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Beauté Inaccessible

Jeudi 17 avril 4 17 /04 /Avr 15:45
«  Je ne sus pas vraiment pourquoi, mais lorsque je me suis retourné, un sentiment inconnu s'est mis à me comprimer l'estomac. Je ne fus plus du tout motivé à faire la fête...Je me dirrigeai donc vers Ai-Vân, mais celle-ci se trouva être en bonne compagnie. J'attendis patiement que leurs échanges langoureux prennent fin, regardant les gens danser autour de moi.

- Tiens, tu n'es plus occupé toi ? Me dit Ai-Vân, s'approchant de moi.
- Je pourrais te répliquer la même chose, lui répliquais-je tacquin.


Le visage de mon amie se retourna vers la garçon et je suivis son regard. Il était grand et musclés, ses cheveux chatains tombaient sur ses épaules, accentuant le charme de ses beaux yeux bleus. Il nous fixait du regard et je me perdis vaguement dans ses prunelles...Ton image refit alors surface dans mon esprit et je remuai violement la tête.

- Qu'est-ce qui se passe ? Me demanda Ai-van, étonné.
- Rien...Je...J'ai mal au crane, je vais rentré. Répondis-je, fatigué.


Elle me regarda alors perplexe, passant son regard sur moi, puis sur le bel appolon sur le canapé.

- Euh...ça te déranges si je te laisse rentrer tout seul ? Fit-elle, d'un air désolé.
- Non, c'est bon, fait attention a toi. Répondis-je, l'embrassant rapidement sur la joue.


Un dernier sourire et je partis, traversant une nouvelle fois la foule en sueur. Une fois dehors, je me mis à frissoner devant le vent hivernale. Le temps passait tellement vite que je n'avai pas remarqué que nous approchions de l'époque de Noël. Les mains dans les poches de mon jean, je marchai en direction de la station de métro, encore ouverte à cette heure-ci. 30 minutes plus tard, je me trouvai devant mon immeuble, me pressant afin de retrouver mon atmosphère chaude. Cependant, lorsque j'entrai dans mon couloir, la faible lumière de la lune éclaira un visage familier, celui-là même qui m'avait fait perdre mes moyens quelques heures plus tôt.


Assis à même le sol, Mathis avait ses coudes sur ses genoux et le visage plein de larmes. Un sentiment de culpabilité se mit immédiatement en marche et avec appréhension je m'approchai de lui. Il ne bougea pas d'un pouce lorsqu'il sentit que je m'asseyai près de lui. Aucun mot ne sortait de ma bouche. J'attendai patiement qu'il veuille commençer, mais je sentai que la nuit allait être longue.

- Tu ne l'as pas ramené à ce que je vois...Finit-il par lacher, ses yeux fixant le mur devant lui.
- Non. Répondis-je fixant moi aussi le mur
- Pourquoi ?
- Parce que c'est ton meileur ami.


Ma dernière phrase fut lançée sans m'en rendre compte. Elle venait du plus profond de mon coeur. Je l'entendis alors soupirer, et mon regard se perdit dans le sien. Je me perdis alors dans mes pensées, et mes yeux se voilèrent, me remémorant les doux moments passés en sa compagnie. Ce temps merveilleux qui avait été détruit par cet organe, ne voulant pas tomber amoureux. Je sentis alors un soufle chaud carresser mes lèvres, et, comme effrayé je m'éloignai de lui, mes deux mains derrière mon dos, soutenant mon poids.

- Embrasses moi. M'ordonna Mathis, le regard triste.
- Non. Répondis-je fronçant les sourcils.
- S'il te plait...Une dernière fois...


Une dernière fois...Ces mots résonnaient dans ma tête, voilant mon esprit de toute logique. Je ne voyai que ses lèvres, si tentatrices, devant moi. Il voulait un baiser...Juste un baiser...Je ne pus réfléchir plus longuement, je sentis un poids venir sur mon corps et des lèvres chaudes kidnapper mes lèvres. Je ne répondis pas immédiatement au baiser, mais la langue de Mathis eut vite raison de moi, et je lui donnai l'accès à ma bouche. Nos langues se lièrent avec tendresse et mes yeux se fermèrent, berçés par cette douce étreinte. Mathis était la douceur née, et j'en profitai...Je ne fus qu'un lâche. Je savai que je lui faisait du mal, j'en avai pleinement conscience, mais il me forçait à dépasser ces limites. Le souffle vint à nous manquer, et à regret, Mathis posa son front contre le mien, les yeux toujours fermés. Le clair de lune venait adoucir ses traits, faisant fondre mon coeur. Il eut beau être plus vieux que moi, il gardait son visage d'adolescent, si pur et si beau. Mais dans ma contemplation, j'entendis une phrase qui me choquait.

- Fais moi l'amour...Murmurra-t'il les yeux fermés.
- Non Mathis. Fis-je, le ton dur.
- C'est...Notre nuit d'adieu...
- Tu joues avec le feu...
- S'il te plait...
- Non, Mathis on peut pas...Soupirais-je luttant contre mon envie.
- Je t'aime...Me dit-il, les yeux larmoyant.


Ses mains s'évertuaient à passer sous mon tee-shirt, tentant de me faire céder. Ses mots, que je ne pouvai lui offrir me transperçaient, et je ne pus me résoudre à faire ça. Brusquement je lui pris ses mains, et les éloignèrent de mon corps. Son regard exprimaient une profonde tristesse.

- Arrêtes, je ne veux pas te donner de faux espoirs. Dis-je gentillement.
- Si tu m'aimes un peu, offres moi cette dernière nuit...Répliqua-t'il, versant une larme.
- On ne peut pas...Demain tu te réveilleras et on recommençera comme avant, c'est ça que tu veux ?
- Je te veux toi Owen ! Si tu veux avoir ta liberté, reprends là, mais restes avec moi.


Sa dernière phrase me brisait le coeur. Il était donc prêt à faire ce sacrifice rien que pour moi ? Quel sentiment idiot...Délicatement, je le pris dans mes bras et sa tête vint se loger immédiatement au creux de mon cou. Ses larmes se mirent à couler, et mon coeur se brisait...

- Pourquoi tu ne m'aimes pas...Murmura-t'il, la voix déchirée
- Je suis désolé...Dis-je carressant tendrement sa chevelure.
- C'est lui que tu aimes ? Me demanda-t'il tout à coup.
- Qui ? Répondis-je, les sourcils fronçés.
- Noah...
- Je ne suis amoureux de personne Mathis...
- Tout est arrivé à cause de lui...S'il n'était pas revenu, tu ne m'aurais pas quitté...
- Tu as tort...ça n'a rien changé...Dis-je, prenant son visage entre mes mains.
- Je suis sûr que si pourtant...Fais le si tu y tiens tant. Me dit-il, la voix dure, retirant son visage de mes mains.
- Faire quoi ?
- Couches avec...Fais-le, mais reviens moi apres.


Sa voix fut dure, et me fit froid dans le dos. Devant ma non-réponse, Mathis se leva et commença à partir, me laissant par terre. Mais j'essayai de le retenir...J'avai pris une décision, pourquoi me poussait-il vers toi ?

- Je ne coucherais pas avec lui Mathis ! Dis-je haussant le ton.
- Si tu le feras...Car il arrive toujours à ses fins...Mais je t'en prie, ne t'y attache pas...

Mathis partit sur cette dernière phrase. Me laissant méditer seul dans le couloir. Voilà la dernière chose que je voulai avoir, son accord. Pourquoi ressentait-il cela pour moi ? Pourquoi m'avoir choisis moi ? Il venait de m'accorder le droit de coucher avec son meilleur ami, car il pensait que c'est ce qui me ferait revenir avec lui. Mes questions sur notre relation étaient déjà présentes dans mon esprit, et tu n'avais été que le facteur qui avait un peu bousculé notre rupture.


Un soupire franchit le barrage de mes lèvres, et dépité, j'entrai dans mon appartement. Mes vêtements furent jettés dans ma chambre, à même le sol. En boxer, je m'allongeai dans mon lit, fermant les yeux et n'ayant que mon sommeil pour seul réconfort.


***


Je me réveillai le lendemain matin, aux allentours de onze heures, l'esprit encore embrumé. Je tirai ma couverture qui tomba au sol, et me levai. Mes mains passèrent dans ma chevelure, qui comme à son habitude était completement désordonnée. J'entrai dans la pièce de vie et mon regard fut tout de suite attiré par le clignetis rouge de mon répondeur, affichant un nouveau message. Etonné, je pressai le bouton et la voix de mon père parvint à mes oreilles.

