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Vendredi 13 juin 5 13 /06 /Juin 23:38
 °0° Attention, ceci est la deuxième partie du chapitre ^^ °0°

Biensûr, il ne me répondit pas, continuant son petit jeu de l'homme vide de toute expression. Il s'asseya, ne me regardant même pas. Visiblement il attendait que ce soit moi qui « mène la danse »

- J'espère que cet entretien se passera mieux que la derniere fois. Dis-je, souriant rapidement.


Je pris mon stylo en main et rassemblais mes feuilles blanches. Notre relation ne serait que professionnelle et elle commençait aujourd'hui, immédiatement. Il n'avait pas l'air d'être du même avis que moi car il s'enfonça dans la chaise, mettant ses bras croisé contre son torse, en signe de protection. Visiblement, une fois de plus, il ne me rendrait pas la tâche facile.

- Bien. Aujourd'hui nous allons commencer par le tout début. Dis-je, prenant le dossier jaune, et l'ouvrant à la première page.


Mes yeux passèrent rapidement dessus alors que je le connaissais surement par coeur. Je savais qu'il m'écoutait, et peut-être s'en foutait-il, mais au moins il m'écoutait.

- Alors, nous allons donc parler de ta présence ici. Cela te convient ? Demandais-je, essayant de le faire intervenir.


Biensûr, il ne me répondit rien. Mais ses yeux parlaient pour lui. Une légère curiosité les animait, comme s'il attendait impatiement la suite des evenements. Ce jeu m'énervait, mais j'essayais de ne rien laisser parraitre.

- Tu es donc ici pour le meutre de ton cousin, Ewen Abbay. C'est bien cela ? Arrêtes moi si tu veux parler, n'hésites pas. Dis-je, ressentant une poussé de colère à l'entente de ce nom qui me dégoutait maintenant.


Il ne répondit rien mais je pû voir son regard sciller légèrment à l'entente du prénom de son cousin. Mes sourcils se fronçèrent. Commençais-je à le toucher avec mes mots ?

- En tout cas, c'est ce qui est écrit ici, et tu n'as jamais démentit la version du procès, allant même jusqu'à l'affirmer. Il y a quelque chose qui cloche pourtant. Tu acceptes tout ce que l'on t'as dit, et tu continues à faire cela depuis le procès. Est-ce que aujourd'hui,tu pourrais me raconter ta version des faits ? Déclarais-je, lui faisant comprendre que je n'abandonerais pas tout de suite.


Mais alors que je commençais tout juste à me débarasser de cette colère et à retrouver mon assurance, il posa son regard sur moi. Ce même regard qu'il m'avait lançé lors de notre première entrevu. Un regard qui me fit frissonner tant il était vide de toute expression. Je me sentais mal à l'aise, il avait appris l'art de destabiliser les gens apres tout ce temps passé ici. Je sentis ma colère reprendre peu à peu place en moi. Il voulait jouer à ça, alors j'allais y participer.

- Ilian, je t’offre l’occasion de parler, de t’exprimer toi personnellement. Je suis là pour t’aider, et ce n’est pas en restant silencieux que ça va pouvoir marcher ! A quoi ça sert que des personnes viennent te voir dans l’optique de t’apporter quelque chose, et de les rejeter ainsi. Notre travail est de t’écouter, pas que tu nous écoutes parler. Dis-je, essayant de soutenir son regard.


Oui. Je perdais patience. Le bout de procès que j'avais lu et sa manière de me faire comprendre qu'il n'en avait rien à faire de me voir ici m'énervait au plus au point. Peut-être cette réaction n'était pas professionnelle mais à ce stade là, je n'en n'avais plus rien à faire, exaspéré par son visage vide.

- Alors j'attends, sinon je vais le faire à ta place, je te préviens. Le menaçais-je


Encore une fois, il ne répondis pas, me regardant le plus froidement possible. Tres bien. La première idée qui me vint en tête fut le mensonge. Je me rappellais les crises qu'il me faisait lorsqu'il m'arrivait de lui mentir sur quelque chose. Peut-être étais-ce çela...

- Bon et bien je me lance...Je me rappelle comment tu n'aimais pas qu'on te mente. Tu avais une parfaite aversion pour le mensonge. C'est ce qu'il t'as fait, n'est-ce pas ? Il t'a mentit, et tu n'as pas pu le supporter ?


Il ne fut pas troublé, rien, gardant un parfait contrôle de soi, alors que moi, je bouillais de l'intérieur. Je pris son silence pour un non, continuant sur ma lançée, même si je me sentais de plus en plus mal à l'aise.

