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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 12:35
 

– Je sais. Répondis-je, m'asseyant.

– Qu'est-ce qui va se passer Jaeden ?

– Je vais le quitter.

– Jaeden...Soupira Kain, se levant.

– Ce n'est pas pour Ilian, je sais très bien qu'il ne se passera jamais rien, mais je ne peux pas continuer avec Hugo alors que j'ai des sentiments pour quelqu'un d'autre.

– Ça c'est sûr il ne se passera rien maintenant.


Cette phrase me surprit, et je levais la tête vers lui, étonné. Il sembla se rendre compte de la boulette qu'il venait de faire car il fuya mon regard.


– Non , mais Ilian est dans un hôpital psychiatrique, alors c'est sûr...


Je le regardais bizarement. Kain ne savait pas mentir. Encore moins que moi. Mais je n'avais pas la tête à chercher ce qu'il me cachait. Je me levais et dirigeais vers la douche. Sous le jet d'eau, j'entendis Kain me dire qu'il allait travailler, et lui répondais par un simple « Bonne Journée ».


La mienne se passa lentement, je fis pratiquement rien, me contentant de regarder la télévision. Ce fut vers Cinq heures que je décidais de rentrer chez moi. Je pensais voir Hugo encore en train de pleurer, mais ce fut tout le contraire, et cela me soulagea.


Il se tenait assis sur le canapé, deux grosses valises bien remplies près de lui. A peine fus-je entré qu'il se leva, me regardant tristement. Ses yeux rougis me firent comprendre qu'il avait eu du mal à faire ses bagages. J'enlevais ma veste et posais ma sacoche, m'approchant de lui. Il s'asseya et j'en fis de même. Il fut le premier à rompre le silence.


– Qui c'est ? Me demanda-t'il, d'une petite voix.

– Tu ne le connais pas. Répondis-je sur le même ton.

– C'est du sérieux ?

– Je ne sais pas. Je suis presque sûr qu'il ne se passera rien entre lui et moi mais...

– Si je...Si je ne t'avais pas trompé, tu n'aurais pas cédé hein ? Tu ne l'aurais pas embrassé.


Cette phrase me déchira le coeur et je plantais mon regard dans le sien. Je ne lui répondis rien, ça ne servait à rien. Mais alors que j'allais m'excuser, je sentis ses lèvres venirent se poser sur les miennes. Encore une fois, je le laissais faire. Mais cette fois, ce n'était rien d'autre qu'un baiser d'adieu, cela se ressentait. Après un temps assez long, nos lèvres se relachèrent et nous nous levâmes. Hugo prit ses deux valises et sortit de l'appartement.


– Prends soin de toi Hugo. Dis-je, faiblement.


Il se retourna, et m'embrassa encore une fois. Un simple effleurement qui me brisa le coeur.


Je suis sûr qu'il est aussi nul que moi. Je t'aime !


Il partit aussitôt, ne regardant pas le sourire amusé qui tronnait sur mes lèvres. Il descendit les marches de l'escalier et je ne le vis plus. Ainsi s'achevait notre histoire. Avec un pincement au coeur, je fermais la porte, posant mon front dessus. J'avais mal au coeur. Décidement, je ne me comprenais pas. Je me retournais alors pour voir mon appartement, comme il était avant. Je n'y voyais plus la présence d'Hugo, même si son odeur restait présente.


Je m'approchais alors de mon bureau pour découvrir un cadre contenant une photo de nous deux. Doucement je passais mes doigts sur le visage souriant d'Hugo. Un sourire triste et j'abaissa le cadre, me retournant par la suite. Ma soirée se passa tout aussi lentement que la journée. Hugo me laissait un vide énorme. Je me sentais seul. C'est sur ce même sentiment que j'espérais que demain serait un jour meilleur...


**


Le lendemain, j'arrivais à mon travail, allant directement mon bureau. Je savais que Paul ne serait au sien car il avait décidé de passer le week end avec sa femme. Je fus surpris de découvrir que celui-ci était ouvert, et doucement, j'entrais, découvrant alors Melvin ,assit sur un fauteuil.


– Je peux savoir ce que vous faites là ? Demandais-je, étonné.

– Il fallait que je te parles.


Sa voix était froide, mais ce qui me surprit le plus fus qu'il me tutoyait. Je n'avais aucune envie d'avoir ce genre de rapprochement avec lui.