- Owen, j'aurais besoin que tu me rendes un service, Nous avons embauché un nouveau publicitaire et j'aimerais que tu lui présentes un peu l'entreprise. J'aurais bien donner ça à un des employés mais je n'ai personne sous la main. Nous avons rendez-vous à onze heures trente, s'il te plait, ne soit pas en retard. Ah et ta mère t'embrasse.


Mon regard se posa sur mon réveil, qui affichait onze heures dix...J'allais être en retard. Rapidement je rentrai dans la salle de bain, prenant un douche rapide. J'enfilai n'importe quoi, un jean et un pull noir, puis je pris ma veste en cuir, mon porte-feuille, mes clés et partis de l'appartement.


J'arrivai avec dix minutes de retard devant le bureau de mon père. Un petit clin d'oeuil à la jolie secrétaire siliconné et j'entrai sans frapper. Mon père se trouvait derrière son bureau. La baie vitré derrière lui montrait un paysage urbain ravissant à voir de nuit. La pièce était très lumineuse, décoré aux tons beige et chocolat. Devant son bureau, deux chaises, dont l'une était occupé par un homme brun, assez grand. Je regardai mon père avec un air désolé, et un petit sourire d'excuse étirait mes lèvres. Mon père n'était pas un homme stricte, mais il refusait tout retard. Etant l'actionnaire majoritaire de la Launsell's Campagny, grande agence immobilière, il se devait d'afficher un statut d'ordre et de respect. Sa forte carrure et son regard vert fonçé lui donnait un air sérieux. Ses cheveux chatains, coupés court affinait son visage, ne lui donnant pas ses 45 ans.

- Owen, je t'avais dit 11 heures 30. Me dit-il la voix dure.
- Je sais, désolé 'pa, mais je me suis levé tard...Fis-je désolé.
- Oui passons, je te présente notre nouveau publicitaire...


L'homme assis sur la chaise se retourna vers moi, et un profond soupire sortit de mes lèvres lorsque nos regards se croisèrent.

- Monsieur Noah Wayles. Lachait mon père
- C'est gentil, mais oublies les présentations, on se connait déjà. Dis-je te regardant sévèrement.
- Bien alors tu ne verras d'inconvénients à lui faire visiter l'entreprise.
- Je crois que je n'ais pas vraiment le choix. Répliquais-je ironique.


Je sentis ton regard moqueur passé sur moi et un malaise m'asseillit. Je perdai tout mes moyens face à toi, et ça me dérangait vraiment. Mon père quitta la pièce pretextant un rendez-vous urgent, me laissant dans cette pièce avec toi. Ma seule arme face à toi fut de me montrer froid.

- J'ai pas été assez clair hier ?
- Si, mais là je suis venu pour des raisons professionnelles. Répliquais-tu, sur le même ton.
- Tu n'aurais pas pu choisir une autre boite que celle de mon père ?
- Pourquoi allez ailleurs alors que celle-ci est la meilleure de la ville...Et puis c'est toi qui ne veut pas céder, moi je n'ais rien à me reprocher.


Je te lançai un regard meurtrier, puis me retournai, dans l'attention d'en finir le plus vite possible avec cette visite. Mais ta voix m'arreta encore une fois.

- Avant de commençer, je tiens à te dire qu si tu as fait ton choix, tant mieux pour toi mais lutter contre ses envies n'est pas humain. Mathis est assez grand pour savoir que votre histoire est terminée, et s'il ne l'admet pas encore, alors tampis pour lui. Mais saches une chose, plus tu m'évites...


Je me sentis alors tout d'un coup retourné et plaqué contre le mur. Ton corps vint se caller contre le mien et tes mains se posèrent sur le mur, me faisant prisonier. Ton souffle vint carresser mes lèvres, pourtant je voulai pas quitter ce masque froid.


- Plus tu m'évites...Plus tu m'exites...Lachais-tu, avant d'ouvrir la porte et de sortir du bureau. »


°0° Ai-Vân, sort ta langue de la bouche du monsieur !!! Non mais oh c'est sencé être Yaoi et tu lui piques la vedette *Mai-Lynn déraille*...J'espère que cette suite vous as plus !!!!!!!!!!! Gros bisous et la prochaine Pourquoi c'est si dur...J'entends déja les cris de joie ^^ °0°

Par mai-lynn - Publié dans : Beauté Inaccessible - Communauté : Les Archanges de Sade
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Lundi 23 juin 1 23 /06 /Juin 23:42

Enfin ! me direz vous mdrrrr !

Comme d'habitude, j'espère que cette suite vous plaira ^^

Laissez moi vos impressions surtout pour la fin ^^

La prochaine maj sera Peur de toi ^^

Bisous


 

 

Je me sentis comme paralysé devant cette phrase. Oui, j'étais excité, je devais l'avouer. J'étais las Noah, tu ne comptais pas me lâcher. Soupirant fortement, je sortis à mon tour du Bureau de mon père, fermant la porte lentement afin de gagner quelques minutes.

- Ça ne vas pas Owen ? Tu es tout pâle ? Me demanda la réceptionniste, visiblement inquiète,
- Oui Owen, tu veux que je te ramènes chez toi ? Fis-tu, ironiquement


Je tournais alors la tête vers toi, surpris de ne pas t'avoir vu dès le départ. Tu étais adossé contre le mur, un sourire mesquin accroché à tes lèvres. Je me souviendrais toujours de ton regard. Un regard de prédateur qui ne voulait que moi. Mais cela était impossible. Je m'avançai vers toi, ayant perdu toute mon assurance. Comment arrivais-tu à ça Noah ? A tes côté je...J'étais envouté.

- Finissons-en au plus vite. Maugréais-je, passant près de toi.


Je t'entendis rire et me suivre. Je sentis ton regard me transpercer, mais je ne devais pas y faire attention. A peine quelques minutes avec toi et je brûlais. Nous nous dirigeâmes vers une salle, au centre d'un bâtiment. Les parois étaient en verre et formaient les murs. Le sol était du parquet ciré couleur miel, allant avec une table de la même couleur. Une dizaine de chaises trônaient tout autour. Tout au bout, un long tableau blanc qui permettait l'affichage de diapositives en tout genre.

- C'est la salle de conférence. Tous les bilans mensuels ou trimestriels se déroulent ici. Fis-je, d'un ton monocorde.


Je ne te laissais pas le temps d'admirer, reprenant ma marche activement. Nous arrivâmes devant un ascenseur assez luxueux. J'appuyais sur le bouton et une lumière jaune l'illumina.

- Ici c'est l'étage des actionnaires, ou celui du grand patron. Ton bureau doit se trouver à l'étage en dessous. Fis-je, sans le regarder.
- Tu sais ce que l'on dit sur les ascenseurs ? Je n'ai jamais essayer dedans...Me dit-il, la voix sensuelle.


D'un bon je me retournais, évitant ton regard.

- Je prends l'escalier.


Mais je sentis ta main m'empêcher d'avancer, et j'entendis ton rire irrésistible me parvenir aux oreilles encore une fois.

- C'est bon, je disais ça pour te charrier, je ne tenterais rien.


Je n'étais pas vraiment rassuré, mais docilement je me retournai, retrouvant la vue des portes d'ascenseur. Celles-ci s'ouvrirent, et nous nous y engouffrâmes, sans un mot. Il n'y eu aucun gestes, aucunes paroles échangés, juste la voix de l'automate qui nous disait être arrivé à l'étage souhaité. Nous sortîmes, moi les mains dans les poches, toi regardant autour de toi. L'endroit n'avait rien d'exceptionnel, les murs étaient orange allant avec une moquette dans les tons beiges. Sur les murs se trouvaient de grandes pancartes avec des photos d'immeubles ou de grattes-ciels fait par la compagnie de mon père. Sans un mot,je m'avança, rencontrant l'accueil. Je connaissais le jeune homme qui faisait office de réceptionniste, combien de fois n'avais-je pas passé de bonnes nuits en sa compagnie ? Il était grand et finement musclé, moulé dans ce costume beige. Ses cheveux blonds, assez longs, étaient ramassés dans un élastique, rendant son regard émeraude plus perçant.

- Owen ?! Ça fait un moment que je ne t'avais pas vu. Dit-il, tout sourire.
- Mon père m'envoie faire une visite. Répondis-je en haussant les épaules.


Le réceptionniste te regarda, te scrutant de haut en bas. Au vue de l'énorme sourire qui s'affichait sur son visage, tu étais à son goût.

- Vous cherchez votre bureau monsieur...Demanda-t-il, te fixant.
- Noah Wayles. Répondis-tu froidement.


Le blond sembla surpris et replongea sa tête dans ses papiers.

- C'est le troisième bureau sur la gauche. Fit-il, retournant me fixer.
- Merci ! Dis-je lui faisant le plus magnifique de mes sourires.


