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  Love, Sex, and Boys : Arrêt du blog, mais l'histoire continue sur mon blog !

 

Chapitre 10 de One More Night



OS : Je me souviens

Prochaine maj : Chapitre 8 de Peur de toi

 



Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture !

Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 07:42
 

J'étais peut-être dur avec lui. Peut-être aurais-je dû essayer de sauver mon couple. Mais j'avais le coeur brisé, piétiné. Je n'avais pas la force de lui donner une autre chance.


– Mais... Commença-t'il, ses larmes coulant sur ses joues essayant une nouvelle fois de se rapprocher de moi.

– Va t'épancher sur l'épaule de quelqu'un d'autre. Répliquais-je froidement. Sur celle de mon frère par exemple, puisque vous vous entendez si bien maintenant.

– Ne détruis pas tout Jaeden. Ensemble, tous les deux... On peut surmonter cela !

– C'est toi qui as tout détruit le jour où tu as cédé ! M'écriais-je furieux. Je ne veux plus te voir, tu m'entends ? Tu quittes mon appartement ! Tiens tu n'as qu'a plutôt allez voir ton Joe, si je ne suis pas assez bien pour toi.


Je me retournais sur ses mots, sentant que je n'arriverais pas plus longtemps à lui montrer autant de froideur. Dans ces moment là, je ne savais pas comment Ilian faisait. J'enviais cette particularité qu'il avait développé. Réussir à couper tout lien avec autrui. Pour ne plus être bléssé sûrement... Je me sentais fatigué. Las de ce qui venait de se passer. Hugo me manquait, et le voir pleurer me faisait mal au coeur. Mais je ne pouvais pas oublier ce qu'il m'avait fait. Je l'aimais encore, et cela me tuait le coeur. C'est sur ces pensées que je m'arrêtais sans m'en rendre compte devant une fenêtre. Je m'adossa contre le rebord, et comptempla l'immense prairie devant moi, laissant mes pensées s'évader. Je soignais un peu mon coeur...


Ce fut une main posée sur mon épaule qui me fit perdre le fil de mes pensées noires, et en sursautant, je me retournais, pour voir le regard triste du directeur.


Ca fait deux jours que tu portes les mêmes affaires, que se passe-t'il ? Me demanda-t'il, inquiet.

– Rien... Je suis de nouveau célibataire ! M'esclamais-je, suivis d'un rire bien ironique.

– D'accord... Raconte-moi.

– Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Ça faisait quatre mois qu'il me trompait et moi comme un con je ne le voyais pas ! Et le pire c'est que lorsque je l'ai su, je n'ai rien ressenti mais que maintenant... J'ai envie d'un verre.


Sur cette derniere phrase, je m'étais assis sur le rebord de la fenêtres, les larmes aux yeux. Le directeur posa alors une main réconfortante sur mon épaule.


– Tu sais très bien que tu n'as plus le droit de faire ça... Je suppose que Hugo est toujours dans ton appartement ? Demanda-t'il, sérieux


Je répondis par un hochement de tête, et je l'entendis soupirer.


– Je ne me mêlerais pas de vos affaires, mais ce soir, je veux que tu viennes domir a la maison, un bon lit vaux mieux qu'un fauteuil de bureau, parce que je suis sûr que c'est là que tu as passé la nuit ! Fit-il, un petit sourire aux lèvres.


J'évitais alors son regard, ne voulant surtout pas lui dire la vérité. Comment aurais-je pu dire que je m'étais endormi dans le lit de mon patient ? Je me mis debout et partis dans mon bureau après l'avoir entendu me dire d'aller rejoindre sa femme à la maison si j'avais fini mon travail.


**


J'arrivais une heure plus tard devant la maison de Paul, où Anita m'attendait un petit sourire aux lèvres. Immédiatement je l'embrassais sur la joue, avant de rentrer dans leur maison.


– Paul, m'a un peu expliqué la situation... Je suis désolé Jaeden. Me fit-elle tristement.

– Tu n'as pas à l'être. Répondis-je en haussant les épaules.


Je me dirigeais ves le canapé et m'y installa, posant mon avant bras sur mes yeux.


– Ce n'est peut-être qu'une simple erreur de parcours, ça arrive à des tas de couples tu sais Jaeden. Je pense que Hugo t'aime vraiment... Souffla-t'elle, s'asseyant près de moi.

– Peut-être... Mais pour le moment, je n'ai pas envie de faire d'efforts.


J'entendis Anita soupirer, puis dire qu'elle allait préparer le repas. Je me mis alors à regarder la télé, attendant le retour de Paul. Je sentais l'odeur de la cuisine, et mon estomac se mit alors à crier famine. Heureusement, Paul arriva à ce moment, affichant un énorme sourire en me voyant. Il alla embrasser sa femme puis revint vers moi, me tendant une feuille blanche. Je le regardais alors étonné, et croisait un regard tourmenté.


– Qu'est-ce que c'est ? Demandais-je, prenant le papier en main.

– Le bilan de santé d'Ilian. Il a perdu beaucoup trop de poid, s'il ne continue pas à se nourrir, je me verrais dans l'obligation de le mettre sous perfusion... Souffla-t'il, s'asseyant à mes côtés.


Je scrutais alors le papier, buvant les moindres mots marqués dessus. Au fur et à mesure de ma lecture, je sentis mon ceur se serrer. Son mental était au plus bas, et son corps, commencait lui aussi à lacher.


– Tu as pensé à lui faire prendre ses repas seul ? Demandais-je, posant le papier sur sa table.

– Oui, mais il cachait la nourriture. Répondit-il, se frottant le visage.

– Alors je ne vois plus qu'une seule solution... Fis-je, en haussant les épaules.

– Laquelle ?

– Autorise le à sortir, juste une journée.

– Très drole Jaeden ! Lança Paul, de façon ironique.

– Je suis sérieux ! Ça fait quatre ans qu'il est enfermé dans cet hopital, et il n’en est jamais sorti, je suis certain que si tu lui offres cette sortie, il recommencera à manger.

– Si je fais ça, tu devras aller avec lui, il devra mettre un bracelet magnétique, être entouré de policier. Il devra eviter les endroits trop peuplés, c'est de la folie Jaeden. Fit Paul, se mettant debout, l'air ennuyé.

– Pour l'accompagner, je suis d'accord, pour le bracelet, les endroits trop peuplés aussi, mais pour les gardes non. Répondis-je sérieux.

– Te ne crois tout de même pas que je vais te laisser seul avec lui ! Retorqua Paul, sur le qui vive.

– C'est la seule façon d'avoir sa confiance. Laisse moi faire ça Paul, je te promet que si tu le laisse sortir une seule journée, il recommencera à manger.


Paul ne répondit rien. Il avait les mains sur les hanches et fixait un point immaginaire, semblant réfléchir à tout mes arguments. Je ne savais pas si c'était une bonne idée, mais j'étais persuadé que cela ferait du bien à Ilian. Nous retrouvez seul, vraiment seul, renforçerait peut-être quelque chose, et nous aiderait à avançer. La voix du directeur me sortit alors de mes pensée.


– C'est d'accord à une condition. Me dit-il, sérieux.

– Laquelle ? Demandais-je, curieux

– L'infirmière te donnera une dose de tranquillisant. S'il présente le moindre signe d'angoisse, ou s'il tente de s'échapper, je veux que tu lui injectes le produit.

– D'accord, mais je suis persuadé, que çela ne sera pas necessaire.

– J'espère bien...

C'est alors qu'arriva Anita, coupant cours à toutes nos discutions. Nous allâmes à table et je passais une agréable soirée. Je me sentais bien, en leur compagnie. Ce fut le sourire aux lèvres que j'allais me coucher, pensant que demain, j'allais faire une belle surprise à Ilian.


**

Je sortais de la maison du directeur aux aurores afin d'aller faire un tour en ville. J'avais promis au directeur de passer à son bureau plus tard, afin qu'il me remette le bracelet magnétique. Je pris alors ma voiture et conduisis sur la route déserte pour le moment.


J'arrivais bien vite devant le magasin de vêtement que je recherchais. Les vêtements de l'hopital n'étaient pas fait pour passer inaperçu, et je ne voulais pas qu'Ilian soit analysé par tous les gens que nous croiserons. J'entrais dans le magasin pour voir des vendeuses assez fatiguées, et surprises de me voir là de si bon matin. Je leur fis un sourire crispé et alla au rayon homme. Je trouvais alors un jean bleu, légèrement délavé. C'était le genre de pantalon qu'Ilian mettait souvent à l'époque, peut-être les aimait-il toujours... Je pris aussi un tee-shirt noir, préférant une couleur passe partout. Puis je pris une veste de saison, assez légère. Les achats en mains, je me dirigeais vers la caisse, où une vendeuse me lança un grand sourire avant de prendre les articles.


– Excusez moi, vous êtes sur que c'est votre taille ? Me dit-elle, génée.

– Ce n'est pas pour moi. Lui répondis-je, avant de lui tendre deux billets de vingt Dollars.


Elle me fit un sourire puis mit les vêtements dans un sac avant de me le tendre. Je le pris et sortis du magasin. Je partis alors en direction de l'hôpital, roulant peut-être un peu trop vite. J'étais exité, donner cette sortie à Ilian m'enchantait, j'espérais de tout coeur qu'il serait aussi enthousiaste que moi par la nouvelle. J'arrivais à l'hôpital puis montais dans le bureau du directeur, toquant à sa porte. Je l'entendis me dire d'entrer, et fis ce qu'il me demandait, fermant la porte après mon passage. Il se trouvait à son bureau, un gros bracelet noir entre les mains.


– Tiens Jaeden, regarde. Il faut que tu l'attaches à son bras. Ilian sera pisté et on sera où vous vous trouverez, au cas où ça se passe mal. Fit-il, lisant la notice.

– D'accord, fis-je, en prenant le bracelet.

– Fais tres attention Jaeden, même s'il paraît inofenssif, il a tout de même tué un homme...


Je sentis mon estomac se tordre à ce moment, et me rappelais d'Ewen. Je mourrais d'envie de savoir ce qu'il s'était passé, peut-être qu'il m'en parlerait... La sonnerie de mon portable me sortit de ma torpeur, et immédiatement je le sortis de ma poche. C'était un message venant de Hugo. Hésitant, j'ouvris le texto, et mon coeur se comprima dans ma poitrinne en lisant ces mots.


«  Tu te rappelles quel jour nous sommes ? S'il te plait mon amour, pardonne-moi. Reviens chez nous... »


– Quelque chose ne va pas Jaeden ? Me demanda Paul, le visage inquiet.

– Non, c'est bon... Fis-je en me levant. On sera de retour en fin d'après midi.


Je me retournais alors et sortis du bureau, montant directement dans les chambres. Je frappais quelques coups à la porte d'Ilian. J'attendis un peu, puis retentais, et c'est là que la porte s'ouvrit, dévoilant un Ilian fatigué.


– Ah ? Tu es enfin réveillé... M'exclamais-je joyeux.

– Il est quelle heure ? Me demanda-t'il, froid.

– Huit heures... Dis-je en regardant ma montre. Bon prépares toi à ce que je vais te dire Ilian, plus tôt on sera parti mieux...

– Jaeden ? Me coupa-t'il étonné. Tu as encore bu ?

Je fut pris de court par cette question, et tenta de calmer mon exitation.


– Mais non... C'est que... Ah


Je ne savais pas comment lui annoncer cela. Il ne me facilitait pas vraiment la tâche non plus. Je soupirais, un coup puis repris, plus calmement.


– Ilian, je viens d'obtenir la permission de te faire sortir d'ici pour la journée. Je me suis entretenu hier soir avec le directeur et...

– Qu'est-ce que tu racontes ? Me demanda-t'il vivement.


Il semblait complètement (il manque un mot)et cela me genait fortement. Je devais le mettre au courant de la situation, même si je savais que cela restait encore tabou pour le moment.


– Tu... Tu maigris à vue d'oeil depuis ta tentative de... Enfin tu ne te nourris plus, et le directeur et moi avions pensé que... Une sortie te ferait du bien, enfin, tu devras juste porter un bracelet au cas où tu ne t'échappes, mais nous ne serons que tous les deux.


Je ne sus pas vraiment pourquoi, mais à ce moment là, m'entendre dire que nous ne serions qu'à deux me fit peur. Etais-je vraiment prêt à me retrouver seul avec lui ? Vraiment seul ? Maintenant je n'avais plus le choix, il faudrait que je garde la limite du professionnel bien en tête.


-Je... Murmura Ilian, toumenté.


Il baissa alors le regard et je lui laissais le temps d'assimiler ce que je venais de lui dire. Je voulais qu'il vienne mais je ne voulais pas l'obliger non plus. Il allait sortir pour une seule journée après quatre ans d'enfermement, et je me doutais que cela lui faisait peur. Voulant lui laisser un peu de temps seul pour qu'il puisse réfléchir, je lui tendis le sac de vêtements


– Je te laisse le choix Ilian. Si tu veux cette sortie alors je te laisse te laver et t'habiller en civil avec ces vêtements que je suis allé t'acheter ce matin, et tu me rejoins au bureau. Dis-je, sérieux.


Il prit alors le sac sans rien dire, et je lui souris, avant de me retourner.


– J'espère qu'ils t'iront...Dis-je, partant dans le couloir.


J'espérais de tout coeur qu'il accepterait...Même si je ne me sentais pas prêt. Je me dirigeais d'un pas trainant jusqu'à mon bureau et m'y installa. Je decidais de commencer à lire le dossier du nouveau patient qui allait mettre affilé lundi. J'étais un peu enthousiaste à l'idée d'avoir un nouveau patient à aider, peut-être cela me permettera-t'il d'arrêter de penser à Ilian sans arrêt. J'ouvrais le dossier, lisant immédiatement sa fiche de renseignements, et mon regard se posa sur des photos de ses avant bras. Ceux-ci étaient pleins de cicatrices, dû à l'auto-mutilation qu'il s'infligeait. Je repris alors sa fiche de renseignements, cherchant un évènement qui aurait pu déclencher ce trouble.