- Ou alors, tu as eu tout bonnenement assez de lui, et tu l'as tué sous un coup de folie apres une dispute.


Cette hypothèse était peut-être pathétique mais pas moins invraisemblable. Il garda cet air, me scrutant sans me lacher des yeux. Je perdais pieds, laissant la colère prendre le contrôle de ma parole.

- Tu étais bourré ? Tu avais consommé des produits illicites ?


Aucun son ne sortis de sa bouche, et cette dernière constatation acheva de me faire tomber. La dernière limite brula par le feu de ma colère qui maintenant prenait le contrôle total de mon corps, et de ma raison.

- Ilian, tu pourrais me répondre quand même ! M'écriais-je, serrant les poings.


A cet instant, plus aucune pensées n'étaient retenues, et je sortis la plus déroutante et innimaginable qui me passa par la tête.

- Alors tu vas me dire que ton cousin, que j'appreciais énormement, t'as violé et que tu t'es vengé ? Sors moi n'importe quoi, mais dis moi quelque chose.


Alors que j'allais enchainer, je vis son visage se décomposer, et ses yeux s'agrandirent sous la surprise. Je me calma aussitôt pensant que quelque chose n'allait pas. S'en doute y étais-je aller trop fort et cette hypothèse l'avait blessé. Mais alors que j'allais m'excuser, je le vis reprendre son air impassible, son visage sans expression, et ses yeux d'un froid glacial. J'abandonnais. Comment pouvais-je l'aider s'il ne le voulais pas lui même ? Dégouté, je laissais échapper mes pensées, sans m'en rendre compte.

- Je trouve quand même bizarre que tu ais commençé à coucher avec ton cousin juste apres notre rupture...


Mais pour la deuxième fois depuis notre entretien, je vis son visage changer d'expression, tremblant sous la colère. Le regard noir, il était terrifiant.

- Qu'est-ce que ça peux te foutre ?!? Cria-t'il, hors de lui.


Avant que je n'ais pu le retenir, il sortit de la pièce claquant la porte au passage. J'y avais été trop fort. Un sentiment de culpabilité m'envahit et je voulus le ratrapper, mais alors que j'ouvrais la porte le regard surpris du directeur regardant dans la direction d'où était partit Ilian, m'arrêta.

- Je ne comprends pas ses réactions...Comment tu fais ? Demanda-t'il, sérieux.
- Je...Je ne sais pas...Souflais-je troublé.


Il ne me répondit rien, le visage impassible, puis me tendit une feuille. Surpris, je la pris en main.

- L'emploi du temps d'Ilian. Avec les heures de vos entretiens. Tu devrais rentrer chez toi, tu es pâle...Lança-t'il partant.


Mes yeux se posèrent sur ce bout de papier, plus précisement sur la date de demain.

- Attends ! M'écriais-je, le faisant stopper. J'aimerais assisté à la visite de sa mère.
- Tu n'en as pas le droit. Dit-il, sur un ton professionnel
- Mais...
- Jaeden, tu ne peux pas y assister...


Je soufflais légèrement déçu de ne pouvoir y assister. Je voulais savoir s'il parlerait à sa mère. Je voulais la revoir. Et je voulais savoir sa réction. Mais alors que je me retournais, dans l'intention de regagner mon bureau, j'entendis la voix du directeur, rententire une nouvelle fois.

- Mais tu peux aller faire un tour à cette heure là, afin de surveiller s'il n'y a aucun dérapement.


Je le vis me lancer un petit sourire en coin et se retourner, surement pour retourner dans son bureau. Moi, je me sentais vibrer. Decidement, j'admirais cette personne. Demain, j'allais détourner certaine règles pour me mettre en avantage. La discution entre Ilian et sa mère pourrait peut-être m'apporter quelque chose. Rien qu' un tout petit quelque chose. Inconsiement, je suppliais le destin qu'il soit en ma faveur, comme il l'avait si souvent été depuis quatre ans.


Lentement, je me dirigeais vers le réfectoire, afin de prendre un petit quelque chose car je sentais mon estomac crier famine. Je descendis au deuxième étage et rentra directement dans les cuisines. A cette heure-ci, plus personne ne servait. Je m'approchais du frigidaire et y sortit de quoi me faire un sandwitch. Quelques minutes plus tard, je me trouvais sur mon bureau, mordant à pleine dents dans cet américain fait maison. Mes bien vite, trop à mon goût, mes pensées se dirigèrent une nouvelle fois sur Ilian.


