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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 07:42
 

J'étais peut-être dur avec lui. Peut-être aurais-je dû essayer de sauver mon couple. Mais j'avais le coeur brisé, piétiné. Je n'avais pas la force de lui donner une autre chance.


– Mais... Commença-t'il, ses larmes coulant sur ses joues essayant une nouvelle fois de se rapprocher de moi.

– Va t'épancher sur l'épaule de quelqu'un d'autre. Répliquais-je froidement. Sur celle de mon frère par exemple, puisque vous vous entendez si bien maintenant.

– Ne détruis pas tout Jaeden. Ensemble, tous les deux... On peut surmonter cela !

– C'est toi qui as tout détruit le jour où tu as cédé ! M'écriais-je furieux. Je ne veux plus te voir, tu m'entends ? Tu quittes mon appartement ! Tiens tu n'as qu'a plutôt allez voir ton Joe, si je ne suis pas assez bien pour toi.


Je me retournais sur ses mots, sentant que je n'arriverais pas plus longtemps à lui montrer autant de froideur. Dans ces moment là, je ne savais pas comment Ilian faisait. J'enviais cette particularité qu'il avait développé. Réussir à couper tout lien avec autrui. Pour ne plus être bléssé sûrement... Je me sentais fatigué. Las de ce qui venait de se passer. Hugo me manquait, et le voir pleurer me faisait mal au coeur. Mais je ne pouvais pas oublier ce qu'il m'avait fait. Je l'aimais encore, et cela me tuait le coeur. C'est sur ces pensées que je m'arrêtais sans m'en rendre compte devant une fenêtre. Je m'adossa contre le rebord, et comptempla l'immense prairie devant moi, laissant mes pensées s'évader. Je soignais un peu mon coeur...


Ce fut une main posée sur mon épaule qui me fit perdre le fil de mes pensées noires, et en sursautant, je me retournais, pour voir le regard triste du directeur.


Ca fait deux jours que tu portes les mêmes affaires, que se passe-t'il ? Me demanda-t'il, inquiet.

– Rien... Je suis de nouveau célibataire ! M'esclamais-je, suivis d'un rire bien ironique.

– D'accord... Raconte-moi.

– Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Ça faisait quatre mois qu'il me trompait et moi comme un con je ne le voyais pas ! Et le pire c'est que lorsque je l'ai su, je n'ai rien ressenti mais que maintenant... J'ai envie d'un verre.


Sur cette derniere phrase, je m'étais assis sur le rebord de la fenêtres, les larmes aux yeux. Le directeur posa alors une main réconfortante sur mon épaule.


– Tu sais très bien que tu n'as plus le droit de faire ça... Je suppose que Hugo est toujours dans ton appartement ? Demanda-t'il, sérieux


Je répondis par un hochement de tête, et je l'entendis soupirer.


– Je ne me mêlerais pas de vos affaires, mais ce soir, je veux que tu viennes domir a la maison, un bon lit vaux mieux qu'un fauteuil de bureau, parce que je suis sûr que c'est là que tu as passé la nuit ! Fit-il, un petit sourire aux lèvres.


J'évitais alors son regard, ne voulant surtout pas lui dire la vérité. Comment aurais-je pu dire que je m'étais endormi dans le lit de mon patient ? Je me mis debout et partis dans mon bureau après l'avoir entendu me dire d'aller rejoindre sa femme à la maison si j'avais fini mon travail.


**


J'arrivais une heure plus tard devant la maison de Paul, où Anita m'attendait un petit sourire aux lèvres. Immédiatement je l'embrassais sur la joue, avant de rentrer dans leur maison.


– Paul, m'a un peu expliqué la situation... Je suis désolé Jaeden. Me fit-elle tristement.

– Tu n'as pas à l'être. Répondis-je en haussant les épaules.


Je me dirigeais ves le canapé et m'y installa, posant mon avant bras sur mes yeux.


– Ce n'est peut-être qu'une simple erreur de parcours, ça arrive à des tas de couples tu sais Jaeden. Je pense que Hugo t'aime vraiment... Souffla-t'elle, s'asseyant près de moi.

– Peut-être... Mais pour le moment, je n'ai pas envie de faire d'efforts.


