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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 12:39
 

Peu à peu, ma haine se tranforma en tristesse. Ma main retomba le long de mon corps, et je me retournais. Je n'étais que ça à ses yeux alors ? Pourquoi avait-il répondu au baiser dans ce cas ? J'avais mal au coeur. Je n'avais même pas envie de pleurer, même pas envie de boire. Je le savais sans vouloir me l'avouer. Ilian avait tiré un trait sur moi depuis bien longtemps...


Peut-être que c'était mieux finalement ? J'étais son docteur et je ne pouvais jamais envisager un possible nous.Tout cela était interdit. Pourtant, je sentais mon coeur se serrer à chacun de mes pas. Melvin avait gagné. Oui, c'était sûrement mieux, chacun revenait à sa place. Je n'étais plus en rage, non j'étais las. Je voulais retrouver la tranquilité que j'avais avant, celle que j'avais avec Hugo. Mais ça je ne le pouvais plus...


**


Je rentrais alors chez moi, retrouvant la solitude de mon appartement. Ennuyé, j'en levais ma veste et mes chaussures puis marchais en direction de la cuisine, où j'ouvrais le frigo. Je sortis le restant de lasagne qu'Hugo avait préparé, et le mis dans le four, avant d'aller prendre une douche bien mérité. L'eau chaude glissait sur moi et sous celle-ci je me sentais bien. Je ne pensais plus à rien et cela m'apaisait. Pourtant, la sonnerie de mon téléphone retentit. Je laissais sonner une fois ne voulant pas quitter l'eau chaude. Mais la sonnerie rettentissante m'y força finalement. Après un juron , je coupais l'eau et sortais de la cabine. Je m'enroulais dans une serviette et me dirigeais vers le téléphone qui sonnait une nouvelle fois.


– Oui ?!? Dis-je, sans ménagement.

– Jaeden ?C'est Paul, excuse moi de te déranger si tard, mais j'ai un problème...Fit-il, sérieusement.

– Lequel ?

– Ilian...Il refait une crise...Comment se fait-il qu'il ne savait pas que tu l'avais veillé ? Bref, il a refais une crise et je n'ais réussi à le calmer qu'en lui promettant que je t'appèlerais...

– D'accord j'arrive.


Je ne laissais même pas le temps à Paul de me remercier que je racrochais. Mon coeur battait à un rythme effreiné et je n'arrivais pas à enlever ce sourire qui m'énervait. J'entrais dans ma chambre et attrapais un boxer, jean et pull propre avant de me sécher rapidement les cheveux. Je passais ensuite dans la cuisine et éteignit le four, et puis je m'habillais et sortais.


Je conduis encore une fois bien trop vite, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Alors que j'avais fait une croix sur Ilian, ce dernier m'appellait une nouvelle fois à l'aide. Je me garais n'importe où et rentrais dans l'hopital à vive allure. Je pris l'ascenseur et arrivais à l'étage des chambres. Immédiatement j'entendis la voix d'Ilian, plus qu'énervé.


– Je veux le voir ! Vous m'entendez ! Allez le chercher vous avez promis ! Cria-t'il, la voix enrouée.


Je me mis à courir et arrivais essouflé devant la porte de la chambre d'Ilian, croisant son regard plein de larmes.


– Je suis là...Soufflais-je doucement.


Je rentrais alors dans la chambre et m'accroupissant à son niveau. Il ne me lachait pas du regard, comme s'il voyait un mirage.


– Alors tu te fais encore remarquer...Dis-je, dans un petit sourire.


Je le vis alors esquisser un faible sourire et regarder le directeur, puis reposer son regard sur moi. Je compris alors qu'il voulait être seul avec moi.


– Peux-tu nous laisser s'il te plait ? Demandais-je, regardant le directeur à mon tour.

– Tu es sûr ? Me fit-il, indecis.

– Oui. Bonne soirée.