J'avais merdé. Et en beauté même. Je ressentais toujours cette colère en moi, mais beaucoup moins vive. Pendant trois ans je n'avais cesser de me tourturer les méninges, cherchant chez moi quelque chose qui clochait. J'avais finis par croire que tout était de ma faute, m'enfonçant un peu plus dans ma dépression. Mais la vérité éclatait aujourd'hui, il avait craqué. D'un côté, je le remerciais de m'avoir quitté avant, car j'aurais eu le coeur deux fois plus brisé.


Une fois le sandwitch terminé, je me mit à finir la lecture de ce dossier. Bien enfoncé dans le fauteil en cuir marron, les pieds sur le bureau, je lisais chaque mots de ce procès, qui au fil du temps, m'arrachait des frissons d'horreur. L'être représenté sur le papier était un horrible meurtrier et cette vision me glaçais le sang. Mais je continuais, lisant chaques mots, chaques remarques. Je passais aux avis laissés par ses anciens psychiatres, tous disant plus ou moins que le cas d'Ilian, était en quelque sorte desespéré, inchangeable.


Je ne vis pas vraiment l'heure tourner, lisant, annalysant chaque détail qui pourrait peut-être m'aider. Mais rien de ce qui était écris ne pouvait m'aider, car tous ne trouvait aucune issus. La palissade à franchir était énorme et personne n'était encore arriver au sommet. Un soupire passa le barrage de mes lèvres et doucement, je posais mes pieds au sol, et le dossier sur la table. Ma tête contre le dossier, je laissais mon regard parcourir ce paysage froid entouré du manteau noir de la nuit. La lune se reflettait dans le lac, rendant cet endroit magnifique de nuit...La lune ?


Soudainement je me relevais, regardant ma montre. Un juron franchit mes lèvres lorsque je m'apperçus qu'il était 22 heures passé. A trop penser à Ilian j'en avais totalement oublié Hugo. Affolé, je remis rapidement ma veste sur mon dos, rangeant en même temps tout le dossier dans ma saccoche. J'éteignis toutes les lumieres et ferma la porte à clé. Fonçant vers l'ascenseur, je pris mon téléphone en main, composant un numéo que je connaissais par coeur. Mais personne ne décrocha. Deux hypothèses possible. Ou bien Hugo était rentré et m'attendait patiement pour une engeulade spectaculaire, ou il était chez sa mère, et bouillonnait de l'intérieur, acquissant aux dires de sa mère, déversant son venin derrière mon dos. Alors que je sortais de l'ascenseur, je reésseyais une nouvelle fois, mais encore cette tonalité incessante. Ce fut au bout de la troisième fois qu'Hugo décrocha.

- Vas te faire foutre ! Cracha-t-il, me raccrochant au nez.


Dépité, je me dirrigeais vers ma voiture et rentrais dedans. Assis sur le côté conducteur et laissais mes mains crispées au volant.

- Et merde ! Soupirais-je, alors que je démarrais, avec une mauvaise volonté.


Plus les kilomètres me séparant de notre appartement diminuaient, plus je redoutais la confrontation. Il était en colère, et lorsqu'il l'était, çe n'était vraiment pas bon. Désespéré, je sortis de la voiture et monta les marches qui me conduisait à mon appartement. Je deverouillais l'appartement rentrant dans celui-ci plongé dans le noir. Visiblement, il avait opté pour la deuxième hypothèse. Alors il allait rentrer plus énervé que d'habitude. Soupirant, j'enleva ma veste et mes chaussures, partit dans la chambre prendre un pijama, que j'enfilais à la va vite. Puis, je m'asseillais dans le canapé, prêt à attendre le retour de mon amant.


Celui-ci ne tarda pas, se faisant entendre même par les voisins, tellement la porte avait claquée fortement. Sans un regard pour moi, il partit mettre le restant du gateau habitel de sa mère dans le frigidaire. Je choisis cette ocasion, non sans appréhension, pour aller l'affronter.

- Excuses moi hugo...Fis-je essayant de faire mes yeux de chien battus
- J'ai pas envie de te parler. Cracha-t'il, fermant violement la porte du frigo.


Il voulu me contourner, mais bien vite je lui pris un bras, le forçant gentillement à rester à mon niveau.

- Je suis désolé, j'ai pas vu l'heure tourner...Me justifiais-je tant bien que mal


Mais il se défit bien vite de mon emprise, me regardant aussi froidement que le faisait Ilian.

- Trois heures de retard ! Une demi heure je veux bien, une heure ça passe ! Mais Trois heures ! T'es qu'un connard Jaeden ! T'es un beau salaud. Quand il s'agit de ton petit monde tout est parfait, et il faut se conformer a TES règles, mais lorsqu'il s'agit de moi, de MA famille, t'es même pas foutu de foutre ton égoisme de côté ! Lança-t'il serrant les poings.