J'entendis Anita soupirer, puis dire qu'elle allait préparer le repas. Je me mis alors à regarder la télé, attendant le retour de Paul. Je sentais l'odeur de la cuisine, et mon estomac se mit alors à crier famine. Heureusement, Paul arriva à ce moment, affichant un énorme sourire en me voyant. Il alla embrasser sa femme puis revint vers moi, me tendant une feuille blanche. Je le regardais alors étonné, et croisait un regard tourmenté.


– Qu'est-ce que c'est ? Demandais-je, prenant le papier en main.

– Le bilan de santé d'Ilian. Il a perdu beaucoup trop de poid, s'il ne continue pas à se nourrir, je me verrais dans l'obligation de le mettre sous perfusion... Souffla-t'il, s'asseyant à mes côtés.


Je scrutais alors le papier, buvant les moindres mots marqués dessus. Au fur et à mesure de ma lecture, je sentis mon ceur se serrer. Son mental était au plus bas, et son corps, commencait lui aussi à lacher.


– Tu as pensé à lui faire prendre ses repas seul ? Demandais-je, posant le papier sur sa table.

– Oui, mais il cachait la nourriture. Répondit-il, se frottant le visage.

– Alors je ne vois plus qu'une seule solution... Fis-je, en haussant les épaules.

– Laquelle ?

– Autorise le à sortir, juste une journée.

– Très drole Jaeden ! Lança Paul, de façon ironique.

– Je suis sérieux ! Ça fait quatre ans qu'il est enfermé dans cet hopital, et il n’en est jamais sorti, je suis certain que si tu lui offres cette sortie, il recommencera à manger.

– Si je fais ça, tu devras aller avec lui, il devra mettre un bracelet magnétique, être entouré de policier. Il devra eviter les endroits trop peuplés, c'est de la folie Jaeden. Fit Paul, se mettant debout, l'air ennuyé.

– Pour l'accompagner, je suis d'accord, pour le bracelet, les endroits trop peuplés aussi, mais pour les gardes non. Répondis-je sérieux.

– Te ne crois tout de même pas que je vais te laisser seul avec lui ! Retorqua Paul, sur le qui vive.

– C'est la seule façon d'avoir sa confiance. Laisse moi faire ça Paul, je te promet que si tu le laisse sortir une seule journée, il recommencera à manger.


Paul ne répondit rien. Il avait les mains sur les hanches et fixait un point immaginaire, semblant réfléchir à tout mes arguments. Je ne savais pas si c'était une bonne idée, mais j'étais persuadé que cela ferait du bien à Ilian. Nous retrouvez seul, vraiment seul, renforçerait peut-être quelque chose, et nous aiderait à avançer. La voix du directeur me sortit alors de mes pensée.


– C'est d'accord à une condition. Me dit-il, sérieux.

– Laquelle ? Demandais-je, curieux

– L'infirmière te donnera une dose de tranquillisant. S'il présente le moindre signe d'angoisse, ou s'il tente de s'échapper, je veux que tu lui injectes le produit.

– D'accord, mais je suis persuadé, que çela ne sera pas necessaire.

– J'espère bien...

C'est alors qu'arriva Anita, coupant cours à toutes nos discutions. Nous allâmes à table et je passais une agréable soirée. Je me sentais bien, en leur compagnie. Ce fut le sourire aux lèvres que j'allais me coucher, pensant que demain, j'allais faire une belle surprise à Ilian.


**

Je sortais de la maison du directeur aux aurores afin d'aller faire un tour en ville. J'avais promis au directeur de passer à son bureau plus tard, afin qu'il me remette le bracelet magnétique. Je pris alors ma voiture et conduisis sur la route déserte pour le moment.


J'arrivais bien vite devant le magasin de vêtement que je recherchais. Les vêtements de l'hopital n'étaient pas fait pour passer inaperçu, et je ne voulais pas qu'Ilian soit analysé par tous les gens que nous croiserons. J'entrais dans le magasin pour voir des vendeuses assez fatiguées, et surprises de me voir là de si bon matin. Je leur fis un sourire crispé et alla au rayon homme. Je trouvais alors un jean bleu, légèrement délavé. C'était le genre de pantalon qu'Ilian mettait souvent à l'époque, peut-être les aimait-il toujours... Je pris aussi un tee-shirt noir, préférant une couleur passe partout. Puis je pris une veste de saison, assez légère. Les achats en mains, je me dirigeais vers la caisse, où une vendeuse me lança un grand sourire avant de prendre les articles.