Il acquiesça et sortit de la pièce refermant la porte derrière lui. Immédiatement, je me sentis poussé vers le sol, tombant sur les fesses. Ilian venait de se jetter dans mes bras, callant sa tête dans mon cou. Je le sentis sangloter, et me serrer encore plus contre lui.


– Pourquoi tu n'es pas revenu ? Murmura-t'il, la voix pleine de larme.

– Revenu d'où ? Demadais-je, faiblement.

– Melvin m'a dit que s'était lui qui était resté à mes côtés, mais c'est toi n'est-ce pas ?


A ce moment, je pouvais lui dire la vérité. Remonter dans son estime et gagner sa confiance. Pourtant, je ne pouvais pas, je ne devais pas oublier ma place...


– Non...Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps. Soufflais-je, en fermant les yeux.

– Menteur. Répliqua-t'il, refermant un peu plus sa prise. Tu as laissé ton livre sur le bureau, ton parfum sur la chaise et... Et je sentais ta présence... Quand je dormais... Pourquoi est-ce que tu mens ?


Je plongeais alors ma tête dans son cou, respirant son odeur. Cette odeur qui m'avait tant manquée.


– Parce qu'on ne peut pas...Articulais-je, passant mes bras autour de sa taille.


Aucun de nous deux ne bougèrent. J'étais bien, incroyablement bien. Je retrouvais une sérennité que je n'avais plus connu depuis un moment...


– J'aimerais revenir quatre ans avant... Avoua Ilian, se remettant droit.

– Moi aussi... Murmurais-je croisant son regard.


Sa main vint alors se poser sur ma joue. Une douce caresse légère qui fit battre mon coeur. Ce n'était plus professionnel, mais je n'avais plus envie de m'en empêcher. Ses lèvres se rapprochèrent, jusqu'à toucher les miennes. Un effleurement. Un effleurement qui me laissa sur ma fin. Immédiatement je mis ma main sur sa nuque et le rapprochait. Ses lèvres retouchèrent une nouvelle fois les miennes, plus violement cette fois. Vivement, il mis ses bras autour de mon cou et se leva sur ses genoux, laissant son torse toucher le mien. Il avait besoin de ce baiser autant que moi. Sa langue fut la première à vouloir intensifier le baiser, et immédiatement je lui donnais l'accès, les entremellant frénétiquement. Mes mains se posèrent sur ses hanches alors que je me laissais totalement glavaniser par ce baiser. Après un temps assez long, nous nous séparâmes, Ilian posant son front contre le mien. Essouflé, Ilian reposa ses deux mains sur mes joues, et ses lèvres vinrent se reposer sur les miennes dans un chaste baiser. Il se rasseya et me prit une nouvelle fois dans ses bras. Je me callais alors contre le mur et le serra contre moi. Ma main vint se poser sur ses cheveux, le caressant. Je le sentais peu à peu s'endormir et me sentait moi même fatigué. Dans un dernier effort, Ilian mit sa tête dans mon cou et m'ensserra la taille avec ses bras.


– Tu m'as manqué...Souffla Ilian, avant de s'endormir.


J'attendis un peu, sentant mon coeur battre de plus en plus fort. Ma tête se posa contre la sienne et j'embrassais son front delicatement.


– Tu m'as manqué aussi Ilian...


**


Je me réveillais alors dans la nuit et regardais ma montre. Il était deux heures du matin. Je ne pouvais laisser Ilian là sur le sol, alors soigneusement, je le pris entre mes bras, et me levais. Je l'allongeais sur son lit rabattant les couvertures. Mais alors que j'allais me lever, il m'aggripa, me regardant avec des yeux larmoyants.


– Reste...Supplia-t'il, d'une petite voix.

– Je vais sur la chaise. Répondis-je


Je le vis alors se décaler, me laissant une place dans le lit. Touché, je lui souriais.


– Je ne peux pas, si quelqu'un rentre...Je suis désolé. Répondis-je géné.