– Il fallait prendre rendez-vous alors. Dis-je, tout en m'asseyant.


Il ne répondit rien et me fixa. Je fis de même, mais alors que j'allais lui demander le but de sa visite, je vis qu'il avait dans ses mains le même cahier que j'avais donné à Ilian. Pourquoi l'avait-il avec lui ?


– C'est son cahier. Dit-il, avant de le poser devant moi.

– Ce n'est pas à vous de me le donner. Répondis-je sérieusement.

– Comment as-tu pu lui faire ça ?


Sa voix était hargneuse. Que voulait-il dire par ça ? Qu'avait marqué Ilian dans son cahier pour qu'il me jette ces mots à la figure.


– Je ne vois pas de quoi vous parler ! M'exclamais-je, énervé.


Il se leva alors, fou de rage. Je vis au même instant Ilian apparaître dans l'embrasure de la porte, étonné de voir Melvin là. Mais je le vis se décomposer lorsqu'il entendit Melvin prononcer cette phrase :


– Tu es infecte ! Tu as laché Ilian alors qu'il se faisait violer ! Il a vécu un enfer à cause de toi !


Je sentis mon coeur loupé un battement. Mon cerveau avait cessé de fonctionner. Je ne voyais qu'Ilian, dont les yeux s'était rempli de larmes. Etait-ce vrai ? Je m'approchais alors de lui. Mes mains tremblèrent alors que j'arrivais à sa hauteur.


– Est-ce que c'est vrai Ilian ? Demandais-je, d'une petite voix.

– Tu crois ce que les fous te racontent maintenant ?


Sa voix n'avait jamais été aussi froide et tranchante. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'avoir les larmes aux yeux. Et cela me fit comprendre qu'il s'était bien passé quelque chose. Il me tourna alors le dos et s'enfonça dans le couloir, mais je le rattrapais. Il ne pouvait pas me laisser comme ça. Toutes mes certitudes volaient en éclats. Je lui attrapais le bras et le retournais violement, pour voir un Ilian en pleur. Il craquait. Et cela me faisait peur. C'était vrai, et je n'avais rien vu. Je voulu alors le prendre dans mes bras. Je n'avais aucune réaction. Je sentais mon coeur se briser mais mon cerveau ne voulait pas se remettre en marche. Mais il se débatit, et finit par s'enfuir. Je le suivis, et le vis prendre n'importe quel chemin, mais il se cogna contre un coin, et les points de sa tentative de suicide cedèrent sous le coup.


– Ilian ! M'écriais-je aussitôt


Mais il continua, courant bien trop vite pour moi. Je le perdis au tournant d'un couloir. Mais un cris me parvint aux oreilles et immédiatement je suivis le son. Mon coeur battait si fort qu'il me faisait mal à la poitrine. J'avais du mal à respirer et les larmes me venaient aux yeux. La réalité me prennait doucement de haut. Pour me piétiner une nouvelle fois. Alors que je dérivais dans un autre couloir, je vis Ilian collé dos au mur, son poing replié contre son torse, regardant avec crainte l'infirmière devant lui. Celle-ci s'approchait vers Ilian, une seringue de tranquilisant à la main.


– Tu ne me laisses pas le choix Ilian ! Tu n'as pas le droit d'être ici sans aucune permission ! Dit-elle avant de se jetter sur Ilian.


Il poussa un cri et se débattit, mais il était trop faible face à cette infirmière.


– Non ! Criais-je, courant le plus vite possible.


Mais ce fut trop tard. L'infirmière planta la seringue dans le bras d'ilian, et ce dernier croisa mon regard. Ses yeux papillonèrent, et il perdit connaissance. Satisfaite, l'infirmière se recula alors que je me jettais sur Ilian, l'empêchant de tomber par terre.


– Docteur Sadler ? Je...Je ne savais pas ! S'exclama-t'elle perdu.

– Je vous ai crié de ne pas le faire pourtant ! Criais-je, méchamment.


Mes yeux se posèrent alors sur la seringue qui gisait au sol. Je la pris en main et constatait avec colère qu'elle était vide.Il n'avait pas besoin de la dose entière ! M'écriais-je effaré.

– Je ne savais pas, il se débattait...


