessante du début à la fin...En fin je pense lol. J'espère qu'elle vous plaira autant qu'à moi. Biensûr ce n'est pas un article sans faute, mais là je viens de relire et ais retiré les plus grosses, alors je m'excuse d'avance pour celles qui restent.

Je vous fait à tous et à toutes de groooos bisous ! °0°


« On change ». Ces deux mots résonnaient dans ma tête comme une sirène d'ambulance, m'écorchant à vif les oreilles. Je m'y étais mal pris. Non pire que ça. J'avais été lamentable. J'avais eu beau me répéter que j'étais prêt, j'aurais mieux fait d'attendre. Biensûr que non je ne l'étais pas. Une entrevue avec mon passé, me renvoyant l'être que j'avais été, l'être qu'il avait aimé. Tout en lui avait changé, même sa voix. Il n'y avait plus l'éclat rieur dans ses yeux, cet éclat que j'avais tant aimé, non, au contraire son regard était meurtrier.

 

Dépité par cet entretien, je le laissais s'en aller, n'ayant pas le coeur à le retenir. De toute façon, qu'aurais-je pû lui dire ? Son silence avait parlé pour lui. Même appartenir à son passé ne servait à rien. Je l'avais peut-être chamboulé au premier coup d'oeuil, mais par la suite, j'avais été réduit au même rang que les autres. Et cela me laissait un arrière goût d'amertume. Une question me vint alors à l'esprit : Voulait-il vraiment qu'on l'aide ?

 

Je tournais la tête vers le directeur et constatais son état d'étonnement. Mes sourcils se froncèrent. N'étais-ce pas lui qui m'avait certifié que tout se passerait mal ? Je ne cherchais pas vraiment à comprendre son état, voulant qu'une seule chose rentrer chez moi. Allais-je continuer par la suite ? Je n'en savaiis rien, tout ce que je sais c'est que je voulais partir loin d'ici. Loin de cette salle immonde. Mais alors que je marchais en direction de la porte, la voix grave du directeur m'interpella.

- Jaeden, tu auras un nouvel entretien demain à 14 heures. Me dit-il, sérieux.
- Pardon ? Il ne t'a pas dis qu'il voulait changer ? Demandais-je, n'en revenant pas
- Justement.

 

Sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit, le directeur sortit de la pièce, m'obligeant à continuer avec un patient qui ne voulait pas de moi. Un soupire d'exaspération franchit mes lèvres. La chance commençait-elle à tourner ? Si c'était le cas, je ferais mieux de tout laisser tomber pendant qu'il était encore temps pourtant...Pourtant mes yeux se posèrent sur ce dossier jaune. Ce dossier où le nom de mon patient était inscrit. J'étais curieux. Je voulais savoir. Pourquoi lui ? Son cousin qu'il aimait tant, qu'il adulait même. Pourquoi avait-il commençé cette liaison ? Mais surtout quand avait-elle commencé ?

 

Le vibreur de mon portable me coupa de toutes pensées, m'obligeant à sortir aussi vite que possible de l'hopital. Discretement je regardais l'écran, voyant que j'avais un message sur sur ma boite vocale. Je marchais rapidement dans les couloirs, laissant derrière moi mes interogations et mes doutes. J'allais quitter le travail alors toutes mes pensées profesionnelles n'avaient pas lieu d'être. Je pris l'ascenseur du personel et me retrouvais bien vite à l'acceuil de l'hopital. Je fis un petit sourire à la jolie réceptionniste rousse et sortit du batiment, rencontrant l'air frais de ce mois de février. Bientôt la neige allait tomber, recouvrant le paysage de son doux manteau. Bientôt aussi, ce serais l'anniversaire de nos un an ensemble. Et je sais qu'Hugo attendait qu'une seule chose, que je ne l'oublie pas. Un petit sourire étira mes lèvres lorsque je me mit à penser que dans quelques minutes j'allais le retrouver chez nous. Une petite soirée tranquille comme j'aimais les passer avec lui. Je pris mon portable en main et composa le numéro de ma boite vocale. Une voix féminie enregistrée me parvint à l'oreille, m'informant que mon amant m'avait laissé un message, il ya quelque minute. La voix se coupa, laissant place à celle magnifique d'Hugo.

