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  Love, Sex, and Boys : Arrêt du blog, mais l'histoire continue sur mon blog !

 

Chapitre 10 de One More Night



OS : Je me souviens

Prochaine maj : Chapitre 8 de Peur de toi

 



Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture !

Lundi 2 juin 1 02 /06 /Juin 21:18
 

«  Partir loin...C'était ce qui me semblait le mieux. Lydia avait réveillé en moi mon angoisse, sans s'en rendre compte. Je ne voulais plus qu'une chose: fuir ce qui me faisait souffrir. Pourtant mon cœur ne cessait d'agoniser. Ma raison ne voulait t'ôter de ma mémoire. J'avais mal au cœur. Je voulais t'aimer et je me retrouvaid une nouvelle fois perdu dans mes sentiments. Peur...Amour...Avec toi j'oubliais ma peur...Sans toi je la laissais prendre mon contrôle. Pourtant...Lydia avait raison...Il fallait que je m'exile, pour me retrouver...Seulement... Un voix m'a retenu »


Sans un mot, Matthiew avait suivis son amant. Il ne réfléchissait a rien. Il vit au loin la silhouette fine et vouté de l'homme qui l'aimait tant et se mis à courir a sa suite. Son coeur battait vite, il voulait une explication. Tout avait été merveilleux ce matin alors pourquoi voulait-il partir ?


Il vit Kilian tourner dans une allée sombre, et le suivis sans se méfier, mais bien vite il se sentit propulser au sol, tombant sur le ventre. Rapidement il se retourna, croisant le regard gorgé de larmes de son amant.

- Arrêtes de me suivre ! Cria celui-ci, effrayé.
- Pourquoi ! Pourquoi tu veux partir ! Fit Matthiew sur le même ton énervé.


Kilian baissa immédiatement la tête comme pris en faute. Matthiew avait toutes les raisons de s'énerver. Après tout, Kilian venait de lui donner de faux espoirs...Il sentit ses jambes céder sous son poids et tomba à genoux. Ses larmes coulaient abondamment sur ses joues. Il sentit alors un poids s'abattre sur sa poitrine et les mains de Matthiew se raccrocher à sa chemise.

- Reviens sur ta décision. Ordonna Matthiew, serrant Kilian
- Elle a raison...Souffla Kilian, laissant tomber sa tête dans le cou du brun.
- Mais toi que veux-tu ? Demanda Matthiew, prenant la tête de Kilian entre ses mains.


Kilian ne répondit rien, se plongeant dans les océans profonds de son amant. Il avait mal au cœur...Pour lui, pour eux, pour leur nuit et pour le choix qu'il venait de faire. Mais il se sentit revenir à la réalité lorsque les lèvres de Matthiew vinrent prendre possession des siennes. Un dernier baiser...Voila ce qu'il allait lui offrir...Le seule chose de bien qu'il pourrait lui donner. Ses mains passèrent sur la nuque du brun remontant dans ses cheveux. Sa langue vint quémander l'entrée de la bouche de Matthiew qui s'ouvrit sans aucune résistance. La langue d'abord timide retrouva sa moitié et elles s'entremêlèrent passionnément. Kilian n'avait jamais rencontré une plus douce étreinte que celle qu'il vivait maintenant, mais suivit l'envie de son cœur. Le baiser dura quelques minutes, pendant lesquelles Kilian sentit les larmes de Matthiew. Le brun avait comprit ce que signifiait ce baiser, et cette pensée lui déchirait le cœur. Il avait cru quelques heures pouvoir vivre aux côtés de celui qu'il aimait, mais finalement, tout cela n'avait été qu'illusions. La vie était décidément injuste...Vraiment mal faite...


Manquant d'oxygène, les deux amants se séparèrent laissant leurs fronts se toucher.

- Je t'aime...Souffla Matthiew, les yeux fermés.
- Je t'aime aussi...Répondit Kilian, la voix déchiré.
- Alors restes...
- Pardonnes-moi.


Sans prévenir, Kilian se remit debout, puis partit en courant, laissant Matthiew seul dans cette allée sombre. Ses larmes ne voulaient plus s'arrêter de couler, perdu dans ce baiser d'adieu dont il refusait l'idée. C'était de sa faute...Entièrement. S'il avait suivi son envie depuis le premier jour, rien ne se serrait passé comme ça. Il se haïssait...

- Matthiew...je...


Le brun releva immédiatement la tête surprit. Il croisa alors le regard triste de Lydia et une haine énorme se propagea dans ses veines. Sans un mot, il se releva et passa à côté d'elle. L'indifférence était la meilleure des armes. Cependant, il sentit la main de Lydia s'abattre sur son bras, tendant de le retenir.

- Je suis désolé, mais c'est la seule solution ! Dit-elle, rapidement.


Mais Matthiew leva son bras, afin de dégager sa main, et le regard noir, il lui lança ses plus profondes pensées.

- La seule solution...Si j'avais su que tu me l'enlèverais, je ne t'aurais jamais demandé de revenir. Comment peut-tu prétendre être sa meilleure amie, alors que tu n'as même pas remarqué qu'il allait beaucoup mieux ce matin. J'avais réussi...Et tu as tout détruit....Tu m'écœures Lydia.


Sans rien ajouter de plus, Matthiew se retourna, laissant la pauvre jeune fille désespérée. Il avait mal et ne voulait qu'une chose, que cela s'arrête...Il prit la direction de sa demeure...Il allait faire comme elle, si cela marchait, alors pourquoi ne pas essayer ?


***

La pluie ne cessait de tomber depuis plusieurs jours, enveloppant le ciel d'une couleur grise, virant quelque fois au noir. Ce temps aurait pu refléter l'état actuel de Kilian, enfermé dans sa chambre. Assis sur son lit, il regardait les gouttes tomber sur sa fenêtre, laissant derrière elles de longues trainées.


Près de lui se trouvait un valise ouverte, presque remplie. Cela faisait maintenant six jours qu'il avait pris sa décision, sans en changer d'avis. Plus les jours passaient, plus sa décision de quitter Seattle se fortifiait dans son esprit. Devenir quelqu'un d'autre, voilà ce qu'il voulait faire. Il avait bien faillit être heureux ici pourtant...Pourtant, à chaque fois, quelque chose venait tout gâcher.


Dans un soupire, il se leva et se rapprocha de sa commode, afin de prendre toutes ses paires de chaussettes, qu'il balança rapidement. Refaire cette valise, qu'il avait déjà défaite il y avait à peine un an lui fendait le cœur. Mais comme le disait Lydia, c'était pour son bien.


Alors qu'il essayait de fermer sa valise, il entendit quelqu'un frapper à la porte de sa chambre. Après avoir lancé un rapide « Entrez », Kilian s'assit sur son lit. La porte s'ouvrit, laissant apercevoir un Joey, souriant.

- Je te déranges ? Demanda-t-il, en fermant la porte derrière lui.
- Non, je viens de finir ma valise. Répondit Kilian, lui rendant son sourire.


Joey avança puis s'assit près de Kilian, un sourire triste peint au visage. Le regard de Kilian, se posa alors sur le petit paquet rouge que tenait Joey dans ses mains.

- Encore un livre pour moi ? Demanda-t-il amusé,
- Ce n'est pas vraiment un livre...Répondit Joey, énigmatique,


Kilian le vit alors prendre une bouffée d'air puis il lui tendit le paquet. Ses sourcils se froncèrent et il prit l'objet en mains, déchirant le papier cadeau rouge.


Les mains de Kilian se crispèrent alors. Entre-elles se trouvait ce qui ressemblait à un journal intime. La couverture était verte foncé avec, au centre, le prénom de Kilian en lettres dorées. Un petit rabat en scratch permettait de refermer le bouquin. Kilian l'ouvrit et découvrit, sur la première page, une photo de tous ses amis : Joey, Lydia, Elsa, Jerémy, des gens qui étaient au lycée...Et même Matthiew. Le voir sur cette photo, un sourire en coin lui fendit le cœur, mais il n'en laissa rien paraître. Ses doigts glissèrent sur les quelques mots écrits en dessous de la photo :


« Tout écrivain a son journal...Ne nous oublie pas. »

- Je sais que tu ne veux plus écrire mais je me suis dit qu'à New-York, si l'envie et l'inspiration revenaient, tu aurais ça sous la main. Fit Joey, un sourire gêné au visage.