Je pris alors Ilian bien au creux de mes bras et le levais. Je n'avais encore aucune difficulté à le porter, mais cette fois je n'y fis pas attention. Je me m'y à marcher vite, en direction de l'infirmerie et appela une infirière qui vint tout de suite. J'attendais alors dehors pendant qu'elle stoppait l'hémoragie. Mon coeur ne voulait pas freiner son rythme. Des images me revenaient, des images auxquelles je n'avais pas fait attention...Pourquoi n'y avais-je pas fait attention ?


– Docteur Sadler ?


Je relevais la tête pour voir l'infirmière d'Ilian. Elle s'approcha de moi et me tendit son dossier.


– J'ai reussis à stopper l'hémoragie et à le recoudre, mais la piqure l'a vraiment sonné, il ne se réveillera pas avant quelques jours.

– Est-il possible de le faire retourner dans sa chambre ? Demandais-je, ouvrant immédiatement le dossier.

– Oui bien sûr.

– Et peut-on l'alimenter par transfusion ?

– Oui, je vais m'occuper de çela

Elle retourna dans la chambre d'Ilian et quelques minutes plus tard, des brancardiers rentrèrent dans la chambre afin d'amener Ilian dans la sienne. Elle sortit peu après avec les perfusions en mains..


Ils installèrent Ilian dans son lit, et l'infirmière le brancha sous perfusion, me laissant alors seul avec lui. Timidement, je m'asseyais sur le rebord de son lit et le regardais sans vraiment le voir. J'avais mal au coeur, mais ma douleur ne pouvait pas être comparable à la sienne. Melvin avait raison, je l'avais laché. Au bout de deux semaines j'avais cessé de venir vers lui, alors qu'il avait besoin de mon aide. Je l'avais abandonné. Tout simplement.


Il était là, endormi paisiblement dans ses draps blancs. Comment avait-on pu toucher à Ilian ? Il était tellement innocent, tellement pure. Une question ne cessait de me trotter dans la tête. Etais-ce Ewen qui lui avait ça ? Il l'avait tué. Ilian était-il vraiment atteint de folie où jouait-il un jeu pour ne jamais sortir d'ici. Pour ne plus jamais souffrir ? Je ne cessais d'angoisser à l'idée qu'il m'ait demandé de l'aide et que je ne l'ai pas écouté. Mais je ne me souvenais pas. Si j'avais su... J'aurais tué moi-même cette personne pour éviter à Ilian de devoir le faire. Il ne méritait pas tout ce qu'il vivait. Et moi je ne faisais qu'en rajouter en l'embrassant, en ne faisant que rouvrir une plaie.


Je décidais de le veiller, ne souhaitant pas qu'il se réveille seul. Toutes ces questions devaient restés de côtés pour le moment. Tout ce que je voulais, c'était qu'il me raconte de lui même. Encore plus maintenant. J'approchais la chaise du bureau près du lit, et m'y asseya dessus, croisant mes bras contre ma poitrinne. Je ne cessais de fixer Ilian, espérant qu'il se réveille. Mais rien ne se produisait, alors je continuais d'attendre.


La nuit venait de tomber sans que je ne m'en rend vraiment compte. J'entendis quelqu'un frapper à la porte et levait la tête pour voir avec surprise Paul dans l'embrasure.


L'infirmière en chef m'a téléphoné, je suis venu voir comment il allait. Me dit-il, entrant dans la pièce.

– Son état est stable, mais j'ai préféré le mettre sous perfusion, il ne doit pas manquer un repas.

– Tu as eu raison.


Je lui souriais tristement et regardant le visage si angélique d'Ilian. Je sentis alors la main du directeur contre mon épaule et un faible sourire étira mes lèvres.


– C'est votre sortie qui l'a mis dans cet état ? Tu ne m'as pas raconté...Souffla le directeur, s'asseyant sur le rebord de la fenêtre.


Je le regardais alors. Que devais-je faire ? Lui dire la vérité ? Lui dire tout ce que je savais ? Biensûr que non. Comment pouvais-je raconter à quelqu'un ce qu'Ilian n'était toujours pas près à me dire...


– Non...La sortie s'est bien passé. Dis-je, passant une main sur mon visage.

– Alors qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda-t'il, croisant ses bras.

– Il s'est disputé avec Melvin, je pense que c'est ça qui l'a chamboulé.