Il ne me répondit rien, mais je sentis qu'il était déçu. Il se rallongea alors dans son lit, mais ne lacha pas ma main pour autant. Souriant, je passais ma main dans ses cheveux. Mais alors que je le regardais, je ne cessais de me demander si je pouvais lui poser la question. Mon regard se posa alors sur le cahier que Melvin avait ramené. Ilian le vit car il se redressa immédiatement et prit le cahier entre ses mains le ramenant contre sa poitrine.


J'aimerais que tu me racontes... Dis-je, me rapprochant un peu de lui.

– Non ! Fit-il, craintif. Il ne s'est rien passé, Melvin t'a raconté des sautises !

– Alors tu n'aurais pas de mal à me le faire lire non ?... Je ne veux pas te juger je veux juste...


Ma voix mourrut et je détournais le regard.


– J'aimerais juste comprendre. C'est pour cette raison que tu m'as quitté ? Si tu me l'avais dis Ilian, je... Je l'aurais tué de mes propres mains pour que tu n'es pas à le faire. Il n'avait pas le droit de te toucher ! Tu étais à moi...Il n'avait pas le droit.


Je baissais la tête sentant mon coeur se serrer. Une profonde tristesse vint se loger dans mon coeur et je ne dis plus rien. Mais je sentis Ilian me prendre dans ses bras.


– Laisses moi le lire... Murmurais-je, le regard triste. Je crois... Je crois que j'en ai besoin Ilian...


Une larme coula sur sa joue et il baissa la tête. Ses mains se posèrent sur le cahier et sans un mot, il me le tendit. Il se calla ensuite contre le mur et posa sa tête contre ses genoux. La peur au ventre je l'ouvrais.


Les premières lignes qui dechirèrent mon coeur. Ce fut finalement la plus grosse erreur que je faisais de ma vie. Ces mots si blessant et pourtant je les avais pensé aussi, lorsqu'il m'avait quitté. Je vivais la scène qu'il écrivait, retrouvant l'attitude d'Ewen. Pourquoi l'avait-il enmené dans ce bar ?. Je remontais dans mes souvenirs, à la recherche de cette soirée. Et mon coeur se serra encore plus lorsque je devina la scène à laquelle Ilian avait assisté. Le baiser. Mes mains se crispèrent sur le cahier, et je relevais la tête pour regarder Ilian. Il n'avait pas bougé, la tête toujours entre ses bras. Je repris alors ma lecture, revivant cette soirée, mais d'un autre point de vue. Je revis le soir où il m'annonça qu'il me quittait, ne pouvant pas m'empêcher de lui en vouloir. S'il m'avait expliqué. S'il m'avait dit, hurler dessus, je lui aurais alors tout expliqué. Expliquer que tout cela n'était qu'un coup monté.


Les mots défilaient sous mes yeux, enmenant avec eux une vague de dégout. Dégout pour l'homme que j'avais cru être mon ami. Alors que j’allais me laisser aller à fermer les yeux pour quitter ce monde un instant, je me sentis attirer vers le haut. Tout se passa si vite. A peine eus-je entendu « Tu vas voir, je vais réussir à te le faire oublier », que déjà ses lèvres non désirées se posaient sur les miennes, en un contact qui me révulsa. Nerveux, voulant tenir jusqu'au bout, Je ne dis rien, empêchant la colère de trop monter en moi. Je ne cessais de me demander ce qui avait pu se passer dans la tête d'Ewen. J'entrais dans celle d'Ilian, et plus je lisais, plus je comprenais la rancoeur qu'il avait envers moi. Je sentis mon ventre se tordre atrocement lorsqu'il parla de la soirée où j'avais ramené un homme chez moi. Mais encore une fois il était parti bien trop tôt.