 

Les yeux du châtain se mirent à briller. Il se sentait de plus en plus mal...Eux le comprenaient, acceptaient son choix. Ils pensaient tous que c'était la meilleure solution pour lui...Lui même le croyait. Pourtant...Pourtant plus les jours passaient plus il regrettait son choix. Lydia avait réveillé en lui sa peur. Celle que Matthiew avait réussit à combattre. En une phrase, elle avait réduit à néant tous les efforts d'une nuit.

- Tu ne parles plus...Tu n'aimes pas la couleur, c'est ça ? Demanda Joey, mécontent.


Kilian ne pu s'empêcher de rire devant cette question absurde.

- Non, il est parfait. Mieux que celui d'avant ! Fit Kilian amusé. Merci beaucoup Joey.


Le blond lui sourit, puis s'allongea sur le lit, soulagé.

- A quelle heure tu pars ? Demanda-t-il regardant le plafond.
- Mon vol est à 15 heures demain. Répondit Kilian, s'allongeant à ses côtés.
- Tu veux que je t'y emmènes ?
- Non, je ne veux personne d'entre vous. Jocia nous conduira, Lydia et moi.


Quelques minutes passèrent, laissant les deux jeunes dans un silence bénéfique. Mais bien vite, Joey le troubla.

- Des fois, je me dis que je devrais partir, moi aussi. Souffla-t-il, visiblement fatigué.
- Pourquoi ? Demanda Kilian, curieux.
- Ma mère a décidé de s'installer avec son amant.
- Et tu ne l'aimes pas ?
- Non, c'est lui qui ne me supporte pas...Il est homophobe.


Kilian lâcha une grimace à l'entente de ce mot dont il détestait la signification. Ses pensées se mirent alors à tourner. Qu'allait-il faire à New York ? Bien sur il allait retourner en cours avec Lydia...Mais elle avait sa vie aussi là-bas, ses amis, une famille. Lui s'apprêtait à rentrer dans une nouvelle vie, encore une fois seul...Et rien que cette idée le perturbait.

- Tu n'as qu'à partir. Fit Kilian, en haussant les épaules.
- Ah oui ? Et quand ? Demanda Joey, ironique
- Demain. Tu n'as qu'à venir avec moi.
- Arrêtes Kilian, je pourrais te prendre au sérieux. Répliqua Joey, le visage sans expressions.


Sans prévenir, Kilian se leva d'un bond, faisant sursauter le blond.

- Mais je suis sérieux. Si tu veux partir, autant le faire maintenant que l'occasion se présente ! Fit Kilian, surexcité.


Joey se releva sur ses coudes, regardant l'être qu'il aimait lui demander de partir avec lui. Son cœur ne put s'empêcher de se mettre à battre à un rythme démentiel. Malgré toutes les déceptions qu'il avait pu connaître, il restait indéniablement amoureux de Kilian. Mais l'image de Matthiew lui revint en mémoire. Il n'était pas venu en cours depuis que le châtain avait annoncer son départ.

- Je ne veux pas être une roue de secours Kilian. Murmura-t-il, ressentant un pincement au cœur.


Les sourcils de Kilian se froncèrent en entendant cette réplique. Il n'avait jamais considéré Joey comme une roue de secours, mais en repensant à tous les évènements qui s'étaient déroulés...Peut-être s'était-il servi de lui au tout début de leur relation, mais cette période, il avait tiré un trait dessus. Ils étaient amis malgré toutes les bêtises que Kilian avaient commises. Il lui en serrait éternellement reconnaissant.

- Tu ne seras jamais ma roue de secours...Excuses-moi si j'ai pu te dire quelque chose qui t'as fait penser ça. C'était juste une suggestion, maintenant, c'est à toi de voir, mais je t'attendrais jusqu'à 15 heures demain. Dit-il sérieux.


Kilian se leva et sortit de la chambre, laissant Joey tout à ses pensées.


***


La petite fête qu'avait organisé Jocia pour le départ de Kilian et Lydia battait son plein. Tout le monde était présent, tout le monde sauf une personne, et plus les minutes passaient, plus Kilian sentait son cœur se serrer. Son regard ne cessait de dévier sur cette porte d'entrée, scrutant le moindre mouvement. Il ne l'avait pas vu de la semaine et n'osait pas l'appeler, pourtant, alors qu'il lui avait dit adieu dans cette ruelle, il voulait le revoir, entendre cette voix grave qu'il aimait tant. Mais rien n'y faisait, cette porte restait fermée.


A contre cœur, il se replongea dans la discussion qu'il avait commencé avec Elsa. Mais celle-ci n'était pas idiote.

- Il te manque, n'est-ce pas ? Demanda Elsa, regardant la châtain droit dans les yeux.
- Qui ça ? Fit Kilian, innocemment.
- Matthiew...Alors vous allez vous quitter comme ça ! Dit-elle, en soupirant fortement.
- On a jamais été ensemble, Elsa. Répliqua Kilian, se renfonçant dans le canapé,
- Peut-être pas officiellement, mais vous êtes irrémédiablement amoureux l'un de l'autre.


Kilian ne répondit rien. Est-ce que tout le monde lisait en lui comme dans un livre ouvert ?

- Je comptais l'appeler demain, mais je pense que tu devrais le faire. Reprit-elle avant de se lever, puis de prendre le téléphone fixe de la maison Deuchet.


Dans un soupire, Kilian attrapa le téléphone et monta à l'étage. A chaque marche, il sentait son angoisse grandir de plus en plus. Qu'allait-il lui dire ? Matthiew accepterait-il de lui parler ?


La tête remplie d'idée noires et de questions, Kilian pénétra dans sa chambre. Il s'assit à même le sol, le dos contre son lit, le téléphone en mains. Hésitant quelques minutes, il prit son courage à deux mains et composa le numéro de téléphone.


Une sonnerie...Deux...Trois...Matthiew ne répondait pas. Kilian réessaya une seconde fois puis une troisième fois. Kilian sentit au fond de lui son angoisse lui comprimer le cœur. Et s'il s'était passé quelque chose, si Matthiew avait fait quelque chose d'idiot. Sentant la peur le gagner, il retenta une nouvelle fois. Plus les sonneries passaient plus il se disait qu'il ferait mieux de prendre sa voiture et d'aller chez lui, mais alors qu'il allait mettre à exécution ses pensées, il entendit la voix grave et haineuse de Matthiew.

- Qu'est-ce que tu me veux ?!? Demanda-t-il, criant presque.


Kilian se sentit sursauter face à ce ton et resserra sa prise autour du combiné. D'une voie mal assurée, il dit.

- Je...Je voulais prendre de tes nouvelles...
- Pour voir si j'étais pas mort ! Lança Matthiew ironique.
- Non...Je...Excuses,-moi j'aurais pas dû t'appeler...Répliqua Kilian déçu.


Mais alors qu'il allait raccrocher, il entendit Matthiew soupirer et se rattraper.

- Tu me manques...Soupira-t-il
- Toi aussi...Avoua Kilian, les yeux fermés.
- Tu as mis du temps à m'appeler. Fit Matthiew, sur un ton de reproche.
- Et toi tu ne l'as pas fait. Répliqua Kilian, de la même façon.


Kilian entendit alors Matthiew rigoler légèrement, et il ne put s'empêcher de sourire.

- J'ai envie de te voir...Dit Matthiew, la voix triste.
- Moi aussi...Répondit Kilian, sur le même ton.
- Demain. Demain je passe te prendre, le plus tôt possible et on va quelques part, sur la falaise, n'importe où ! Et on reste rien que tous les deux...Dis oui...Supplia Matthiew, excité.


Kilian sentit à ses mots sa gorge se serrer et des larmes perler au coin de ses yeux.

- Matthiew...Je m'en vais demain...Souffla Kilian laissant couler ses larmes.
- Tu n'as pas changer de décision...pourquoi m'as-tu appelé alors ! Lâcha Matthiew, soudainement énervé.
- Attends tu ne comprends pas, je...Commença Kilian, désespéré
- Non je ne comprends pas. Le coupa Matthiew, avant de raccrocher.


Le châtain sentit une nouvelle fois son cœur se serrer et ses larmes redoublèrent d'intensité. De rage il balança le téléphone qui se cassa en mille morceaux contre le mur. Dépité, il plongea sa tête dans ses bras, soulageant sa peine...Oui il allait partir...Et aujourd'hui il le souhaitait plus qu'autre chose.


***

- Tu es sûr de ta décision ?


La voix d'Elsa retentissait derrière le dos de Joey. Depuis un heure elle ne faisait que le critiquer, essayant de le faire changer d'avis. Mais rien n'y faisait il restait butter. Dans un sourire, il tendit quelques billets de 20 dollars et prit le billet d'avion que lui tendait l'hôtesse d'accueil. Sans un mot, il se retourna et passa a côté d'Elsa, las de l'entendre parler.