– Excusez moi, vous êtes sur que c'est votre taille ? Me dit-elle, génée.

– Ce n'est pas pour moi. Lui répondis-je, avant de lui tendre deux billets de vingt Dollars.


Elle me fit un sourire puis mit les vêtements dans un sac avant de me le tendre. Je le pris et sortis du magasin. Je partis alors en direction de l'hôpital, roulant peut-être un peu trop vite. J'étais exité, donner cette sortie à Ilian m'enchantait, j'espérais de tout coeur qu'il serait aussi enthousiaste que moi par la nouvelle. J'arrivais à l'hôpital puis montais dans le bureau du directeur, toquant à sa porte. Je l'entendis me dire d'entrer, et fis ce qu'il me demandait, fermant la porte après mon passage. Il se trouvait à son bureau, un gros bracelet noir entre les mains.


– Tiens Jaeden, regarde. Il faut que tu l'attaches à son bras. Ilian sera pisté et on sera où vous vous trouverez, au cas où ça se passe mal. Fit-il, lisant la notice.

– D'accord, fis-je, en prenant le bracelet.

– Fais tres attention Jaeden, même s'il paraît inofenssif, il a tout de même tué un homme...


Je sentis mon estomac se tordre à ce moment, et me rappelais d'Ewen. Je mourrais d'envie de savoir ce qu'il s'était passé, peut-être qu'il m'en parlerait... La sonnerie de mon portable me sortit de ma torpeur, et immédiatement je le sortis de ma poche. C'était un message venant de Hugo. Hésitant, j'ouvris le texto, et mon coeur se comprima dans ma poitrinne en lisant ces mots.


«  Tu te rappelles quel jour nous sommes ? S'il te plait mon amour, pardonne-moi. Reviens chez nous... »


– Quelque chose ne va pas Jaeden ? Me demanda Paul, le visage inquiet.

– Non, c'est bon... Fis-je en me levant. On sera de retour en fin d'après midi.


Je me retournais alors et sortis du bureau, montant directement dans les chambres. Je frappais quelques coups à la porte d'Ilian. J'attendis un peu, puis retentais, et c'est là que la porte s'ouvrit, dévoilant un Ilian fatigué.


– Ah ? Tu es enfin réveillé... M'exclamais-je joyeux.

– Il est quelle heure ? Me demanda-t'il, froid.

– Huit heures... Dis-je en regardant ma montre. Bon prépares toi à ce que je vais te dire Ilian, plus tôt on sera parti mieux...

– Jaeden ? Me coupa-t'il étonné. Tu as encore bu ?

Je fut pris de court par cette question, et tenta de calmer mon exitation.


– Mais non... C'est que... Ah


Je ne savais pas comment lui annoncer cela. Il ne me facilitait pas vraiment la tâche non plus. Je soupirais, un coup puis repris, plus calmement.


– Ilian, je viens d'obtenir la permission de te faire sortir d'ici pour la journée. Je me suis entretenu hier soir avec le directeur et...

– Qu'est-ce que tu racontes ? Me demanda-t'il vivement.


Il semblait complètement (il manque un mot)et cela me genait fortement. Je devais le mettre au courant de la situation, même si je savais que cela restait encore tabou pour le moment.


– Tu... Tu maigris à vue d'oeil depuis ta tentative de... Enfin tu ne te nourris plus, et le directeur et moi avions pensé que... Une sortie te ferait du bien, enfin, tu devras juste porter un bracelet au cas où tu ne t'échappes, mais nous ne serons que tous les deux.


Je ne sus pas vraiment pourquoi, mais à ce moment là, m'entendre dire que nous ne serions qu'à deux me fit peur. Etais-je vraiment prêt à me retrouver seul avec lui ? Vraiment seul ? Maintenant je n'avais plus le choix, il faudrait que je garde la limite du professionnel bien en tête.


-Je... Murmura Ilian, toumenté.


Il baissa alors le regard et je lui laissais le temps d'assimiler ce que je venais de lui dire. Je voulais qu'il vienne mais je ne voulais pas l'obliger non plus. Il allait sortir pour une seule journée après quatre ans d'enfermement, et je me doutais que cela lui faisait peur. Voulant lui laisser un peu de temps seul pour qu'il puisse réfléchir, je lui tendis le sac de vêtements


– Je te laisse le choix Ilian. Si tu veux cette sortie alors je te laisse te laver et t'habiller en civil avec ces vêtements que je suis allé t'acheter ce matin, et tu me rejoins au bureau. Dis-je, sérieux.