Malgé le fait que je me sente mal, ce qui suivis acheva de me détruire, et je sentis les larmes couler sur mes joues. A cause de moi, par ma faute, il s'était fait violer. Le cahier me glissa des main avant que je ne finisse ma lecture. J'avais mal au coeur et à l'âme. Comment avais-je pu ne rien voir ? Pourquoi a-t'il fallu que cela se passe ? C'est alors que je me rendis compte que toute cette histoire n'avait été qu'un malentendu. Si Ilian avait su ce qui s'était vraiment passé... Mes mains se posèrent sur mes yeux et j'étouffais avec peine un sanglot. Mon coeur hurlait. Je ne pouvais même plus regarder Ilian, j'avais trop honte de ce que j'avais commis. Tout était ma faute.


– Je...Je ne t'ais jamais trompé...Soufflais-je la voix tremblante.


Je sentis Ilian relever la tête et me regarder, mais j'étais incapable d'en faire de même. Il se leva alors, et sortit du lit, apparement énervé.


– Arrêtes tes conneries ! Je t'ais vu ! Cracha-t'il les points serrés.

– Non...Je l'ai laissé m'embrasser mais...Je ne t'ais pas trompé. Pendant deux ans, il n'y a eu que toi, c'est justement pour ça que je l'ais laissé m'embrasser...


Je n'y arrivais pas. Cela était impossible pour moi. Comment pouvais-je croiser son regard alors que tout ce qui lui était arrivé était de ma faute. Inconsciement je l'avais tué. Tout ça parce que j'étais égoiste et que je n'osais pas m'avouer que je lui appartenais à l'époque.


– Casse-toi...Souffla-t'il dans un murmure avant de reprendre plus fort. CASSE-TOI t'entends ! Je ne veux plus te voir ! Tu n'existes plus ! Je...J'en ai assez, laisse moi tranquil !


Je sentais sa voix se briser de plus en plus. J'étais aussi détruit que lui, mais il ne le comprenait pas parce qu'il ne savait pas. Sans rien dire je me levais, et sortis de sa chambre. Mon cerveau avait cessé de fonctionner et je sursautais alors que j'entendais le bruit caractéristique d'un livre qu'on jette sur une porte. Ilian m'en voulait. Et il avait totalement raison. Totalement inconscient, mes pas me menèrent à mon bureau, où je m'affalais dans mon fauteuil. Les larmes se remirent à couler le long de mes joues et je laissais le temps passer.


Ce ne fut qu'une heure plus tard que je me ressaisissais, voyant poser sur le bureau le livre que j'avais acheté pour Ilian. Je ne lui avais pas encore donné... Soupirant, je posais ma tête sur le dossier de ma chaise, regardant le plafond. S'il avait su ce qu'il s'était réellement passé...j'aurais pu lui éviter toutes ces souffrances. Je posais alors mon regard sur le bloc note près de moi. Et s'il savait ? Je ne savais pas si cela l'aiderais, tout ce que je savais, c'est que je voulais qu'il sache la vérité. Tremblant, je pris un crayon et me redressais. Je ne savais pas vraiment quoi écrire, et je n'avais pas vraiment la plume d'Ilian. Alors j'allais laissé mon coeur me dicter mes mots...


«  Je me souviens de cette soirée. Celle où tu m'as vu me faire embrasser par un autre homme. Je ne t'ai pas trompé, j'en étais incapable. Avant toi, je n'avais jamais eu de relation aussi longue, et l'idée d'appartenir à quelqu'un me semblait totalement absurde. Puis je t'ais rencontré. Je trouvais vraiment beau et ta timidité m'amusait. Je me souviens la première fois que je t'ais vu, dans un de ses fameux cours d'informatique que je détestais. Il a suffit que je te vois pour ne plus m'empêcher de penser à toi. Je suis revenu souvent dans ce même cour, mais jamais je n'arrivais à te parler. Tu semblais si éloigné de moi. Je me souviens de tout ce que je faisais pour que tu me remarques,et tu as mis un temps fou avant de vraiment me voir. Puis j'ai appris que tu avais un cousin et je suis devenu son ami pour essayer de t'approcher. Et j'ai réussi à le convaincre de t'amener à une soirée. Et ce fut là qu tu m'as remarqué. Je pensais qu'au bout d'un mois, tout finirais, que je me lasserais de toi, comme de tous les autres, pourtant, tous les jours je ne faisais que penser à toi et cela m'énervait. Mes amis ne m'interessaient plus et j'étais passé au simple mec casé. J'ai passé deux superbes années avec toi. Deux années sans te dire une seule fois ce que tu me répétais sans cesse. J'étais tellement anxieux de savoir ce que tout le monde pensait que je te faisais du mal.