Mais celle-ci n'avait pas dit son dernier mots. Rapidement, elle se remit en marche, retrouvant sa place à ses côtés.

- Tu n'es qu'un idiot. Souffla-t-elle énervée.
- Pourquoi, parce que je pars ? Demanda-t-il, sur le même ton.
- Non parce que tu penses qu'en le suivant il reviendra dans tes bras.


A ces mots, Joey s'arrêta, regardant froidement son amie.

- Je sais très bien qu'il ne voit en moi qu'un ami, merci de me le rappeler. Lâcha Joey, la voix dure.
- Ah bon ? Alors pourquoi tu pars ? Rétorqua Elsa furieuse.


Le regard noir, Joey tourna les talons et repris sa marche, mais encore une fois, Elsa l'arrêta.

- Et lui ? Tu as pensé à ce qu'il ressentira quand il apprendra ? Demanda-t-elle assez fort.


Joey s'arrêta de marcher instantanément et baissa la tête.

- Parce que lui a pensé à moi quand il a commencé à sortir avec Kilian...Souffla le blond, d'une petite voix.
- Non. Mais je ne te croyais pas aussi idiot que lui. Lâcha Elsa, le dépassant.


Elle le laissa alors seul. Après une heure d'argument, elle venait de toucher un point sensible. Elle avait fait tout son possible...


Joey la regarda partir, puis planta son regard sur le bout de papier, qui indiquait son vol pour New York à 15 heures.

- Fais chier ! Cracha-t-il, énervé, avant de prendre son téléphone portable.


Il composa un numéro bien précis et attendit patiemment, que l'interlocuteur veilles bien décrocher. Après quelques sonneries, il l'entendit.

- Il faut qu'on parle. Fit Joey, regardant la silhouette d'Elsa sortirent de l'aéroport.


***


Kilian venait de fermer sa valise, regardant une dernière fois sa chambre. Un pincement au cœur fit son apparition, lui rappelant que quitter cet endroit n'était pas une chose facile.

- Kilian ! On va être en retard !


La voix de Jocia le fit sursauter et laissa un long soupire passer entre ses lèvres. Rapidement, il prit sa valise en main et sortit de sa chambre, après y avoir jeter un dernier regard.


La maison était vide. Kilian qui ne voulait pas d'adieu et avait obligé tout le monde à faire leurs activités normales. Souriant tristement, il se retrouva rapidement dans le hall d'entrée où l'attendaient Jocia et Lydia. La blonde lui prit sa valise, lui donnant un sourire resplendissant.

- Je vais mettre tout ça dans la voiture, prenez le reste des affaires. Dit-elle, sortant de la demeure.


Kilian et Lydia hochèrent la tête en même temps puis le châtain regarda autour de lui. Mais bien vite, il sentit le regard de Lydia fixé sur lui.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-il en haussant les épaules.
- J'ai vu le téléphone détruit, hier soir...Dit-elle, timidement.


Kilian bredouilla un simple « c'est rien » puis recommença à rassembler les divers petits sacs éparpillés sur le sol.

- Tu l'as appelé n'est-ce pas...Souffla Lydia, regardant Kilian.
- Oui, mais ça ne c'est pas bien passé. Répondit le châtain en haussant les épaules.
- Tu veux toujours partir ?
- Pourquoi tu me demande ça ?


Kilian laissa les affaires au sol, regardant Lydia sérieusement. Celle-ci paraissait hésitante, comme si elle avait peur de sa réaction.

- Tu...Tu veux toujours partir ? Je...Je t'ai pratiquement forcé parce que je pensais que tu n'allais pas mieux alors que...Quand tu es rentré le matin dans la chambre, tu souriais ! Et je n'ai même pas fait attention, j'étais tellement plongée dans mes idées que je n'ai pas fait attention, je...Commença Lydia, dans un souffle.
- Arrêtes, je veux partir. Trancha Kilian, mettant quelques sacs sur ses épaules.
- Mais...
- Non ! Viens, Jocia nous attend.


La voix de Kilian était froide et ne laissa pas à Lydia le droit de répliquer. Sans un mot de plus, ils sortirent de la maison et s 'engouffrèrent dans la voiture. Le trajet se fit dans un silence monumentale, seulement troublé par le pose de radio qui diffusait de vielles chansons. Kilian tenait son portable en main, attendant un message de Joey, qui n'arrivait toujours pas.


Assis sur les banquettes inconfortables de l'aéroport, Jocia serrait Kilian entre ses bras. Elle avait promis de ne pas pleurer, mais ne put s'en empêcher. La voix stridente d'une hôtesse parvint à leurs oreilles, leur demandant de venir embarquer. Après une énième embrassade, les deux jeunes partirent vers la porte d'embarquement, mais Kilian s'arrêta juste avant d'entrer. Rapidement il se retourna, scrutant les personnes devant lui à la recherche d'une personne.

- Je pense qu'il ne viendra plus maintenant. Fit Lydia, visiblement déçue.
- Oui...Répondit Kilian, dans un souffle.


Dépité ils se retournèrent et marchèrent en direction de la porte. A chaque pas, Kilian sentait son cœur se serrer. Il n'avait plus le choix maintenant...Mais alors qu'il tendait son billet à l'hôtesse de l'air, il l'entendit, et sa voix fit battre son cœur violemment.

- Kilian !


« Il fallait que je m'exile, pour me retrouver...Seulement... Une voix m'a retenue »

°0° Kiaaaaa le dernier chapitre terminé, j'espère qu'il vous as plus ^^ °0°


Par mai-lynn - Publié dans : Pourquoi c'est si dur ?
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Lundi 2 juin 1 02 /06 /Juin 18:40

Chapitre 2

En ligne chez Lybertys ^^

Bisouuuuuus <3 et préparez les mouchoirs mdrrr

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Lundi 2 juin 1 02 /06 /Juin 11:35

?

Niaaaaaaaah mes p'tits lou, la fin de PCSD est pour ce soir ! alors soyez prêts ^^

Par mai-lynn - Publié dans : ?
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Mardi 27 mai 2 27 /05 /Mai 18:30

Avez-vous déjà ressentit ce sentiment ? Devenir un être puissant par le simple fait de réussir tout ce que l'on accomplit. Je me sentais fort. Je n'avais que 24 ans et voilà que je décrochais un poste dans le centre Candwelln. La psychanalise avait toujours été mon rêve. Pouvoir comprendre une personne, lire à travers elle, comprendre ses pensées. Pouvoir l'aider. J'étais jeune, mais toutes mes réussites m'avait donné une envie, celle d'accomplir toujours plus. Je n'étais plus le même gamin qui vivait dans ce tout petit village pourrit. Non. Il avait grandi, surement un peu trop rapidement.

Les faits du passé avait forgé une carapace, une sorte d'autre personnalité. Toujours plus haut, tel était ma devise. Je devenais ce que mes parents avaient toujours voulu de moi. Leur fils prodigue. Certains diront que ce n'est pas moi, et alors ? J'aime ce que je suis devenu. Jaeden, celui qui réussit tout. Je suis peut-être égoïste, et tres certainement vaniteux, mais qu'importe, puisque je me conviens à moi même.

C'est avec une grande fierté que je retrouvais devant cet homme autoritaire. Cet homme que j'admirais par sa force de caractère. Cet homme qui m'avait donné ma première place en temps que psychanaliste. Il avait été mon professeur, mon mentor, m'aidant, par tous les moyens à atteindre mon but. J'intégrais son équipe tellement connue et adulé. Je devenais psychatre dans le grand centre Candwelln, hopital pour personnes ayant des problemes psychologiques.

- Jaeden Sadler ! Pourrais-tu arrêter de réver quand je te parle !

La voix de mon mentor me fis sursauter et mon regard surpris croisa le sien. Ses cheveux assez courts et son visage carré lui donnait un air sévère, qui allait en contradiction avec ses beaux yeux bleus. Il ne faisait pas vraiment ses 42 ans, mais les nombreux diplômes affichés sur les murs derrière lui me le rappelait.

- Excuses moi, j'ai vraiment hâte de commencer à travailler avec toi. Dis-je, plus hypocrite que jamais

Le directeur, apres m'avoir lançé un sourire, repris son long monologue sur les règles à suivre au sein de son centre et de son équipe. Je savais que le travail allait être considérable, mais la renommée qui allait suivre me ravissait. J'avais hâte. Vraiment hâte. Depuis 4 ans j'espérais ce moment, et voilà que dans quelques minutes on allait m'attitrer ce que l'on appelle un « cas ». Une personne ayant besoin de mon aide. Une personne perdue, dont mon rôle serait de l'aider à retrouver son chemin. Mes yeux étaient obnubilés par ce dossier jaune qui cachait le nom et la vie de mon futur patient. Une exitation sans pareille me prenait et plus mon chef parlait plus je commençais à m'impatienter. Je le vis alors prendre ce fameux dossier en main et l'ouvrir. Un soupire sortit de ses lèvres alors qu'il me lançait un regard triste.