J'avais évité son regard en disant cette phrase. Je le vis alors regarder à son tour Ilian, puis se lever. A l'embrasure de la porte, il se tourna vers moi.


– Tu te rappelles toujours que ton nouveau patient arrive lundi ? Demanda-t'il la main sur la poignée

– Oui, ne t'inquiete pas. Répondis-je sérieux.


Il acquiesça de la tête et je reposais mon regard sur Ilian, mais sa voix me parvint une nouvelle fois.


– Jaeden ?

– Mmh ?

– Tu ne sais pas mentir.


Il partit aussitôt ne me laissant pas le loisir de me justifier. Cela voulait-il dire qu'il me laissait carte blanche ? Je ne souhaitais pas vraiment me poser la question. Je voulais simplement aider Ilian à ma façon. Même si j'avais quitté Hugo pour lui, il était hors de question qu'il l'apprenne. Je voulais devenir son ami. Juste son ami. Je voulais qu'il me raconte. Qu'il se soulage, même si çela me briserait sûrement le coeur. J'aurais dû avoir des doutes. J'aurais dû continuer à essayer de le convaincre de me dire ce qui n'allait pas. J'aurais dû faire quelque chose.


Deux jours passèrent sans que je ne laisse Ilian seul. Je ne le quittais des yeux juste pour aller au toilette ou pour dormir un peu. Je voulais être le premier qu'il voit à son réveil. Qu'il se dise que malgré le fait que je savais maintenant, je ne le laisserais pas seul.


Pourtant, ce jour là, une infimière vint m'appeller pour venir signer des papiers concernant le transfert de mon nouveau patient. Je me levais, peu décidé, et marcha d'un pas rapide vers l'administration. Toutes les lumières étaient allumées signe que la nuit était tombée. Dans la chambre, je ne cessais de penser au couple que nous formions Ilian et moi avant, cherchant dans les paroles d'Ewen une quelquonque remarque ou mauvaise intention. Mais je ne trouvais rien. Je signais les papiers rapidement puis saluais les infirmières. Je revins rapidement dans la chambre d'Ilian, croisant quelques patients au passage qui me parlèrent. Je finis par arriver vers la piece, et mon coeur se mit à battre rapidement lorsque je reconnu la voix d'Ilian.


– Ca fait longtemps que tu es ici ?

– Deux jours. Depuis qu'ils t'ont fait cette piqure je suis resté à ton chevet.


Mes mains se crispèrent alors que je reconnaissais la voix de Melvin. Comment cet enflure pouvait-il dire des choses pareilles ? Je m'avançais alors pour apparaître dans la chambre mais me stoppait alors qu'Ilian reprennait la parole.


– Je t'avais interdit de lire ce journal ! Tu m'as trahi, tu n'avais aucun droit d'en parler à Ja...Au docteur Sadler ! S'exclama-t'il, vivement.

– Mais il t'a fait soufrir, ce n'est pas lui qui devrait être ton psychiatre ! Répondit Melvin, d'une voix plaintive.

– Mon psy et le garçon de mon journal ne sont pas les mêmes, ils ont peut-être les même noms mais ils n'ont rien en commun !

– Je ne te crois pas...Souffla Melvin décontenancé.

– Et bien ne me crois pas, mais ne fous pas sa carrière en l'air tout ça parce que tu as lu des choses idiotes dans un simple journal !

– Depuis quand tu t'inquiète de la carrière de quelqu'un ?!? Il n'est pas venu te voir de tout le week end, ça ne te fais rien ?!?


Melvin était un sacré menteur, et j'étais persuadé qu'Ilian le croyait.


– De toute façon il n'est que mon medecin, pourquoi viendrait-il me veiller ? Répliqua Ilian, narcissique.

– Pourtant je trouve que tu parles souvent de lui. Dit tout à coup Melvin, sur une pointe de jalousie.


Ilian éclata alors de rire, un rire froid, ironique.


– C'est mon psy, rien que ça ! Non mais tu l'as regardé ? Qui pourrait l'apprécié. Ce type me tappe sur les nerfs et ce n'est qu'un idiot. A cause de toi, je vais devoir rattraper ce que tu as dis ! Tu n'avais pas le droit de le dire !

– Je sais, je suis désolé Ilian...Je me suis emporté...

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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