Le trouble Borderline était un trouble de la personnalité, résultant d'un sentiment d'abandon. La mort d'une personne chère, ou la disparition. La personne souffrait d'un manque énorme de confiance en lui, se croyant transparent. Il utilisait alors la mutilation, ou le viol pour se rappeller qu'il existait. Pourtant, ce qui me perturbait, était que ce Cameron avait tué sa petite ami de longue date, et rare étaient les patients qui avaient eux des relations aussi longues.


Je comptais approfondir plus le sujet mais mon portable se mit à sonner, et je le pris en mains. C'était une nouvelle fois un message de Hugo. Soupirant, je l'ouvrais, et ses mots me firent une nouvelle fois souffrir.


« Nos un an Jaeden, s'il te plait, pardonne-moi. Viens ce soir, je te ferais un repas, et on discutera. Je t'en supplie, tu me manques. Je t'aime »


Je passais une main sur mon visage et decidais de lui répondre froidement. Je ne voulais pas qu'il me gâche la journée, et surtout pas penser à lui.


« Tu es censé déménagé aujourd'hui. Je ne veux plus te voir Hugo »


Immédiatement, j'éteignis mon téléphone, sachant que si le directeur voulait m'appeler il tomberait sur ma messagerie. Je l'appellerais à midi pour lui faire le topo, mais je ne voulais pas enlever cette bonne humeur de moi. C'est à ce moment qu'Ilian fit son entrée portant les vêtements que je lui avais acheté. Il semblait totalement différent de celui qu'il était tous les jours.

J'avais l'impression de revoir l'ancien Ilian et cela me perturbait. Me rendant compte que je le devisageais, je me mis à rougir et baissa la tête immédiatement, tout en déclarant :


– Tu es très bien comme ça...


J'étais mal à l'aise et je suis sûr qu'il s'amusait de la situation. Essayant de penser à autre chose, je relevais la tête, déclarant d'une voix mal assuré:


– Tu...Tu es donc d'accord ?

– Oui...Pourquoi pas. Répondit-il indifférent.


Je sentis alors mon coeur battre plus fort et lui décrocha un immense sourire avant de regarder sur la table et prendre le bracelet en main. J'évitais son regard en m'approchant de lui, sachant ce qu'il devait penser de cet outil. Je lui demandais de me tendre son bras, choississant celui qu'il n'avait pas endommagé, et verrouilla le bracelet à l'aide de la clé, que je mis dans ma poche. Immédiatement une petite lumière rouge clignota, signe qu'Ilian commençait dès à présent à être pisté. Je pris alors ma veste et me dirigeais vers la porte. Nous sortîmes ainsi de mon bureau, lui sur mes talons. Je sentais sa peur monter peu à peu en lui mais ne dis rien, ne voulant surtout pas le bruquer.


Le vent frais vint nous fouetter le visage alors que nous sortions de l'hôpital sous les yeux ronds de la réceptionniste. Nous marchâmes un moment, se dirigeant vers le portail. Je me retournais alors et remarquais qu'Ilian avait cessé de marcher. Un voile de tristesse s'était emparé de ses yeux et il regardait le sol, comme s'il s'apprétait à prendre la plus grosse décision de sa vie. Je fis alors demi-tour, m'inquiétant de le voir dans cet etat.


– Ca va Ilian ?...Tu es assez pâle...Tu ne veux plus ? Demandais-je avec appréhension.


Il leva alors la tête vers moi, et son regard azur me transperça. Je pouvais y lire toute la peur qu'il ressentait en lui, même s'il essayait de se forcer à me regarder méchament. Hésitant, je levais une main vers lui et la posa sur son épaule. J'essayais de l'apaiser comme je pouvais, me contentant des seules armes qu'il me laissait avoir.


– Qu'est-ce qui ne va pas Ilian ? Demandais-je, doucement.


Son regard fuya un moment, avant de se reposer sur moi. Une grimace étira ses lèvres et il balbutia :


– Je...J'ai...


Il s'arreta alors, baissant à nouveau le regard. Puis d'une voix froide qui ne collait pas du tout à ce qu'il voulait me dire, il continua.


– J'ai peur.


Je le regardais alors surpris, et mes lèvres s'étirèrent. Immédiatement, je lui tendis la main, afin qu'il la prenne. Je voulais qu'il se sente en sécurité à mes côtés.


– Viens...Fis-je, sérieux.


De manière hésitante, il me prit la main, et nous marchâmes en direction de ma voiture. Bien que j'essayais de garder la face, le fait de lui tenir la main me rapellait cette époque où Ilian voulait montrer à tout le monde que nous étions en couple. Il me tenait la main et ne me lachait plus. Au début cela me dérangeait,puis à la fin, c'était devenu une habitude, prenant moi même l'initiative. Nous arrivâmes à ma voiture, et je lui lachais la main géné. Nous montâmes en voiture et je mis la radio. Je ne savais pas vraiment quoi faire, alors je conduisais vers la ville la plus proche, celle où j'habitais. Ilian ne parlait pas, ce qui ne m'étonnait guère. J'allumais alors la radio (Il l’a déjà allumé deux lignes plutot) et roulais sur le même son pendant toute la durée du trajet.


Après un moment, j'arrivais sur le parking d'un petit bar restaurant, où j'vais l'habitude d'aller. Je sortis de la voiture et intima à Ilian à me suivre, ce qu'il fit, en restant tout de même assez proche de moi. Je trouvais la situation assez bizarre hors de l'hopital. Lui et moi, en pleine rue, comme avant. Chassant ses idées, je me tournais vers lui, un faux sourire aux lèvres.


– Que dis-tu d'un vrai petit déjeuner ? Demandais-je, géné.


Il acquiesça simplement, et nous rentrâmes dans le bar. Nous nous asseyâmes à une table et une serveuse s'approcha de nous rapidement. Je commandais alors un thé pour Ilian et un café pour moi, avec deux verres de jus d'orange et un pain au chocolat chacun. Je vis Ilian boire son jus d'orange, regardant autour de lui. Je voyais cette lueur briller au fond de ses yeux, comme s'il enregistrait mentalement les décors. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres et j'entamais mon café, profitant de l'instant présent. Quelques minutes plus tard, je vis Ilian reposer son pain au chocolat sur la table, apparement callé. Pourtant, je pouvais remarquer qu'il n'avait pratiquement rien mangé. Je devais le forcer un peu, c'était le but de notre sortie...


– Tu ne peux pas faire un petit effort pour aujourd'hui ? Demandais-je, ayant peur de sa réaction.


Il me lança alors un regard froid avant de prendre son thé et de le boire. Un deuxieme sourire vint se loger sur mes lèvres. S'il pensait que je pourrais le lacher, il se mettait le doigt dans l'oeil. Avec le temps, son regard froid ne me génait plus. Peut-être commençais-je à m'y habituer. Il reprit son pain au chocolat et le continua. Mes yeux se posèrent alors sur le journal qui se trouvait près de moi et je le pris en main, le lisant. Je ne cessais de jetter des petits coups d'oeil à Ilian, ne pouvant m'empêcher de me rappeler que nous faisions souvent des petits déjeuners dehors il y a quatre ans... Chassant ses pensées, je me levais et allait payer. Ilian avait terminé tout son plateau et cela me comblait. Il se leva lorsque je revins, toujours ce regard sans aucune expression.


– Allez viens, maintenant nous allons dans un endroit qui te plaira surement. Déclarais-je, rangeant mon portefeuille dans ma poche.


Je me retournais alors et sortis, Ilian a mes côtés. Vu l'heure, la rue pietonne commençait à se peupler peu à peu, et je sentis Ilian se raprocher de moi. Je ne dis rien et continuais mon chemin, appréciant cette soudaine proximitée. Je le conduisis devant ma librairie préféré et m'arreta devant, un sourire au lèvres. J'ouvris la porte et Ilian se rua à l'interieur. J'avais eu une bonne idée. Je savais qu'il adorait lire, et j'en étais ravi. Je m'approcha alors de Lucie qui regardait Ilian étonné. Puis elle se tourna vers moi, surprise.


– Un nouveau petit ami ? Me fit-elle, dans un sourire.

– Un...Ami...Dis-je en haussant les épaules.


Je ne souhaitais pas l'informer qu'Ilian était un de mes patients. Il devait passer sa journée loin de l'hôpital et se concentrer sur le monde extérieur. Avoir le regard de Lucie posé sur lui, le destabiliserait sûrement.


– Comment as-tu trouvé le livre que je t'avais conseillé ? Demanda-t'elle, me montrant celui que j'avais acheté.

– Je ne l'ais pas encore fini, mais j'aime beaucoup. Tu sais que j'aime tout ce qui est fantastique. Répondis-je, dans un sourire.


Nous entrâmes alors dans une discution sur divers auteurs fantastiques. Je jettais quelques regards sur Ilian pour m'assurer qu'il restait bien dans la librairie. Je savais pertinement qu'il ne me ferait aucune fugues, mais ce n'était par précaution. Lucie se mit alors debout et me dit qu'elle devait se rendre en réserve. Je lui souriais puis allais voir Ilian, qui avait commençé la lecture d'un livre. Le voir ainsi, totalement plongé dans sa lecture fit battre mon coeur, et avec enthousiasme, je déclarais :


– Il te plait ? Tu le veux ? Je te laisse en choisir un alors prends celui qui te fera plaisir.


Il se tourna alors vers moi, et je sentis cet enthousiasme redescendre en flèche.


– Non merci. Je ne veux pas de cadeaux. Dit-il en rangeant le livre sur l'étagère.

– Tres bien. Retorquais-je énervé.


Pourquoi trouvait-il toujours le moyen de casser tout sentiment positif en moi ? Ne pouvait-il pas se contenter de ne rien dire, comme il savait si bien le faire ? Il se retourna et j'en profitais pour prendre le livre qu'il lisait, mais immédiatement, je l'entendis reparler.


– Je ne le veux pas !

– Qui te dis que je le prends pour toi...


Cette remarque le vexa et il se retourna, prit un livre et alla s'assoir sur les fauteuil. Son livre en main, j'alla faire de même et ensemble, sans vraiment l'être, nous partions dans des mondes totalement imaginaires, qui pourtant nous faisaient revivre.


Le temps tourna sans que je ne m'en rende compte. Ce ne fut que lorsque que le clocher de l'église sonna pour nous avertir qu'il était midi, que je levais mon regard du livre. Je l'avertis que nous devions partir et me levais pour aller payer ce livre. Je lui laissais un peu de temps pour terminer le sien, parlant une nouvelle fois avec Lucie. Je payais rapidement et retrouvait Ilian qui m'attendait à la sortie.


Nous marchâmes un moment dans la rue sans dire un mot. Je n'avais pas vraiment fait de programme pour la journée. Je voulais surtout qu'Ilian se sente bien pendant la seule journée de semi-liberté qu'il aurait. Alors que je me dirigeais vers un restaurant, afin de passer le temps de midi, je vis la silhouette de mon frère s'approcher de moi à grandes enjambées. Ses traits étaient tirés, et il avait mauvaise mine. Je ne voulais pas lui parler. Aujourd'hui je devais me consacrer entièrement à Ilian, et à personne d'autre. D'autant plus que ses mots me restaient en travers de la gorge. Lorsqu'il arriva à notre hauteur, Kain ne dis rien et regarda Ilian. Il tendit alors une main hésitante vers lui, et Ilian répondit à la poignée de la même manière. Kain lorgna alors sur le bracelet magnétique, mais il ne dit rien, regardant Ilian reposer maladroiteusement sa main dessus. Mon frère me regarda alors, et une grimace étira ses lèvres.


– Je suis désolé pour l'autre soir Jaeden souffla-t'il, en haussant les épaules.

( la suite dans la partie 3)

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 07:34
De la lecture mes 'tis lou ! J'espère que ça vous plaira ^^ la prochaine est peur de toi ^^ Bisouuuus

Mon corps me faisait mal. Et ma tête. Un soupir passa mes lèvres alors que ma main vint se poser sur mon visage. A chaque fois je me disais qu'il fallait que j'arrête, pourtant je recommençais. Pourquoi retournais-je toujours dans ces conneries ?!? Il ne fallait plus que je boive, je le savais pourtant. Mais j'avais mal au coeur, et je voulais oublier. Doucement, je me tournais pour me mettre sur le côté, mais brusquement je glissais, et tombait sur les fesses. Cette chute acheva de me réveiller.


Mon regard se posa alors sur le décor, qui n'était pas du tout celui de mon appartement. C'est alors que je le vis, là, recroquevillé sur lui même. Ilian se trouvait dans le coin de la pièce, allongé sur le sol. Je pouvais voir sa poitrine monter et descendre au rytme d'une respiration plus ou moi soutenue. Pourquoi étais-je venu ici ?


Je deplaçais alors mes pieds dans le but de me lever, mais ceux-ci firent tomber une bouteille de vodka. Au bruit que fit le verre sur le parquet, tout me revint en mémoire. Tout. Absolument tout.


Mais qu'est-ce qui m'avait pris ? Parler de ce que je ressentais à Ilian ?!? A mon patient ?!? Il fallait que je me ressaississe. Biensûr que non je n'étais pas jaloux. C'était totalement absurde. J'étais juste...Perturbé. Je venais de quitter l'homme que j'aimais...En plus d’être pathétique, je n'étais qu'un menteur...