- Je sais que pour un premier dossier, je ne t'ais pas choisi le meilleur patient, mais pour l'intant, c'est le seul qui était libre. Me dit-il, l'air désolé.

- Pourquoi ? De quoi souffre-t'il ? Demandais-je intrigué.

- De folie. C'est un meurtrier Jaeden.

Ces mots résonnaient en moi comme un écho. Ce n'était plus de l'exitation que je ressentais. Non. C'était beaucoup plus. Alors que d'autre se voyait refilé de petits névrosés ou sucidaires, je me retrouvais avec un meurtrier. L'idée de me retrouver avec quelqu'un qui avait tué de ses propres mains ne m'effrayait même pas, bien au contraire. Vous savez, la sensation dont je parlais au tout début...Je la ressent encore une fois. Encore une fois je réussisais. J'allais être jalousé, et cette idée m'enchantait.

- Qui a-t'il tué ? Demandais-je, toujours dans mes pensées.

- Son cousin. Ils avaient une relation. Meurtre avec préméditation. Répondit mon chef, lisant le dossier.

- Avec préméditation ? Fis-je étonné.

- Oui, C'est ce que le jury a décidé.

- Alors pourquoi se retrouve-t'il en hopital psychatrique ?

- C'est sa famille, en appel qui a plaidé la folie. Mais même s'il ne montre aucun signe, c'est un cas vraiment difficile.

- Comment-ça ?

- Beaucoup de psychatre ont eu son dossier, et tous sont partis bredouille ou avec des révélations inexactes. Il ne parle plus, et s'est forgé une seconde personnalité. Me fis le chef, sérieux.

- Comme bien d'autre ici non ? Répliquais-je en haussant les épaules.

- Non Jaeden, lui est...Comment dire...Il est ce qu'il n'est pas. Il aime s'amuser avec ses medecins et se fait craindre de tous. Ce n'est pas le petit patient dont tu auras à t'occuper, c'est quelqu'un de vraiment complexe. J'ai lu et relu son dossier. Lu les témoiniages, parcourus l'intégralité du procès et je pense que quelque chose cloche.

Ses paroles me semblaient bien profondes pour un directeur. S'il parlait comme ça, c'est que ce patient lui tenait à coeur. D'une certaine façon, cela ne faisait qu'augmenter mon orgeuil. Encore une fois, j'allais allez loin.

- Il faut que je découvre ce quelque chose. Dis-je sûr de moi.

- Ne te sens pas obliger de prendre ce dossier Jaeden, lis le et dans deux jours, si tu veux toujours t'occuper de lui, je te le présenterais, sinon, je te trouverais un autre patient.

Je lui fis le plus beau de mes sourires, lui faisant bien comprendre que de toute façon, j'allais prendre ce dossier. Si tout me réussisssait, alors pourquoi pas ce « cas » ? Cela serait le début de ma gloire, une énorme avancé dans mon parcour de psychatre. Je serais celui qui a réussit là où tant d'autres ont échoués. Encore une fois je serais le meilleur.

- Comment s'appelle-t'il ? Demandais-je perdus dans mes pensées.

- Ilian Crose. Répondit-il, refermant le dossier

Alors que je pensais rester avec cette chance qui tournait en ma faveur depuis plusieurs années, je me sentit perdre pied lorsqu'il me dit le nom de mon futur patient. Je ne fus plus moi-même pendant quelques instant, sentant quelques choses se briser en moi, laissant les débris marteler mon âme. Des souvenirs du passé refirent surface dans ma mémoire. Des souvenirs dont jamais je n'aurais voulu me rappeler. Des souvenirs de l'être méprisable que j'avais été et que j'avais cherché a fuir.

- Jaeden, Quel que chose ne va pas ? Me demanda le chef, soudainement inquiet.

Mon visage était devenu tres pâle à l'entente de ce nom. Tous mes efforts venaient de disparaître en une vôlée, en une parole. Tous les efforts que j'avais fait, pour oublier cet homme qui n'avait pas quitté mon esprit pendant plusieurs années. Cet homme que j'avais manipulé par envie et par amusement. Cet homme qui était mon futur patient.

***

- Tu vas rester encore combien de temps devant ce dossier ?

La voix de mon petit ami me fit sursauter. Depuis que j'étais revenu de l'hopital, je fixais ce dossier sans jamais l'ouvrir. Assis dans ce canapé, je posais le pour et le contre. Soit je l'ouvrais et me replongeais irrémédiablement dans celui que j'étais autrefois, soit je le laissais fermé, et perdais le mérite et la gloire.

- Hey ! Tu vas encore rester combien de temps a faire semblant de m'écouter ! Fit mon petit ami, visiblement en colère.

Je levais alors des yeux exaspérés sur l'homme qui occupait ma vie depuis maintenant un an. Je l'aimais. Je dois dire que j'était même fou amoureux de lui. De ses yeux verts malicieux, de ses cheveux mis long blonds cendrés, de ses lèvres pulpeuses et de ce corps presque androgyne. Oui je l'aimais. Il avait réussis à me conquérir apres beaucoup d'efforts, me laissant succombé dans ce que je croyais impossible depuis qu'il m'avait quitté.

- Excuse-moi Hugo, mais j'ai du boulot. Lui répondis-je reposant mes yeux sur ce maudit dossier.

Je l'entendis alors soupirer fortement. Il était blessé, véxé, mais ce soir je n'avais pas envie de le réconforter. Je devais faire quelque chose de beaucoup plus important. Fuir mon passé, ou le prendre de plein fouet ? Je mourrais d'envie de l'ouvrir. Meurtre avec préméditation, comment en était-il arrivé là ?

D'un coup, je vis le dossier sortir de mon champs de vision, et une angoisse violente me prit. Paniqué, je posais les yeux sur Hugo, qui s'apprétait à ouvrir ce dossier. Une colère noire commença à se propager en moi, telle une tempête. Sans vraiment m'en rendre compte, je lui arrachais ce dossier jaune des mains, lui faisant perdre l'équilibre sous la surprise. Mais il tomba sur le fauteuil, me regardant, les yeux grands ouvert.

Je lui lança alors un regard agaçé limite méchant et serra contre moi le fameux dossier. Si quelqu'un devait l'ouvrir, c'était moi et personne d'autre.

- Combien de fois t'ais-je répété ce qu'étais le secret médical ! Dis-je d'une voix dure, le visage sans expressions.

Il ne me répondis pas, continuant à me fixer avec ses yeux étonnés. Il fallait que je sorte, je ne pouvais ouvrir la porte de mon passé si l'homme qui appartenait à mon présent et surement à mon avenir se trouvait en face de moi. Je me levai et me dirigeais vers l'entrée, enfilant ma veste et mes chaussures.

- Jaeden, où vas-tu ? Me demanda-t'il, le regard peiné.

- Faire un tour, je ne sais pas a quelle heure je rentrerais, ne m'attends pas. Répondis-je, fermant la porte sur moi.

J'étais peut-être dur, mais c'était ma manière de me protéger. L'entente de ce nom venait de me plongé dans un état de stress, de fragilité. Il fallait à tout pris que je sois seul, que je réfléchisse, mais une chose m'étais à présent certaine, je ne pouvais plus ne pas ouvrir ce dossier.

***

Je regardais l'horloge mural qui se trouvait en face de moi, et un soupire sortit de mes lèvres. 2 heures du matin et je n'avais toujours pas ouvert ce dossier. Pourtant j'avais décidé de le faire, tout simplement pour satisfaire une curiosité grandissante. Mais que se passerait-il si je l'ouvrais ? Meurtre avec préméditation. Jamais je n'avais connu une once de méchanceté en lui. Le portrait que m'avait fait mon chef ne lui ressemblait en rien.

Je me mis à détailler ce qui m'entourait, dans cet appartement qui appartenait à mon frère. Il travaillait de nuit, étant infirmier, et m'avait offert un double lors d'une éinième dispute avec Hugo. L'appartement n'était pas des plus stylé, mais lui convenait parfaitement. Les murs blanc laissait apperçevoir des posters de groupes de rock comme les red hot chili pepers ou les sex pistols et son meublier en bois clair, donnait à cet endroit un aspect de chambre d'étudiant. Mais mon frère était un éternel étudiant. Bien qu'il fut mon ainé, j'avais toujours été le plus mûr, enfin depuis quelques années.