Nous nous retournâmes alors, s'enfonçant dans le couloir. Je voyais que tu voulais me dire quelques choses, surement un pique encore une fois, mais la voix du réceptionniste me parvint à nouveau aux oreilles

- Owen ?
- Oui ? Dis-je, en me retournant,
- Si jamais Mathis n'est plus dans ta vie, je n'ai pas changé de numéro...Me dit-il, de légères rougeurs sur ses joues.
- J'y penserais...Fis-je, lui faisant un sourire radieux.


Je me retournais, marchant avec ce même sourire. Nous arrivâmes bien bien vite devant la porte, où ton nom et ton prénom y figurait. Sans plus de cérémonie, je m'y engouffrai, te sentant sur mes pas. Le bureau état vraiment spacieux, et de couleur noire et beige. Une grande baie vitrée ornait le mur d'en face, nous permettant d'admirer la ville de paris. Nous pouvions voir de loin la tour Eiffel, et les rues surpeuplées, de voitures, conduites par des gens stressés. Le bureau était assez imposant, centré au milieu de la pièce. Il était parfaitement rangé, avec un ordinateur et un téléphone dernier cri dessus. Sur les côtés, des étagères noires attendaient que tu viennes les remplir de dossier en tout genre.


Je sentis mon téléphone se mettre à vibrer et sans attendre je le pris, te tournant le dos.

- Oui ? Fis-je, regardant le mur.
- Owen, c'est Ai van, tu viens toujours manger ce soir ?
- Oui Oui, comme prévu.
- Tu es chez toi, je suis dans le coin
- Non, je suis au boulot de mon père.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Il a embauché Noah Wayles et m'as demandé de lui faire faire une visite...
- Oh la cata...Tu t'en sors ?
- Ça peut aller,
- Passes-le moi.
- Quoi ?!? Fis-je surpris
- Allez, passes le moi ! Dit-elle, amusé
- Mais non je te le passerai pas !


Mais je sentis le portable me glisser dans main et je me retournais brusquement, pour te voir sourire, le téléphone à la main.

- Vous désiriez me parler ? Dis-tu, un sourire moqueur aux lèvres,

Je ne pouvais entendre la conversation, mais connaissant Ai-Vân, je devais me faire du soucis.

- Bien, je serais là à l'heure.


Tu raccrochas, devant mon air d'incompréhension, et me tendit le téléphone, l'air de rien.

- Tu seras où à l'heure ? Demandais-je, sentant l'angoisse tordre mon estomac
- Je suis invité à manger chez elle. Tu voudrais que je passe te prendre ? Me demandas-tu, l'air de rien
- Mais ça va pas ?!? Pourquoi elle t'as invité, elle ne te connais même pas !
- Oui...il ne vaut mieux pas que je passe te prendre, on ne sait jamais ce qu'il pourrait se passer...


En disant cette phrase, tu t'étais rapproché de moi et avais posé ta main sur ma joue. Ce contact me fis frissonner malgré moi je devais te résister. Encore et encore. Brusquement, je donnais une claque sur ta main qui se laissa tomber sous le choc, et repartis vers la porte.

- Bienvenue à la Launsell's Compagny ! Dis-je, d'un ton faussement joyeux.
- La visite est déjà terminée ? Me demandas-tu, visiblement surpris.
- Je n'ai pas que ça à faire non plus.


Sans un mot de plus, je sortis, fermant la porte derrière moi. Ruminant tout ce que je pouvais contre Ai-Vân. Elle était le diable incarnée, me fourrant dans les coups foireux tout le temps. C'était une pro-Noah et cela m'énervait, car elle était perspicace, et saurait orienté Noah dans le bon chemin. Dépité, je passai devant le réceptionniste, qui me dévorait des yeux. Je lui fis un faible sourire, et pris l'ascenseur, afin de rentrer chez moi. Je ne t'avais rien fait visité, mais je m'en contre fichais. A vouloir t'éviter, je commençai à te détester.


Le temps c'était un peu réchauffé sur Paris, bien que les nuages gris ne montraient aucun soleil à l'horizon. Je ne savais pas vraiment quoi faire...Déjeuner ? Pourquoi pas...Je pris mon téléphone en main et appela Henri. Il travaillait dans un restaurant assez classe dans le centre. Il n'était pas vraiment un travailleur, mais faisait acte de présence. Nous étions comme ça à l'époque, de vrais fils à papa, même si je ne me l'avouais pas encore à l'époque. Nous nous donnâmes rendez-vous dans une petite demi heure, lui essayant de nous réserver une table. Je décidais de marcher faisant du lèches vitrines dans les villes luxueuses de Paris.


Quelques minutes plus tard, je rentrais dans le restaurant. Celui-ci était sur deux étages, assez modernes. Les murs étaient de couleur ocre, et le sol recouvert de plancher couleur miel. Les tables étaient un peu partout, variant dans les dispositions. De belles nappes rouges surmontées d'assiettes en porcelaines blanches et de couverts en argents, donnaient une ambiance romantique à l'endroit. Je marchais en direction de l'escalier en colimaçon au centre de la pièce et y grimpai, retrouvant, dans le second étage, un espèce de café, où salle de discussions. Des canapés avaient été installés par çi par là, avec, sur les murs, des bibliothèques, gorgés de livres en tout genre. Je me dirigeai vers la petite porte orange qui menait à la salle des employés, et rencontra le regard amusé de mon ami.

- Tu es en avance...Me dit-il, le sourire aux lèvres
- Je m'ennuyais. Répondis-je en haussant les épaules.
- Allez viens, notre table est prête.


Je le suivais sans un mot, lançant quelques petits sourires aux serveurs qui me reluquaient. Nous nous retrouvâmes, comme à nos habitudes, à commander le repas le plus cher de la carte, et à bavarder de tout et de rien. Mais trop vite, le sujet se porta à nouveau sur toi.

- Tu sais qu'Ai-vân l'as invité ? Me fit Henri, légèrement amusé.
- M'en parle pas, je fais tout pour l'éviter et voilà qu'il va bosser dans la boite de mon père, et qu'il va commencer à s'immiscer dans mon groupe d'amis. Dis-je presque écœuré.


Henri éclata de rire et nous servit un verre de vin blanc. Je ne pus m'empêcher de lui lancer un regard noir, puis bus une gorgée de mon verre.

- Rigoles, mais tu verras bientôt se serra lui qui sera ici et pas moi ! Répliquais-je légèrement énervé.
- Je ne pense pas qu'il irait jusque là, le seul qu'il veut c'est toi, et il finira par t'avoir. Me dit-il un sourire mesquin sur les lèvres.
- Non...Pas avant...
- Mathis est assez grand Owen. Et puis depuis quand tu te soucis des autres ?
- Dis pas ça, à t'entendre on croirait que je suis un sans cœur...Soupirais-je, boudant.
- C'est pas ça, mais si tu ne voulais pas lui faire de mal, il ne fallait pas débuter cette relation Owen, je te l'avais dis dès le départ, Mathis n'est pas celui qu'il te faut, et tu le dis toi-même tu es trop jeune pour t'attacher. Maintenant, quoi que tu fasses, tu le feras souffrir. Répliqua-t-il, en haussant les épaules.
- Et quel mec me faut-il monsieur le psychanalyste ? Fis-je, moqueur
- Un mec qui sache te rabattre le clapet, comme Noah, Qui soit branché cul comme toi et Noah, Qui entre dans ta tête jusqu'à ce que tu n'arrêtes pas de penser à lui, comme Noah, qui saches te mettre au défis, comme...
- En bref, toi aussi tu veux me caser avec Noah ! M'exclamais-je, le coupant dans son élan.
- Peut-être pas pour te caser, mais qui sait...


Nous passâmes le reste du repas à parler de tout et de rien, évitant de parler de toi, sujet qui avait déjà été abordé. Tu vois Noah, tu avais conquit tout le monde avant moi. J'ai été bête, car si je t'avais immédiatement cédé, peut-être n'aurions pas eu cette même fin...


Ce n'est que vers trois heures de l'après midi que je rentrais chez moi, m'affalant sur le canapé et zappant sur toutes les chaines. Je tombais finalement sur le concert de Christina Aguilera. Je me laissai emporter par sa musique et ses chansons, pris dans l'engrenage du concert.