Un deuxieme soupir sortit de mes lèvres et je me relevais, posant la bouteille de vodka. Puis mon regard s'attarda une nouvelle fois sur Ilian, je ne pouvais le laisser ainsi. Il avait dormi toute la nuit sur le sol et je m'en voulais. Doucement, je passais derrière lui et le pris dans mes bras. Je constatais avec horreur que j'arrivais à le porter sans difficulter. Il était devenu bien trop maigre, et cela me faisait peur. Lentement, je le posais sur son lit, rabattant les couvertures sur lui. Je ne pus m'empécher de m'assoir à ses côtés, et ma main trouva bien vite sa place dans sa tignasse ébène. Comme avant. Lorsqu'il dormait, il ressemblait beaucoup plus à l'Ilian que j'avais connu. Ses traits étaient détendus, et il semblait paisible. Sans m'en rendre compte, mon autre main, se mit à caresser tendrement son visage. Sa peau était douce, comme avant. Un sourire étira mes lèvres alors que je me rapellais un jour où nous nous étions encore une fois disputé. Comme d'habitude, je n'en faisais qu'à ma tête, et je le blessais. Comme d'habitude, au bout d'une heure il me manquait, et j'allais le trouver chez Ewen, je lui offrais ses bonbons préférés, mais jamais je ne lui faisais d'excuse. Tout passait par les gestes. Je n'avais jamais de mal à le faire céder, il suffisait que je m'approche de lui, et que je frôle ses lèvres. Je ne l'embrassais pas, mais je le sentais immédiatement ouvrir les siennes...Comme maintenant.


Quoi ?!? Immédiatement, je me redressais, me gifflant mentalement pour m'être aussi égaré. Je ne devais pas encore être remis de ma cuite...Je me levais, mettant la bouteille de vodka dans ma veste afin que personne ne la voit. J'entrais en toute vitesse dans mon bureau et planquait la bouteille dans un des placards. C'est avec soulagement que je m'asseyais sur mon siege, mettant immédiatement mes pieds sur la table. Il ne m'en fallut pas bien longtemps pour me rendormir...


Je marchais dans la cour, seul. Je venais de finir ma journée et j'étais exténué. Je ne souhaitais qu'une seule chose, retrouver Ilian et rentrer chez moi. Je lui avais dis qu'il pouvait dormir chez moi, encore une fois je n'avais pas résisté à son regard de chien battu. Je savais que ça n'allait pas avec ses parents, même s'il n'aimait pas trop en parler. Je me dirigais vers la sortie, mais alors que je contournais un batiment, je me figeais immédiatement. Devant moi se trouvait Ilian. Il ne m'avait pas vu, et j'en profitais alors pour regarder la scène. Il était accompagné par un garçon que je n'avais jamais vu. Il était grand et roux, les cheveux mi-longs. Il portait l'uniforme du lycée, et je devais avouer qu'il était vraiment pas mal. J'aurais peut-être pu devenir ami avec lui, comme Ilian, mais pourtant, lorsque je le vis tendre le bras pour allumer la cigarette de mon amant, mon sang ne fit qu'un tour. Je sentis mes poings se serrer et mes sourcils se froncèrent. Je vis alors Ilian lui faire un petit sourire géné...Ce même sourire qu'il ne devait offrir qu'à moi...

Sans vraiment réfléchir, j'avançais à grand pas, vers eux, les poings toujours sérrés. Je m'efforçais de rester naturel, même si l'envie de botter ce rouquin me démangeait. Ilian m'aperçut alors et un sourire resplendissant illumina son visage. C'est dans ses moments là que je ne pouvais m'empécher de penser que je sortais avec un pur canon...Depuis un an maintenant. Un an dans une semaine. Cela me faisait bizarre, jamais je n'étais sortis autant de temps avec la même personne. Je savais pas vraiment ce qui m'arrivait, la seule chose que je savais, c'était qu'il était hors de question de le laisser à quelqu'un d'autre.


J'arrivais à leur hauteur, et je pris immédiatement Ilian part la taille. Je pus immédiatement remarquer les rougeurs qui commençaient à apparaître sur ses joues, et dans un sourire, je l'embrassais, montrant bien au rouquin qu'il était avec moi.


Je détestais lorsqu'il fumait, car je le trouvait trop jeune,e t que ça n'a servait vraiment à rien, Pourtant, lorsqu'il fumait, et que je l'embrassais, j'adorais ses baisers. Ils étaient d'un autre goûts, et me poussaient toujours à en vouloir plus. J'avais remarqué qu'Ilian l'avait compris, il suffisait de voir les moments où nous n’étions que tous les deux. Je trouvais ça mignon car même après un an ensemble, il n'osait pas me dire qu'il avait envie de moi. Je voyais souvent, lorsque je sortais de la douche, son regard glisser sur moi. Je m'amusais alors à faire des gestes agichants, et je le voyais avaler difficilement sa salive et prendre son paquet de cigarettes et en allumer une. Je comprenais alors qu'il me voulait, et qu'il savait que le goût de sa cigarette m'exitait.


Je revenais à la réalité lorsqu'Ilian mit fin au baiser. Son visage était completement rouge, et je ne pus m'empecher de rigoler légèrement. Puis je me tournais vers son ami, retrouvant un visage froid.


Jaeden c'est Ryan, il vient d'arriver dans ma classe. Me fit Edwin (qui est Edwin??), regardant le roux. Ryan, c'est le garçon dont je t'ais parlé tout à l'heure, mon...

Son petit ami ! M'exclamais-je, le coupant, tout en levant une main vers lui.


Le prénommé Ryan parut surpris mais ne dis rien et serra ma main. Il passa alors une main dans ses cheveux, à la façon play-boy, puis il remit son sac sur son dos.


Bon je vous laisse, à demain Ilian. Nous dit-il, avant de se retourner pour sortir du lycée.


Je le regardais partir d'un mauvais oeil, mais la voix d'Ilian me surprit.


Il es sympa hein ! Fit ilian, un grand sourire aux lèvres.

Ouais, si on veut. Fis-je, en haussant les épaules.


Je me retournais alors et commençais à marcher sans l'attendre. Je ne sais pas pourquoi mais j'étais enervé.


Jaeden attends moi !! S'écria Ilian, ramassant son sac, et courant pour me suivre. T'es pas sympa...


Je me retournais alors le regard noir.


Si t'es pas content tu n'as qu'à aller voir ton Ryan ! Si tu cours, tu pourras sûrement le rattraper ! Répliquais-je, la voix froide.


Mais alors que je pensais le voir les larmes aux yeux, un énorme sourire étira ses lèvres. Un sourire qui m'agaça.


Pourquoi tu souris comme un con ? Fis-je , d'une voix dure

T'es jaloux ?!? S'exclama-t'il, joyeux.

N'importe quoi !


Ne supportant pas de voir ce sourire sur son visage, je me retournais et repris ma route. Je l'entendis alors éclater de rire, et me suivre en courant, attrapant ma main au passage. Je ne fis rien pour l'en empécher, pensant qu'il arrêterait là la discution. Mais il n'était pas décidé à lacher l'affaire.


T'es mignon quand tu es jaloux...Murmura-t'il, m'embrassant sur la joue.

Mais je suis pas jaloux ! Tu peux bien coucher avec n'importe qui, je m'en fous alors arrête maintenant ! M'écriais-je, lachant sa main.


Il me lança alors un regard blessé, un regard que je ne voulais pas reçevoir et qui me serra le coeur.


T'es vraiment blessant... Soupira-t'il avant de reprendre sa marche, baissant la tête.

Ilian attend ! Criais-je, déçu par ce que je venais de lui dire.


Mais il ne se retourna pas, et continua son chemin. Soupirant, m'en voulant atrocement, je le suivis jusqu'à mon arret de bus. Il s'istalla contre la paroi en verre et mit ses mains dans ses poches. Immédiatement je me mis devant lui, le prenant dans mes bras. Mon visage vint se loger dans son cou. Je connaissais tous ses points sensibles et immédiatement je le sentis frissonner.


Tu me fais la geule ? Demandais-je, embrassant son cou.


Il ne répondis rien, restant de marbre.


ok...Tu me fais la geule... Mais tu viens quand même m'attendre sous mon abris bus... Dis-je, rigolant légèrement.


Il me repoussa alors vivement et voulut partir, mais je le retins, callant ma jambe entre les siennes. Il me lança un regard noir, et j'y répondis par un sourire en coin. Il ne le tint pas et détourna son regard.


J'avoue, j'ai fais le con, t'es content ? Fis-je embrassant sa joue.

T'es jaloux ou pas ? Me demanda-t'il, la voix tranchante.

Ça change quoi ?

Tout.


Je soupirais, lui montrant qu'il m'énervait. Je n'aimais pas lui montrer mes sentiments, surtout lui montrer que je n'aimais pas que les autres garçons s'approche de lui. Je me mis alors à côté de lui, le lachant.


ok. Je suis jaloux. Mais c'est de ta faute ! Lui reprochais-je, mettant à mon tour mes mains dans mes poches.


Il vint alors se mettre sur moi, ce grand sourire qui m'agaçait tant, aux lèvres.


J'en prend l'entière responsabilité ! S'exclama-t'il, amusé.


Je lui fis une grimace puis je passa ma main dans ses cheveux, rapprochant son visage du mien. Du bout des lèvres, je laissais mon souffle le caresser. Je le sentis sourire, puis essayer de m'embrasser, mais je reculais la tête, jouant avec lui. Il me tira la langue puis rapprocha plus vivement son visage, et il réussit à me prendre par surprise. Nos langues se mélangèrent immédiatement, et mes mains passaient sous sa veste. Je sentis le goût du tabac, ce goût que j'aimais tant chez lui. Dans un sourire, je mis fin au baiser, et me collais à lui, afin qu'il sente que j'avais envie de lui.


Je suis sûr que tu as fait expres de fumer juste avant que j'arrive...Dis-je, avant de l'embrasser une nouvelle fois...


Je me réveillais alors en sursaut, me rendant compte qu'encore une fois mes pensées étaient tournées vers Ilian. Je me rasseyais sur mon siege et passais un main sur mon visage. J'étais las de ce que ma vie était devenu. Il y avait à peine un mois, j'avais la vie la plus parfaite qu'un homme puisse souhaiter, et maintenant...


Un soupir passa le barrage de mes lèvres et dépité, je pris le dossier d'Ilian, dossier que je n'avais toujours pas terminé. Je sentais la fatigue de cette cuite me prendre peu à peu, et je me demandais comment je pourrais bien finir la journée, surtout avec l'entretien d'Ilian qui allait se faire dans quelques minutes.


Alors que j'ouvrais mon tiroir pour y sortir une trousse pleine de crayons, mes doigts touchèrent une boite de DVD. Mon regard se voila alors que je me rapellais que c'était un film que voulait voir Hugo à tout prix. Il m'en avait tellement parlé, que j'avais fini par céder. Nous n'avions même pas pu le regarder ensemble.


Quelques coups à la porte me firent me replonger dans le dossier d'Ilian. Je relevais la tête alors que la personne entrait, et je découvrais Ilian, qui se trouvait devant moi. Immédiatement les souvenirs de la veille me revinrent en mémoire, et je tournais la tête, lui mumurant un simple « Bonjour » puis l'invitais à s'assoir. J'avais encore ce mal de tête atroce, et cela mélangé à tous ses souvenirs me donnaient des hauts le coeur violent.


Il n'arretait pas de me fixer, y prenant un malin plaisir sûrement. Je devais être affreux, avec un teint plus pâle que jamais. Son regard transperçant, me genait, même si j'essayais de le cacher. Aujourd'hui, je n'étais pas de taille à lutter, et je lui fis comprendre en refermant son dossier, un peu trop brusquement sûrement.


D'une voix mal assurée, je decidais maintenant de mettre un trait sur les évènements de la veille. J'espérais seulement que lui aussi serait d'accord :


– Je... Je m'excuse pour ce qui s'est passé hier soir... Ca... Cela ne se reproduira pas. Et... Je suis désolé... J'ai vraiment tout oublié, je ne me souviens de rien. Alors on oublie tous les deux d'accord ?


Je mentais. J'étais un pitoyable menteur, et j'étais sûr qu'Ilian avait deviné. Mais il ne laissa rien paraître, continuant de me regarder de la même façon. Même si tout ce que je lui avais dit était vrai, il ne fallait pas qu'il le sache. Je ne devais pas être jaloux, surtout pas. C'était mon patient. Rien que ça.


– Bon, poursuivais-je, ne tenant pas compte de son silence. Je suis vraiment trop fatigué, et je n'ais aucune envie de commencer ma journée par une dispute, alors... Je te propose de regarder un film. Nous faisons notre rendez-vous, il n'est pas spécifié ce que nous devons faire, alors je pense que ça ne dérange personne.


J'avais eu l'idée quelques secondes avant. Je ne savais pas si cela allait lui plaire mais je ne voulais vraiment pas me disputer avec lui, au risque que nous reparlions de ce qu'il s'était passé hier. Je sortis alors le DVD de mon tiroir et posais la boite sur la table, afin qu'il lise le résumé s'il le souhaitait.


Je n'attendais pas vraiment sa réponse, sachant pertinement que c'était peine perdu. Je mis le CD dans l'ordinateur, et tournait l'écran afin qu'il puisse le regarder avec moi. Après avoir mis en route le film, je m'installais confortablement sur mon fauteuil. Du coin de l'oeil, j'observais Ilian faire de même. Le film débuta, et je laissa mon esprit s'égarer dans le sénario. Cependant, plus je regardais ce film, plus la suite me semblait logique, comme si je l'avais déjà vu. Pourtant, je n'arrivais pas à me rappeler quand...Sans vraiment m'en rendre compte, je me mis à parler :


– J'ai l'impression d'avoir déjà vu ce film... Dis-je, me redressant sur mon fauteuil.

– Notre permière sortie au cinéma.


La voix d'Ilian avait été froide et tranchante, et ce fut alors une immense gène qui m'envahit. Comment avais-je pu oublier ce détail ? Moi qui voulait que nos relations restent strictement professionnelles, je ne cessais de faire boulettes sur boulettes.


– Ah oui... Excuse moi...Répondis-je, le regardant géné.

– Ce n'est pas la première chose que tu oublies.


Je ne répondis rien à cette phrase cinglante. Il avait raison, et je comprenais l'amertume qu'il ressentait pour moi. Je détournais alors le regard, et le reposais sur le film, dont je me rapellais tres clairement la fin. Le reste de l'heure se passa sans encombre, aucun de nous deux ne parlait. Le générique de fin fit son apparition, et je me redressais pour éteindre la video. C'est à ce moment que j'entendis la vois d'Ilian, et ce qu'il me dit me fit sursauter, ne m'y attendant pas du tout.