Las, je passais une main sur mon visage et reposais mes yeux sur le dossier. Je savais ce que je risquais à l'ouvrir, mais je le regretterais si je ne le fesais pas. Quelque chose clochait. Oui, j'en étais certain.

Fébrilement, je posais mes mains sur ce dossier et ouvrit la couverture en carton, laissant apperçevoir une fiche médicale. Mes yeux ne pouvaient se détacher de ses mots grattés sur le papier, s'attachant à chaque faits, chaques paroles inscrites, chaques minutes de ce procès. Je lisais toute son histoire depuis que j'étais partis. Plus les mots défilaient plus je sentais ce sentiment de malaise tirailler peu à peu mon âme.

Je ne connaissais pas cet homme. Cet Ilian Crose m'était inconnu. Je ne pouvais croire en ces mots, pourtant...Pourtant c'était bien lui. C'était bien son nom, son prénom, sa photo. Comment avait-il pu en arriver là ? Meurtre avec préméditation...Ces trois mots ne cessaient de résonner dans ma tête. Je savais pas pourquoi mais je me sentais mal. Cela faisait quatre ans que je ne lavais pas vu pourtant le voir dans cet asile provoquait en moi un sentiment de colère. Comment avait-il pu en arriver là ? Lui si doux, comment était-il tombé dans une noirceur aussi profonde. Tout prouvait qu'il avait commis ce crime. Lui même le disait. Il avait avoué avoir tué son cousin. Il était même entré dans les détails. Pourquoi Ilian ?

Un mal de tête lancinant compressa mon crâne, me forçant à achever ma lecture à la moitié du dossier. J'en avais bien assez lu pour comprendre que lui aussi avait changé, et en bien pire. Je voulais le voir. Voir de mes propres yeux cet être qui semblait si méprisable sur le papier. Se souvenait-il encore de moi ?

Trop de questions se bousculaient dans ma tête. Trop de questions qui n'aurait surement pas de réponses, du moins pas tout de suite. Voulais-je l'aider ? La question ne se posait même pas, je sentais en moi une envie incroyable de pouvoir lui venir en aide, augmentée par une curiosité impressionnante. Mais étais-je prêts ? Depuis quatre ans je fuyais mon passé et revoir Ilian m'amènerait inévitablement devant lui. Je reverrais à coups sûr le garçon minable que j'étais, celui qui ne réussissait rien. La preuve, même lui m'avait quitté...

Un dernier soupire passa entre mes lèvres et je me levais, décidant tout de même de regagner mon chez moi. Rapidement, je remis ma veste et pris le dossier entre mes mains. L'air frais frappait mon visage et je ne souhaitais qu'une chose, retrouver mon confort. A cette heure-ci, Hugo devait surement dormir. En y repensant, j'avais agit comme un véritable con. Apres un quart d'heure de marche, je me retrouvais chez moi, appréciant la chaleur de mon cocon. J'enlevais ma veste et mes chaussures, posant le dossier sur le petit meuble à l'entrée. L'appartement était plongé dans la pénombre, mais le clair de lune me laissait deviner les quelques meubles qui se trouvait dans mon passage. J'atteignis notre chambre sans faire trop de bruit, et commença à me déshabiller. J'enfilais rapidement un bas de pyjama, et un sourire étira mes lèvres lorsque je vis le regard triste de mon compagnon. Sans un mot, j'entrais dans le lit et posa ma main sur sa joue, puis mes lèvres embrassèrent les siennes.

- Excuses moi...Murmurais-je frottant mon nez au sien.

Je sentis alors deux bras m'encercler, me forçant à me rapprocher encore un peu plus. Un petit sourire franchit ses lèvres, faisant battre mon cœur.

- Non c'est moi, c'est ton boulot, et je n'en ai pas à m'en mêler, me dit-il, passant sa main dans mes cheveux châtains.

Ne résistant plus, je l'embrasais une seconde fois, mais cette fois nos langues s'enroulèrent. Hugo était la douceur incarné, et c'est surement pour cela que je l'aimais autant. D'une certaine façon, il me rappelait Ilian. Ces yeux verts pétillants, cette douceur incarnée...Mais...A quoi pensais-je ? Brusquement, je mis fin à notre baiser et me secoua la tête, chassant toutes ses pensées. Je ne pouvais pas penser à lui dans les bras d'Hugo...

- Qu'est-ce qui se passe ? Me demanda Hugo, surpris.

- Rien...Répondis-je reprenant ses lèvres avec fougue.

Cela sembla le satisfaire car il ne me repoussa pas, au contraire, sa main glissa sous mon bas de pyjama, caressant mes fesses...Ce soir, je me ferais pardonner...

***

- Tu es sûr que c'est ce que tu veux ?

Je regardais mon mentor avec une lueur de résignation dans les yeux. En ouvrant ce dossier, j'avais déjà fais mon choix. Je pensais à ma carrière, mais aussi à lui. On dit souvent que la curiosité est un vilain défaut...Je dois dire que c'était mon essence actuelle. Il fallait que je le voie.

- Ce dossier m'intéresse. Répondis-je, hochant la tête.

Un petit sourire en coin étira sa bouche, visiblement ma réponse lui plaisait. Rapidement il se leva, prenant le dossier en main, et par un signe de la main, il m'indiqua de le suivre. Nous sortîmes de son bureau, parcourant d'interminables couloirs blanc. Parfois nous tombions sur des pensionnaires, venant saluer le directeur. Ils se mettaient à parler, comme si cet homme autoritaire était leur père, et le directeur les écoutaient, d'une oreille attentive. Plus je passais de temps avec lui, plus je le plaçais haut dans mon estime. Cet homme...Je voulais être exactement comme lui.

Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvions devant une porte beige avec dessus une petite enseigne « Salle d'entretien ». Le directeur m'arrêta, son visage, bien que confiant, reflétait une certaine inquiétude face à ma future entrevue.

- Ne te décourage pas Jaeden. Il ne te connaît pas, alors il ne va surement pas te parler, comme avec

les précédents. Il a toujours posé une seule et unique question : « Que voulez vous entendre ? ». Et s'il te la pose, ce sera surement la seule chose que tu obtiendras de lui, du moins pour le moment.

Un sourire serein étira mes lèvres. Peut-être était-t-il comme cela avec les autres, mais avec moi...Il me connaissait. Peut-être pourrais-je utiliser notre histoire pour réussir à avoir sa confiance ? Je vis le directeur me tendre le dossier puis ouvrir la porte. Je me sentis alors, pour la première fois depuis longtemps, nerveux. Le directeur entra, me laissant dans le couloir. Tout ce jouait à cet instant. Prenant une grande inspiration, j'entrais, apercevant immédiatement dans mon champ de vision, mon futur patient. Un violent frisson me pris lorsque je croisais son regard. Je pense que je ne fus pas le seul à être dérouté, car j'aperçus dans ces prunelles verte un légère surprise, bien vite dissimulé par un regard dur, et un visage sans expressions. Il avait changé...Vraiment changé. Ses cheveux bruns avaient poussés, lui arrivant aux épaules. Ses yeux vert n'étaient plus aussi rieurs, mais presque menaçants. Il avait maigri, peut-être un peu trop mais gardait toujours cet apparence androgyne qui lui ailait si bien. Ses fines mains étaient posées sur la table, avec, sous l'une d'entre elle, un petite balle. Il m'avait reconnus, j'en étais sûr, pourtant, alors que je me retrouvais complètement surpris, lui me regardait, dans les yeux. Son regard vide posé sur moi me laissait une désagréable impression, comme s'il essayait de lire en moi. Peut-être avais-je eu tord...Peut-être aurais-je dû attendre encore un peu.

Mais la voix du directeur me fit revenir sur terre...Il était trop tard maintenant.

- Ilian, voici, le docteur Jaeden Sadler, ton nouveau psychiatre. Dit-il, souriant à Ilian.

Mais celui-ci ne lui apporta aucun regard, se contentant de me fixer, encore et toujours. Plus les minutes passaient et plus je me sentais mal à l'aise, détaillé de la sorte.

- Je vais vous laissez seul à présent, faites connaissances.