- Jaeden, c'est moi, j'ai une réunion disciplinaire exeptionnelle ce soir, un ado qui a fait des coneries encore. Je risque de rentrer tard, je suis désolé mon amour. J'espere que ton premier entretien avec ton patient c'est bien passé. A ce soir. Je t'aime.

 

Déçu, je rangeais mon portable dans ma poche. Bien que le métier de professeur était un métier plutôt tranquil, mon amant se voyait toujours coller les réunions de dernière minutes, ce qui m'agassait profondement. Il était professeur d'Histoire géographie dans un lycée réputé de la ville. Un bon vieux lycée fait pour les gosses de riches, qui se croyaient tout permis. Ma soirée en amoureux tombait donc à l'eau. Apres cet entretien je n'avais vraiment pas envie d'être seul. Car l'être m'ammènerait obligatoirement à penser à Ilian. A son cas, à son histoire, et je n'en avais pas envie, du moins pour le moment. Je repris mon téléphone en main et appelais mon frêre. Le mardi était son jour de congé, alors ce soir j'allais un peu en profiter.

- Allo ?
- Kian ? C'est Jaeden. Dis-je marchant en direction de ma voiture
- Ah petit frère, qu'est-ce qui t'arrive ? Me demanda-t'il la voix ensommeillé
- Hugo n'est pas là ce soir, ça te dirais qu'on se fasse une soirée ? J'ai pas vraiment envie d'être seul...
- Pourquoi ?
- Des ennuis au boulot...Alors ?
- Ouais ok, tu as qu'à venir dès que tu veux.
- Je passe prendre une douche chez moi, et j'arrive, a plus.

 

Un sourire étira mes lèvres. Si je n'avais pas Hugo, j'allais tout de même passer une agréable soirée. Je rentrais dans ma voiture, mettant le chauffage à fond. La radio s'alluma, envahissant ma voiture de rock, mon style de musique préféré. L'esprit léger, je rentrais chez moi. Un quart d'heure plus tard, je posais ma veste sur le sofa du salon, allumant pas la même ocasion la télé, qui diffusait des cilps musicaux. Je posais ma sacoche sur le bureau un peu trop precipitement car elle se renversa, deversant le contenu sur la surface plate. Alors que je m'avançais pour tout ranger, je vis ce maudit dossier. Décidement, tout arrivait pour me le rappeller. Sans l'ouvrir je le pris en main, regardant la photo de mon patient. Qu'est-ce qu'il avait changé...Lui qui ne supportait pas les cheveux longs... Tellement pris dans mes pensées, je posai mes doigts sur la photo, retraçant la courbe de son visage ovale. Mes souvenirs remontèrent malgré moi, essayant de me rappeler son apparence lorsqu'il avait 19 ans. Mais j'avais créer un barrage entre moi et mes souvenirs, et il ne voulait pas céder, rendant floue son apparance. Je me souvins alors d'une boite. Une boîte qui malgré tout ce que je m'évertuais à dire, me rattachais au passé. Cette boite, je ne l'avais jamais montré à Hugo. Pourquoi ? Parce qu'il était jaloux, et m'aurais forçé à tout jetter. J'avais voulu le faire, mainte et mainte fois. Bruler le contenu, et tirer un trait dessus, mais jamais je n'y étais parvenu.

 

Je lâchais soudainement le dossier. Mon envie de revoir Ilian a 19 ans était vraiment importante. Rapidement je me retrouvais dans le placard de notre chambre, dégageant toutes les vielles boites de chaussures qui s'entassaient. C'est alors que je la vis, cachée tout au fond, pleine de poussière. C'était une boite rouge, en velours. Elle appartenait à ma grand mère, lorsqu'elle était plus jeune. Lentement, je la pris en mains et m'asseillais sur mon lit. Mes doigts appuyèrent sur le mini cadena et le couvercle s'ouvrit, laissant la petite fille en tutu dansé au rythme d'une musique classique qui n'était plus, certainement rouillée. Je soulevais le petit tissus rouge, endroit de ma cachette, pour y découvrir toute sorte de chose, notament ce que je recherchais. Mes doigts se posèrent sur la gourmette en argent, avec mon nom dessus, ainsi qu'à l'arrière un petit coeur avec dedans un i. Je la regardais attentivement, sentant mon coeur se serrer malgré moi. Mais ce n'est pas ce que je cherchais. Lestement, je la posais près de la boite et pris en main la photo, celle que je voulais. J'allais avoir 20 ans et je ressemblais à un ado de 16. Mes cheveux étaient coiffés en pagaille, rien à voir avec la coiffure d'adulte que j'abordais maintenant. Un petit sourire triste étirait mes lèvres lorsque mes yeux regardaient ce qui était notre couple. Ilian, ressemblait à un enfant, ayant grandit trop vite. Ses cheuveux courts bruns tombaient légèrement sur ses yeux accentuant son regard rieur. De légères rougeurs apparaissaient sur ses joues, comme bien souvent à l'époque, car il était d'une timidité maladive à l'époque, rien à voir avec maintenant. Nous étions assis sur un banc à nous embrassez alors que mon bras tendu prennait la photo. Il avait l'air heureux pourtant....Alors pourquoi...Pourquoi m'avait-il quitté trois jours apres ?