– Qu'est-ce que c'est que cette histoire avec Melvin ?


Je restais un moment à le regarder sans vraiment comprendre, puis le souvenir de mes dernières paroles me revint, et détournant les yeux je lui répondais.


– Je ne vois pas ce que tu veux dire ?


Son regard se fit alors plus foudroyant que d'habitude, et je compris qu'il ne me lacherait pas. Je me sentis alors soudainement triste. Je ne pouvais empêcher ce sentiment de me ronger. Je ne savais pas pourquoi, mais l'idée même qu'Ilian soit avec quelqu'un d'autre m'ennuyait.


– Excuse moi Ilian, je te reproche de te méler de ma vie alors que je fais la même chose. Dis-je d'une petite voix.


Mon portable se mit alors à sonner et immédiatement je le pris en main. Je pus lire le nom de Hugo sur l'écran et mon coeur se serra à nouveau. Dans un soupir je raccrochais immédiatement, ne souhaitant pas parler avec lui, d'autant que je travaillais. Ilian se mit alors à parler, et je relevais a tête vers lui.


– Tu crois vraiment que j'ai refais ma vie avec lui ? Tu ne me connais pas alors si bien que cela...


Je baissais la tête, sentant le rouge me monter aux joues. Pourquoi me sentais-je aussi géné ? L'image de Melvin me vint alors à l'esprit, je devais avouer, qu'il était très beau, bien qu'assez jeune et mesquin. Sans vraiment réfléchir une fois de plus, les mots sortirent de ma bouche.


– Il est plutôt pas mal...


Immédiatement je baissais la tête un peu plus, me maudissant de laisser échapper toutes mes pensées.


– C'était il y a quatre ans que tu aurais pû te montrer jaloux... Répliqua Ilian, assez froidement.


Cette phrase me fit l'effet d'une douche glacée, et je ne pus répondre qu'un vague « Je sais ». Je comprenais sa rancoeur, et je ne voulais pas vraiment en parler. Pas maintenant du moins. Mon portable sonna à nouveau et je mis immédiatement le répondeur.


– Tu ne réponds pas ? Me demanda Ilian, agacé.

– Pour lui dire quoi ? Répliquais-je, dans un soupir.


Il ne répondit rien et je me tournais vers la fenêtre. Ce paysage pourtant si magnifique ne faisait que me rendre nostalgique. Je sentais le regard d'Ilian posé sur moi, mais je ne dis rien. Quelques minutes passèrent ainsi, où un silence paisible s'était installé. Mais cela fut une nouvelle fois interrompu par la sonnerie de mon téléphone. Je sursautais alors qu'Ilian se levait et prenait mon téléphone en main. Sous mon regard surpris, il décrocha, le regard noir.


– Jaeden n'a aucune envie de te voir ! Fit-il la voix tranchante.


Il raccrocha alors immédiatement et prit soin d'éteindre mon téléphone avant de le reposer sur la table, puis de s'assoir. Je le regardais toujours étonné, ne sachant quoi dire. Puis, trouvant la situation comique, j'éclatais de rire. Je sentis alors une tension énorme se relacher dans mon estomac. Cela m'avait fait un bien fou.


– Merci Ilian...Soufflais-je


Je le vis alors sourire, et mon coeur se mit à battre. Cette fois-ci, je ne fis rien pour l'arréter, et lui souriais à mon tour. Il se leva alors, et se retourna, dans l'intention de partir. Je le suivais des yeux, comme si j'avais découvert un autre Ilian. Ou retrouvé un autre Ilian. Il stoppa sa marche et se retourna, croisant une nouvelle fois mon regard.


– Il n' y a rien entre Melvin et moi. Courage jaeden. Me dit-il d'une seule traite, avant de sortir de mon bureau.


Je resta alors le regard fixé sur cette porte sans vraiment la voir. Pourquoi mon coeur battait-il à ce point ? Pourquoi me sentais-je heureux de cette nouvelle ? Je ne devais pas. Je n'avais pas le droit !


**


Le reste de la journée passa sans encombre, jusqu'à ce que le téléphone fixe de l'hôpital se mit à sonner. Immédiatement, je pris le combiné en main, craignant un cas d'urgence.


– Docteur Sadler ? Me fit la réceptioniste du hall, d'une voix ennuyée.

– Oui ? Répondis-je, vivement

– Un jeune homme vous demande à l'acceuil, votre petit ami, puis-je le faire monter ?


Je sentis ma main se crisper sur le combiné, et un soupir passa le barrage de mes lèvres. Décidement, il ne voulait pas me laisser seul.


– Non, je descend. Fis-je, la voix dure.


Le coeur lourd, je me levais, sortant de mon bureau. Je fis de mon mieux pour prendre un regard dur et froid. Je ne voulais pas lui montrer que j'avais mal au coeur. Je ne voulais surtout pas lui montrer qu'il me manquait.


Pourtant, lorsque je le vis assis sur les sièges de la salle d'attente, la mine défaite et les yeux rougis, mon coeur se serra horriblement. Il m'avait trompé. Je ne devais pas céder. Il avait ruiné toute la confiance que j'avais en lui, se donnant à un autre homme alors qu'il me rendait mes mots d'amour. Reprenant mon visage dur, je m'approcha de lui. Il m'entendit arriver, et se leva immédiatement, tournant vers moi un regard plein de larmes. Mais je ne lui laissa pas le temps de m'attendrir, immédiatement, je pris son bras et l'amenais avec moi dehors. Il ne disait rien alors que je le conduisais dans un endroit assez tranquil du parc, ne voulant surtout pas que des collègues écoutent nos discutions.


– Qu'est-ce que tu fous là ! Tu n'as pas le droit de venir, et tu le sais !?! M'écriais-je, énervé.

– Tu ne réponds pas à ton téléphone, tu n'es pas rentré hier soir et...C'est qui le mec qui a décroché le téléphone ! Me lança-t'il, sur le même ton.

– Je suis désolé mais ce n'est pas moi qui doit rendre des comptes.


Ma voix s'était faite tranchante et violente. Sans un mot, il baissa les yeux, et s'approcha de moi, posant sa main sur mon avant-bras.


– Comment tu as pu me faire ça ?..Soufflais-je, alors que je sentais les larmes me monter aux yeux. Comment pouvais-tu me dire que tu m'aimais et coucher avec quelqu'un d'autre ? Comment osais-tu me demander d'avoir un enfant avec moi alors que tu te faisais un putain de gamin !


J'avais tellement mal au coeur, que je sentais toutes mes barrières voler en éclat. Devant moi se trouvait la personne que j'aimais sûrement le plus au monde. Pourquoi avait-il fallu qu'il me fasse ça ? Je le sentis alors se rapprocher un peu plus et poser sa tête contre mon épaule. Tellement absorbé par ma tristesse, je le laissais faire, appréciant cette étreinte. Mais il fallut que Hugo gâche tout une fois de plus.


– Je...Quand ça a commencé, entre moi et Joe, je...Enfin, tu postulais dans plein de centres de psychatrie, et tu...Tu ne t'occupais plus vraiment de moi...Je... Commença-t'il la voix enroué.


Je m'écartais alors subitement de lui, lui lançant un regard horrifié. Comment osait-il me dire une chose pareille ? Jamais je ne l'avais délaissé, au contraire, je passais beaucoup trop de temps avec lui au lieu de me préparer à mes entretiens.


– Non...Je...Je ne voulais pas dire ça...Se rattrapa Hugo, essayant de se rapprocher de moi.

– Tu me dégoutes, comment tu peux me dire ça ? C'est ma faute maintenant ? Criais-je, le regard noir.

– Non, biensûr que non, s'il te plait mon amour, pardonne-moi...

– Ne m'appelle plus comme ça !

– Je suis désolé Jaeden... Reprit-il, les larmes coulant sur ses joues. S'il te plait... Allez reviens... Je n'aurais jamais dû, j'allais y mettre fin. Il n'y a rien entre lui et moi. Je... Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je t'en supplie Jaeden, ne me fais pas ça.

– C'est terminé Hugo. Répliquais-je froid. Je te laisse quelques jours pour rassembler tes affaires et te trouver de quoi te loger, et tu quittes mon appartement.


J'étais peut-être dur avec lui. Peut-être aurais-je dû essayer de sauver mon couple. Mais j'avais le coeur brisé, piétiné. Je n'avais pas la force de lui donner une autre chance.

( SUite partie 2)

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Mercredi 22 octobre 3 22 /10 /Oct 22:41
Hey les 'tis lou !!!

Voila ENFIN une maj ^^ j'espère qu'elle vous plaira looool

Bon, un tite mauvaise nouvelle, pour ceux qui attendaient la suite d' A Beautiful Lie, il va falloir attendre encore un petit peu... J'ai le syndrôme de la page blanche, je ne sais pas si c'est la fait que j'ai peur de faire de la m**** (non sarah pas tapper...) ou si c'est en ouvrant le dossier ABL que je réalise vraiment que je vais la faire toute seule...Petit moment de nostalgie malgré tous les ressentis ^^. Enfin bon voila, pour le moment, j'ai un peu de mal à me remettre dedans, du coup, j'espère que vous m'en voudrez pas, mais je préfère me mettre à BI ou PDT, fic sur lesquelles j'ai plus d'inspiration ^^

Allez je vous laisse à la lecture, et je vous fais d'énorme bisouuuuus !

Les yeux des deux hommes dans la caravane s'ouvrirent grand sous le coup de la surprise. Pourtant, même si Amaury n'y comprenait rien, le dernier mot d'Anton ne paraissait pas si inconnu que ça pour Dimitri. Miguel... Ce nom, il était certain de l'avoir déjà entendu quelque part... Il posa alors son regard sur Amary, et son coeur se mit à battre à tout rompre. Il voulait retrouver la mémoire, mais en même temps...En même temps, plus il restait au près du roux, plus il s'attachait à lui. Au point de se demander si sa vie antérieure avait été plus joyeuse que maintenant. Après tout, s'il ne s'en souvenait pas, peut-être était-ce parce qu'il n'était pas nécessaire de s'en rappeler...


– Il s'appelle Dimitri, où es-tu allé chercher ce prénom ? Demanda Amaury, agressivement.


Son frère se retourna et afficha alors un sourire sadique à faire froid dans le dos. Puis il se retourna et disparut entre les arbres de la forêt, laissant une ambiance assez ambiguë dans la caravane. Dimitri ne lâchait pas Amaury du regard, cherchant une quelconque réaction de sa part, mais il n'en fut rien. Le roux se contenta de s'avancer pour refermer la porte, et se retourna, faisant un maigre sourire à Dimitri. Ce dernier resta là quelques instants à le regarder s'activer à préparer le petit-déjeuner. Il ne savait pas quel lien il avait avec Anton, et il ne voulait pas vraiment savoir. Pourtant, une question ne cessait de venir le troubler. S'il connaissait Anton, comment se faisait-il qu'il ne s'en souvienne pas ?


– Tu veux des oeufs Dimitri ? Demanda tout à coup Amaury, une boîte d'oeufs à la main.

– Euh...Non, merci...Fit le brun, revenant à la réalité.


Dans un sourire, Amaury retourna à sa préparation, et Dimitri vint s'asseoir à table. Comment se faisait-il que ce départ ne l'attriste pas ? Il avait bien remarqué qu'entre les deux frères, ce n'était pas l'amour fou, mais de là à ignorer un départ...


– Tu n'es pas triste ? Demanda Dimitri, faiblement.

– De quoi ? Fit Amaury en mettant les croissants dans un plat.

– Que ton frère soit parti... C'est un peu de ma faute...

– Arrête, ça aurait finit par se passer comme ça, que tu sois là ou non, c'est toujours comme ça.


Amaury avait répondu assez agressivement, sans regarder Dimitri. Il avait fini de tout préparer et s'était mis à table. Puis son regard croisa celui du brun, et un sourire vint étirer ses lèvres.


– Et puis comme ça, on retrouve notre tranquilité... Fit-il dans un sourire qui laissa Dimitri rêveur.


Plus le temps passait et plus ils ne cessaient de s'attacher l'un à l'autre, l'un préférant laisser sa mémoire de côté et l'autre sa famille. Sans un mot de plus, ils se mirent à manger, Amaury prenant le journal entre ses mains.


Une heure plus tard, Dimitri se trouvait dans la chambre du roux, refaisant le lit. Mais au moment où il secouait un coussin, celui-ci buta dans une petite boîte à chaussures sur la table de nuit, qui tomba au sol, déversant tout son contenu. Dimitri se baissa immédiatement pour la ramasser, mais son regard se posa sur une photo. Il la prit alors entre ses mains, et la retourna. Il sentit alors son coeur se serrer et un énorme sentiment de jalousie lui tordit l'estomac. Amaury se trouvait en compagnie d'un jeune homme, assez mignon. Ses cheveux blonds étaient plutôt courts, mais assez longs pour bouger avec le vent. Il avait la peau très pâle. Ses yeux marron étaient tachetés de vert et un énorme sourire étirait ses lèvres. Amaury l'enlaçait, et ses lèvres se trouvaient sur la joue du blond. Il regarda alors dans la boîte, et plusieurs autres photos s'y trouvaient.


– Range ça tout de suite ! Fit tout à coup Amaury, entrant dans la pièce.

– Si tu ne voulais pas que je les voie il fallait mettre cette boîte ailleurs ! C'est qui ?!? Répliqua Dimitri, énervé.

– Personne, dit Amaury froid.

– Je ne connais personne qui fasse des photos avec quelqu'un alors qu'il ne le connait même pas! S'exclama Dimitri, sur le même ton.

– Normal, tu es amnésique, non ?


Dimitri prit cette phrase comme un couteau dans le coeur, et se retourna, blessé.


– Excuse-moi...Je...C'est pas ce que je voulais dire...Souffla Amaury, s'approchant de lui.