Il me lança un regard compatissant puis sortit de la pièce, me laissant seul avec lui. J'avalais difficilement ma salive, sentant ce stress grandir de plus en plus en moi. Fébrilement, je posai le dossier sur le clavier de l'ordinateur qui était sur le bureau, et m'assis sur la chaise, évitant son regard. Pour aujourd'hui, je ne voulais pas parler du meurtre, ni de son cousin. Je relevais la tête, croisant une nouvelle fois son regard vide, et un sourire étira mes lèvres. Je masquais le désarroi intérieur qui s'animait en moi.

- Ca fait longtemps...Dis-je, dans un souffle.

Je sais...J'aurais pu trouver mieux...Portant mon cerveau refusait de marcher correctement. J'étais fasciné par ce visage qui n'affichait aucune expression.

Quatre années que je ne l'avais pas vu. Lui par contre, ne semblait pas touché. Son regard toujours posé sur moi me gênait fortement, mais le directeur m'avait prévenu.

- J'ai été engagé il y a peu...j'ai enfin réussis à devenir psychiatre, même si tu ne m'en croyais pas capable...Dis-je, lui lançant un sourire amusé.

Mais rien n'y fit aucun son ne sortait de sa bouche.

- Normalement je devrais me présenter, mais dans notre cas...Tu veux me poser une question ? Demandais-je vainement, essayant de capter une expression.

Encore une fois il ne me répondit pas, ne cessant de me fixer. Pour une première rencontre, je dois dire que celle-ci tournait plutôt mal. Mais à quoi m'attendais-je ? Le directeur m'avait prévenu, il n’allait pas me sauter dans les bras si tôt la porte ouverte. Je décidais d'entrer dans son jeu. Peut-être arriverais-je à quelque chose. Doucement, j'encrais mon regard dans le sien, essayant de le faire aussi pesant. Il n'avait pas perdue sa beauté. Cet air angélique qui m'avait attiré il ya quelques années. Quelques minutes passaient, quelques minutes pendant lesquelles nous n'avions cessé de nous jauger, pourtant, il semblait être le plus fort à ce jeu, car je rompis le contact n'en pouvant plus de cette sensation désagréable qui m'envahissait peu à peu.

Alors que je baissais mon regard pour prendre le dossier, je le vis bouger ses mains, et je stoppai net mon action. Ses yeux regardaient cette petite balle jaune, tandis que ses mains commençaient à la faire bouger. Je l'ennuyais. Un soupire sortit de mes lèvres. Pour aujourd'hui je n'obtiendrais rien de sa part, comme l'avais prévu le directeur. Pourtant je m'autorisais une dernière petite remarque, tout droit sortie de mon cœur.

- Cette coupe te va...Commençais-je voulant le complimenter, mais à mon plus grand étonnement, il me coupa la parole, me regardant dans les yeux.

- Que voulez-vous entendre ?

Surpris, je fronçais les sourcils. Alors c'était donc cette question qui déstabilisait tous les autres. Ils avaient raison. Moi même je ne savais que répondre. Son regard était toujours vide et semblait attendre quelque chose de ma part. Mais que pouvais-je lui demander ? Alors que j'allais ouvrir la bouche pour parler, j'entendis la porte s'ouvrir, et laisser entrer le directeur, toujours ce même sourire compatissant au visage.

- Alors cette première entrevue ? Nous demanda-t-il, me regardant.

J'entendis alors la chaise d'Ilian bouger, et je tournais la tête, le regardant se lever. Il portait l'uniforme blanc de l'hôpital, un pantalon blanc avec un tee shirt à manche longues de la même couleur. Sans un regard pour ma personne, il contourna la table et passa devant le directeur. Juste avant de sortir de la pièce, il se retourna, plantant son regard dans le plus profond de mes yeux. Je me sentis alors frissonner, comme lorsque j'étais entré dans la pièce. D'une voix froide, deux mots sortirent de sa bouche. Deux mots qui me firent bien comprendre que la gloire et le mérite n'était pas pour demain.

- On change.

°0° Héhé un nouveau petit chapitre, j'ai adoré écrire de cette façon ^^ et j'espère que ça vous as plus, la suite chez lybertys looool Bisouuuuus et la prochaine maj sera le chap 2 de Pourquoi c'est si dur et l'épilogue oui oui snif ! °0°

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Dimanche 25 mai 7 25 /05 /Mai 22:02

Non non, ce n'est pas une farce, je fais une nouvelle co prod mdrrr avec Lybertys cette fois ^^

Depuis le temps que je lisais ces fics, lol là je vais écrire avec elle, le pied mdrr ! Et j'espère que L'histoire de Jaeden et Ilian vous plaira ^^

Voici le premier chapitre écrit par elle, il est vraiment bien, et nous plonge direct dans l'ambiance de l'histoire.

Prologue

Je vous fais un gros bisous et laissez une petit com sur son blog !

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Dimanche 25 mai 7 25 /05 /Mai 21:30

Chapitre 3

En ligne sur le blog de Joy !!! merciiii ma poulette !

qu'une chose à dire...DIMITRI espece d'obsédé va !

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Samedi 24 mai 6 24 /05 /Mai 15:46
 

« L'angoisse...La peur...Je me sentait perdu. J'étouffais. Je touchais le fond...Et tu as été la main qui m'a aidé à en sortir. Tu as suivi ton envie, tu as fait ce que te dictait ton cœur. Cette nuit fut magnifique, encore plus belle que notre première fois. Et le lendemain tout aussi merveilleux. Tu m'aimais et moi je t'aimais plus que tout. Mais même si l'on espère de tout son cœur, pouvoir surmonter ses peurs, le passé reste toujours ancré en nous. Soit tu vis avec, soit tu le fuis. Encore une fois, j'ai été lâche...j'ai décidé de te fuir. »


Le souffle chaud de Matthiew venait caresser les lèvres de Kilian. Le châtain restait pétrifié, laissant faire celui qu'il aimait. Son cœur battait à un rythme démentielle mais les caresses que Matthiew appliquait sur ses mains le rassurait. Kilian le savait. Il pouvait l'arrêter à tout moment...Mais si son cœur réagissait comme ça, ne serais-ce pas parce qu'il voulait revivre ? Cet organe dont dépendait Kilian. A vouloir ne plus aimer, il empêchait ce cœur de vivre. Ses lèvres sur les siennes. C'est ce qu'il avait toujours voulu. Sa raison lui hurlait de vivre l'instant présent. Devait-il se laisser aller à son envie ? Sans vraiment prendre de décision il baissa ses barrières, même si la peur se faisait toujours présente. Il ferma les yeux et sa main droite vint se poser sur la joue fraiche du brun.


Bien vite, Matthiew vint lécher tendrement les lèvres de Kilian, lui demandant, par ce geste l'entrée de sa bouche. Délicatement, sachant pertinemment qu'un geste brusque viendrait gâcher leur étreinte, Matthiew fit basculer la tête de Kilian contre le sable, et son corps vint se poser contre le sien. La main gauche de Kilian vint se poser dans la chevelure du brun, en même temps qu'il ouvrait ses lèvres.


Leurs langues s'entremêlèrent dans une douce caresse, ravivant peu à peu la flamme consumée du désir que Kilian s'évertuait à enfouir en lui. Une main sur sa cuisse, l'autre sous la tête du châtain, il se sentait perdre pied avec ce baiser. Il lui donnait une preuve de son amour véritable, la plus belle des preuves : la patience. S'il fallait y passer toute le nuit, alors il le ferait, mais il voulait le faire revenir.


Délicatement, la main de Matthiew remonta, et passa sous le pull du jeune homme. Le contact chaud de la peau du châtain ne faisait qu'amplifier son désir, mais il le refrénait, voulant attendre. Kilian sentit immédiatement son angoisse refaire son apparition, et Matthiew le sentit instantanément.

- Calmes-toi...Murmura-t-il, passant ses lèvres dans le cou du châtain.


Mais Kilian repoussa timidement Matthiew. Ses yeux exprimaient une totale frayeur, et Matthiew maudit une fois encore Nitrin, pour l'avoir rendu ainsi.

- Vas-y...Vas-y doucement. Se força à dire Kilian, fermant les yeux et remettant sa main dans la chevelure de Matthiew.


Un fin sourire étira les lèvres du brun et ses lèvres glissèrent près de son oreille.

- Je serais le plus doux possible...Je te le promets. Murmurra-t-il, pour ensuite continuer ses baisers dans le cou du châtain.


Kilian se détendit légèrement, laissant libre cours à la main de Matthiew sur son ventre. Ses doigts effleurèrent la peau bronzée du châtain, titillant parfois les tétons durcis. Délicatement, il prit les bord du pull de Kilian et commença à le retirer. Kilian se souleva, les yeux toujours fermés. Il ressemblait à un enfant, totalement perdus. La bouche de Matthiew descendit sur les épaules de Kilian, les mordillant légèrement. Le châtain laissa quelques gémissements étouffées sortirent de sa bouche mais il ne se laissa pas aller.