 

Voilà...Voila que je me remettais à penser à notre histoire. Mais je l'avais cherché. Rouvrir cette boite était finalement une mauvaise idée. Je recommençais à avoir mal au coeur, comme il y a quatres ans où il m'avait jetté ses mots à la figure. Pourquoi repensais-je à ça ? Rageusement, je jettais la photo et la gourmette dans la boite, la fermant d'un coup sec. Je rangeais la boite là ou je l'avais trouvé, replaçant les boites de chaussures à côté. D'un mouvement brusque, je refermais la porte du placard, comme pour fermer la porte de mes souvenirs. Mais c'était trop tard...J'avais mal.

 

La douleur vive qui m'avait transperçé pendant trois ans refesait peu à peu son appartion en moi. Je me maudisais d'avoir ouvert cette stupide boite juste par curiosité. J'avais l'impression que mon coeur se pressait contre la poitrinne, comme un appel à l'aide. Il voulait que je rouvre cette porte ? Pourquoi ? J'avais mis tellement de temps, tellement de larmes à la fermer. J'avais refais ma vie, c'était trop tard maintenant, je ne devais plus ressentir ce mal. Un soupire de résignation sortit de mes lèvres. Oui. Il était bien trop tard.

 

Rapidement je sortis de ma chambre, m'avançant vers la salle de bain. Elle n'était pas vraiment grande mais me suffisais à moi, aux grands dâmes d'Hugo, qui voulait changer d'appartement. Lestement, j'envoyais valser mes affaires, les laissant s'éparpiller sur le sol. J'enclenchais le robinet à chaude température, laissant la bué prendre d'assaut la paroi de la douche et le miroir. Le bien être ressentit sous la chaleur de l'eau. J'aurais pu, à cet instant dire que j'en était drogué. Jamais je ne me sentais aussi détendu...Aucune pensées, aucun mal être ne fit son apparition, me laissant savourer cet instant de pure bonheur.

 

Mais quelques minutes plus tard, je crus mourir de peur lorsque j'entendis quelqu'un frapper violement contre la porte de la salle de bain. Sentant mon coeur battre à un rythme démentiel, je sortis precipitement de la douche, entourant mes hanches d'une serviette. Le corps encore ruisselant, j'ouvris la porte d'un coup, pour croiser le regard énervé de mon frêre.

- Mais ça va pas de me faire une trouille pareil ?!? Me cria-t'il, visiblement en colère
- Hey ! C'est qui qui tambourine sur ma porte comme un malade ! Crachais-je, me remettant tant bien que mal de ma frayeur.
- Quand on me dis « j'arrive je passe prendre une douche » et qu'au bout de deux heures et demi on est toujours pas revenu ! Bordel Jaeden, jai cru que t'avais eu un accident !

 

Fronçant les sourcils, je regardais la petite horloge sur la comode blanche de la salle de bain qui affichait 20 heures 30. un sentiment de gène vis à vis de mon frêre me submergea, et je lui fis le plus beau de mes sourires d'excuses, comprenant sa colère.

- Désolé grand frère...Je...J'avais pas vu l'heure tourner...dis-je, l'air grave.
- Ouais...Deux heures et demi dans ta douche...J'en connais un qui va en prendre une froide ce soir ! Réploqua-t'il se retournant dans le salon.