Sous le choc, je ne fis rien pour l'arreter, entendant la porte de notre chambre claquer violement. Alors c'est ça qu'il pensait de moi...ok. Sans un mot, me moquant de mon apparence et de mes vêtements, j'enfilais ma veste, et pris ma sacoche, puis je sortis, non sans claquer la porte à mon tour. J'avais peut-être merdé avec lui aussi, mais ses paroles m'avaient vraiment blessé, surtout apres tout ce qu'il representait pour moi. J'entrais dans ma voiture et me dirrigeais vers la seule personne en qui j'avais confiance en dehors d'Hugo, même si je ne l'avais plus reparlé depuis notre dernière altercation.


10 minutes plus tard, je me retrouvais devant la porte de Kain, frappant timidement. Il m'ouvrit, visiblement surpris d'avoir de la visite à cette heure-ci. Ses cheveux chatains était en bataille, et il portait toujours son uniforme d'infirmier. Ses yeux verts était cernés...Visiblement je venais de le réveiller.

- Jaeden ? Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda-t'il, essayant de rabattre ses cheveux.
- Je me suis engeulé avec Hugo...Tu m'acceuilles chez toi ? Fis-je, géné.


Il acquiessa et me laissa entrer. Sans un mot j'enlevais ma veste et mes chaussures puis m'affala dans le canapé, plongeant ma tête dans un coussin.

- C'est à cause d'Ilian ? Demanda-t'il ,l'air de rien.
- Fous moi la paix avec lui...Soupirais-je las.


Je l'entendis emettre un petit rire, puis reprendre son sérieux. Le canapé s'affaissa et je sentis sa main se poser sur mon épaule.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Dit-il, sérieux.
- J'ai oublié un diner chez sa mère. Répondis-je, la voix étoufée par le coussin.
- Ah...à cause d'Ilian ?
- T'es chiant Kain ! J'étais perdu dans un dossoier...
- Et le seul dossier que tu as es celui d'Ilian, quand je te disais que le revoir t'apporterais des ennuis.
- T'es pas ma mère.
- Oui c'est vrai, tiens et si je la mettais au courant ?


Brusquement, je me retournais, le surprenant. Mon regard noir se posa dans le sien, lui faisant bien comprendre qu'il en était hors de question.

- Ok...Je dirais rien, mais fais pas de conneries...Dit-il, battant en retraite.


Rapidement, je me ralongais dans ce canapé, réprimant un baillement.

- Et pourquoi c'est l'autre qui est dans ton appart ? Repris-t'il, faisant une légère grimace.
- C'est Hugo et il est dans notre appart. C'est moi qui est fait le con non ?
- Ouais, si tu le dis...
- Arrete, il t'as rien fait...Dis-je, crevé.


J'étais las de cette rancoeur qu'avait mon frère pour Hugo. Ces deux là ne se supportaient pas, impossible de les mettre dans la même pièce sans qu'ils ne se bouffent le nez. Et je n'avais jamais compris pourquoi. Mais Hugo me disait que c'était physique...


Sans un mot, il se leva et éteignit la lumière. Je l'entendis se deshabiller et rentrer dans son lit. Je l'entendis me dire bonne nuit, mais je ne lui répondis pas, le sommeil me prenant par surprise.


***


Le lendemain, je me réveillais brusquement, sursautant lorsqu'une casserole tomba sur le sol. Un juron fut poussé, et je me redressais regardant mon frère, un oeil fermé à cause de la lumière.

- Mais qu'est-ce que tu fous ! M'écriais-je, passant une main sur mon visage.
- Je range un peu, ce soir Savanah vient dormir ici, et je finis mon service juste avant qu'elle arrive. Se justifia-t'il en haussant les épaules.
- Ça à l'air sérieux entre vous, combien de temps, trois mois ?
- Ouais c'est ça, trois mois, je suis bien avec elle.


Je lui fis un sourire puis me recoucha, mais bien vite le bruit assourdissant d'un aspirateur mis en marche, acheva de me décider, et je me levais, me dirrigeant vers la salle de bain. Je pris un douche rapide, sortant de la salle de bain en serviette.

- Kain ! Criais-je, afin de me faire entendre par mon frère.
- Quoi ? Répondit-il, dérangé.
- Je peux t'emprunter des fringues ?
- Oui oui, sers toi.