Deux heures plus tard, alors que le concert se terminait, je me dirigeai dans ma salle de bain afin de prendre un bon bain. Je me dévêtis puis rentrais dans l'eau tiède, la vapeur formant une espèce de brume dans la pièce. Au loin, j'entendais la chaine de musique diffuser les clips, le son me parvenant jusque dans la pièce. Une immersion totale dans le monde du bien- être. Je ne vis pas vraiment le temps passer, si bien que lorsque je rouvris les yeux et posai mon regard sur mon réveil, celui-ci affichait 18h30...J'allais être en retard, mais ce n'est pas pour cela que j'allais me presser, bien au contraire. Mon envie de te voir était tellement faible que je prenais tout mon temps, notamment dans le choix de ma garde robe. Plus j'hésitais, et plus les minutes défilaient, voilà qui était parfait. Mais la sonnerie de mon portable, et le nom d'Ai-Vân sur l'écran me fit augmenter le rythme. Je choisis un pantalon en jean, délavé, avec une chemise marron, le tout surmonté de ma veste en cuir noir. En retard d'une demi-heure, je pris le voulant, roulant vers ce qui me semblait être l'endroit le plus détestable du moment.


Je me souvins de la tête furieuse d'Ai-Vân, m'ouvrant la porte, et de son regard noir qui m'obligeait difficilement à garder mon rire pour moi.

- Embouteillages ! Dis-je, en haussant les épaules.
- Arrêtes, je suis sûre que tu l'as fait exprès ! Répliqua-t-elle, me tirant par le manteau pour me faire entrer.

C'est alors que j'entendis des rires provenir du salon. Immédiatement, je suivis ce son et tombai sur une scène qui ne me réjouissait pas vraiment. Tu étais là, assis sur le fauteuil, un verre de vin blanc à la main, l'autre tenant un album photo. Cet album, je le reconnaitrais entre milles, celui où Ai-Vân, moi et Henri avions 5 ans. Un grimace étira mes lèvres et j'en levai ma veste, la jetant négligemment sur le bureau de mon ami, qui m'interpella immédiatement.

- Tu sais très bien que tu n'as pas le droit de la mettre là ! Lança-t-elle, la reprenant illico, et partant dans sa chambre.
- En retard à ce que je vois, est-ce moi que tu voulais éviter ? Me dis-tu, taquin
- Non il l'est toujours, il aime se faire désirer...Fit Hugo, me laçant un sourire amusé,


Il éclata de rire sous le regard assassin que je lui lançais, puis se remit à feuilleter l'album, sans rien ajouter de plus. Comme par hasard, il ne restait plus qu'une place près de toi, et un soupire bruyant sortit de mes lèvres à cette constatation. Dépité, je m'assis à tes côtés, évitant ton regard amusé.

Ai-Vân revint quelques minutes plus tard, une bière a la main pour moi. Le début de la soirée se déroula sans encombre, je me surpris même à rire avec toi, tellement l'ambiance était détendue. Mais tu interrompis tout encore une fois.


Ai-vân s'était levée quelques minutes plus tôt pour mettre la table, et Henri et Sarah étaient eux aussi partis à sa suite. J'entendis mon amie nous dire de venir, mais je sentis aussi à ce moment là, ta main sur ma cuisse, qui remontait de plus en plus vers le haut. Bon dieu Noah, pourquoi fallait-il que tu fasses ça ?

- Je crois que tes amis m'apprécient... Me susurras-tu à l'oreille, d'une voix sensuelle,
- Mes amis oui. Moi non. Répliquais-je froid.


Rapidement, j'envoyais balader cette main et me levai, pour me diriger dans la salle à manger. Ils étaient déjà tous à table et me regardèrent, un énorme sourire aux lèvres.

- Oh ça va, lâchez moi ! Fis-je, m'asseyant brusquement sur ma chaise.


Mais alors que je mettais ma serviette sur mes genoux, je constatais encore une fois, que j'allais être à côté de toi.

- Et pourquoi tu me mets toujours à côté de lui ! M'offusquais-je jetant un regard noir vers Ai-Vân.
- Ça te déranges autant que ça ? Fit-elle, d'un air innocent.
- Oui !
- Ok, Henri va se mettre à côté de toi.


Mon ami se leva immédiatement, non sans jeter un petit sourire à Ai-Vân que je ne compris pas. Tu arrivas quelque secondes plus tard et t'assis en face de moi. C'est à ce moment là que je compris, sentant ton pied remonter le long de ma jambe. Ils le savaient. Tu te rends compte Noah ?!? Ils faisaient tous pour que tu réussisses ton coup. De parfaits complices. Mais je me laissais pas faire. Violemment, je lançais mon pied, qui se cogna contre l'arrière de ton genou, te faisant étouffer un petit cri. Un sourire gagnant étira mes lèvres alors que tous les regards étaient tournés vers toi. Et sans un mot de plus, je me servis en salade. J'avais décider de ne pas te laisser gagner et tout le monde sait à quel point je suis têtu.


Le reste du diner se passa sans encombres, et je dois dire que je m'amusais. Tu nous sortais des histoires à mourir de rire, et l'ambiance était merveilleuse. Mais la sonnerie du portable de Sarah vint nous troublés. Une grimace étira ses lèvres lorsqu'elle vit l'interlocuteur, et je devinais immédiatement qui c'était.

- Oui ? Fit-elle se mettant dos à nous.
- ...
- Non, on est chez Ai-Vân.
- ...
- Non, il ne vaut mieux pas, je suis désolé.
- ...
- Le repas est presque terminé.
- ...
- Oui...
- ...
- Il n'est pas seul.
- ...


Sarah raccrocha le téléphone, soupirant légèrement, et je sentis mon estomac se tordre. Je n'étais pas avec toi, mais voilà qu'on nous mettait ensemble Noah.

- Rappelles-le, et dis lui de venir. Dis-je, me levant.
- Owen, tu fais quoi ?
- Dites-lui de venir, il a plus besoin de vous que moi. Merci pour le repas.


Sans un mot de plus, je sortis de la salle à manger, allant dans la chambre pour prendre ma veste. Je finis par sortir de l'appartement, refermant bien la porte derrière moi. Quelques minutes plus tard je me retrouvais les mains dans les poches, me maudissant d'avoir mis ce manteau avec la température glaciale qu'il faisait. Le parking était loin de l'appartement, si bien que je marchais, sur le sol mouillé.

- Un jour il faudra bien nous montrer à lui.


Je sursautais brusquement en entendant ta voix, et me retournait immédiatement, te lançant un regard meurtrier.

- Ça te prends souvent de vouloir tuer les gens comme ça ? Dis-je, énervé.
- Non, mais c'était tentant. Répliquas-tu, me lançant un petit sourire.


Je repris ma marche, mais je sentis encore ta présence derrière moi. Je ne voulais pas y faire attention mais tes derniers mots me revinrent en tête, me faisant me retourner encore une fois brusquement.

- On est pas ensemble ! M'exclamais-je, outré
- Tes amis le veulent. Répondis-tu en haussant les épaules
- Je te le répète, mes amis oui, moi non !
- Arriveras-tu à atteindre cet objectif ? Celui que tu te fixes toi-même ?
- Quoi ? Demandais-je, ne comprenant rien.
- Regardes toi. Tu n'es pas capable de faire quelque chose par toi-même, toujours à demander a quelqu'un de t'aider, Ton père te donnes tout le fric que tu veux, même ta rupture avec Mathis tu as du la demander à Henri.
- Qu'est-ce que tu insinues ? Dis-je, les dents serrées.
- Que tu es un fils à papa, incapable de prendre une décision seul, alors c'est pour ça que je sais que tu finiras par venir à moi.
- Tu te trompes ! Je fais mes propres choix, tu prends juste les arguments qui sont en ta faveur là !
- On parie ?

Cette question ne me disais rien qui vaille. Pourtant j'étais énervé et cela me faisait dépasser mes limites.

- L'enjeu ? Demandais-je, froid
- Demain. Tu as toute la journée pour te trouver un boulot. Répondis-tu, un sourire aux lèvres.
- Facile, c'est comme si c'était fat. Si je gagne tu me lâches !
- Si tu perds tu couches avec moi.


Tu arborais un sourire satisfait, qui te donnait un air si sûr de toi. Ainsi tu pensais gagner. Moi j'étais énervé, et plus rien ne pouvait m'arrêter. En y repensant, nous ressemblions à deux enfants jouant au chat et à la souris. Peut-être que si je n'avais pas tendu la main, et que je ne t'avais pas dis « Pari tenu », tout aurait été différent. Nous n'aurions peut-être pas connu ce que nous avons connu. Peut-être te serais-tu lassé de moi, de jouer à ce petit jeu. Peut-être nous serions retombé dans l'anonymat l'un et l'autre, redevenant des inconnus. Peut-être, aujourd'hui, je n'aurais pas le cœur brisé. Mais avec des si comme avec des peut-être, on peut refaire le monde. Dans la réalité, il n'y a aucunes échappatoires à part nos actions immédiates. Alors j'écris ma peine et je raconte mon histoire, Notre histoire. Je te hais Noah. Je te hais de m'avoir fais ça.