– Je suis peut-être amnésique, mais je ne suis pas con, j'ai le droit de savoir non ? Surtout après ce qui s'est passé hier... Répondit Dimitri, tristement.


Dans un soupir, Amaury vint s'asseoir près de Dimitri, et prit la photo dans ses mains. Ses doigts vinrent caresser le jeune homme blond, puis son regard se posa dans le vide.


– Il s'appelle Sven... Murmura-t-il, comme s'il avait mal en prononçant ce nom.


Dimitri se rappela alors immédiatement la dispute qui avait eu lieu plus tôt, et son coeur se serra une nouvelle fois en revivant les paroles d'Amaury.


– Il est qui pour toi ? Demanda-t-il, n'osant pas regarder Amaury.

– Il était mon petit ami... Répondit le roux en haussant les épaules

– Et pour Anton ?

– Son petit ami...


Le brun releva immédiatement la tête et essaya de croiser le regard d'Amaury. Mais ce dernier s'était levé et marchait en direction de la sortie.


– Viens... On va aller le voir, fit-il, d'une petite voix.

– Quoi ?!? Fit Dimitri, surpris.

– Tu as raison... Tu as le droit de savoir...


**


Le soleil se tenait bien haut dans le ciel, balayant par ses doux rayons le vent frais provoqué par les chutes d'eau. Cela faisait maintenant un quart d'heure que Dimitri et Amaury marchaient au travers de la forêt dense. Pour Dimitri, c'était un véritable labirynthe alors que pour le roux, retrouver son chemin semblait être un vrai jeu d'enfant. Un craquement suspect, et Dimitri s'approcha un peu plus d'Amaury, ne pouvant s'empêcher de rougir alors que le roux entremêlait ses doigts aux siens. Ils n'avaient pas reparlé du baiser depuis la veille, et bien qu'Amaury lui avait montré qu'il n'attendait que ça, Dimitri ne savait pas trop comment s'y prendre pour lui montrer ses sentiments, surtout avec la photo qu'il avait découverte.


Pris dans ses pensées, il ne vit pas Amaury s'arrêter, et se le prit de plein fouet. Un sourire d'excuse étira ses lèvres et il regarda autour de lui. Avec stupeur, il découvrit qu'ils se trouvaient devant le portail d'un cimetière.


– C'est...le gardien du cimetière ? Demanda innocemment Dimitri.

– Non, il est mort, répondit Amaury, sans émotion.


Dimitri lâcha la main d'Amaury sous l'effet de la surprise, et ce dernier avança seul. Peu à peu, Dimitri reprit ses esprit et le suivit, laissant une distance entre eux. Le brun ne cessait de regarder autour de lui, cherchant un quelconque signe de vie. Mais rien à part plusieurs tombes disposées ici et là. Le cimetière n'était pas grand mais très accueillant. Après avoir tourné plusieurs fois, Amaury se mit à genoux devant une tombe assez petite. La pierre était grise avec de beaux reflets bleus, dessus était gravé en petites lettres : « Un ange a voulu retrouver le ciel, Sven Jorsky, 25 ans ». En dessous, une petite image montrait le jeune homme blond avec un magnifique sourire collé au visage. Le coeur de Dimitri se serra alors qu'il remarquait le regard triste d'Amaury.


Sans un mot, sans un mouvement, Dimitri resta debout, attendant qu'Amaury finisse de se recueillir sur la tombe de celui qu'il avait aimé. Quelques minutes passèrent sans qu'aucun d'eux ne parle. Le soleil haut dans le ciel avait maintenant laissé place à un ciel assez gris, pourtant, la pluie ne tombait pas et le climat restait agréable et doux. Au loin, on pouvait entendre le bruit des chutes d’eau tombant dans le lac.


- Ca fait un an qu'il est décédé, finit par lâcher Amaury faiblement. Nous sortions ensemble depuis quatre ans quand un soir, Anton a débarqué ici. Il avait décidé d'aller étudier dans un pensionnat en France en laissant sa famille de côté au profit de ses études. Lorsqu'il est revenu, il a dit à ma mère que sa famille lui manquait mais j'étais convaincu qu'il nous mentait. Deux jours après son arrivée, je l'ai présenté à Sven. Ce que je n'avais pas prévu ce jour là, c'était que Sven allait tomber amoureux d'Anton. Pendant six mois, ils ont plus ou moins flirté sous mes yeux, et je faisais celui qui ne voyait rien. Puis, un soir d'été, j’ai décidé de demander Sven en mariage.



Amaury passa sa main sur sa joue effaçant la larme qui venait de couler. Dimitri se mit à genoux à son tour et encercla le buste du roux. Sa tête vint se loger dans son cou. Il savait qu'Amaury venait de lui offrir une grande partie de son coeur et de son passé, et il savait aussi que ça avait été difficile. Physiquement, il tenta d'être présent, et de lui apporter tout le soutien nécessaire. Parler de ce chapitre de sa vie permettrait peut-être à Amaury d’enfin tirer un trait là-dessus.


- J'avais tout préparé, reprit Amaury tristement. À l'époque, il n'y avait encore que les fondations de la maison. Ce n'était pas pour lui mais plutôt pour moi, je voulais la construire de mes propres mains et qu'il soit fier de moi. Pour cette demande, j'avais décoré les fondations, mis de la musique, des pétales de roses, des chandelles, tout ce qu'il y avait de plus romantique. Je lui avais donné rendez-vous, et lorsque je l’ai vu arriver, mon coeur s’est mis à battre bien qu'il affichait un regard triste et une mine défaitiste. Il s'est approché de moi et je me suis mis à genoux, et je lui ai fait ma demande. Des larmes se sont mises à couler sur ses joues et dans un premier temps, j'ai cru qu'il pleurait de bonheur. Mais je me trompais. Il s'est alors mis à genoux à son tour et m'a pris dans ses bras et il m'a dit qu'il me quittait pour mon frère. Je me souviens de chaque mot qu'il a prononcé, de chacun de ses gestes. Je me souviens aussi de la douleur qui a vrillé dans mon coeur. De la rage qui m’a paralysé, m'empêchant de lui demander pourquoi. Il est parti comme ça, sans m'en dire plus. Deux jours plus tard, j'ai appris qu'il était mort. Il s'était suicidé en se coupant les veines à l'endroit même où nous avions échangé notre premier baiser.

– Ce n'est pas vraiment la faute d'Anton... n'est-ce pas ? Demanda Dimitri d'une petite voix.

– Quelques heures après que Sven m'a quitté, il est allé voir Anton, en lui disant que nous deux c'était terminé, et qu'il l'aimait. Mais mon frère lui a ri au nez, il lui a dit qu'il s'était servi de lui pour pouvoir m'atteindre, qu'il me détestait, qu'il me haïssait même, qu'il voulait me voir souffrir et qu'il avait réussi.


Choqué, Dimitri ne put rien dire, se contentant de serrer fort dans ses bras un Amaury en larmes. Il comprenait maintenant ce qui provoquait l'animosité entre les deux frères, et il n'avait pas envie d'essayer d'arranger les choses. Amaury avait raison. Involontairement, Anton avait tué Sven. Mais une chose était certaine, ce n'était pas la faute d'Amaury.


Ils restèrent là, assis sur le sol à se tenir dans les bras l'un de l'autre Amaury avait besoin d'une présence auprès de lui et Dimitri était cette présence. Une heure passa avant qu’Amaury daigne se lever. Dimitri fit de même, et main dans la main, ils sortirent du cimetière. Dans un silence calme et serein, ils reprirent le chemin de la maison d'Amaury.


**


Vers la fin de l'après midi, Dimitri se trouvait dans la caravane à zapper sur différentes chaînes de télévision sans vraiment les regarder. Il s'ennuyait ferme alors qu'il entendait Amaury s'activer à construire sa maison. Ce dernier avait passé toute la journée cloîtré dans la maison en construction. C'était pour lui une sorte de détente, un moyen d'évacuer le stress et la tristesse qu'il avait ressentis. Au loin, Dimitri pouvait entendre la radio ainsi que la musique rock que le roux adorait.


Soudainement, Dimitri se leva et se dirigea vers la maison. Il n'était pas vraiment doué de ses mains mais il voulait aider et passer un peu plus de temps aux côtés du roux. Rapidement, et avec émerveillement, il découvrit qu'elle était bien avancée. Bien qu'elle devait encore être rénovée, le brun remarqua qu'en quelques jours, Amaury avait donné beaucoup de lui-même et que dans quelques temps, la maison serait complètement terminée.


Il prit alors l'escalier en bois verni parfaitement terminé, et monta à l'étage. Guidé par le son de la radio, il entra dans la première chambre qu'il trouva, et s'accouda contre l'embrasure de la porte. Dans un sourire, il vit Amory clouer la dernière fenêtre de la maison. Ce dernier bougeait au rythme de la musique, ne se rendant pas compte de la présence du brun. Amusé, Dimitri toussota légèrement et immédiatement, Amaury se retourna, surpris


– Désolé, je ne t'avais pas entendu arriver, s'exclama Amaury, étonné.

– Je m'ennuyais, alors je suis venu voir ce que tu faisais, fit Dimitri dans un sourire.

– Merci, c'est gentil, mais je finis avec cette fenêtre, et je pense avoir terminé pour aujourd'hui.


Amaury se retourna, achevant de placer la fenêtre. Dimitri, quant à lui, vint s'asseoir sur la table qui servait de bureau pour ses plans, ses outils, ses clous... Quelques minutes plus tard, Amaury termina son travail, et c'est avec soulagement qu'il posa son marteau sur la table. Sa main vint se poser sur ses yeux fatigués et il se rapprocha sensiblement de Dimitri, pour son plus grand plaisir.


C'est alors qu'Amaury voulut prendre sa gourde d'eau qui se trouvait derrière Dimitri. Ce dernier ne comprit pas cela, et alors qu'ils pensait qu'Amaury voulait l'embrasser, le brun plaça ses lèvres sur la joue d'Amaury. Le roux, surpris, s'écarta et le regarda immédiatement. Dimitri détourna alors son regard, le rouge aux joues. Dans un sourire, Amaury plaça ses bras autour des hanches du brun et doucement, il approcha ses lèvres. Tout d'abord, il lui donna un simple effleurement. Puis, lorsqu'il vit que le brun avait fermé les yeux, Amaury posa ses lèvres sur les siennes, et lui donna un tendre baiser.


La main de Dimitri vint se poser sur la nuque du roux, et d'une pression, ils intensifièrent le baiser un peu plus. Leurs langues se rencontrèrent immédiatement, s’enroulant encore et encore. Enfiévrés, les deux hommes savouraient l'instant présent, oubliant complètement le reste. Les mains d'Amaury remontèrent le long des hanches de Dimitri pour se poser sur ses côtes et le rapprocher un peu plus contre son torse. Ce baiser, ils l'attendaient tous les deux depuis un moment déjà, sans oser faire le premier pas. Les deux hommes dépassaient les limites, jouant à séduire l'autre un peu plus. Dimitri ne savait pas d'où lui venait cette soudaine assurance, mais il se sentait bien, là, dans les bras du roux. Rapidement, sa main alla se loger dans la chevelure rousse, tandis que l'autre descendait de plus en plus bas, lentement, excitant davantage Amaury, sans le vouloir. Alors qu'elle se glissait sous le tee-shirt d'Amaury, une voix les surprit :


– Je vois qu'on s'amuse bien ici !


Immédiatement, Amaury et Dimitri se séparèrent, comme pris en faute. Tous les deux gênés, ils se retournèrent et découvrirent avec surprise une Amy avec un immense sourire collé au visage. Près d'elle se trouvait James, pas plus choqué, tenant dans l'une de ses mains un panier en osier garni de plats fait maison.


– On souhaitait manger avec vous ce soir, mais je vois que vous êtes occupés, on repassera plus tard, dit Amy tout en faisant un clin d'oeil à Dimitri.

– Non c'est bon, reste... On... Avait fini... S'exclama Dimitri, se remettant debout, le rouge aux joues.

– Alors qu’est-ce que vous nous avez préparé de bon ? Demanda Amaury, tout aussi gêné, s'approchant de James.


Rapidement, Amaury emmena James à l'extérieur de la maison, tous les deux commencèrent une discussion animée. Dimitri les suivit, évitant le regard moqueur de la meilleure amie du roux. Ils arrivèrent dans la caravane, et dans la bonne humeur, ils commencèrent ensemble à mettre la table et à préparer le repas. Dimitri regarda alors Amaury rigoler avec James. Il ne put s'empêcher de sourire. Bien que cette journée avait mal commencé, elle finissait merveilleusement bien.


**


A l'autre bout du Canada, là où les gratte-ciel et le bruit gâchaient le merveilleux paysage, deux hommes assouvissaient leur désir, ne pouvant s'empêcher de penser l'un et l'autre à quelqu'un d'autre.


Anton se trouvait à quatre pattes sur un lit, serrant les poings sur le drap souillé, le visage déformé par le plaisir. Derrière lui, un homme à la carrure assez imposante le pénétrait violemment. Ce n'était pas un acte d'amour, au contraire, c'était un jeu, un jeu pour oublier. Dans un dernier coup de reins, l'homme se soulagea dans le cordon d'Anton. Puis dans un soupir, il se retira et s'allongea sur le dos. Il était blond, les cheveux assez courts. Ses yeux bleus, couleur océan, regardaient le lustre au dessus de lui, sans vraiment le voir. Il leva la main vers la commode près du lit et voulut prendre son paquet de cigarettes, mais au moment où il tendit le bras, il fit tomber un cadre, dont le verre se brisa en milles morceaux.


Immédiatement, l'homme blond se redressa, et attrapa le cadre, comme paniqué. Anton s'assit à son tour et regarda le cadre. C'était une photo de mariage, sur laquelle l'homme blond qui était auprès de lui tenait Dimitri dans ses bras. Ils se trouvaient tous les deux devant une mairie, montrant fièrement leurs deux bagues. Un sourire mauvais étira alors les lèvres du châtain, et une idée germa dans son esprit. Une idée qui le ravissait, car elle allait encore faire souffrir son frère.