Il remis l'aspirateur en route puis je m'approchais de sa comode et y sortit un jean kaki avec une chemise noire. Je les enfila rapidement, voyant l'heure. Dans moins d'une heure, la mère d'Ilian se rendrait à l'hopital pour parler à son fils, et je ne voulais surtout pas manquer ça.


Je partis quelque minutes plus tard, faisant un bref salut à mon frère, trop absorbé dans son ménage. Vingt minutes plus tard, je me trouvais devant l'hopital, faisant l'habituel trajet jusqu'à mon bureau. J'y laissa rapidement mes affaires et m'asseya sur mon fauteuil. Sans réfléchir je pris le combiné, mais alors que j'allais composer son numéro, je m'avisais. Un petit sourire étira mes lèvres. J'allais lui faire une surprise et aller le chercher voir à son boulot, et s'il me pardonne, aller déjeuner avec lui. Même si ces mots me faisaient toujours mal, la nuit m'avait calmé et je les avait mérité...


Mes yeux se posèrent sur ma montre et je me levais, il était temps. Je pris l'ascenseur et monta à l'étage des salle d'entretiens. Je pris la direction des salles de visites. Silencieusement j'entrais, regardant autour de moi. La salle était assez grande. Les murs peints en orange essayait de donner un peu de vie à l'endroit. Des tables rondes en plastiques blanches étaient disposé sur une ligne réctiligne ou une vitre en verre s'éparait le coin visiteur de patient. Je vis Ilian assis devant sa mère. Celle-ci je ne l'a vis pas, étant de dos à moi. Je me rapprochais doucement, veillant à ne pas me faire remarquer de mon patient. J'entendis alors la voix de sa mère. Celle que je connaissais douce et tendre était aujourd'hui l'oposé parfait.

- Avec le regard de tous les voisins sur nous depuis le procès, le voisinage est devenu de plus en plus hostile. Enfin mets-toi à ma place, moi, la mère d'un meurtrier.Nous avons était dans l’obligation de déménager, ton père, ta sœur et moi, afin de retrouver un peu la paix. Ce qui fait que je vais pouvoir venir moins souvent au vu de la distance. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même à ne faire strictement aucun effort. Franchement qu’est ce que tu es venu foutre ici ? Finalement, la prison t’aurais peut être fait beaucoup plus d’effet. Tu n’en serais certainement pas là. Au revoir Ilian, à dans quelques mois, j’aurais peu de temps pour toi avec le déménagement. Réfléchi à ta manière de faire, et au désordre que tu as causé dans notre famille. Tout cela tu le mérites finalement.


Ces mots me glaçèrent le sang, et je ressentis toute la fureur qu'Ilian essayait de cacher en lui. Si cela avait été moi, je lui aurais sauté à la gorge, lui faisant ravaler cette langue de vipère. Comment pouvait-elle dire des choses aussi horribles à son unique fils ? Le voir aussi renfermé ne m'étonnait plus du tout, et un sentiment de tristesse m'envahit. Je vis alors la mère d'Ilian se lever d'un coup, mais je n'eu le temps de me cacher, que le regard froid d'Ilian se posa sur moi. Je le soutins malgré moi, voulant me montrer réconfortant, lui donner un peu de mon aide.


Je le vis alors se lever, mais un peu trop précipitement car la chaise tomba au sol. Ses poings sérrés me montraient que je n'étais pas le bienvenu ici. Il marcha d'un pas rapide vers la sortit, achevant de me faire comprendre qu'il me détestait plus que tout. Dans un soupire, je sortis moi aussi de la pièce. Je ne voulais pas croiser sa mère, et j'avais besoin d'être seul.


Je marchais dans les couloirs dans le seul but de mettre en ordre mes pensées. Trop de choses avaient changés depuis mon départ, trop de choses et cela me faisait tourner la tête. Alors que pour moi tout allait bien, pour lui, tout allait mal. Cette histoire était un cercle vicieux, dont je ne trouvais pas la sortie. J'étais engrenné dans son système, attendant un signe, n'importe quel signe. Je ne sais pas combien de temps je restais là à tourner en rond dans ses couloirs, mais l'agitation qui y reignait me fit arreter toutes ces pensées noires.


Beaucoup d'infirmières, de medecins courraient dans tous les sens comme si un incendie faisait ravage. Prenant peur, j'attrappais le bras d'une infirmière. Celle-ci me regarda d'abord furieusement, puis en voyant mon air d'inconpréhension, elle se radoucit.

- Un patient a fait une tentative de suicide. Déclara-t'elle sérieuse.
- Quel patient ? Demandais-je fronçant les sourcils
- Celui qui a tué son cousin.