 

Je n'eu pas le coeur de lui dire que ça ne faisait à peine 10 minutes que j'étais dedans...Je sentais déjà les questions arriver, et je n'avais pas vraiment le coeur à les éviter pour ce soir. Je sortis de la salle de bain et rentrais dans ma chambre, prenant des affaires de rechange.

 

Lorsque je revins dans le salon, je trouvais mon frêre assis sur le divan, une biere à la main, regardant un match de hockey. Décidement, il faisait comme chez lui. Je m'avançais dans la cuisine et pris une biere, puis m'affallais à ces côtés. Un silence pesant reignait. Je sentais que quelque chose n'allait pas chez lui...Pourtant au téléphone, tout allait bien...

- Qu'est-ce qui se passe ? Demandais-je perturbé
- C'est à toi que je devrais posé cette question Jaeden... Soupira-t'il, me regardant sérieusement.

 

Mes sourcils se fronçèrent. Le voir prendre ce petit air sérieux ne me plaisait guère. Rares étaient les fois où nous avions une vraie discussion « d'Homme à Homme ».

- Ecoutes, si c'est pour tout à l'heure, excuses...Commençais-je géné
- Non c'est pas ça, qu'est-ce qui ne vas pas ? Me coupa-t'il, posant sa biere sur la table
- Mais rien ! Je vais bien ! Me justifiais-je, tant bien que mal.
- Des ennuis au boulot ? Depuis quand tu en as toi des ennuis au boulot ? Fit-il, irrité.

 

Je savais que nos parcours professionnels étaient un sujet épineux. Lui qui avait finis par abandonner la medecine pour rester infirmier, ayant échoué mainte et mainte fois au concours, alors que moi je l'avais eu haut la main et du premier coup. Ajoutez à ça une préférence plus que démontrée par des parents pratiquements absents. J'étais habitué pourtant. Mais ce soir, je n'avais pas envie d'essayer de « limiter les dégats ».

- Y'a un début à tout. Répondis-je, boudant légèrement.

 

J'entendis mon frêre soupirer, puis se retourner un peu plus vers moi. Son air sérieux m'énervait. Depuis quand n'avait-il pas repris son statut de grand frêre ?

- Ok, excuses moi. Allez, racontes moi...Dit-il, me secouant légèrement.

 

J'avais envie de capituler...Et si...Et si je lui racontais, sans vraiment lui raconter ? Je n'y voyais plus claire dans cette situation, et mes souvenirs ressurgissant ne faisait rien pour atténuer le coup. Kain pourrait peut-être m'aider, sans comprendre...

- Tu as déjà revu quelque chose qui appartenait à ton passé et que tu ne voulais plus vraiment revoir ? Demandais-je, essayant d'être le plus éloigné du véritable sujet.
- Oui des tas de fois. Dit-il, fronçant légèrement les sourcils.
- Et qu'est-ce que tu ressents ? A chaque fois ?
- J'ai mal au coeur.

 

Un soupire passa le barrage de mes lèvres. Alors ma réaction était tout à fait normale. Ce mal-être persistant en moi était une réaction naturelle. Mais alors que je me régouissait, mon frêre glaça l'atmosphère.

- Depuis quand revois-tu Ilian ?

 

Immédiatement, mes yeux s'écarquillèrent, rencontrant le regard pénétrant de mon frère. J'avais été tellement loin du sujet...Pour moi...Alors comment avait-il sû ? Il sembla entendre ma question muette car il enchaina tout de suite.

- Un quelque chose qui appartenait à ton passé et que tu ne voulais plus revoir...
- Oui, mais je t'ais pas dis lui ! M'offusquais-je troublé
- Quelque chose. Ta vie d'avant. Ta vie d'avant. Ilian. C'est aussi simple que ça. Me dit-il, comme si cela était une évidence

 

Excusez moi l'expression...Mais je trouvais cela vraiment chiant. Le fait qu'il me connaisse aussi bien m'exaspérais. Décidement, moi qui voulais une soirée tranquille, c'était foutu.

- Et puis...Reprit-il, géné. Il y a un dossier sur le bureau avec son nom...

 

Non...Avais-je été aussi bête pour laisser le dossier poser comme ça à la vue de tous ? Brusquement, je me remis debout, rangeant ce foutu dossier dans ma sacoche. Je lançais un regard irrité à mon frêre, espérant qu'il ne l'ai pas ouvert.