Matthiew sortit sa langue de sa bouche et entama une descente vers son bas ventre, qu'il lécha sans retenue. Ses deux mains vinrent dégrafer un à un les boutons du jean de Kilian. Il sentait les doigts de Kilian dans sa chevelure, signe qu'il appréciait. Plus le temps passait plus Kilian oubliait peu à peu sa peur. Le jean et le boxer se retrouvèrent balancé sur l'un des rochers qui les encerclait.


Le sexe de ce dernier était tendu à l'extrême, bien qu'il affichait une certaine retenue face aux yeux impudiques de Matthiew. La bouche de se dernier revint sur le bas-ventre, léchant encore une fois le nombril du châtain. Peu à peu, il sentit les doigts de Kilian se serrer dans ses cheveux, signe qu'il n'en pouvait vraiment plus.


Mais le châtain se souvint tout à coup d'un détail. Pour Matthiew, cela allait être sa première fellation, peut-être se forçait-il ? Kilian repoussa une nouvelle fois vivement Matthiew. Celui-ci releva la tête étonné.

- Tu...T'as jamais fait ça...Ne le fait pas si t'en as pas envie ! Fit Kilian paniqué.
- Mais j'en ai envie...Répondit Matthiew, sérieux.
- Tu es sûr ?
- Tu n'as pas encore compris ?


Kilian fronça alors les sourcils, ne comprenant pas cette question. Matthiew, se rapprocha de lui, le forçant à se rallonger sur le sable. Ses lèvres vinrent caresser celles de Kilian.

- Je ferais n'importe quoi pour toi...Souffla-t-il reprenant possession de cette bouche tant convoitée.


Ces mots finirent par faire céder la dernière barrière de Kilian. Perdu dans les océans magnifiques de son partenaire, il se laissa guider au moindre de ses désirs. Oui il avait peur, mais Matthiew venait à l'instant de lui insuffler son courage. Il ne distinguait plus aucune limite, se laissant porter par son envie. Des gouttes de sueur perlaient sur son front, et sa respiration devenait de plus en plus saccadée. Il sentait la langue de Matthiew descendre de plus en plus bas, laissant des trainées de bave. La lune les éclairait, montrant le visage rougi de Kilian.


Matthiew arriva au pénis gonflé de son amant, savourant la vue. Il n'avait jamais fait ça, mais s'en moquait. Après tout, Kilian lui avait offert ce cadeau pour leur première fois, alors pourquoi pas lui ? Sa langue vint se poser sur le membre, laissant le corps de Kilian s'arquer de plaisir. Le goût ne lui déplaisait pas, c'est surtout le fait de savoir Kilian expérimenté qui le contrariait. Il voulait lui faire atteindre le septième ciel comme lui avait fait le châtain. Délicatement, il passa sa langue sur tout la longueur du pénis, savourant le long gémissement que poussait Kilian. Ainsi il appréciait ? Un fin sourire étira les lèvres du brun, et il recommença plusieurs fois ce geste, jusqu'à ce qu'il entende Kilian, pousser un gémissement de frustration.


Sentant que le châtain commençait à vouloir bien plus, ondulant légèrement du bassin, Matthiew emmena sa bouche sur le bout du pénis, l'avalant, doucement. Un long gémissement de plaisir sortit des lèvres de Kilian, qui posa une main fébrile dans la chevelure noire de Matthiew. La langue du brun s'enroula autour du pénis, faisant comme il voulait qu'on lui fasse. Il commença par de légers vas-et-viens, accélérant lorsqu'il sentait Kilian perdre pied de plus en plus. Ses mains caressèrent ses hanches du bout des doigts, excitant un peu plus le jeune homme perdu. Bien vite, la douce délivrance fit son apparition, accueillie par la bouche de Matthiew.


Il lâcha le pénis et leva les yeux vers son amant, qui fermait les yeux, savourant doucement son orgasme. Sa poitrine se levait et se rabaissait rapidement et de légères rougeurs coloraient ses joues. N'en pouvant plus, Matthiew remonta jusqu'au visage du brun, et alla embrasser ses tendres lèvres entrouvertes.

- Tu te sens toujours vide Kilian ? Demanda-t-il, après un long baiser langoureux.


Sans laisser à Kilian le temps de répondre, Matthiew se baissa, passant ses mains sur les cuisses ouvertes du châtain. Erotiquement, il passa sa langue sur deux doigts et commença à préparer sa venue. Le visage de Kilian se crispa sous la douleur mais rapidement, il sentit autre chose venir aider à la préparation. La langue chaude de Matthiew passait et repassait sur l'anus, s'enfonçant en même temps que ses doigts. Surpris, Kilian rouvrit les yeux mais une caresse un peu plus poussé l'obligea a les refermer, serrant ses poings de toutes ses forces.


Les doigts du brun effectuaient un mouvement en ciseaux, faisant disparaître bien vite la douleur. Kilian laissa étouffer de légers gémissements, son corps s'arquant, ruisselant, sous le clair de lune. Le sentant assez prêt, Matthiew arrêta sa préparation et remonta progressivement, pour finir par reprendre avec fièvres les lèvres de Kilian. Un baiser profond faisant battre le cœur des deux. Matthiew se détacha légèrement et posa sa main sur le front du châtain. Celle-ci glissa dans ses cheveux, dans une douce caresse. Un voile de tristesse cacha ses beaux yeux bleus alors qu'il se plongeait dans les émeraudes larmoyantes de Kilian.

- Je t'aime...Murmura Matthiew, sincère.


Ces trois mots firent vibrer Kilian, qui ne pu s'empêcher de laisser couler un larme le long de sa joue, bien vite essuyée par le pouce de Matthiew. Une vague de désir le submergea, bien plus forte que toutes les précédentes. Il avait une envie irraisonnée de l'homme devant, l'homme qu'il aimait et qui venait de se déclarer, encore une fois. Sans laisser le temps à Matthiew de réagir, Kilian reprit avec violence les lèvres du brun, mêlant sa langue à celle de Matthiew avec une vigueur peu connue.

- Viens...Lui dit-il, le regard bûlant


Sans hésiter, Matthiew se coucha un peu plus sur le corps de Kilian, qui lui enroulait ses jambes autour des hanches du brun. D'un mouvement lent, Matthiew s'inséra en lui, arrachant malgré tout un gémissement de douleur. Mais il fut bien vite étouffé par les lèvres rosées de son amant. Les mouvements d'abord lents devinrent de plus en plus rapides, accompagnant les petits cris des deux hommes.


Le cœur débordant d'amour, ils s'unirent encore une fois, sous le regard bienveillant des étoiles.


***


La nouvelle chanson de Rihanna faisait se trémousser toutes les filles, remuant leurs fesses afin d'aguicher les play boy, avachit sur le canapé, les matant sans aucune pudeur. Un peu plus loin, sur les marches d'un escalier en bois, Joey regardait tous ses invités cherchant désespérément une seule personne. Mais il n'était pas là et son rival non plus...Coïncidences ?


Lydia vient s'assoir près de lui, le visage rouge. Ses cheveux roux avaient été ramassés en tresses, lui allant à ravir.

- Alors beau blond, on s'amuse pas à sa fête ? Dit-elle, lui donnant un coup d'épaule
- Pas vraiment, je connais pas la moitié des gens...Kilian est rentré ? Demanda-t-il, l'air faussement joyeux.


La rousse détourna bien vite son regard de celui du blond et fixa Melly, se trémoussant entre deux garçons.

- Oui, il était un peu crevé...Mentit-elle, honteuse,


Elle avait bien vu Kilian partir, et Matthiew le suivre quelques minutes plus tard. Elle avait bien vu l'heure tourné, et savait pertinemment en quoi ils s'occupaient, mais l'avouer à Joey reviendrait à l'achever.

- J'aurais voulu lui dire au revoir...Il a l'air d'aller mieux. Répondit Joey, sachant que Lydia mentait.
- Oui...Si on veut...Souffla Lydia, ennuyée.


Joey la regarda alors avec un regard d'incompréhension, l'incitant à continuer.