Par mai-lynn - Publié dans : Beauté Inaccessible
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Jeudi 4 septembre 4 04 /09 /Sep 23:27
Je ne sais trop quoi dire a part mon habituel "J'espère que ça vous plaira" ^^. Remerciez Joy qui n'arrétais pas de me crier "Mais écris ton putain d'article !" mdrr ouais ouais, j'me retrouve chez elle a toulouse et c'est pour devenir une esclave...
Allez gros bisous les 'tis lou !

Chapitre corrigé par Joy

« Je me réveillai avec un mal de tête énorme et une incroyable envie de vomir. La tête entre les coussins, je ne rêvais que d'une chose, pouvoir me rendormir. Mais un bras encerclant ma taille m'en empêcha. Mes yeux s'ouvrirent de surprise et je cherchai au plus profond de ma mémoire mes souvenirs perdus. Qu'est-ce que j'avais fait cette nuit ? Je me souvenais du pari que l'on avait fait. Je me souvenais aussi avoir pris le volant et être allé au Gab's. Là, je t'avais vu. Encore. J'avais l'horrible impression que tu me suivais. Et je savais que ce n'était pas qu'une impression. Tu me voulais, à n'importe quel prix.

Anxieux, je relevai doucement la tête de mon coussin, essayant de passer inaperçu. L'étreinte se resserra et je remarquai avec soulagement que ce n'était pas toi. Ses cheveux étaient blonds, assez courts. Il n'était pas vraiment musclé et d'une paleur cadavérique. Mes sourcils se fronçèrent alors que je me demandais ce que j'avais bien pu lui trouver. A ce moment même, il se retourna, se mettant sur le dos. Je pus alors aperçevoir un énorme tatouage sur son torse, représentant une panthère noire avec de magnifiques yeux verts. Le tatouage était assez grand, prenant tout son torse et la queue allait sur le dos. Je sus alors pourquoi je l'avais choisis lui. J'aimais les tatouages, même si je n'en avais pas. Sans faire de bruit, je me levai, prenant un boxer en passant. Je sortis de la chambre et l'enfilai dans le salon, allumant la télé directement sur la chaîne des clips.

Je voulais laisser un peu de répit à l'homme avec qui j'avais sûrement couché et dont je ne connaissais pas le nom. Dans quelques minutes je le réveillerais et lui dirais de partir. Comme avant. Dans un petit sourire, je me dirigeai vers la cuisine, mais la sonnerie de la porte d'entrée m'en empêcha. Mon regard se posa sur le réveil qui affichait 9h30. Mes sourcils se fronçèrent et ne prenant pas compte de ma tenue, j'allai ouvrir. Je n'aurais sûrement pas dû.

Pourquoi étais-je aussi surpris de te voir sur le pas de ma porte ? Noah...Tout aurait été beaucoup plus simple si j'avais couché avec toi dès le début. Tu m'aurais oublié le lendemain, et tu ne te serais pas trouvé là devant ma porte, ton regard azur me transperçant, ton sourire en coin me faisant frissoner. Tu n'aurais pas été là à me tendre ce sachet de croissant. Et je n'aurais pas senti mon coeur battre aussi vite dans ma poitrine.

Pourquoi t'es encore là... Soupirai-je, me retournant et posant ma main sur ma poitrine, essayant de me calmer.

Je t'apporte le petit dejeuner et tu me rembarres, merci, répliquas-tu, rentrant dans mon appartement.

Tu n'as pas une vie par hasard ?

Tu levas les yeux au ciel et jetas le sachet de croissants sur la table. Puis regardant autour de toi, tu enlevas ta veste, la posant sur le canapé. Mais la porte de ma chambre s'ouvrit, libérant mon amant d'une nuit. Il semblait exténué, se frottant les yeux comme un petit garçon. Il était torse nu, exposant son magnifique tatouage. Je te regardai, un petit sourire étirant mes lèvres alors que tu lançais un regard noir au nouveau venu. Etais-tu déjà jaloux à cette époque ?

Le blond reprit son tee-shirt qui trainait sur un fauteil, puis regarda Noah. Son visage prit alors une teinte rouge et je sentis immédiatement sa gène.

C'est ton mec ? Me demanda-t-il, une main sur la nuque.

Sûrement pas ! Rétorquai-je, te fusillant du regard.

Il murmura un faible « Ok » et s'approcha de moi d'une manière assez hésitante. Intrigué, je le laissai faire, jusqu'à sentir ses lèvres contre les miennes. Je devais avouer qu'il embrassait vraiment bien. Ne fermant pas les yeux, je jetai un instant un regard sur toi. Tu nous regardais sans la moindre émotion. Pourquoi me sentais-je déçu ? Je ne sais pas ce qui me prit, mais je décidai alors d'entamer un peu plus le baiser. Ma main droite vint se poser sur l'une de ses fesses et l'autre passa sous son tee-shirt alors que ma langue forçait le barage de ses lèvres. Il y répondit ardemment, passant lui aussi ses mains sur moi. Il ne m'en fallut pas plus pour commencer à être excité, mais était-ce parce qu'il se collait à moi, ou le simple fait que tu nous regardais ?

Il y a des chambres pour faire ça ! Crachas-tu, agacé.

Je décidai alors de jouer un peu, pour une fois que ça pouvait être mon tour.

Il a raison, on serait mieux là-bas, dis-je, souriant sensuellement.

Mais alors que je lui tirais la main pour rentrer dans ma chambre, il ne bougea pas, une mine déconfite au visage.

J'en ai envie. Vraiment envie, surtout après cette nuit...Souffla-t-il déçu. Mais si je vais pas en cours, je vais me faire tuer par ma mère...

Je lâchai immédiatement sa main, écarquillant les yeux. J'entendis alors ton rire si désagréable m'écorcher les oreilles.

Tu as quel âge exactment ? Demandas-tu, un sourire amusé au bord des lèvres.

16 ans pourquoi ? Répondit-il, mettant son sac à dos sur son dos.

Je sentis mon estomac se retourner violemment. Qu'est-ce qui m'était passé par la tête ? Je n'eus pas le temps d'y penser plus longtemps que je sentis ses lèvres happer les miennes et un morceau de papier me glisser dans la main. Il murmura un « appelle-moi » puis sortit de mon appartement.

Tu crois que je l'ai dépucelé ? Demandai-je, ne lachant pas la porte des yeux.

Tu ne te souviens pas ? Fis-tu, dissimulant ton rire

Je ne me rappelle que de son tatouage...Soupirai-je, posant ma main sur ma figure.

Je t'entendis alors éclater de rire, puis tu te dirigeas vers la cuisine. Comme si tu étais chez toi, tu commenças à sortir le jus d'orange, la confiture...Tout pour un petit déjeuner en couple. Sauf que nous n'étions pas en couple.

Tu devrais aussi partir Noah, dis-je, marchant en direction de la porte d'entrée.

Mon petit homme va essayer de trouver du boulot, je dois lui préparer un bon repas, me répliquas-tu, un air enfantin au visage.

Sors. Je passerai à ton bureau ce soir pour te dire que tu as perdu.

Un petit sourire étira tes lèvres et battant en retraite, tu repris ta veste, puis t'approchas de moi. Je tentai de garder un visage impassible, mais ce regard si désireux ne me facilitait pas la tâche.

Devrais-je me faire un tatouage pour que tu me laisses passez la nuit ici ? Me demandas-tu sur le pas de la porte.

Je te laissai un splendide sourire puis d'un mouvement de la main, je te claquai la porte au nez. Puis sans plus attendre, j'attrapai un croissant et me dirigeai vers la salle de bain afin de me préparer. Trouver du travail ne serait pas vraiment difficile pour moi. La ville grouillait de petites personnes en admiration devant mon père. Je me souvins alors du Gros Teddy, le « meilleur ami » de mon père. Il tenait un restaurant dans le centre. Un cinq étoiles tout près de la Tour Eiffel. Je n'aurais aucun mal à trouver une place. Mais cela, je ne comptais pas te le dire.

Je pris ma douche vite fait, avant de passer un jean clair et un tee-shirt jaune assez moulant. Je me regardai dans la glace, essayant de recoiffer mes cheveux, puis sortis de mon appartement. Je ne savais pas quoi faire de ma journée, il était encore tôt. Je décidai alors d'aller à la salle de jeux vidéo du coin. Je pris ma voiture et roulai tranquillement sur la route bondée d'automobilistes. Dix minutes plus tard, je me trouvais dans l'arcade, jouant à mes jeux débiles comme je savais si bien le faire. Eliminer ces extraterrestes avec ces pistolets fluorescents était mon passe-temps favori. Tellement pris, je ne vis pas le temps passer. Je fus réveillé par mon estomac criant famine. Je décidai de me laisser tuer par ces ovnis et partis vers le snack tout proche. Je pris un énorme sandwich et me mis à marcher dans la galerie plutôt déserte à cette heure.