Ces six mots me firent lacher prise, et l'infirmière se retourna pour s'engoufrer dans le vaste ascenseur. Un sentiment de culpabilité énorme m'aseilla et je dus me tenir a la rambarde près de moi pour ne pas que mes jambes me lâche. Son état de fureur était tel qu'il m'avait donné la frousse lorsqu'il était partit. Est-ce à cause de moi ? Je ne vois pas d'autre cause. Lui aussi luttait avec ses souvenirs du passé, je n'étais pas le seul à trouver ça dure, mais je ne l'avais pas remarqué, trop plongé dans mes sentiments à moi. Hugo avait raison, je n'étais qu'un sale égoiste.


Mes pas me reconduirent directement à mon bureau. En plus dêtre égoiste, j'étais lâche. Je ne voulais pas aller le voir, en tout cas pas maintenant. Je voulais un peu de calme, même cinq minutes me sufirait, mais je n'eu même pas ce petit délai, que la porte s'ouvrit violement, me faisant sursauter. Je vis le directeur,les traits tirés, et le visage apparament furieux.

- Lorsque je te dis qu'il faut découvrir ce qu'il cache, je ne te demande pas de le pousser au suicide ! Dit-il, calmement, mes ses yeux trahissaient sa colère.


Sans un mot, je m'asseillais dans mon fauteuil et prit ma tête entre mes mains. Toute cette histoire me donnait mal au coeur, et mal au crane. Ilian avait faillit perdre la vie, et je ressentais toute mon âme entière hurler de tristesse.

- Tu as surement trop forçé sur les mots Jaeden. Je sais bien que c'est un cas difficile mais ne perd pas patience.


Je sentis sa main réconfortante sur mon épaule, et un soulagement réconforta mon âme. Mais je savais qu'il fallait que je le vois, que je lui parle, que je m'excuse.

- Dans quelle salle est-il ? Demandais-je la tête toujours entre mes mains.
- Dans la deuxième salle de l'infimerie. Nous avons stabilisé son état. Dit-il, se dirigeant vers la porte.
- Il dors ?
- Oui, mais tu devrais aller le veiller.


Il sortit de la pièce, me laissant seul à mes réflexions. Il avait raison, et le moment était venu. Je devais me montrer à lui, en étant moi-même et non son psychiatre. Doucement, je me levais et ouvrit un tiroire d'une petite comode. Kain me l'avait donné « au cas où un patient sauvage ne veuille ma peau ». Je pris le peau et l'ouvrit. Une crème verte, assez visqueuse était à l'intérieur. Cette crème accelerait le processus de cicatrisation, et atténuait la douleur. Peut-être l'aidrais-je, physiquement.


Je sortis à mon tour de la salle. 10 minutes plus tard, je me retrouvais devant cette salle, où je pouvais voir mon patient completement endormis, à travers les stores. D'un côté, çela me soulageait, je ne sais pas comment il aurait réagit en me voyant débarquer, la peur au ventre. Fébrilement, j'abaissais la poigné, et m'engouffrais dans l'atmosphère pesante de la salle. Son bras bandé gisait près de lui. Je ressentais un pincement au coeur, lorsque mes yeux rencontrèrent son doux visage. Là, il ressemblait à celui que j'avais aimé, et cette constatation me troublait. Sans le lacher des yeux, je m'asseilla dans un fauteil, et attendit, patiement.


Ce n'est qu'une heure plus tard qu'il se réveilla, secouant légèrement sa tête. Un grimace de douleur étira ses lèvres lorsqu'il remua son poignet, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Doucement, il s'asseilla sur le lit, et son regard froid se posa sur moi. Je pu voir quelques minutes une lueur d'étonement briller dans ses yeux, mais comme d'habitude, elle était remplacé par un regard froid, presque tueur. N'en tenant pas compte, je me levais, et m'asseillais sur un côté de son lit, posant mon regard dans le vague, droit devant moi. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire, n'y même s'il allait m'écouter. Mais pour une fois, je laissais mon coeur parler, alégant le poids qui pesait sur mon âme.

- Excuses moi Ilian. Je suis un piètre psychiatre. Trop aveuglé par mon envie de savoir ce qu'il t'étais arrivé, je n'ais même pas remarqué que tu allais mal. Dis-je, faiblement.


Il ne répondit rien, continuant de me regarder, stoïquement. Doucement, je tournais ma tête vers lui, croisant son regard. Sans un mot, j'abaissa mes yeux sur son bras mutilé, et le pris en main, mais il me fut bien vite enlever pour etre rabattu contre sa poitrine. Il ne voulait pas ma le montrer, sans doute avait-il honte. Un sourire intérieur étirait mes lèvres, j'arrivais au moins a perçé un autre sentiment que la rage chez lui.