- J'ai retrouvé Miguel... Dit Anton, une lueur mauvaise dans les yeux.



Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Lundi 20 octobre 1 20 /10 /Oct 07:24

?

Coucou mes petits lou !!!!!!!

Bon j'espère que vous allez bien et que vous enragez pas trop contre moi...je sais très bien ce que vous vous dites : " Rooooh celle-ci a completement déconnecté le yaoi !". Mais non non non ! J'ai finis le chapitre de Nothing to prove, qui est en cours de corection (pardon gayana pr toute ces fautes), terminé aussi le chapitre 8 de One More Night, mais j'aimerai avoir écris le 9 avant de le publier, et j'ai commencé le chapitre d'A La Dérive...J'en suis déja à la moitié.

Donc voila le programme des prochaines mises à jour, bon je le date pas hein mais c'est pour bientôt :

- Nothing To Prove
- A La Dérive
- A beautiful Lie
- Peur de toi
( la moitié est sur papier déja ^^)
- Beauté Inaccessible
- One More Night
( enfin cette histoire peut se retrouver en deuxieme position ou en troisieme position, si l'envie me prend de l'écrire tout à coup)

Voilou !!! J'espère que cela vous convient ! Encore une fois, je vous remercie pour votre lecture fidèle et vos commentaires qui me touche énormement.

Gros bisous et à bientôt avec le chapitre de Nothing To Prove !

( Niaaaah encore et toujours mes amoureux préférés !)

Par mai-lynn - Publié dans : ?
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Lundi 6 octobre 1 06 /10 /Oct 23:29
A l'occasion de mon 19 eme anniversaire, je vous met la suite de One more Night, alors que je n'ais pas encore finis le prochain chapitre, mais presque ^^. J'espère qu'il vous plaira !!!

J'ai bientôt finis NTP aussi ^^

Voulou mes petits lou ! A la prochaine !!!! (l)


 

Je te regarde là devant moi. Combien de fois ne l'as-je pas rêvé Gael ? Combien de fois n'ai-je pas voulu te voir en chair et en os, et non plus par des souvenirs. Cinq ans. Cinq années sont passées et tu es toujours aussi beau. Cinq années sont passées et je me sens encore fondre sous ton regard. Pourquoi Gael ? Pourquoi sommes nous devenus de parfaits étrangers l'un pour l'autre ?


Edwin se tenait devant Gael, la porte d'entrée toujours dans la main. Il n'arrivait plus à bouger, plus à parler. Son regard ne cessait d'observer l'homme devant lui, l'air incrédule. Gael lui, avait un regard meurtrier. Il bouillonnait au fond de lui, sentant peu à peu la rage et la tristesse se répandre en lui.


Réponds ! Pourquoi tu es ici ?!? Répéta-t-il une deuxième fois, la main serrée sur le sac qui se tenait sur son épaule.

C'est moi qui l'ai invité.


Le regard de Gael se tourna vers Ayla, qui s'avançait calmement près de lui. Elle lui prit la petite fille des bras, puis se retourna vers Edwin, l'air attendri.


Il m'a ramené, alors je l'ai invité à prendre un verre...Souffla-t-elle, avant de retourner dans le salon.


Gael laissa un long soupir traverser ses lèvres et il rentra dans la demeure, sans un regard pour le brun. Celui-ci sentit sa main se crisper sur la poignée.


J'ai mal...Pourquoi Ayla , pourquoi tu m'as fait ça ?


T'as pas le droit de l'inviter ici ! Cracha Gael, balançant le sac sur la table basse

Je suis encore chez moi à ce que je sache ! Rétorqua la jeune femme, posant sa fille sur sa chaise haute.

Depuis quand tu le vois ? Depuis quand tu sais qu'il habite là ?

Et toi Gael ? Depuis combien de temps sais-tu qu'Edwin habite ici ? Hein ?


Edwin se retourna immédiatement, le coeur battant à tout rompre. Pourquoi Ayla lui posait-elle cette question ? Il osa alors regarder le châtain, qui lançait un regard surpris à la jeune femme.


Je...Je ne le savais pas ...Balbutia Gael, évitant le regard d'Ayla.

Menteur ! Seth m'a pourtant dit le contraire !


Seth ?!?


Tu sais bien qu'il adore t'embobiner...Souffla Gael, regardant le sol.

Pourtant je suis sûre que pour une fois il m'a dit la vérité, répondit Ayla, le regard noir.


Pourquoi est-ce qu'il ne répond pas. Non, Gael, pendant tout ce temps, tu savais et tu n'es jamais venu me voir ? Pourquoi réagis-tu comme si je n'existais plus. Gael !! Je t'en prie, regarde moi !


Le châtain ne voulait pas relever la tête, sûrement pour éviter les foudres de son amie. Sans rien répondre, il reprit le sac vert de la petite fille, puis s'avança vers celle-ci, la prenant dans ses bras.


Je vais coucher la petite, dit-il, dans un souffle.


Il s'avança vers l'escalier, sans un regard pour Edwin, qui ne cessait de le fixer.


Et quand je redescenderai, je ne veux plus le voir, lâcha Gael, d'une voix glaciale.


Edwin sentit son coeur se serrer à cet instant. Il sentait les larmes au bord de ses yeux, mais luttait avec peine pour ne pas les laisser couler. La porte de l'entrée n'avait toujours pas été fermée, laissant le froid pénétrer dans la demeure.


Ferme la porte s'il te plait Edwin, lança Ayla, rentrant dans la cuisine.

Non...Je vais rentrer, souffla le jeune homme, commençant à sortir.

Il est hors de question que tu quittes cette maison !


Surpris, Edwin stoppa immédiatement sa marche, lançant un regard furieux à la jeune femme.


Tu l'as vu toi même, il a totalement tiré un trait sur moi ! Il ne veut pas me voir, c'est pas assez clair pour toi ? Rétorqua le brun énervé.

Parce que tu penses vraiment que s'il avait tiré un trait sur toi, il aurait réagi de cette façon ?


Les mots d'Ayla firent leur effet sur le jeune homme, qui perdit son regard énervé.


Tout aurait été plus simple si nous ne nous étions pas retrouvés...


Va le rejoindre. Parle lui, ordonna la jeune femme, enfilant sa veste.

Tu vas où ? Demanda Edwin, surpris.

Voir Julian.

A deux heures du matin ? Non, Ayla, tu ne peux pas me laisser seul avec lui ! S'offusqua Edwin, l'air terrifié.

C'est bon, il ne te mangera pas, et il ne pourra même pas crier parce que la petite dort.

Mais il partira...

Tu penses vraiment qu'il laisserait sa nièce à un étranger ?


Edwin ne répondit rien, même si au fond de lui il se sentait blessé par cette remarque.


Alors c'est ce que je suis devenu...Murmura-t-il, peiné.

Pour le moment oui...Va lui parlr, et surveillez bien ma fille ! Répliqua Ayla, embrassant la joue du brun avant de partir.


Déboussollé, Edwin la regarda disparaître dans la rue, avant de refermer doucement la porte. Lentement, il se retourna vers l'escalier, le regardant, l'air totalement absent.


Et si je monte...Je lui dirai quoi ? Que je suis désolé ? Que je m'en veux ? Que je voudrais qu'on devienne amis ?...Ami...Ce mot sonne tellement faux dans ma tête...J'amais je ne pourrai être ami avec lui...


Sans vraiment s'en rendre compte, Edwin commençait à monter les marches de l'escalier, sans faire de bruit. Il entendit alors des éclats de rire, puis la voix dure de Gael ordonner à la petite fille de fermer les yeux. Edwin s'approcha alors à pas de loup vers la porte ouverte, et un sourire étira ses lèvres alors qu'il voyait le châtain faire parler une peluche.


Flash Back


Tu as pris des chewing gum ? Demanda Ayla, fouillant dans son sac.

Non pourquoi ? Fit Edwin, boutonnant sa chemise.

Si Gael t'embrasse, vaut mieux que tu ais bonne haleine...


Edwin rigola légèrement et s'assit sur le lit, enfilant une paire de chaussettes.


Ca m'étonnerait qu'il m'embrasse dès ce soir...Souffla-t-il amusé.

Sois pas aussi défaitiste, allez ouvre la bouche ! Répliqua Ayla, fourant un chewing gum dans la bouche de son ami.


La porte de la chambre s'ouvrit alors, faisant sursauter les deux jeunes adolescents.


Tu peux pas frapper comme tout le monde maman ?!? Rouspéta Edwin, énervé.


La mère du jeune homme ne dit rien, se contentant de regarder l'apparence de son fils, puis celle d'Ayla.


Tu ne vas pas à la fête foraine avec Edwin ? Lui demanda-t-elle, surprise.

Non, j'ai un ami qui doit passer chez moi ce soir, répondit Ayla en se mettant debout.

Alors tu vas à la fête foraine avec qui ? Fit la mère du brun, se tournant vers lui.

Avec un...Ami...


Mais des coups de klaxon firent se lever brusquement le jeune homme, et immédiatement il enfila ses chaussures, se jetant dans le couloir. Ayla éclata de rire puis fit de même, suivie par la mère du brun.


Gael se trouvait dans sa voiture, la vitre baissée. Il attendait patiemment qu'Edwin sorte, tout en écoutant le dernier CD des Fall out boy. Il le vit alors arriver, et un large sourire se dessina sur ses lèvres. Sourire, bien vite rendu par le brun, qui courait vers lui.


Pile à l'heure ! S'exclama Edwin, s'arrêtant devant la portière.

Comme toujours ! Tu dois rentrer pour quelle heure ? Fit le châtain, baissant le son de sa radio.

Min...Commença Edwin

22 heures !


Edwin se retourna d'un bond vers sa mère, qui le regardait d'un air sévère.


Tu avais dis minuit tout à l'heure ! Fit Edwin, déçu.

J'ai changé d'avis. Elle regarda alors Gael d'un oeil noir. Et je peux savoir qui tu es ?


Gael descendit immédiatement de la voiture et tendit la main vers la mère d'Edwin.


Gael Morgan Madame, un ami, répondit le châtain, serrant la main de la mère.

Tu as l'air un peu vieux pour être son ami...Souffla-t-elle, calmement.

Maman ! S'offusqua Edwin, le rouge aux joues.

Il a le même âge que moi Madame Conroy, 17 ans, fit Ayla, s'approchant de Gael.


Il y eut alors un grand silence, au cours duquel la mère d'Edwin ne faisait que fixer Gael sans parler. Celui-ci fut de plus en plus mal à l'aise, mais ne dit rien, regardant ailleurs.


23 heures, s'il te plaît maman...Supplia Edwin, d'un petit regard.

22 heures 30, tu es trop jeune pour rentrer plus tard. Et faites attention sur la route, dit-elle, se retournant pour rentrer dans sa demeure.


Edwin lâcha un soupir, mais Gael lui donna un coup de coude. Ce dernier sourit, puis haussa les épaules avant de remonter dans sa voiture, après avoir dit au revoir à Ayla. Edwin, un sourire resplandissant sur les lèvres, le suivit immédiatement.


Ayla, le sourire au lèvres, les regardait partir, avant de faire pareil, car Julian devait sûrement l'attendre.


Le trajet en voiture se fit dans une bonne ambiance, Gael faisant écouter à Edwin ses chansons préférées. Après quelques minutes de voiture, ils se garèrent sur un grand parking et descendirent de la voiture en riant.


Le début de la soirée se passa calmement. Les deux jeunes hommes ne cessaient de rire et d'essayer de grandes attractions. Après une heure, ils s'arrêtèrent près d'un snack, où ils prirent un hot dog et quelque chose à boire. La nuit était pleinement tombée, laissant les néons lumineux de toutes les couleurs illuminer le parc. Edwin ne s'était jamais senti aussi bien, là en train de parler avec un garçon qu'il aimait bien. Ils avaient des tas de points communs, notamment la musique. Il remarquait que lorsque Gael en parlait, ses yeux ne cessaient de briller, et cela le faisait sourire.


Mais ce merveilleux moment fut gaché par l'arrivée d'une personne, qui n'était pas vraiment la bienvenue...


Alors c'est ici que tu te caches...


Immédiatement, Gael se retourna et Edwin leva les yeux, croisant un regard froid, tellement méprisant qu'il lui donnait des frissons dans le dos. Mais le brun reconnut immédiatement cette personne...Et cela lui serra le coeur.


Je t'ai dit que je ne pouvais pas ce soir Seth, lança Gael, froid.

Et tu me poses un lapin pour ce môme ! Fit Seth énervé.


Gael ne répondit rien et se leva, s'approchant de Seth.


Je ne t'appartiens pas, arrête tes conneries ! Dit-il, énervé.

Qu'est-ce que tu veux de plus Gael ? Que je me mette à genoux ? Il en est hors de question ! Répliqua Seth, le regard noir.

Justement, laisse moi !


Sans un mot de plus, Gael se retourna vers Edwin, et dans un sourire, il lui dit qu'il allait payer le repas. Le jeune Edwin, qui n'avait pas ouvert la bouche, regarda alors Seth d'un regard noir. Ce dernier croisa son regard, et un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres.


Tu n'as aucune chance avec lui, articula le blond, posant ses mains sur la table.

Pourtant c'est avec moi qu'il est ce soir, pas avec toi, répliqua le brun, sérieux.


Le blond éclata de rire, et le fusilla du regard. Ce garçon l'agaçait, au plus haut point.


Tu es jeune, trop jeune pour lui, lança-t-il, méchament.

C'est à lui de voir, répondit Edwin en haussant les épaules.

On va jouer à un jeu tu veux ?

J'ai pas le temps.


D'un bon, Edwin se leva et s'avança pour retrouver Gael qui attendait pour payer, mais la voix de Seth l'arrêta à nouveau.


On fait un match. Tu joue au foot non ? Un contre un, fit Seth, s'asseyant sur la table, les mains dans les poches. Si tu gagnes, j'abandonne, et tu as Gael tout à toi. Mais si je gagne, je ne veux plus que tu l'approches.