Il prit alors le sac sans rien dire, et je lui souris, avant de me retourner.


– J'espère qu'ils t'iront...Dis-je, partant dans le couloir.


J'espérais de tout coeur qu'il accepterait...Même si je ne me sentais pas prêt. Je me dirigeais d'un pas trainant jusqu'à mon bureau et m'y installa. Je decidais de commencer à lire le dossier du nouveau patient qui allait mettre affilé lundi. J'étais un peu enthousiaste à l'idée d'avoir un nouveau patient à aider, peut-être cela me permettera-t'il d'arrêter de penser à Ilian sans arrêt. J'ouvrais le dossier, lisant immédiatement sa fiche de renseignements, et mon regard se posa sur des photos de ses avant bras. Ceux-ci étaient pleins de cicatrices, dû à l'auto-mutilation qu'il s'infligeait. Je repris alors sa fiche de renseignements, cherchant un évènement qui aurait pu déclencher ce trouble.


Le trouble Borderline était un trouble de la personnalité, résultant d'un sentiment d'abandon. La mort d'une personne chère, ou la disparition. La personne souffrait d'un manque énorme de confiance en lui, se croyant transparent. Il utilisait alors la mutilation, ou le viol pour se rappeller qu'il existait. Pourtant, ce qui me perturbait, était que ce Cameron avait tué sa petite ami de longue date, et rare étaient les patients qui avaient eux des relations aussi longues.


Je comptais approfondir plus le sujet mais mon portable se mit à sonner, et je le pris en mains. C'était une nouvelle fois un message de Hugo. Soupirant, je l'ouvrais, et ses mots me firent une nouvelle fois souffrir.


« Nos un an Jaeden, s'il te plait, pardonne-moi. Viens ce soir, je te ferais un repas, et on discutera. Je t'en supplie, tu me manques. Je t'aime »


Je passais une main sur mon visage et decidais de lui répondre froidement. Je ne voulais pas qu'il me gâche la journée, et surtout pas penser à lui.


« Tu es censé déménagé aujourd'hui. Je ne veux plus te voir Hugo »


Immédiatement, j'éteignis mon téléphone, sachant que si le directeur voulait m'appeler il tomberait sur ma messagerie. Je l'appellerais à midi pour lui faire le topo, mais je ne voulais pas enlever cette bonne humeur de moi. C'est à ce moment qu'Ilian fit son entrée portant les vêtements que je lui avais acheté. Il semblait totalement différent de celui qu'il était tous les jours.

J'avais l'impression de revoir l'ancien Ilian et cela me perturbait. Me rendant compte que je le devisageais, je me mis à rougir et baissa la tête immédiatement, tout en déclarant :


– Tu es très bien comme ça...


J'étais mal à l'aise et je suis sûr qu'il s'amusait de la situation. Essayant de penser à autre chose, je relevais la tête, déclarant d'une voix mal assuré:


– Tu...Tu es donc d'accord ?

– Oui...Pourquoi pas. Répondit-il indifférent.


Je sentis alors mon coeur battre plus fort et lui décrocha un immense sourire avant de regarder sur la table et prendre le bracelet en main. J'évitais son regard en m'approchant de lui, sachant ce qu'il devait penser de cet outil. Je lui demandais de me tendre son bras, choississant celui qu'il n'avait pas endommagé, et verrouilla le bracelet à l'aide de la clé, que je mis dans ma poche. Immédiatement une petite lumière rouge clignota, signe qu'Ilian commençait dès à présent à être pisté. Je pris alors ma veste et me dirigeais vers la porte. Nous sortîmes ainsi de mon bureau, lui sur mes talons. Je sentais sa peur monter peu à peu en lui mais ne dis rien, ne voulant surtout pas le bruquer.


Le vent frais vint nous fouetter le visage alors que nous sortions de l'hôpital sous les yeux ronds de la réceptionniste. Nous marchâmes un moment, se dirigeant vers le portail. Je me retournais alors et remarquais qu'Ilian avait cessé de marcher. Un voile de tristesse s'était emparé de ses yeux et il regardait le sol, comme s'il s'apprétait à prendre la plus grosse décision de sa vie. Je fis alors demi-tour, m'inquiétant de le voir dans cet etat.