- Et après tu veux me dire que tu ne ressens plus rien...Dis-je, légèrement moqueur.


Je jouais avec le feu, mais si c'était le seul moyen pour acquérir sa confiance, alors je le ferais tout le temps. Alors que je me levais, je le vis tendre immédiatement son bras vers moi, sans doute par pure provocation. Son regard froid, me montrait, en apparance, qu'il se fichait totalement de ça, mais sa réaction précédente entrait en contradiction. Sans un mot, je me rasseillais, et posais son bras sur mes genoux, dans une douceur infini. Je me m'y à défaire le pansement, sentant le regard d'ilian posé sur moi. Lorsque le dernier fut défait, il vira immédiatement la tête à gauche, ne pouvant supporter que je vois cette plaie. C'était une réaction prévisible. Délicatement, je sortis de ma poche le pot de crème, et l'ouvrit. La plaie était profonde et énorme. Un élan de dégout me submergea, mais je ne laissais rien parraitre. Sans faire de mouvements brusques, je pris un peu de crème et l'appliqua sur la plaie, aussi doucement que possible. Je le sentis frémir, mais encore un fois n'en tenais pas compte. Alors que je continuais à masser son bras, voulant impregnier la crème dans la peau, je tournais légèrement ma tête vers lui et vis qu'il avait fermé les yeux. Un sourire en coin étira mes lèvres, et je recommençais à le masser.


Plus le temps passait, plus je le sentais lacher des barrières. J'avais mal au coeur,et c'était une torture sans pareille que de rester là à regarder cette plaie béante. J'entendis alors sa voix. Elle était faible et pleine de tristesse.

- Sors...S'il te plait...


Je le regardais alors timidement, et comprit qu'il voulait être seul. Sa demande n'avait pas été agressive, bien au contraire. J'avais réussis à le toucher.

- Je reviendrais ce soir, t'apporter ton diner. Dis-je, refaisant le pansement.


Il ne me répondit rien, et doucement je reposais son bras sur le lit, me levant en même temps. Je marchais vers la porte puis lançais un dernier coup d'oeuil, pour le voir tenir son bras replié contre sa poitrine. Je sortis de la pièce et ferma la porte, mais restais devant. Je vis alors quelque chose qui me surpris grandement. Ilian baissa la tête et lâcha un sanglot, laissant couler ses larmes. Il tenait son bras avec son autre main, la pressant contre sa poitrine. Je sentis alors mon coeur se serrer violement alors qu'un petit sourire triste étirait mes lèvres. Finalement, j'allais peut-être parvenir à cette renommé plus vite que je ne l'avais prévu...

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Commentaires

oh putain.....
j'arrive pas a trouver les mots pour décrire ce chapitre... C'est tout simplement magnifique !
le passage de l'infirmerie est vraiment poignant, vraiment emouvant ! j'en ai les larmes aux yeux...
nan sérieuxn c'est vraiment mangifique ! les sentiments, les ressentis des personnages, sont vraiment tres bien décrits, si bien meme qu'on le ressent nous meme ! enfin, j'sais pas si tu vois s'que j'veux dire ^^"
encore bravo pour ce chapitre plus que sublime et a bientot pour la suite !
sarraaaaaaaaah X33 viiiteuh la suite ^^ lol
bisous les filles et encore bravo ;)

- shini -
commentaire n° :1 posté par : shinigami le: 14/06/2008 à 11h47
la renommé?mais il est con ou il le fait exprès? lol arf il m'enerve...Pauve Ilian
commentaire n° :2 posté par : shanyah le: 14/06/2008 à 16h05
looool
réponse de : mai-lynn le: 15/06/2008 à 13h59
oula la derniere phrase casse l'image du p^sychiatre on dirait ke finalemetn il ne veut que la renommée!
sinon j'ai bien aimé se chapitre 