- Pourquoi a-t'il un dossier avec son nom ? Me demanda Kain, mal à l'aise
- Secret professionnel tu connais ? Répliquais-je méchament.
- Professionnel ? Il...Il est dans ton centre ?
- Kain ! Je ne dois pas t'en parler !

 

J'étais hors de moi. J'avais honte de mon manque d'attention mais aussi de ma réaction avec mon frêre. Il avait vu le nom d'Ilian, alors que je ne voulais que personne ne soit au courant de cela. Je savais tres bien ce qui allait se passer, et je ne voulais pas entendre de sermon.

- Jaeden, je suis à des kilomètres de toute cette histoire. Tu me connais jamais je n'irais dire que tu m'as tout raconté. Enchaina mon frêre, soudainement énervé.
- Je n'en ai pas le droit, tu le sais. Dis-je, reprenant ma place près de lui, l'air las.
- C'est lui qui te met dans cet état ? Jaeden rappelle toi comment tu étais lorsqu'il t'as quitté, ne recommences pas les mêmes conneries. Quoi qu'il est fait sépares toi de ce dossier. Fit mon frère soucieux.
- Je ne peux pas...Soupirais-je, accusant les mots de mon frêre.
- Biensûr que si...
- Non ! Tu ne l'as pas vu. Je ne savais pas à quoi je m'attendais quand j'ai entendu son nom. Tu ne peux même pas immaginer l'ampleur des dégâts Kain. Je vais surement me prendre un mur, et crois moi j'en suis conscient, mais si cela peut lui retirer deux minutes cette haine qu'il a au fond de lui alors je continurais ! M'exclamais-je sentant mon sang ne faire qu'un tour.
- Tu ne vas tout de même pas me dire que c'est un meurtrier parano ou quelque chose du genre ! Ironisa Kain, heureux de sa plaisanterie.

 

Dégouté, je me levais. Mon frêre m'énervait, alors que je pensais qu'il me comprendrais... Decidement, aujourd'hui n'était pas ma journée... Le regard froid, je me dirigeais vers ma porte d'entrée, et l'ouvrais, lui lançant un regard glacial.

- Si tu es venu pour me dire tes conneries tu peux dégager tout de suite. C'est mon choix, ma cariere, ma vie ! Dis-je plus froid qu'un iceberg.
- Jaeden...Souffla-t'il, surpris.

 

Mais mon regard noir lui conseilla de ne pas l'ouvrir.

- Comme tu veux, murmura-t'il, se levant

 

Il rassembla ses affaires et partit, non sans me jetter un dernier coup d'oeuil désespéré. Mais j'étais furieux, et brusquement je lui claquais la porte au nez. J'étais las, et je ne pensais qu'à une chose, me retrouver dans les bras de mon amant. Mes yeux se posèrent sur l'horloge mural qui affichait 21 h 45. Un soupire d'exaspération sortit de mes lèvres, comme d'habitude, il rentrerait assez tard. Si je n'avais pas la chaleur de son corps, je me contenterais de celle de notre lit. Rapidement, répriment non sans mal un baillement, je me dirrigeais vers ma chambre, et me deshabillais. J'enfilais un bas de pijama vert kaki et me glissais dans notre lit, respirant l'odeur impréniée de mon amant. Un sourire aux lèvres, je m'endormis.

 

Deux heures plus tard, j'entendis la porte de l'entrée se refermer, émergeant difficilement. Je l'entendis pousser un juron lorsqu'il fit tomber la chaise du bureau, et je ne pus m'empécher de rire légèrement.

- Hugo ? L'appelais-je heureux.

 

Je l'entendis se dépécher d'arriver à l'embrasure de la porte. Il semblait exténué. Encore une fois je maudissais ce boulot qui lui bouffait tout son temps.

- Je vais prendre une douche mon amour. Me dit-il, me lançant le plus beau de ses sourires.
- ça c'est bien passé ? Demandais-je le voyant se précipiter vers la salle de bain
- interminable. Répliqua-t'il, fermant la porte de la salle.

 

Souriant, je m'allongeais sur le dos, regardant le plafond. Les minutes passèrent et je le vis sortirent de la pièce, le corps humide, enroulé dans une serviette bleue. Dans un sourire, il se jetta sur le lit, tombant à genoux et m'embrassa tendrement.