Ce soir là, je voulais être seul, pour réfléchir. J'avais besoin d'être seul. Le fait d'entendre tout le monde parler de moi m'étouffait. Mais même si je voulais être seul, je n'ais pas pu m'empêcher d'aller dans ce bar où nous allions souvent, dans l'espoir sûrement de te voir. Mais tu n'étais pas là. J'ai vu un de mes amis et me suis installé à ses côtés. Je m'en souviens comme si c'était hier. De ses paroles qui m'étouffaient. Qui faisait remonter en moi toutes mes angoisses.


J'arrive pas à croire que tu es casé...Et pas qu'un peu...Deux ans maintenant...Me dit-il, un sourire aux lèvres.

Ce n'est pas comme si on était mariés non plus alors arrête ! Répliquais-je légèrement énervé.

Sans tromperies, ruptures, pauses...Je trouve ça plutôt surprenant.

Je suis bien avec lui, c'est tout.

Serais-tu amoureux ?


Ces trois mots m'avaient glaçés le sang et immédiatement je le regardais méchament.


Biensûr que non, tu sais très que je ne m'investis pas dans une relation.

Ce n'est pas ce que je dirais ça fait deux ans entre vous Jaeden.

Va te faire foutre !


Il me regarda alors avec un petit sourire en coin. Doucement il s'approcha de moi et posa sa main sur ma hanche.


- Si tu t'en fiche tellement, pourquoi es-tu toujours avec ?


Je ne répondis rien. Je n'avais tout simplement aucune réponse. Pour moi, je t'aimais juste bien. Ce fut lorsque je sentis ses lèvres se poser sur les miennes que je compris que je me mentais à moi même. J'aimais ta façon de me parler, ta façon de me prendre dans tes bras. J'aimais le fait que tu rougisses à chaque fois que je t'embrassais sur la joue, j'aimais être avec toi, ta présence, ton humour. J'aimais ton visage lorsque tu prenais du plaisir. J'aimais quand tu m'embrassais. C'était tellement magique à chaque fois... Ce n'étais pas le même baiser que j'échangeais avec lui. C'était quelconque. C'est alors que je compris. Je ne t'aimais pas juste bien. Je t'aimais tout court. Je le repoussais sous cette constatation, lui lançant un regard surpris.


Ca fait un moment que je voulais t'embrasser. Me dit-il en hausant les épaules.

Je suis avec Ilian ! Répondis-je, méchament.

Je croyais que tu t'en fichaiss...

Il faut croire que non !


Immédiatement, je sortis du bar voulant rentrer à mon appartement. J'avais envie de te le dire , mais au vue de l'heure, j'ai préféré attendre, et la dernière fois que je suis venue dormir en douce chez toi, tes parents te sont encore tombé dessus. En soupirant, je pris le dernier bus et rentrais à mon appartement. La route ne fut pas bien longue et j'arrivais devant mon immeuble. Je montais les marches, les mains dans les poches. Mon frère devait être à l'appartement et j'espérais vraiment qu'il n'avait pas ramené une fille. J'arrivais devant ma porte, mais brusquement celle-ci s'ouvrit, te dévoilant. A ma vue, tu te figeas immédiatement, laissant tomber le sac que tu portais par terre.