bonne continuation bsx
commentaire n° :3 posté par : elodiedalton le: 14/06/2008 à 17h26
^^
réponse de : mai-lynn le: 15/06/2008 à 14h00
J'espère qu'il va pas être obsédé par sa renommée...
En tous cas j'aime beaucoup cette histoire, elle est différente des autres histoires de meurtriers avec leurs psychiatres et c'est bien! ^^
commentaire n° :4 posté par : Bloodyrock le: 15/06/2008 à 00h22
lool mercii a toi d'avoir lu !
réponse de : mai-lynn le: 15/06/2008 à 14h01
TTxTT Ilian ... Jaeden ........... c'est trop beau !!!!!!!!!!!!!! it's too beatyfull !!!!!!!!!! mais c'est triste ........
commentaire n° :5 posté par : rikka le: 15/06/2008 à 00h50
:( lool
réponse de : mai-lynn le: 15/06/2008 à 14h02
C'est génial la suite! Même si je ne comprend rien a l'histoire de Ilian, vous êtes vraiment douées pour cacher la vérité et laisser le suspens jusqu'au bout!!
Mais je comprend vraiment pas, et ça m'énerve ! Pourquoi Ilian a cassé avec Jaeden, et puis après il sort qu'il lui mentait...pourtant Jaeden a eu le coeur brisé, donc il l'aimait...je pense que le cousin était une vraie ordure, totalement horrible!!! Et j'ai hate d'en savoir plus!!!
Mais bon, je vais devoir attendre (j'aime pas attendre non plus ^^, mais bon on est bien obligé). En tout cas, bravo pour cette fic!!
commentaire n° :6 posté par : Nariel Alcarin le: 15/06/2008 à 02h54
^^ la suite est déja commencé ^^
réponse de : mai-lynn le: 15/06/2008 à 14h03
waow, ça avance bien entre nos deux personnages, faut virer hugo hein? aller la suiiiiite!!!
commentaire n° :7 posté par : saya le: 15/06/2008 à 08h46
mdrrrr !
réponse de : mai-lynn le: 15/06/2008 à 14h04
trois mots: J'A-DO-RE!!! XD

super suite, super histoire, super tout!!lol

vivement la prochaine!


gros bisous!
commentaire n° :8 posté par : laetiss le: 15/06/2008 à 16h46
Surprenant comment on peut plonger a l'interieur des personnages. Ca va doucement, on construit peu a peu l'histoire de chacun, ainsi que leur caractere; comme un puzzel.
c'est du mystere encore, et cela est trop bien.
Bien reussi ton dedoublement de l'histoire (deux narrateurs paralelles, je ne sais pas comment on appel ca). On ne resent pas de repetition.
Je suis surprise et emmerveillée. Felicitation
(Il ne faut pas trop nous faire attendre, s'il te plait)
commentaire n° :9 posté par : lana le: 16/06/2008 à 22h52
^^ merciii
réponse de : mai-lynn le: 19/06/2008 à 08h59
Alooooors, jvais faire une ptit commentaire quand même! Bon tu sais bien ce que je t'ai dit sur mSn n'empêche que j'adore cette histoire! Bon c'est un peu long à lire mais bon quand on aime on ne compte pas, non ? Xd Rapport 0, j'avoue XD
Bref, j'ai eu le larmes aux yeux quand Illian a pleuré! Punaise mais c'est pour quand la Suite??!!! Il s'est passé quoi pour qu'il le quitte et qu'Illian déteste Jaeden !!!! ??
Bref, bon courage les filles :-)
BisouuuuuXx
commentaire n° :10 posté par : Mahea le: 17/06/2008 à 21h43
yeaaaaaah!!! bon, je vais m'arreter là pour ajd, je lirai le dernier chapitre demain (enfin... tantot)
En tout cas, c chouettouille comme histoire :D

Mais... rien à voir avec les deux perso... mon préféré est hugo! mdr
je l'aime bien, même si malheureusement, il n'a pas un gros rôle et qu'il va peut-être se retrouvé largué par Jaeden (nooooooon :'()
Enfin, voyons la suite...je veux quand même savoir ce qu'il va se passer entre ces deux-là mais aussi de toi, Mai-lynn, la suite de la dispute ou du pardon entre Jaeden et Hugo :p


gros bisou les louloutes, bonne continuation*
commentaire n° :11 posté par : lutraah le: 19/06/2008 à 01h30
niaaaaah je crois que tu es la première fan de Hugo ^^ Mercii pour ton com !
réponse de : mai-lynn le: 19/06/2008 à 09h00
chapitre super émouvant surtout le passage à l'infirmerie ... La mère de Illian est une vraie garce c'est son fils quand même et tout ce ki l'intéresse c'est sa réputation ... e puis le dernière phrase de Jaeden casse tout ... il a l'air un peu égoiste ... 

vivement la suite xD 
commentaire n° :12 posté par : amandin3 le: 19/06/2008 à 15h58
Egoisme quand tu nous tient
commentaire n° :13 posté par : Cindy le: 25/04/2009 à 06h18

°0° PrEsEnTaTiOn °0°

°0° CrEeR uN bLoG °0°

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