Edwin se retourna alors, une lueur d'amusement dans les yeux. C'était aussi simple ? Un sourire fier étira alors ses lèvres, et il se rapprocha de Seth.


Quand ?


Fin du Flash back


Tu adores les enfants. Je te trouvais si beau à l'époque lorsque je te voyais parler avec eux. Je me rappelle aussi de ta tête lorsque je t'ai dit que je ne voulais pas en avoir. Mais lorsque j'ai vu toute la tristesse qui se lisait dans tes yeux j'ai eu mal au coeur. Tu n'as rien dit, parce que tu m'aimais. Et moi je t'ai alors dit qu'on en aurait. Parce que je t'aimais. On faisait de grands projets, et j'étais vraiment heureux. Qui aurait pu penser que notre rupture serait à cause de moi ?


J'ai pas été assez clair tout à l'heure ?


Edwin sursauta immédiatement à l'entente de cette voix glaciale et leva les yeux, pour croiser le regard bleu vert de Gael. Ce dernier bouscula Edwin pour fermer la porte de la chambre, et descendit sans un mot. Edwin le suivit, sentant l'angoisse le prendre peu à peu.


Ayla est partie, souffla-t-il, la main sur la rembarde, regardant Gael chercher la jeune femme.

Fais chier ! Gronda-t-il entre ses dents, avant de regarder Edwin. Rentre chez toi, et ne reviens plus.

Je suis désolé !


Edwin avait presque crié cette phrase sans vraiment s'en rendre compte. Doucement, il s'approcha de Gael, laissant tout de même quelques mètres entre eux.


Je suis désolé. Pour toi. Je...Je ne voulais pas te faire du mal ! Dit-il, d'une toute petite voix

Il fallait y penser avant, répondit Gael, le visage sans expression.


Comment arrives-tu à faire cela Gael, avant je pouvais tout lire dans ton regard, sur ton visage...


Arrête de faire comme si ça ne te faisait rien ! Je...Je sais que tu me détestes, mais je t'en prie...Je..

Tu veux quoi Edwin ! Que je m'énerve, que je te crie dessus ! Qu'est-ce que ça peut me foutre que tu sois là devant moi ? Qu'est-ce que ça peut te foutre que je te déteste ou pas ! Tu as refait ta vie non ?!?

C'est pas ce que je voulais dire !


Edwin baissa la tête et il sentit ses larmes revenir dans ses yeux. Pourtant il osa regarder encore une fois devant lui. Gael s'était retourné et avait posé ses mains sur le bar, la tête baissée.


Si tu as des remords, il fallait y penser avant. C'est trop tard, lâcha-t-il, la voix dure.

Je sais, mais...Je veux juste que tu saches que je suis désolé, et que si je pouvais retourner... Commença Edwin, se rapprochant de Gael.

Arrête ! Stop ! Ça suffit ! Tu t'es foutu de ma geule depuis le début alors arrête de me dire que tu t'excuses, tu étais bien conscient ce jour là ! Je l'avais senti, mais je pensais que tu me le dirais. Au lieu de ça...


Gael s'était retourné, les poings serrés, son regard se baissa alors, et il fut incapable de continuer. Il avait encore mal, même si la cicatrice avait vieilli entre temps.


Tu...Si je te l'avais dit...Tu aurais voulu qu'on continue, malgré tout. On ne se serait pas vu, plus du tout même, et je ne voulais pas que les derniers souvenirs de toi soient des disputes ou...Commença Edwin, peiné

Tu as tort...Souffla Gael, regardant le sol.

Non...Je...

Je t'aurais suivi.


Quoi ?


La tête d'Edwin se releva immédiatement sur cette dernière phrase et il ne put retenir ses larmes. Il avait mal, terriblement mal. Toutes ses certitudes venaient de s'envoler avec seulement quatre petits mots.


Non...Tu mens.... Souffla-t-il perdu.


Mais il ne put parler plus, car violemment, Gael le plaqua contre le mur. Il avait repris son regard noir et le tenait par les épaules.


Je veux que tu t'en ailles. Disparais, c'est la seule chose que tu sais faire, dit-il, la voix dure.


Je te regarde, et là je sais que tu t'es forgé une carapace. Et elle vient de se fissurer. Je le vois dans tes yeux. Tes mots, tu n'en penses pas un seul n'est-ce pas...


Brusquement, Edwin se mit sur la pointe des pieds et tira sur la chemise du châtain, qui ne fit rien surpris. Sans plus attendre, il posa ses lèvres sur celles de Gael, qui relâcha alors sa prise et laissa ses bras retomber le long de son corps.


C'est...Comme avant...


Profitant de ce moment, Edwin entoura le cou de Gael de ses bras, et approfondit le baiser. Peu à peu, les yeux de Gael se fermèrent, et deux bras vinrent encercler la taille du brun...

Par mai-lynn - Publié dans : One More Night
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Vendredi 19 septembre 5 19 /09 /Sep 10:12

(Suite de la partie 1)

Edwin voulut répondre mais le bruit de la queue de billard tombant sur le sol le fit sursauter. Gael s’était retourné, le rouge aux joues, sa main droite sur sa nuque.


- Sa...Salut Edwin... Fit-il, évitant le regard du brun.

- Salut... Répondit le brun, lui aussi géné.

- On va s’asseoir ? Proposa Ayla, se dirigeant vers une table ronde.

- Je vais au toilettes, je reviens, répondit Gael, laissant la queue de billard sur la table.


Les trois jeunes s’assirent et commandèrent des milkshakes. Une fois leur commande apportée, ils commençèrent à discuter de tout et de rien. Gael revint quelques minutes plus tard, lançant un regard noir à son frère alors qu’il remarquait que la dernière place libre était celle près d’Edwin. Julian haussa les épaules, un sourire amusé aux lèvres. Sans un mot Gael s’assit près du brun, de légères rougeurs aux joues. La discussion reprit, dans une ambiance qui mit du temps avant de devenir légère.


Le portable de Gael se mit tout à coup à sonner, et sans un mot il le prit en main. Mais lorsqu’il vit le nom de l’interlocuteur, il raccrocha, et mit son portable en silencieux.


- C’était qui ?!? Demanda Ayla, curieuse.

- Ça te regarde pas, lança Gael, amusé.

- On fait une photo ?


Tous se retounèrent vers Julian qui avait son appareil photo en main. Il releva la tête et croisa le regard étonné de ses amis.


- Bah quoi... C’est toujours mieux que d’essayer de savoir qui harcèle Gael... Se justifia-t-il, en haussant les épaules.


Il se mit debout, et rapprocha un tabouret. Julian posa délicatement son appareil photo et mit le retardateur en route.


- Ta première photo officielle avec nous Edwin, rapprochez-vous.


Julian se jeta sur le canapé et poussa tout le monde l’un contre l’autre. La main d’Edwin vint se poser malencontreusement sur celle de Gael, et tous deux piquèrent un fard, mais ils n’eurent pas le temps de se ressaisir, le flash les éblouit, gravant ce moment.


Gael se leva quelques secondes, plutôt mal à l’aise. On pouvait entendre son portable vibrer dans sa poche, et il soupira.


- Désolé, je dois y aller. A plus tard, lança-t-il, sortant du snack.


Etonné, le petit groupe le regarda partir. Puis Ayla prit l’appareil photo des mains de Julian et regarda la photo, un sourire aux lèvres.


- Edwin tu es tout rouge ! Edw...Mais où tu vas ?


Le brun s’était levé, et avançait vers la porte d’entrée, l’air déterminé. Immédiatement, Ayla le suivit, collant son nez à la vitre afin de voir ce qu’il se passait.


- Fouineuse ! Fit Julian, se posant près d’elle.


Mais la jeune fille ne répondit rien, regardant la scène qui se déroulait sous ses yeux.


- Gael attends ! Cria Edwin, faisant immédiatement stopper le châtain.

- J’ai oublié quelque chose ? Demanda-t-il, se retournant.

- Non... Fit Edwin, géné. Je voulais savoir si tu voulais venir avec moi à la fête foraine ce soir.


Gael releva les sourcils, étonné par cette demande. Puis, comme pris en faute, il baissa la tête et rentra ses mains dans ses poches.


- Edwin...je... Commença-t-il, géné.

- Je sais, tu ne veux pas sortir avec moi, mais c’est pas un rencard...Une...Soirée entre potes ! Le coupa Edwin, haussant les épaules.

- C’est pas ça...Et je n’ai jamais dit que je ne voulais pas... J’ai juste quelque chose de prévu ce soir...Une prochaine fois si tu veux... Répondit-il, une grimace sur les lèvres.


Edwin sentit son coeur se serrer mais ne dit rien, le regardant se retourner. C’est lorsqu’il l’entendit dire “Je suis désolé” que poussé par une force inconnue, il sortit le fond de ses pensées.


- Je l’ai vu. Il est beau, je dois l’avouer, et ça doit être le gars le plus populaire du lycée, mais il n’a rien a faire avec toi, dit-il, sérieux.

- Parce que je ne suis pas assez bien pour lui ? Rétorqua méchament Gael, restant le dos tourné.

- Non, parce que lui n’est pas assez bien pour toi. Quelqu’un qui refuse de sortir avec toi et qui change d’avis après deux mois parce qu’il s’ennuie ne devrait pas avoir une chance d’être avec quelqu’un comme toi.


Sans un mot de plus, Edwin se retourna et remonta les marches du snack, le coeur serré.


- 20 heures.


Surpris, il se retourna vers Gael.


- Quoi ? Demanda-t-il, n’ayant rien compris.

- Je passe te prendre à 20 heures, répondit Gael, partant, laissant le jeune Edwin, un sourire immense au visage.


Fin du Flash Back


Le souffle court, Ayla descendait les marches du podium après une danse des plus mouvementées. Elle passa près du vigile qui gardait sa loge et rentra, s’habillant rapidement.


Il faut que je me dépêche, Gael va me la ramener bientôt...


Alors qu’elle prenait son sac pour rentrer, des coups discrets se firent entendre. Les sourcils fronçés, elle cria d’entrer, ce que fit la personne après quelques secondes d’hésitation. Immédiatement, la bouche d’Ayla fit une grimace et elle posa son sac à terre, sachant qu’elle ne partirait pas sans une discussion.


- Tu l’as fait exprès n’est-ce pas...

- Je ne pensais pas que tu irais au magasin aussi vite Edwin. Excuse moi.


Le brun ne répondit rien, refermant la porte derrière lui. Le regard dans le vide, il semblait totalement retourné.


- Il...Il était totalement indifférent. Je m’étais inventé plein de scénarios, je pensais qu’il m’aurait hurlé dessus, j’étais même allé jusqu’à penser qu’il pleurerait. Mais je ne pensais pas qu’il resterait aussi indifférent à ma présence.

- Qu’est-ce que tu ressens ? Demanda Ayla, se rapprochant de son ancien ami.

- J’ai mal au coeur, avoua Edwin, le regard brillant.

- Tu veux le revoir ?

- Non. Il m’a vraiment oublié Ayla... Je devrais en faire autant et le laisser tranquille.


Ayla laissa échapper un soupir et prit son sac entre ses mains.


- Tu as une voiture ? Demanda-t-elle, l’air de rien.

- Oui, tu as besoin que je te dépose quelque part ? Fit Edwin, surpris.

- Chez moi, si ça te dérange pas.


Edwin se retourna après avoir acquiessé et ils sortirent de la petite loge, passant par l’entrée des employés.


Si c’est la seule façon pour que tu continues Edwin...


Ils grimpèrent dans la voiture d’Edwin, et démarrèrent, Ayla lui indiquant la route. Un quart d’heure plus tard, ils entraient dans la petite maison de la jeune femme. Elle lui ressemblait parfaitement, pleine de couleurs pastel. Le salon et la cuisine étaient en oranger, avec des meubles blancs. Au centre, un canapé d’angle vert pomme dirigé vers une télé. Ayla marcha jusqu’à la cuisine et posa son sac sur le bar qui la séparait du salon.


- Tu veux boire quelque chose ? Demanda-t-elle, se servant un verre de coca.

- Pareil que toi, répondit le jeune homme en haussant les épaules.


La sonnerie de la porte d’entrée le fit sursauter, et étonné de l’heure à laquelle quelqu’un venait chez Ayla, il la regarda.


- On me ramène ma fille, dit-elle, un sourire en coin. Tu veux bien aller ouvrir ?

- Ta fille ? Demanda Edwin, étonné.

- Je t’expliquerai plus tard.


Les sourcils fronçés, Edwin se dirigea vers la porte d’entrée. Il l’ouvrit, s’attendant à voir une baby-sitter. Mais il sentit son coeur se compresser dans sa poitrine alors qu’il croisait le regard azur de la personne en face de lui.


- Gael... Souffla-t-il, perdu.


Il ne pouvait détacher ses yeux de la personne en face de lui. Edwin n’avait même pas remarqué la petite fille qu’il tenait dans ses bras, paralysé.


Le châtain, après un moment d’étonnement, se recula et regarda le numéro de la maison au dessus de la porte, puis il reposa son regard sur Edwin. Un regard dur et froid, qui glaça le sang du brun.


- Qu’est-ce que tu fous là !

Par mai-lynn - Publié dans : One More Night
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Vendredi 19 septembre 5 19 /09 /Sep 10:06
Coucou !!!!

Alors la reprise ? Pas trop dur ? Je dis ça parce que je reprend lundi alors...^^

J'espere que cette suite vous plaira ^^ et je peux vous dire que le prochain chapitre sera celui de Nothing to prove !

Bisouuux

Qu'est-ce que tu as voulu dire par là Seth ? Que cherches-tu à me faire savoir ? Je sais très bien que Gael me cache des choses, mais s'il savait que Edwin se trouvait dans cette ville, il n'aurait jamais voulu s'y installer.


Un soupir d'exaspération franchit les lèvres de la jeune femme, prenant le sac sur son épaule et suivant la direction qu'avait prise son ami. Elle entra dans la chambre, et un long sourire étira ses lèvres devant la vision de sa fille suçant son pouce, et de son meilleur ami endormi, la tenant dans ses bras.