– Ca va Ilian ?...Tu es assez pâle...Tu ne veux plus ? Demandais-je avec appréhension.


Il leva alors la tête vers moi, et son regard azur me transperça. Je pouvais y lire toute la peur qu'il ressentait en lui, même s'il essayait de se forcer à me regarder méchament. Hésitant, je levais une main vers lui et la posa sur son épaule. J'essayais de l'apaiser comme je pouvais, me contentant des seules armes qu'il me laissait avoir.


– Qu'est-ce qui ne va pas Ilian ? Demandais-je, doucement.


Son regard fuya un moment, avant de se reposer sur moi. Une grimace étira ses lèvres et il balbutia :


– Je...J'ai...


Il s'arreta alors, baissant à nouveau le regard. Puis d'une voix froide qui ne collait pas du tout à ce qu'il voulait me dire, il continua.


– J'ai peur.


Je le regardais alors surpris, et mes lèvres s'étirèrent. Immédiatement, je lui tendis la main, afin qu'il la prenne. Je voulais qu'il se sente en sécurité à mes côtés.


– Viens...Fis-je, sérieux.


De manière hésitante, il me prit la main, et nous marchâmes en direction de ma voiture. Bien que j'essayais de garder la face, le fait de lui tenir la main me rapellait cette époque où Ilian voulait montrer à tout le monde que nous étions en couple. Il me tenait la main et ne me lachait plus. Au début cela me dérangeait,puis à la fin, c'était devenu une habitude, prenant moi même l'initiative. Nous arrivâmes à ma voiture, et je lui lachais la main géné. Nous montâmes en voiture et je mis la radio. Je ne savais pas vraiment quoi faire, alors je conduisais vers la ville la plus proche, celle où j'habitais. Ilian ne parlait pas, ce qui ne m'étonnait guère. J'allumais alors la radio (Il l’a déjà allumé deux lignes plutot) et roulais sur le même son pendant toute la durée du trajet.


Après un moment, j'arrivais sur le parking d'un petit bar restaurant, où j'vais l'habitude d'aller. Je sortis de la voiture et intima à Ilian à me suivre, ce qu'il fit, en restant tout de même assez proche de moi. Je trouvais la situation assez bizarre hors de l'hopital. Lui et moi, en pleine rue, comme avant. Chassant ses idées, je me tournais vers lui, un faux sourire aux lèvres.


– Que dis-tu d'un vrai petit déjeuner ? Demandais-je, géné.


Il acquiesça simplement, et nous rentrâmes dans le bar. Nous nous asseyâmes à une table et une serveuse s'approcha de nous rapidement. Je commandais alors un thé pour Ilian et un café pour moi, avec deux verres de jus d'orange et un pain au chocolat chacun. Je vis Ilian boire son jus d'orange, regardant autour de lui. Je voyais cette lueur briller au fond de ses yeux, comme s'il enregistrait mentalement les décors. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres et j'entamais mon café, profitant de l'instant présent. Quelques minutes plus tard, je vis Ilian reposer son pain au chocolat sur la table, apparement callé. Pourtant, je pouvais remarquer qu'il n'avait pratiquement rien mangé. Je devais le forcer un peu, c'était le but de notre sortie...


– Tu ne peux pas faire un petit effort pour aujourd'hui ? Demandais-je, ayant peur de sa réaction.


Il me lança alors un regard froid avant de prendre son thé et de le boire. Un deuxieme sourire vint se loger sur mes lèvres. S'il pensait que je pourrais le lacher, il se mettait le doigt dans l'oeil. Avec le temps, son regard froid ne me génait plus. Peut-être commençais-je à m'y habituer. Il reprit son pain au chocolat et le continua. Mes yeux se posèrent alors sur le journal qui se trouvait près de moi et je le pris en main, le lisant. Je ne cessais de jetter des petits coups d'oeil à Ilian, ne pouvant m'empêcher de me rappeler que nous faisions souvent des petits déjeuners dehors il y a quatre ans... Chassant ses pensées, je me levais et allait payer. Ilian avait terminé tout son plateau et cela me comblait. Il se leva lorsque je revins, toujours ce regard sans aucune expression.


– Allez viens, maintenant nous allons dans un endroit qui te plaira surement. Déclarais-je, rangeant mon portefeuille dans ma poche.