- Bonjour...Murmura-t'il son souffle caressant mes lèvres.
- Bonjour...Répondis-je grisé.

 

Sans un mot, je le pris dans mes bras, posant ma tête contre son torse. Ses doigts vienrent caresser mon épaule, m'apaisant. Il était enfin là.

- Journée éprouvante ? Demanda-t'il, son autre main, caressant mes cheveux.
- Plus que tu ne l'immagines. Je suis content que tu sois rentré. Soupirais-je, me sentant enfin rassurée.

 

Soudain, je le sentis se crisper, et me rallonger sur le dos. Sans que je puisse réfléchir, il me prit mes lèvres, nouant nos langues dans un baiser passionné. Ses mains vennaient caresser mes hanches, dans un mouvement tres significatifs. Finalement, il n'était pas si fatigué que çela.

- Je t'aime...Pardonnes moi. Murmura-t'il, contre mes lèvres.
- Hugo ? Dis-je étonné
- Je t'aime.

 

Je ne cherchais pas plus loin, aveuglé par le désir qu'il provoquait en moins. Je l'aimais à m'en crever le coeur. J'étais fou de sa bouche sur moi, descendant de plus en plus bas. Oui je l'aimais et cette nuit là, je lui fis l'amour autant que je pus, lui déclarant ces trois mots qui n'avait su dépasser le barrage de mes lèvres il y a quatres ans...

 

***

 

Le lendemain je me réveillais seul dans ce grand lit. Une odeur de café flottait dans l'air, m'indiquant qu'Hugo prennait son petit déjeuné. Me retournant dans le lit, mes yeux se posèrent sur le réveil qui affichait 8 heures. Un soupire sortit de ma bouche, je devais finir de lire le dossier d'Ilian si je voulais lui faire oublier le dernier lamentable. Rapidement, je me levais, enfilant mon bas de pijama tombé au sol. Je suivis l'odeur du café, retrouvant mon amant dans la cuisine, assis sur une chaise, près de la table, corrigeant des copies. Doucement, je m'approcha de lui, encerclant son cou de mes bras. Mes lèvres vinrent se poser sur sa joue.

- Bien dormis ? Dis-je, dans un petit sourir évocateur
- J'ai mal aux fesses...Souffla-t'il, faisant une légère grimace

 

Je ne pus m'enpécher de rire devant cette réplique digne d'un enfant, et pris avidement ses lèvres.

- C'est toi qui l'a cherché...Répliquais-je, amusé.

 

Il éclata de rire et je défis notre étreinte, le laissant retourner à sa paperasse. Je m'avançais vers la machine à café et m'en servis une tasse, prenant au passage un croissant tout frais qu'hugo avait l'habitude d'aller chercher tous les matins dans la boulangerie juste en bas. Je m'asseillais à ses côtés, prenant le journal.

 

Quelques minutes passèrent où aucun de nous ne parlèrent, laissant le bruit des pages se tournant comme musique. Puis, mes yeux se posèrent sur le calendrier, juste en face de moi, où une énorme croix rouge entourait le jour d'aujourd'hui. Une grimache tordit mes lèvres lorsque je me rapellais quel événement il y avait ce soir.

- On doit pas aller chez ta mère ce soir ? Demandais-je, prenant un air triste.
- Arretes de faire cette tête, elle va pas te manger...Répondit Hugo, plongé dans ses copies.
- Ça c'est toi qui le dis...Soupirais-je ennuyé.
- Ça fait deux semaines que c'est prévu, t'es chiant à tout le temps oublier
- Dit-il alors qu'il fait la même chose lorsqu'il s'agit de ma famille.

 

Je me levais precipitement, évitant le regard noir qu'il me jettait, et me dirigea vers la salle de bain, me douchant rapidement. Je revins dans la chambre en peignoir, choissisant dans mon armoir mes affaires. Un jean délavé, surmonté d'une chemise marron avec un polo de la même couleur conviendrais. Alors que je m'habillais, la porte s'ouvrit, dévoilant Hugo, tout sourire.

- J'y vais, tu passeras me prendre ce soir ou je prends ma voiture ? Me demanda-t'il, les bras chargés de copies.
- A quel heure on doit y être ? Soupirais-je, malgré moi
- 19 heures.
- Je passerais te prendre alors.