Mon portable se mit à sonner et un sourire étira mes lèvres alors que je vis le nom d'Henri s'inscrire sur l'écran.

S.O.S. Amitié bonjour ! Dis-je, m'asseyant sur un banc.

Eh bien là j'en aurais bien besoin.

Sa voix était légèrement tremblante et je compris qu'il venait de pleurer.

Qu'est-ce qui se passe ? Demandai-je, sérieux

Sarah vient de me quitter, répondit-il, tristement.

Quoi ?!?

Elle m'a dit qu'elle avait besoin de prendre un peu de distance. Qu'on était allé trop vite.

Un soupire passa le barrage de mes lèvres, comprenant que mon meilleur ami devait se trouver dans un piteux état.

J'arrive, tu es où ? Demandai-je, me levant afin de retrouver ma voiture.

Au resto. Merci.

Je raccrochai le téléphone et le glissai dans ma poche. Sans perdre de temps, je pris ma voiture et roulai bien trop vite jusqu'au restaurant d'Henri. Je savais que mon meilleur ami n'était pas vraiment du genre à me montrer ses sentiments, mais cela faisait plusieurs années que lui et Sarah étaient ensemble, alors je n'imaginais même pas l'état dans lequel il devait se trouver.

J'entrai dans le restaurant comme une furie posant mes yeux sur le barman qui leva les yeux en direction du bureau de mon ami. D'un hochement de tête, je le remerciai et montai rapidement.

Henri se trouvait assis devant son imposant bureau, la main sous le menton, les yeux rivés sur son écran d'ordinateur. Doucement, je m'approchai de lui et mes lèvres attérirent sur sa joue, ce qui le fit sursauter.

Alors l'ami est en peine de coeur ? Demandai-je un petit sourire aux lèvres.

Te moque pas, c'est sérieux, soupira-t-il, le regard triste.

Je sais, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je t'ai déjà raconté l'essentiel.

Il se leva, me laissant accroupi par terre. Je le vis ouvrir la porte de son bureau, et commencer à marcher vers l'extérieur.

Hep ! Tu vas où ? Demandai-je, me levant.

Prendre une bouteille, me répondit-il, en haussant les épaules.

Henri...Soupirai-je, déçu

Ce serait bien la première que tu refuserais une cuite.

Il disparut et je décidai de m'asseoir sur le canapé près de la porte d'entrée. J'allumai alors la petite télévision, zappant sur différentes chaînes sans vraiment les regarder. Je n'arrivais pas vraiment à comprendre ce qui s'était passé. Encore hier je voyais Sarah épanouie et maintenant...Plus rien.

Henri revint, les bras pleins de toutes sortes d'alcool. Je le laissais faire sans rien dire. Il s'assit près de moi et se servit un verre de Whisky qu'il but d'une traite. Je le regardai, toujours sans parler. Il prit un deuxième verre, puis un troisième. Mais lorsque je le vis se resservir une quatrième fois, j'empêchai son bras d'aller jusqu'à ses lèvres, posant un regard sérieux sur lui. Il évita alors ce regard, et doucement je le rapprochai de moi, l'entraînant dans une douce étreinte. Je le sentis alors baisser sa tête dans mon cou, puis des larmes vinrent le mouiller.

Raconte moi...Soufflai-je, tristement.

Elle a quelqu'un d'autre.

Ses mots achevèrent de me briser le coeur et je le serrai fort contre moi. J'avais mal, mais sûrement pas autant que lui. Pendant longtemps ils m'avaient démontré que l'amour existait vraiment, et voilà que tout venait de partir en cendres.

Je ne sais combien de temps nous restâmes ainsi enlacés, mais lorsque nous nous séparâmes, le soleil commençait à décliner dans le ciel, laissant quelques trainées orange.

Merci...Lâcha Henri, avant de s'asseoir correctement sur le canapé.

De rien, tu veux venir dormir à la maison ce soir ? Demandai-je, me levant.

Si tu veux...

Je souriai et regardai ma montre. Une grimace s'installa sur mes lèvres alors que je me rendais compte qu'il était trop tard pour aller chez le gros Teddy...

Qu'est-ce qui se passe ? Me demanda Henri, me regardant bizarrement.

Tu pourrais me rendre un petit service ?

*

Je n'étais pas vraiment habitué à venir dans l'immeuble de mon père à cette heure-ci, pourtant, aujourd'hui, quelque chose de bien précis me poussait à y aller. Je marchais dans les couloirs faiblement illuminés par l'heure tardive. Personne ne s'y trouvait, mais toi, je savais que tu y serais.

Je m'adossai alors contre le mur du couloir juste en face de ta porte de bureau. J'attendais que tu sortes, car je ne voulais pas entrer. Je savais de quoi tu étais capable, et cela me faisait de plus en plus peur.

Tu ne tardas pas à arriver, t'arrêtant net alors que tu me voyais. Un petit sourire étira tes lèvres et doucement tu refermas ta porte, t'appuyant contre elle.

Tu me cherchais ? Me demandas-tu, amusé.

Je dois dire que tu étais vraiment très sexy dans ton costume bleu qui t'allait à merveille. Ton parfum enivrant flottait dans l'air, me faisant perdre la tête dangereusement. Je me secouai violemment la tête et repris ce regard noir qui avait été conçu rien que pour toi.

Je savais que tu serais là, répondis-je, la voix froide.

Ah bon ?

Tu fais partie de ces personnes qui passent leur temps au bureau, pour oublier qu'ils n'ont personne qui les attend.

Tu ne perdis pas ton sourire, gardant ce regard brûlant pour moi. Tu n'esquivais aucun geste envers moi. Rien.
Aurais-tu perdu, Owen ? Me demandas-tu après un moment de silence.

Un petit sourire étira mes lèvres, et doucement, je me rapprochai de toi. Ma main se posa contre ton torse, descendant de plus en plus bas. L'autre se glissa dans ta main, posant dans celle-ci un papier. Et à la surprise qui se lisait dans tes yeux, je savais que tu comprenais ce que cela voulait dire.

J'ai gagné, soufflai-je, tout contre tes lèvres.

Puis je me retournai, te laissant contre ta porte. D'une voix assez forte, je repris, achevant ainsi notre rencontre.

Adieu Noah.
 

Par mai-lynn - Publié dans : Beauté Inaccessible
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Mercredi 3 décembre 3 03 /12 /Déc 18:18
 Hey les petit lou !

Comme promis, une maj ce mercredi ^^ pour la semaine prochaine je prevois un OS "Je me souviens". Par contre, les suites risquent de devenir plus irrégulière, les révions tombent ^^. J'espere que cette suite vous plaira ! à la semaine prochaine mes p'tit lous !



« Je me souviens de ce jour, où je devais partir, et t'oublier. Ce jour où je t'avais dit adieu, souhaitant par dessus tout ne plus jamais te revoir. J'étais dur, mais tu étais beaucoup trop dangereux. Je me souviens de ce sentiment bizarre d'abandon que j'avais ressenti alors que je sortais du bulding de mon père. De ce sentiment de tristesse qui m'avait envahi alors que je rentrais chez moi. Seul. Je tombais peu à peu amoureux de toi, tout en refusant de l'admettre. D'une part, je ne souhaitais pas aimer quelqu'un, pas maintenant, et d'autre part, il y avait Mathis, que je ne voulais pas voir détruit une seconde fois.


J'enlevai alors ma veste, laissant mon appartement plongé dans le noir. Je n'avais qu'une envie, celle d'aller me coucher, mais alors que je marchais en direction de ma chambre, j'entendis quelques coups discrets frappés à ma porte. Soupirant, je me retournai, espérant que ce n'était pas toi. Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris le jeune homme de ce matin, un oeil au beurre noir.


– Hey ! Qu'est-ce qui s'est passé ! M'exclamai-je en le laissant entrer.

– Tu ne m'as pas rappelé, alors je suis allé voir au Gab's et ça a mal fini...Souffla-t-il, tristement.


Je le regardai marcher avec un pincement au coeur, me rappelant la première fois où je m'étais entiché d'un homme. J'avais le même âge que lui, et il était beaucoup plus vieux que moi. Il s'était servi de moi, avant de me briser le coeur. J'allais faire exactement la même chose.