Je me retournais alors et sortis, Ilian a mes côtés. Vu l'heure, la rue pietonne commençait à se peupler peu à peu, et je sentis Ilian se raprocher de moi. Je ne dis rien et continuais mon chemin, appréciant cette soudaine proximitée. Je le conduisis devant ma librairie préféré et m'arreta devant, un sourire au lèvres. J'ouvris la porte et Ilian se rua à l'interieur. J'avais eu une bonne idée. Je savais qu'il adorait lire, et j'en étais ravi. Je m'approcha alors de Lucie qui regardait Ilian étonné. Puis elle se tourna vers moi, surprise.


– Un nouveau petit ami ? Me fit-elle, dans un sourire.

– Un...Ami...Dis-je en haussant les épaules.


Je ne souhaitais pas l'informer qu'Ilian était un de mes patients. Il devait passer sa journée loin de l'hôpital et se concentrer sur le monde extérieur. Avoir le regard de Lucie posé sur lui, le destabiliserait sûrement.


– Comment as-tu trouvé le livre que je t'avais conseillé ? Demanda-t'elle, me montrant celui que j'avais acheté.

– Je ne l'ais pas encore fini, mais j'aime beaucoup. Tu sais que j'aime tout ce qui est fantastique. Répondis-je, dans un sourire.


Nous entrâmes alors dans une discution sur divers auteurs fantastiques. Je jettais quelques regards sur Ilian pour m'assurer qu'il restait bien dans la librairie. Je savais pertinement qu'il ne me ferait aucune fugues, mais ce n'était par précaution. Lucie se mit alors debout et me dit qu'elle devait se rendre en réserve. Je lui souriais puis allais voir Ilian, qui avait commençé la lecture d'un livre. Le voir ainsi, totalement plongé dans sa lecture fit battre mon coeur, et avec enthousiasme, je déclarais :


– Il te plait ? Tu le veux ? Je te laisse en choisir un alors prends celui qui te fera plaisir.


Il se tourna alors vers moi, et je sentis cet enthousiasme redescendre en flèche.


– Non merci. Je ne veux pas de cadeaux. Dit-il en rangeant le livre sur l'étagère.

– Tres bien. Retorquais-je énervé.


Pourquoi trouvait-il toujours le moyen de casser tout sentiment positif en moi ? Ne pouvait-il pas se contenter de ne rien dire, comme il savait si bien le faire ? Il se retourna et j'en profitais pour prendre le livre qu'il lisait, mais immédiatement, je l'entendis reparler.


– Je ne le veux pas !

– Qui te dis que je le prends pour toi...


Cette remarque le vexa et il se retourna, prit un livre et alla s'assoir sur les fauteuil. Son livre en main, j'alla faire de même et ensemble, sans vraiment l'être, nous partions dans des mondes totalement imaginaires, qui pourtant nous faisaient revivre.


Le temps tourna sans que je ne m'en rende compte. Ce ne fut que lorsque que le clocher de l'église sonna pour nous avertir qu'il était midi, que je levais mon regard du livre. Je l'avertis que nous devions partir et me levais pour aller payer ce livre. Je lui laissais un peu de temps pour terminer le sien, parlant une nouvelle fois avec Lucie. Je payais rapidement et retrouvait Ilian qui m'attendait à la sortie.


Nous marchâmes un moment dans la rue sans dire un mot. Je n'avais pas vraiment fait de programme pour la journée. Je voulais surtout qu'Ilian se sente bien pendant la seule journée de semi-liberté qu'il aurait. Alors que je me dirigeais vers un restaurant, afin de passer le temps de midi, je vis la silhouette de mon frère s'approcher de moi à grandes enjambées. Ses traits étaient tirés, et il avait mauvaise mine. Je ne voulais pas lui parler. Aujourd'hui je devais me consacrer entièrement à Ilian, et à personne d'autre. D'autant plus que ses mots me restaient en travers de la gorge. Lorsqu'il arriva à notre hauteur, Kain ne dis rien et regarda Ilian. Il tendit alors une main hésitante vers lui, et Ilian répondit à la poignée de la même manière. Kain lorgna alors sur le bracelet magnétique, mais il ne dit rien, regardant Ilian reposer maladroiteusement sa main dessus. Mon frère me regarda alors, et une grimace étira ses lèvres.


– Je suis désolé pour l'autre soir Jaeden souffla-t'il, en haussant les épaules.

( la suite dans la partie 3)

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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