 

Il me fit un grand sourire puis sortit de la pièce. J'entendis quelques minutes plus tard la porte claquer, signe que mon amant venait de partir pour une nouvelle journée de boulot. Habillé, je me dirigeais vers le salon, passant mes yeux sur l'horloge murale. 9 heures 15. Je decidais alors d'aller étudier plus en profondeur le dossier d'Ilian dans le nouveau bureau que l'on venait de m'attribuer. J'enfilais mes converses noires, mon manteau gris et une grosse écharpe noire puis sortis, fermant à clé derrière moi.

 

20 minutes plus tard, je me retrouvais devant l'immense hopital, rentrant dans l'acceuil. Immédiatement, j'accrochais mon badge sur le côté droit de ma poitrinne, montrant aux gardes que je faisais partie de l'équipe. Je pris l'assenceur, et montais au 3eme étage, endroit où se trouvait mon bureau. Je bifurquais dans quelques couloirs avant de voir apparaître, devant moi, une porte, portant mon nom « Docteur J. Sadler ». Fier, j'entrais, me retrouvant dans un bureau, encore vide de vie, mais pas pour longtemps. Les murs étaits beige, s'accordant parfaitement avec les meubles en pin foncés. Mon bureau n'était pas vraiment grand, mais comme étant le premier, je ne pouvais décrocher ce petit sourire de mes lèvres. Tout en face de la porte d'entrée, une immense fenêtre, donnant sur le jardin et le lac de l'hopital. Un paysage magnifique, même en cette saison. Tout près, un grand bureau avec un chaises derière, et deux devant. Des étagères attandaient patiement que je leur donne des livres ou des dossiers quelconque. Rapidement, je posais ma sacoche sur le bureau et enlevais ma veste et mon écharpe. Je m'asseyais sur le fauteil, touchant fébrilement tout ce qui se trouvait dessus. Un téléphone noir, une sorte de tasse avec des crayons dedans et une plaque, couleur or, où mon nom y était inscrit dessus.

 

Apres un dernier petit sourire, je sortis de ma sacoche mon unique dossier et l'ouvrit, voulant travailler dessus. Je pris directement les pages parlant du procès, car c'est elle qui m'en apprenait le plus. Une grimace de dégout marquait mes lèvres alors que je lisais les paroles de mon ancien amant. Mais alors que j'allais arrêter de lire, et m'avançer plus dans le dossier, mes yeux se posèrent sur des mots...Des mots qui firent monter un sentiment violent de jalousie.

 

« - Monsieur Crose, Aviez-vous une relation fixe avec une autre personne avant votre cousin ?
- oui.
- Et quel était son nom je vous prie ?
- Vous n'avez pas besoin de le savoir, ce n'est pas lui que j'ai tué à ce que je sache.
- Non, biensûr...Etiez vous toujours ensemble lorsque votre cousin et vous aviez commencé votre relation ?
- Objection, votre honneur, cette question se porte sur des faits extérieurs à l'affaire en cour.
- Objection retenue, maître veuillez vous en tenir à l'affaire.
- Bien. Monsieur crose, Aviez-vous des sentiments pour votre cousin ?
- Non
- Alors pourquoi avez vous commencez une relation avec lui ?
- Il était bien meilleur que mon petit ami.
- Flirtiez vous déjà avec lui avant ?
- Non.
- Combien de temps a duré la rélation avec votre cousin ?
- Elle a commencé une semaine apres la rupture avec mon petit ami pour se terminer le jour où je lui ais enfoucé ce bout de verre dans le coeur. »

 