Tu ne cherches qu'à me l'enlever Seth. Quoi qu'il ait pu faire, jamais je ne me séparerai de lui. Et si il existe un espoir pour qu'il redevienne comme avant, aussi minime soit-il, j'y croirai.


Sans faire de bruit, elle s'approcha de la petite fille et la prit dans ses bras, la posant par la suite sur le bureau.


Tu veux faire dodo ma chérie ? Demanda Ayla, sortant un pijama vert de son sac

Vec Papa ? Répliqua la petite fille montrant du doigt Gael.

Coralyn, tu sais très bien que ce n'est pas papa !

Vec yel ?

Oui, avec Gael, tu vas être sage hein !


La petite Coralyn bougea la tête de haut en bas et remit son pouce en bouche. Quelques minutes plus tard, Ayla reposait sa fille dans le lit et remontait la couverture, dans un dernier regard, elle sortit de la chambre et de l'appartement.


Une fine pluie commençait à tomber sur les rues de Philadelphie, forçant les passants à marcher un peu plus vite. Ayla hella un taxi puis s'engouffra dedans. Elle indiqua son chemin et le taxi avança dans un crissement de pneu. Malgré le paysage urbain qui défilait sous ses yeux, elle ne cessait de penser à Gael, et à Seth, qu'elle cotoyait de plus en plus ces temps-ci.


Je ne voulais pas que tu y ailles maintenant Edwin. Je n'aurais jamais dû te donner cette carte, si j'avais su. J'ai peur. Est-ce que Gael savait vraiment que tu étais là depuis tout ce temps ? L'a-t'il découvert comme moi ? J'aimerais lui demander mais lorsqu'il s'agit d'Edwin, il se renferme comme une huitre.


Z'êtes arrivée Manzelle ! Beugla le chauffeur passant un regard intéressé sur la jeune femme.


Ayla leva les yeux au ciel et lança quelques billets au chauffeur avant de sortir de la voiture. Elle se trouvait derrière l' “Apple Bleu” où se trouvait une petite porte bleue, surveillée par un vigile assez baraqué. Plusieurs employés en tenue de serveurs discutaient avec lui, une cigarette à la main.


La jeune femme s'avança un sourire aux lèvres et salua chaleureusement le personnel. Après de brèves discussions, elle rentra dans le bâtiment. Un son de guitare électrique lui parvint aux oreilles et un sourire étira ses lèvres. Rapidement, elle s'avança vers une porte vitrée et l'ouvrit, découvrant un jeune homme assez grand, les cheveux blonds mi longs. Il avait la peau très pâle, mais cela ne lui faisait pas défaut, au contraire. Il portait un pantalon kaki avec un tee shirt à manches longues rouge, un véritable adolescent, patron de la plus grande boîte de Philadelphie.


Tu devrais essayer de monter un jour sur scène Emilien, lança Ayla, un sourire amusé aux lèvres.

Pourquoi ? Tu me tomberais dans les bras si je le faisais ? Rétorqua le blond, laissant sa guitare de côté.

Je ne sais pas, essaye pour voir !


Emilien éclata de rire et se mit debout, s'approchant de la jeune femme. Il posa une main contre le mur, plantant son regard émeraude dans les prunelles océan de la jeune femme.


Ca fait deux ans, tu devrais penser à mettre tes menaces à exécution, fit Emilien, dans un sourire irrésistible.

Arrête, souffla Ayla, détournant le regard.


Tu n'imagines même pas comment j'aimerais céder Emilien. Après tout le mal qu'il m'a fait. La seule chose qui me retient est une petite fille. Je suis désolé.


Le blond poussa un long soupir et se remit droit, regardant tristement la jeune femme.


Un jour, il faudra que tu passes à autre chose Ayla.


Sans un mot de plus, il sortit, laissant la jeune femme regarder tristement devant elle. Le coeur serré, elle rentra dans sa loge, jettant sa veste sur le canapé et s'approcha de son armoire, d'où elle sortit un haut court bleu ainsi qu'un shorti uni. Puis elle alluma la chaine stéréo, laissant l'album de Jeff Buckley embarquer son esprit. Doucement, elle se posa devant son miroir et ouvrit le tiroir afin d'en sortir sa trousse à maquillage, mais sa main toucha une photo. Lentement, elle la prit du bout des doigts et un sourire se dessina sur ses lèvres. Cette photo datait de maintenant 7 ans, un après-midi où Edwin et Gael n'étaient pas encore ensemble, mais les rougeurs sur leurs joues alors qu'ils étaient tout proches en disaient long. Elle regrettait ce temps, où tout était beaucoup moins compliqué...


Flash-Back


Allez Edwin, tu vas pas rester là à déprimer !!! Lança la jeune Ayla, secouant son ami vautré sur son lit.

Je déprime pas ! Répliqua le jeune homme, la tête entre ses bras.

Alors pourquoi tu ne veux pas venir avec moi ?


Edwin ne répondit rien, mais à la tête qu'il faisait, Ayla avait parfaitement deviné qu'il ne voulait pas voir Gael. Ce dernier l'avait appelée il y a une heure, pour prendre des nouvelles d'Edwin, le jeune homme ne répondant à aucun de ses appels.


Pourquoi tu ne m'avais pas dit qu'il sortait déjà avec quelqu'un... Souffla Edwin, s'asseyant sur son lit

Parce qu'il ne sort avec personne, répondit Ayla, s'asseyant à son tour.


Edwin releva la tête vers la jeune femme, l'air incrédule. Dans un soupir, elle posa sa tête contre le rebord de la fenêtre, où le lit était placé.


Gael connait Seth depuis deux ans, mais ils ne sont proches que depuis un an.

Ils sortent ensemble ?

Non, c'est...Juste du sexe entre eux, Seth ne veut aucune relation alors Gael s'est toujours empêché de tomber amoureux de lui. Il y a deux mois, Gael lui a dit qu'il en avait marre de jouer comme ça, qu'il voulait du fixe, et Seth lui a ri au nez, alors ils ont commencé à s'éviter. Mais il y a quelque jours, enfin je ne pensais vraiment pas que ça arriverait, mais Seth a repris contact avec Gael, et lui a dit qu'il était prêt.

Donc ils vont le faire.

Non, le plus bizarre c'est que Gael a dit non et je ne comprends pas pourquoi il a refusé de sortir avec toi.

Je suis trop jeune pour lui... Murmura Edwin, perdu.

Même, je sais que tu lui plais depuis le jour où il t'a vu descendre du bus.


Un soupire passa le barrage des lèvres d'Edwin.


Je pense qu'il attend que Seth lui montre qu'il est prêt. Qu'il essaye de faire son possible pour revenir avec Gael. Même si je lui plais, il aime Seth plus que moi.

Alors deviens celui qu'il aime le plus.


Surpris, Edwin releva la tête. Il pensait avoir fait comprendre qu'avec Gael c'était impossible, mais la jeune femme en avait apparemment décidé autrement.


Gael n'est pas amoureux de Seth, il l'aime bien, comme il t'aime bien ! Seth et lui n'ont vraiment rien en commun, alors que vous deux... Avec Seth c'était que du cul, mais toi et Gael vous parlez alors... Alors je pense que si tu te mets en tête de sortir avec Gael, il n'aura vraiment du mal à te résister.

Mais il m'a dit qu'il pensait l'aimer !!

Il pense, mais il est pas sûr !


La jeune fille s'était relevée sur ses genoux, un énorme sourire aux lèvres. Peu à peu, Edwin sentait lui aussi un peu d'enthousiasme revenir en lui...cPourquoi pas...


La porte de la chambre du jeune homme s'ouvrit brusquement, les faisant sursauter. La mère d'Edwin entra tout sourire.


Je vous ai dérangés ? Demanda-t-elle, les bras chargés.

Tu pourrais frapper...cMaugréa Edwin, le regard noir.


La mère du brun soupira et posa des affaires sur le bureau du jeune homme.


Je suis allée prendre ta licence de foot, et tes vêtements pour les entraînements et matchs. Je rentre vers 19 heures, amusez vous bien ! Lança-t-elle, refermant la porte derrière elle.


Edwin se leva et alla prendre le maillot rouge de la future équipe qu'il allait intégrer dans pas longtemps. Il se retourna, tout fier, mais la grimace d'Ayla lui fit perdre son sourire.


Quoi ? Demanda-t-il, géné.

Tu sais que Seth est le capitaine de l'équipe de foot ? Fit-elle, sérieuse.


*


Derrière un petit busquet, La jeune Ayla et Edwin restaient cachés, tentant d’appercevoir les visages des joueurs de foot. Le soleil se tenait haut dans le ciel, rendant l’air fortement chaud. Les joueurs couraient à en perdre haleine, dribblant, tombant, se passant la balle.


- Seth, c’est le gars là-bas, dans les buts, fit Ayla, montrant le jeune homme du doigt.


Edwin plissa des yeux et il sentit son coeur se serrer. Alors c’était lui le “Petit ami” de Gael... Il était assez grand, et bien musclé. Ses cheveux était assez longs, ramassés dans un elastique, dont quelques mèches tombaient sur son visage. Il avait un regard bleu perçant, presque glacial. Edwin le trouvait vraiment très beau, et comprenait l’attrait de Gael pour ce garçon. Dépité, il s’assit au sol, dos contre le petit busquet, son regard se perdant sur le lycée.


- Et tu veux que je me batte contre ça... Soupira-t-il, déçu.

- Hey, tu lui enlèves ses beaux yeux bleus, sa musculature, ses magnifiques cheveux... Commença Ayla, un sourire aux lèvres.

- Bon ça va ! La coupa Edwin, la mine boudeuse.

- Allez Edwin, si Gael ne veut pas se mettre avec lui, c’est qu’il a des défauts, et crois moi, je trouve que tu es aussi beau que lui !


Edwin ne répondit rien, regardant une nouvelle fois le fameux Seth.


- Si il veut vraiment retourner avec Gael, je vais me faire démolir dans son équipe... Soupira-t-il, un petit sourire aux lèvres.

- C’est le risque à prendre... Alors qu’est-ce que tu fais ? Demanda Ayla, en haussant les épaules.

- On va au snack.

- Super !


Les deux jeunes se levèrent d’un bond, marchant d’un pas rapide vers l’endroit où les deux frères les attendaient. 10 minutes de marche, et ils entrèrent dans le snack de la mère d’Edwin, où celle-ci les regardait, étonnée.


- Vous venez manger ? Je pensais que vous restiez à la maison, dit-elle, déçue.

- On vient rejoindre des amis, Madame Conroy, fit Ayla, un grand sourire aux lèvres.


La mère d’Edwin acquiesça et disparut dans la cuisine.


- Elle croit qu’on est ensemble non ? Demanda Ayla à Edwin.

- Faut croire ! Lança le brun, amusé.

- Si elle savait que je te pousse à draguer un mec...


Les deux jeunes éclatèrent de rire et avançèrent vers le fond de la salle, où Gael et Julian jouaient au billard. Julian les remarqua tout de suite, un énorme sourire au visage alors qu’il s’aperçevait que son frère n’avait rien remarqué.


- Enfin tu arrives Edwin, je pensais que le bisutage avait eu raison de toi ! Lança-t-il, assez fort.


(Suite dans la partie 2)

Par mai-lynn - Publié dans : One More Night
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Dimanche 14 septembre 7 14 /09 /Sep 22:08

Waaaah deux maj de suite mdrr !

Allez hop, voici les lien :


Partie 1

Partie 2

Partie 3

Partie 4

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Dimanche 14 septembre 7 14 /09 /Sep 21:35

Hey les 'ti lou, une maj de A La Derive vous attend chez Joy !!!

Alors jettez vous dessus, on apprend plein de trucs lol !!

Gros bisous !!!


ClIk !

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Mardi 9 septembre 2 09 /09 /Sep 00:14

Non non ce n'est pas une suite ^^

Et voila, le cap des 1000 com a été dépassé et je tiens à remercier toutes ces personnes pour les mots d'encouragement, qu'elles m'ont donnés. C'est grâce à vous, si nous continuons !  Alors merci à :

Elle sid,
Pb-spn-bones,
Shanyah,
Ley,
Imuya-eyes-angel,
Ai-Vân,
Hime Sama,
Bloodyrock,
Alix,
Kaley,
Lolytika's,
Athenais,
Aurelie,
Nariel alcarin,
Sakura,
Dja,
Yolaine,
Ambre,
Shini-chan,
Max,
Lutraah,
Mhsacre,
 Lybertys,
Juny,
Afiavi,
Doud,
Priscillia,
Kahlan,
Tsukiyo,
Anon,
Dadoune,
Mahea,
laptitemiss,
Elodiedalton,
Lana,
Lily,
Naomy,
Joy,
Julia,
Nora,
Cass,
Cracotte,
Sora-chan,
Rhode,
Perri,
Shona,
Saiya,
Elo,
Amandi3,
Prissy,
Laetiss,
Rikka,
Lydie,
Shinai,
Fidlansi,
Aya,
Saya,
Aïko,
 Tchik,
Galadriel,
Toto,
Styara,
Shinigami,
Pirlouiti,
Jessica,
Marie,
Gewelle,
Nenette,
Stéfane,
MC,
Mike,
Yue,
Manon,
 Flow,
Galech,
Nanou-na,
Utopia,
Chizu,
Fid,
Meghna,
Cely,
Kraff,
Nyuchan,
Lunatik,
Azalea,
 Claire,
ciciloutte,
Pepito,
Elie,
DemonSdairy,
Gondolfo,
Lemage,
Fraises des bois,
Cinderellalikedragonette,
Loulou,
Stephy,
Anais,
Nana-chan,
Cachou,
Shiva,
Dja,
Tenshu,
Lucie,

Et un merci à tous ceux qui me lise XD

J'vous n'aime mes p'tits lou !

(Allez, on lève tous le verre !^)


Par mai-lynn - Publié dans : ?
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