– Je suis sûr que tu ne te souviens même pas de mon prénom...Dit-il, en s'asseyant sur le canapé.

– Désolé...Fis-je, passant ma main sur mon visage.

– Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu avais quelqu'un ? Tu m'as laissé espérer, alors qu'il ne se passerait jamais rien !


Mes sourcils se haussèrent alors que je l'écoutais. Avec quelqu'un ? Une rage immense s'installa en moi alors que je compris que tu venais encore de te mêler de ma vie Noah.


– D’une, je ne t'ai rien promis, m'exclamai-je sérieux, de deux je ne suis avec personne !

– Arrête de mentir, un coup de poing m'a suffi, tu n'avais qu'à me le dire, je ne suis plus un gamin !


Je soupirai alors, j'étais las, et tu ne rendais pas les choses faciles.


– Qui t'a donné ce coup de poing? Tentai-je, calmement.

– Un gars, il a la peau mâte, les cheveux mi longs et châtains.


Je me crispais alors, me rendant compte que j'avais tout faux. Mathis. Rapidement je me relevai, mettant ma veste. Mon regard se posait sur ma montre. Il devait sûrement être rentré.


– Tu peux rester là, j'en ai pas pour longtemps, dis-je, m'avançant vers la porte.

– Tu vas où ? Demanda-t-il en se levant.

– Régler des comptes avec celui qui t'a fait ça.


Je le vis alors sourire, un petit sourire en coin qui m'attendrit.


– Tu t'appelles Joackim. Tu vois je m'en rappelle, fis-je dans un soupir.


Je ne regardai pas son sourire illuminer son visage, fermant la porte à sa joie. Le plus vite possible, j'entrai dans ma voiture. Il ne me fallut que dix minutes avant de me trouver devant la porte de l'appartement de Mathis. Enervé, je frappai. Il mit du temps à ouvrir, mais arriva, torse nu, l'air furieux. Mais il se calma bien vite lorsqu'il me vit. Mon regard se posa sur l'homme nu sur son sofa. Un large sourire ironique étira mes lèvres.


– Pour quelqu'un qui dit vouloir être avec moi, je trouve que tu ne m'attends pas vraiment ! Lançai-je, moqueur.

– Attends c'est pas ce que tu crois...Dit-il gêné.

– Non, bien sûr, il s'est déshabillé parce qu'il avait chaud !

– Je...

– J'en ai rien à foutre ! On n'est plus ensemble, et tu n'as plus de comptes à me rendre. JE n'ai plus de comptes à te rendre tu m'entends !


Son regard se fit fuyant. Il avait beau être beaucoup plus vieux que moi, j'avais un caractère plus fort que le sien.


– Si jamais tu retouches à quelqu'un avec qui j'ai couché, n'espère même plus rester mon ami, m'exclamai-je le regard noir.

– Il est trop jeune pour toi ! Tu as vu son âge...Tu te fais des gamins ! Râla-t-il,sur le même ton.

– Et toi tu frappes des gamins, tu te crois mieux ? Et puis je te signale que la première fois qu'on a couché ensemble j'avais à peine 18 ans et tu en avais 6 de plus.


Je me retournai alors, les poings serrés. Je l'avais blessé, mais je ne savais plus quoi lui dire. Le fait qu'il frappe un ado pour moi m'énervait au plus au point. Pourquoi ne me détestait-il pas ? Je sortis de son immeuble voulant rentrer au plus vite, mais alors que je passais la porte, je pris une personne de plein fouet, ce qui me fit tomber. Un juron passa le barrage de mes lèvre et rageusement je levai la tête croisant ton regard océan.


– Fais chier ! Vous êtes decidés à tous me pourir la soirée ! M'exclamai-je, me remettant debout.


Un large sourire se dessina sur tes lèvres. Noah, pourquoi étais-tu comme ça ? Sans un mot, je repris ma marche, ne voulant pas te parler, mais ta main sur mon bras me retint.


– On se recroise alors que tu m'as dit adieu...ça doit être le destin...Dis-tu, dans un souffle.

– Il n'y a pas de destin là dedans ! Je suis juste venu voir ton meilleur ami !

– Il y a un problème ?

– Non ! M'écriai-je, les poings serrés.

– Pourquoi tu es énervé ? Demandas-tu, le regard sérieux.

– Mêle toi de ce qui te regarde ! On n'est plus censé se voir ! J'en ai marre de t...


Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que tu me plaquas contre le mur de l'immeuble posant tes lèvres contre les miennes. Les yeux grands ouverts, je ne participai pas au baiser, trop choqué par ce qui se produisait. Tu mordais mes lèvres, jouais avec, passais ta langue dessus de manière sensuelle. Même si je te détestais, ce que tu me faisais m'excitait malgré moi. Doucement, tu t'éloignas de moi, ancrant ton regard si déstabilisant dans le mien.


– Moi aussi je suis énervé...J'ai perdu quelque chose...Susurras-tu contre mon oreille.

– Ce n'est pas pour ça que je suis énervé, répondis-je, troublé.

– Alors pourquoi ?


Je ne sus que répondre. Tu le savais n'est-ce pas ? J'étais énervé parce qu'on ne devait plus se revoir. C'était moi qui avais mis les closes de ce contrat et je voulais m'y tenir. Mais je n'y arrivais pas.


– Je ressens exactement la même chose...Murmuras-tu, posant ta main sur ma joue.


Ce fut de trop, et d'un bond, je dégageai ta main, accrochant mes bras à ton cou et posant mes lèvres sur les tiennes. Je disais adieu à toutes mes bonnes résolutions. Là, maintenant, à cet instant précis, j'avais envie de toi. Ravi, tu passas tes mains sur mes hanches et d'une manière brusque tu m'amenas jusqu'à ta voiture. C'était totalement irraisonné mais je n'en avais que faire. Tu ouvris les portes arrières, et sans un mot, j'entrai dedans, rejoignant tes lèvres presque immédiatement. Lorsque tu fus assis, je m'assis sur tes genoux, posant un genou de chaque côté de tes hanches. Mes bras accrochés à ton cou ne se défaisaient que pour libérer mes mains qui agressaient tes cheveux. Je caressai ton intimité avec la mienne en faisant de lents mouvements qui t'excitaient. Tout était sauvage, bestial, et c'est ce que je recherchais.


Ta main déboutonna mon jean rapidement, l'enlevant par la suite. Violemment, tu m'allongeas sur la banquette arrière, envoyant valser mon boxer plus loin. Déjà, je sentais la transpiration venir sur ma peau, et j'enlevai mon tee-shirt, m'exhibant complètement devant toi. Un regard de braise, et tu te jettas sur moi, m'embrassant goulûment. Tes mains vinrent caresser avec brutalité mon intimité, faisant sortir de ma gorge des petits cris qui t'excitaient. Tu ne continuas pas bien longtemps ce manège. Rapidement, tes lèvres vinrent se poser dans mon cou, puis sur ma pomme d'adam, sur mon torse, pour finir sur mon intimité complètement dressée. Ta langue la caressa, m'arrachant un cri de plaisir. Enivré, tu la pris en bouche, et mes mains se posèrent sur ton cuir chevelu. Nous n'étions plus maitres de nous mêmes. Tes succions étaient rapides, et incroyablement divines. Mon corps luisant s'arquant à chaque mouvement de langues, déversant des gémissements et des cris non loin d'être étouffés. Mon bras sur mes yeux, ma main sur ta tête, je savourais le premier orgasme que tu m'apportais. Un orgasme dévastateur et tellement pur. Je ne saurais décrire la sensation qui vrillait au fond de mon coeur lorsque tu avalas ma semence et que tu te rallongeas sur moi, embrassant mon cou. Tout était différent avec toi. Je ne ressentais pas la même chose avec les autres. Ça m'énervait, et m'électrisait en même temps.


La respiration saccadée, je me crispai alors que je sentais un doigt me pénétrer. Même si j'étais habitué, cela me faisait toujours aussi mal au début. Mais contre toute attente, alors que notre « étreinte » devait être tout sauf tendre, tes lèvres se posèrent sur les miennes dans un baiser langoureux et presque amoureux. Je me détendis immédiatement, me perdant une fois de plus dans le bien que tu me prodigais. Tu mis un temps fou avant de retirer tes doigs, puis, après un dernier baiser des plus déroutants, tu écartas mes cuisses et me pénétras, avec une telle douceur que cela me fit chavirer. Mon coeur battait à tout rompre, et je craignais que tu ne l'entendes. Ça ne devait rester que du sexe entre nous, je le savais.