Sans vraiment que je comprenne, mes mains se crispèrent sur ce bout de papier et mes yeux se posèrent dans le vague. Alors j'étais médiocre comparé à lui...Un sentiment de haine et de colère bouillait dans mes veines. J'avais mal au coeur et cette douleur m'insupportait. Pourquoi n'arrivais-je donc pas à rester extérieur à cette affaire ? A chaque fois que je pensais à lui, que je lisais son dossier, que je le voyais, j'avais l'impression de tromper Hugo. Je voulais l'aider. Recevoir qu'un peu de résultat allègerait cette culpabilité qui me rongeait. Et pourtant, il fallait se rendre à l'évidence. Combien de psychiatre avait essayer avant moi...Combien ? Sa feuille était remplit de nom. Surement des personnes bien plus qualifiées que moi. Alors qu'hier je me sentais mal parce qu'il m'avait quitté, aujourd'hui je comprenais la raison de son rejet. Alors c'était ça. Son cousin était un meilleur coup que moi. Rageusement je jettais ce dossier jaune par terre et les feuilles blanches se mirent à voler dans la pièce. Etais-je vraiment celui qui pourrait l'aider ? Être avec lui, remuer sans cesse ses souvenirs douloureux, me faisait en quelque sorte plonger avec lui. Pourtant, je ne voyais d'autre solution. Une fois le dossier ouvert et entièrement lu, je ne pouvais l'oublier, oublier sa detresse sans avoir fait un geste pour l'aider, au risque de me casser le nez. J'étais peut-être vaniteux et ne supportais pas l'echec, je prennais le risque avec Ilian. Je ne savais pas pourquoi, mais il le fallait.

 

Tellement pris dans mes pensées, je ne vis pas arriver le directeur, qui regardait les feuilles sur le sol.

- Tu n'as pas l'air de bonne humeur Jaeden...Dit-il, un sourire en coin.
- Désolé, un petit pique de colère. Me justifiais-je, me levant rapidement.

 

Je le vis alors s'abaisser et ramasser les feuilles blanches. Une grimace tordit sa bouche lorsqu'il comprit de quoi il s'agissait.

- Jaeden, il faut que tu attendes un peu avant d'avoir des résultats. Me dit-il, tendant le paquet de feuilles.
- Je sais, ce n'est pas pour ça que j'ai balançer les feuilles. Mentis-je, évitant son regard.

 

Il ne répondit rien. Sans doute savait-il que je mentais et peut-être même savait-il qu'Ilian et moi nous nous connaissions. Mais s'il ne le disais pas, peut-être pensait-il la même chose que moi.

- Tu as mangé ? Demanda-t'il, regardant sa montre
- non, pas encore. Répondis-je en haussant les épaules
- Et bien tu vas devoir attendre la fin de ton entretien, il commence dans 10 minutes.

 

Surpris, je posais mes yeux sur ma montre que affichait 13 h50. Je n'avais pas vu le temps défiler, trop pris dans ma lecture du dossier et dans ma colère. Je la ressentais encore, et ce n'était vraiment pas bon pour cet entreten qui approchait. Je lançais un petit sourire au directeur puis sortit de la pièce, emportant avec moi le dossier d'Ilian. Je pris de nouveau l'ascensseur et monta au cinquième étage où se trouvait les salles d'entretien. J'entrais rapidement dans la mienne, m'asseillant sur la chaise, en face de l'ordinateur, un noeud à l'estomac.

 

Plus les minutes passaient et plus je ressentais ce stress en moi grandirent au maximun. J'étais un piêtre débutant en psychaiatrie finalement. Fébrilement je pris un stylo et m'amusais à le passer entre mes doigts. Je luttais avec cette colère toujours persistante, essayant de faire le vide en moi au maximum. J'entendis la porte s'ouvrir puis se refermer. Ilian venait d'entrer dans la pièce. Pourtant je ne me retournais pas. Lorsque je le vis arriver dans mon champs de vision, la colère qui s'agitait en moi augmenta d'un cran. Je mourrais d'envie de le traiter de tous les noms mais...J'étais son psychiatre en premier.

- Bonjour Ilian. Assieds toi, je t'en prie. Dis-je nerveusement, essayant de rester le plus calme possible.

 

 

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Commentaires

bon alors déjà...Je suis sure que Hugo est infidel,enfin,c'est une impression lol après...Je nage dans le brouillard en ce qui concerne le reste lol j'ai très peu d'imagination en ce qui concerne les fic des autres ^^
commentaire n° :1 posté par : shanyah le: 14/06/2008 à 15h45
loool mystère...
réponse de : mai-lynn le: 15/06/2008 à 13h58

j'adore cette fic, l'histoire ets vachement originale!!!!!

commentaire n° :2 posté par : saya le: 15/06/2008 à 08h31
merci :)
réponse de : mai-lynn le: 15/06/2008 à 14h03
ah ah j'ai lu le chapitre 4 et...J'avai raison...trop cool ^^ de toute façon fallait bien trouver un truc pour que Jaeden sois célib lol
commentaire n° :3 posté par : shanyah le: 22/06/2008 à 22h31

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