Ilian ! Dis-je ravi, Tu venais me voir ?


Tu ne dis rien et me laissa m'approcher. J'aimais effleurer tes lèvres, sentir que tu voulais ce baiser plus que moi. Tes lèvres avaient l'odeur du tabac, une odeur qui avait le don de me rendre fou même si je te disais de ne pas fumer. Pourtant alors que je voulais approfondir ce baiser, tu me repoussa, un air de colère sur le visage.


Tu me dégoutes Jaeden ! Eloigne toi de moi, tu me dégoutes ! Crachas-tu, violement.


Mon coeur fit un bon dans sa poitrinne alors que tu me lançais ces mots que je n'aurais jamais voulu entendre de ta part. Combien de fois l'avais-je entendu de la part de ma mère, et de mon père ? Je ne voulais pas que tu les dises. Moi qui ne savais pas pourquoi je ne te disais pas je t'aime, j'en avais la raison. Je ne voulais pas tomber amoureux de toi Ilian. Je ne voulais pas souffrir lorsque tu partirais, lorsque tu en aurais assez de moi. Mais je me suis laissé prendre au piège...


Je te quitte !


Ces trois mots me détruirent le coeur plus que je ne l'aurais immaginé. Pourquoi ? Cette question ne cessait de venir me hanter alors que je te voyais reprendre ton sac et partir. Je relevais la tête pour voir la mine déconfite de mon frère et immédiatement je tournais les talons pour te retrouver. Je ne pouvais pas te laisser me quitter ! Je me mis alors à ta poursuite, criant ton nom à en perdre haleine. Pourtant tu ne te retournas pas et entra dans la voiture de ton cousin sans un regard pour moi. Mon coeur se brisa à cet instant. Cet instant où je vis la voiture démarrer en trombe. Tu t'éloignais de moi. Je sentis la main de mon frère se poser sur mon épaule, et il me prit dans ses bras. Je ne dis rien encore choqué par ce que tu venais de faire.


Je suis désolé... Souffla Kain, passant sa main dans ses cheveux.

Je... J'ai quand même le droit d'avoir mon mot à dire ! Balbutiais-je les larmes aux yeux.


Il me serra encore plus fort et nous montâmes en haut. Je me sentais mal, atrocement mal. J'essayais de comprendre ce que j'avais beau faire, mais je tournais en rond.


Tu veux manger quelque chose ? Me demanda Kain, inquiet.

Non... Je vais dans ma chambre.


D'un pas las je marchais jusqu'à ma chambre avant de m'affaler dans mon lit. Les yeux fixés au plafond, je pris mon portable entre mes mains et composait ton numéro. Biensur tu ne décrochas pas.


C'est moi... Rappel moi s'il te plait....


Je trouvais rien d'autre à dire à son répondeur. Alors que dehors les réverbères s'éteignaient me laissant dans le noir complet, j'évacuais ma peine, pleurant pour la première fois depuis deux ans.


Deux semaines passèrent sans que je ne te vois. J'allais tous les jours en cour espérant de croiser, toi ou ton cousin, mais je ne voyais aucun de vous. Je ne cessais de t'appeller, te laissant divers messages, mais jamais tu ne me répondais. J'avais essayé de t'appeller chez toi, mais là encore, ça sonnait dans le néant. Ce fut ce jour là que je décidais de passer te voir. Au lieu de rentrer chez moi apès les cours, je pris la direction de la maison de tes parents, et la peur au ventre, je frappais à la porte. Personne ne vint, alors je pris mon téléphone et envoyais un message à Ilian. Un simple « Tu me manques » qui résumait bien tout. Peu de temps après, la porte s'ouvrit, dévoilant Ewen, surpris. Il regarda alors derrière lui et sortit, fermant la porte.


Laisse moi voir Ilian s'il te plait ! Dis-je faiblement.