Tes coups de reins se firent doux, comme si tu voulais profiter au maximum de cet instant. Comme si tu te doutais qu'il n'y aurait aucune prochaine fois. J'aurais aimé que ça soit le cas. Qu'on tienne tous les deux notre contrat, et qu'après cette nuit, nous redevenions des inconnus l'un pour l'autre, mais il a fallu que nos coeurs et nos sentiments viennent tout gâcher...


Eclairés par la lumière des réverbères, nos corps s'entrelaçaient passionément, faisant bouger la voiture. Tout le monde aurait pû nous voir. Tout le monde, et l'homme que j'essayais de protéger, que je refusais de détruire une fois de plus. Mais ce soir là, j'avais décidé de ne plus réfléchir. Dans un ultime déhanché, tu t'es libéré en moi pour la première fois. Je t'ai suivi immédiatement, n'en pouvant plus de cette chaleur qui embrasait mon bas-ventre. Mon corps tout entier avait baissé les bras, donnant l'accès à une foule de sentiments. Sentiments qui n'auraient jamais dû avoir leur place dans cette histoire.


Le souffle coupé, tu t'es allongé près de moi, m'enlaçant avec ton bras. Je me souviens que tu t'endormis à la seconde. J'étais surpris car tout avait été doucement. Mon regard s’est posé sur ton visage endormi, à demi éclairé. Tu semblais calme et serein. Beau comme un dieu, je sentais mon coeur continuer à battre dans un rythme insoutenable. Il fallait que je sorte de cette voiture. J'étais déjà allé beaucoup trop loin avec toi.


Sans un bruit, je repris mes affaires et sortis, m'habillant dans la rue rapidement. Tout en refermant la porte, je te regardai là, entièrement nu. Je revenais peu à peu dans la réalité, me rendant compte qu'il m'avait fallu deux secondes pour te céder et plus d'un mois pour te repousser. C'était de ma faute, j'aurais pu encore une fois te repousser...Je ne me comprenais plus.


Un soupir passa le barrage de mes lèvres et je regardai vers l'appartement de Mathis. J'espérais qu'il n'était pas descendu pour sortir les poubelles ou autre. Mais de toute façon, au vu de l'homme nu sur le canapé, je doute qu'il avait eu cette envie.


Rapidement, je marchai jusqu'à ma voiture, et repartis en route vers mon appartement. Dix minutes plus tard, j'entrai dans ma chambre, trouvant Joackim dans mon lit. Surpris, mes lèvres se tordirent dans une grimaçe. Il était hors de question que je redorme avec lui. Voir son tatouage m'hypnotisait, j'étais certain qu'il avait fait exprès de dormir torse nu. Sans un bruit, j'attrapai un coussin et allai m'allonger sur le canapé. Il me fallut peu de temps avant de sombrer dans un someil sans rêve.


Je me réveillai le lendemain matin, une odeur de café dans les narines. Le soleil, déjà haut dans le ciel, m'avertit que la journée était déjà bien entamée. J'avais mal dormi sur mon canapé,et immédiatement ma mauvaise humeur quotidienne revint au galop. Je me levai, regardant autour de moi. Mon regard se posa sur le jeune blond qui se trouvait dans ma cuisine et qui faisait cuire du pain perdu. Pourquoi n' était-il pas encore parti ?


– T'as pas une mère qui s'inquiète de ne pas te voir rentrer le soir ? Dis-je, passant ma main sur mon visage.

– Elle est en voyage de noces avec son nouveau mari, répondit-il, fuyant mon regard.

– Et elle laisse son fils de 16 ans seul ?

– Non, mon grand frère doit me surveiller.


Immédiatement, je croisai son regard, et lui fis un clin d'oeil.


– Un grand frère...Murmurai-je, un sourire au coin de mes lèvres

– Il est hétéro !! S'exclama vivement Joackim


Je ne pus m'empêcher de rigoler et attrapai un morceau de pain perdu. Nous déjeunâmes en silence, puis, une fois fini, j'allais prendre ma douche, lui intimant de partir. Mais comme je l'avais prédit, le jeune homme se retrouvait assis sur mon sofa, regardant la télévision.


– C'est pas vrai ! Je t'avais dit de partir ! M'exclamai-je énervé.

– On peut faire quelque chose tous les deux ! Dit-il se mettant à genoux sur le canapé.

– Non, j'ai une vie moi ! Allez va t'en !


Un soupir passa ses lèvres, et rageusement il se leva, reprenant sa veste. J'eus soudain l'envie de le taquiner un peu, voyant qu'il ne fallait pas trop le chercher.


– Tu peux rester...Dis-je d'un ton faussement las.

– C'est vrai ?!? S'exclama-t-il, surpris

– A une condition...Soufflai-je le regard désireux.


Il lâcha son sac, et s'approcha de moi, posant ses lèvres dans mon cou. Immédiatement je le repoussai, le regard amusé.

– Tu appelles ton frère...Dis-je, dans un grand sourire.


Un « connard » sortit alors de sa bouche et il se retourna, le regard noir. Il prit son sac, et sortit en claquant la porte. J'éclatai alors de rire, m'assis à mon sofa, et regardai un peu la télé.


En début d'après midi, j'allai à la société de mon père car il me l'avait demandé. Il pleuvait des cordes dans la capitale, si bien que je me présentai complètement trempé devant sa secrétaire. Celle-ci m'avertit qu'il avait un rendez-vous et patiemment, j'attendis. Dix minutes plus tard, j'eus la mauvaise surprise de te voir sortir de ton bureau, quelques dossiers dans une main, et le contrat que je t'avais remis dans l'autre. Mes sourcils se froncèrent, mais lorsque j'entendis mon père parler, mon coeur loupa un batement.


– C'est le restaurant d'Henri, son meilleur ami, il se trouve près de la Tour Eiffel, si vous y allez, Henri vous fera sûrement un prix.


Au vu de tes yeux noirs, je compris que tu avais tout deviné...


– Puis-je parler à votre fils quelques minutes ? Demandas-tu la voix dure.


Mon père acquiesça avant de me faire un sourire et de rentrer dans son bureau...S'il savait dans quel « merdier » il venait de me mettre. Soupirant je me levai et te suivis à une certaine distance. Tu entras dans ton bureau, et je fis de même, me retrouvant immédiatement collé contre la porte, tes deux bras de chaques côté de mon visage.


– Tu as menti ! Dis-tu, un sourire sadique au bord des lèvres.

– Et alors, tu l'as déjà eu ta nuit ! Rétorquai-je aggresivement.

– C'était avant que je sache que j'avais gagné...Tu m'en dois une autre.


Un énorme sourire vint prendre mes lèvres, et d'une façon sinique je ripostai.


– Désolé, je ne couche qu'une seule fois avec les mauvais coups !

– Arrête, tu as crié à m'en percer les tympans, et ce n'était sûrement pas parce que tu avais mal.


Je ne sus quoi dire. tu avais raison, mais je refusais de t'offrir une seconde nuit. Peut-être parce que la première m'avait tellement troublé que je n'arrêtais pas d'y repenser...Ou peut-être parce qu'à cet instant précis, une chose m'obsédait : tes lèvres...


– On recommençe le pari, dis-tu, te remettant droit.

– Non, tout est fini Noah ! Articulai-je péniblement.

– Aurais-tu peur de perdre ? Tu es incapable de te débrouiller seul alors...

– Tu m'énerves ! Ok, on le recommence, c'est quoi la mise ?


Tu t'assis alors sur ton bureau et plantas tes yeux de glace bien au fond des miens...


– J'ai un ami qui recherche un serveur. Tu travailles là bas pendant deux mois et tu gagnes, je disparais. Tu lâches l'affaire, je gagne, mais tu connaitras ta punition à la fin du pari.

– Ok, j'en suis capable, dis-je, en levant ma main.

– Attends ! Je veux que ton père te coupe les vivres.


Ce que tu me demandais, c'était de devenir vraiment indépendant. Ëtre ce que je voulais vraiment devenir sans en avoir vraiment le courage. J'ai accepté de perdre mon confort. J'avais peur de ne pas s'avoir m'y prendre avec toutes ces responsabilités. Si j'avais su que tout serait aussi merveilleux, j'aurais pris mon indépendance depuis bien plus longtemps...Mais je ne t'aurais peut-être pas connu. Je t'aime et je te hais. Je t'en veux et tu me manques. Même indépendant aujourd'hui, je suis encore perdu. Avec toi tout était facile. Maintenant tout est bien trop dur...Tellement dur que je me demande si je ne devrais pas te chercher, t'arracher à l'endroit pour lequel tu m'as quitté. Finalement, me pousser à couper les vivres de mes parents a été une bonne chose...Mais je ne suis pas sûr du reste..."


Par mai-lynn - Publié dans : Beauté Inaccessible
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