Je suis désolé Jaeden, lui ne le souhaite pas. Me répondit-il une grimace sur les lèvres.

Je m'en fiche, il a décidé tout seul de rompre, il me doit une explication !


Ewen soupira et haussa les épaules, le regard triste.


Je ne sais pas ce qui lui prend... J'ai essayé de le résonner mais il ne veut rien entendre.

Qu'est-ce que tu racontes ? Demandais-je méfiant.

Ça fait un moment que je le voyais discuter avec quelqu'un sur le net, mais je ne pensais pas que ça prendrait de telle proportion...

Ewen ! Je comprend rien là !

Il sort avec quelqu'un d'autre.


Immédiatement, je me reculais les larmes aux yeux. Mon énervement retomba tout de suite et je baissais les bras. Il avait quelqu'un d'autre. Il n'avait pas perdu de temps.


ok... Murmurais-je avant de me retourner et de partir.


Les mains dans les poches, je regardais cette maison, et plus précisement la fenêtre de ta chambre. J'avais été bête de croire que tu resterais à moi indéfiniment. La pluie se mit à tomber, et je repris mon chemin. Je ne voulais pas rentrer chez moi, je voulais juste t'oublier. Alors j'allais redevenir celui d'avant, celui que plus rien ne touche.


J'entrais dans un bar et croisait le regard du garçon qui m'avait embrassé la dernière fois. Il s'approcha immédiatement de moi et m'offrit un verre. Un verre, puis un deuxieme, puis un troisième. Tout se passa tellement vite, que je n'eus pas le temps de réagir. Mon cerveau avait cessé de fonctionner, je voulais t'oublier par tous les moyens. Complètement ivre, je le conduisais chez moi. La suite, tu l'as connais. J'ai couché avec lui, sous ton nez. Si j'avais su...J'aurais du regarder dans le salon, j'aurais dû... J'ai abandonné. Je t'ai abandonné au moment où tu avais le plus besoin de moi. J'ai cru ton cousin alors qu'il avait tout mis en oeuvre pour nous séparer... Je ne cesse de me demander si nous serions encore ensemble si rien ne s'était produit... Je suis certain que oui.


Le soir où tout à basculer, je voulais te dire que je t'aimais... Le soir où j'ai coucher avec lui, j'ai compris que plus jamais tu ne me reviendrais. Si tu étais resté, ce soir là... Tu l'aurais entendu partir. Et tu m'aurais entendu pleurer...


Ne dis jamais que je ne t'aimais pas... »


Je posais alors le stylo sur la table. Mon regard se posa sur le lac, et un soupire s'échappa de mes lèvres. Tout était beaucoup plus simple avant... Des images ne cessaient de défiler dans ma tête, des images d'Ewen faisant du mal à Ilian. Mon coeur martellait ma poitrine...Il fallait qu'il sache la vérité. Je ne souhaitais pas me donner le bon rôle... Seulement lui dire que j'étais sincèrement désolé.


La peur au ventre, je pris la lettre et la pliait en deux, puis la posais dans le livre. Je me levais et montait jusqu'à l'étage des chambres. En peu de temps je me retrouvais devant la porte de la chambre d'Ilian. Je frappais, mais il ne me répondit rien. Doucement, j'entrais, et découvrit avec surprise qu'il dormait dans son lit. Il était roulé en boule de son lit, tenant quelque chose dans sa main. Curieux, je pris ce quelque chose et découvris une photo de nous. Pas n’importe laquelle, celle que j'avais moi aussi. Le coeur serré, je posais le livre sur la table de nuit, et la photo dessus. Je lui faisais plus de mal que de bien, et cela m'énervait. Sans bruit, je mis sa couette sur lui, et passait ma main sur dans ses cheveux. Je m'en voulais de lui avoir fait subir ça...Le coeur en miette, je sortis de la chambre, prenant soin de ne pas faire de bruit. Peut-être qu'un jour, il pourrait me pardonner...

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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