- On a reçu la lettre du concours, pour New York, et il a gagné la bourse....Dit-elle, regardant tristement dans le vague.
- Et il ne veut toujours pas y aller...Continua Joey.
- Non...Il n'a même pas eu de réaction quand il a ouvert la lettre, il m'a juste dit « Je t'avais dit de le brûler Lydia...ça ne change rien à ma décision »...Même avec mes arguments, mes crises...Rien, il ne veut pas y aller.
- Alors laisses-le ici...Il a peut-être besoin de se retrouver...
- Oui mais...Commença Lydia, désespérée.
- Une chance, je sais...Mais très peu de temps s'est écoulé depuis l'agression. Regardes-le, on dirais un zombie. S'il t'a demandé de brûler son journal c'est peut-être parce qu'il n'arrivait plus à écrire. Tu sais...Il l'a commencé après la mort de ses parents...alors je me dis, qu'avec tous les événements qui se sont passés...Enfin, ce journal est la preuve de tous ses malheurs...Peut-être veut-il essayer d'oublier...Coupa Joey, hésitant.


Les yeux de Lydia s'agrandirent de surprise...Elle n'avait pas vraiment pensée à cette hypothèse. Pour elle, Kilian ne voulait plus rien de ce que lui offrait la vie. L'idée qu'il veuille changer lui redonnait une once d'espoir, mais s'il voulait changer, oublier, n'était-il pas mieux de quitter la ville. Cette ville où tous ces drames avaient eus lieu. Partir à la découverte d'une terre où il n'avait encore laissé aucune empreinte. Un air nouveau où il pourrait devenir ce qu'il voulait.

- Je...Je n'avais pas pensé a ça...Mais s'il veut oublier...Tu ne crois pas qu'il devrait partir ? Quitter la ville pour quelque temps ? Demanda-t-elle, perdue.
- Je ne sais pas Lydia...Peut-être bien...Répondit Joey, triste.


***


Le soleil se levait doucement, laissant de longes trainées rose parsemer le ciel. Le bruit des vagues était paisible, laissant entendre des rires. Allongés sur le sable, recouvert d'un manteau noir, deux amants s'embrassaient tendrement. Les mains de Kilian passaient sur le dos du brun, dans une caresse douce et aimante alors que Matthiew parsemait le cou de Kilian de tendres baisers. Un rire sortit alors de la gorge de Kilian.

- Me dis pas que le faire toute la nuit t'as pas suffit...Fit le châtain, amusé.
- Il faut croire que non...Répondit Matthiew, passant sa main sur la hanche de Kilian.
- Arrêtes, quelqu'un peut arriver...


Un rire sortit des lèvres de Matthiew, qui se replaça sur le côté, enlaçant Kilian.

- Tu dois rentrer à quelle heure ? Demanda-t-il, les yeux mis clos.
- Je vais pas tarder, tu m'a vraiment crevé ! Répondit Kilian souriant, caressant du bout des doigts le bras de Matthiew.
- Tu en as redemandé aussi... Répliqua le brun, rigolant légèrement.


Kilian se retourna, posa sa main sur la joue de Matthiew. Son nez vint frotter celui de son amant.

- Merci...Merci pour tout...Murmura-t-il, avant de reprendre tendrement ces douces lèvres.
- Je t'aime Kilian...Souffla Matthiew, les yeux toujours fermés.


Le châtain se mit à sourire, sentant son cœur se gonfler d'amour pour le garçon en face de lui. Délicatement, il reprit de nouveau les lèvres de son amant, mêlant immédiatement leurs langues. Le baiser était doux et passionné, le remerciant encore une fois de cette nuit et de ces déclarations. La main de Matthiew descendit rapidement, pour finir par caresser les fesses fermes de son amant, mais Kilian, la reprit, le sourire au lèvres puis s'assit, cherchant du regard ses vêtements. Après un dernière caresse sur le torse du brun, il se leva et enfila son boxer, son jean, et son pull. Une fois habillé, il tomba à genoux près de Matthiew, qui s'était relevé sur ses coudes. Il lui sourit puis l'embrassa furtivement, sentant déjà la main de Matthiew essayer de s'aventurer sous son tee-shirt.

- A plus tard...Lui dit-il, se levant.


Kilian attrapa ses chaussures et remonta la plage sous le regard de Matthiew. Lorsqu'il n'entra plus dans son champs de vision, le brun se rallongea, un énorme sourire aux lèvres.


***


Il était neuf heures lorsque Kilian rentra sans un bruit dans la demeure familiale. Aucun bruit ne se faisait entendre, signe que la maisonnée dormait encore,profitant de leur dimanche. C'était assez bon signe, car si Jocia avait vu qu'il avait découché, elle aurait posé beaucoup trop de questions.


Des souvenirs de la nuit refirent surface, et un large sourire étira les lèvres du châtain. Depuis combien de temps n'avait-il pas autant sourit ? Sans faire de bruit, il posa ses chaussures et monta à l'étage, se dépêchant de rentrer dans sa chambre. Mais il fut vite étonné de trouver Lydia, assise dans les couvertures, le regard dans le vague.

- Salut...Souffla-t-il, en fermant la porte de sa chambre.
- Salut...Passé une bonne soirée ? Demanda Lydia, revenant dans la réalité.


Un fin sourire étira les lèvres de Kilian...Oui...elle avait été vraiment bonne. Rapidement il enleva ses vêtements ne gardant que son boxer. Il rentra dans les couvertures, lâchant un soupir de soulagement.

- Je suis crevé...Dit-il, fermant les yeux.
- Attends...Avant que tu ne t'endormes...J'aimerais te parler de quelques choses...Fit Lydia, hésitante.


Kilian la regarda surpris, puis acquiesça, s'asseyant.

- Pourquoi tu m'as demandé de brûler ton journal ? Demanda-t-elle sérieuse.
- Je...Je sais pas...Je pensais que c'était la meilleur chose à faire...Répondit Kilian, perdu.


Un soupir sortit des lèvres de Lydia, et son regard se perdit une nouvelle fois dans le vide.

- J'aimerais que tu viennes avec moi à New York. Dit-elle, faiblement.
- Non...Je...Je ne veux pas aller dans cette école. Répliqua Kilian, fronçant les sourcils.
- Je sais, et je ne te le demande pas mais...Mais je me dis que si tu m'as demandé de brûler ton journal, c'est peut-être parce que tu veux oublier...C'est ça Kilian ?
- Je...Souffla Kilian, sentant sa peur refaire peu à peu surface.


Il réalisait peu à peu pourquoi cette angoisse prenait le dessus sur lui. Il comprenait aussi les paroles de Lydia. Avait-il peur de changer ? Oublier...Le voulait-il vraiment ? Non, il voulait s'éloigner de tous ces souvenirs qui le hantaient. Il ne voulait plus souffrir mais le pouvait-il ? S'il restait ici, dans cette ville où tout son malheur résidait, pouvait-il vraiment oublier ? Son cœur battait de plus en plus vite, il sentait les larmes commencer à perler dans le coin de ses yeux et sa gorge se serrer. Tout avait si bien commencé...

- Partons Kilian...Souffla Lydia, prenant le châtain dans ses bras.


***


Dans une petite salle, trois adolescents étaient assis sur une banquette, chacun un verre à la main. Elsa s'amusait avec son portable, assise entre Joey et Matthiew qui se niaient totalement. La jeune fille, prise dans son jeu, demanda, la voix faible.

- Vous savez pourquoi Lydia nous a demandé de venir ici ?
- Non...Répondirent ensemble les deux garçons.


Soudain, la clochette de l'entrée attira leur attention et ils virent rentrer Lydia, suivie de Kilian. La jeune femme affichait un visage triste alors que le châtain restait impassible, le visage sans expression. Ses mains étaient dans ses poches et sa tête légèrement baissé. Matthiew le regardait, les sourcils froncés.

- Lydia, on a pas dormi de la nuit et tu nous fais venir ici, t'exagères hein ! Pesta Elsa, énervée.
- Désolé, mais...On avait quelque chose à vous dire...Fit Lydia, désolé.


Elle regarda furtivement Kilian, qui s'obstinait a baisser la tête puis posa son regard sur Joey, qui avait tout deviné, en voyant leur état.

- Qu'est-ce qui se passe Kilian ? Demanda Matthiew, légèrement énervé.


Il le sentait, quelque chose clochait...Il était parti avec le sourire et maintenant...Il semblait être revenu au point de départ...

- On a ...Commença Lydia
- Je l'ai demandé a Kilian ! Fit Matthiew froid.


Lydia n'osa pas répondre, croisant le regard noir de Matthiew. Elle sentit alors les doigts de Kilian s'entremêler dans les siens, lui demandant un peu de courage. D'une pression, elle lui insuffla tout ce qu'elle put. Elle ne savait pas si c'était la bonne décision mais n'en voyait pas vraiment d'autre possible.


Doucement, Kilian releva la tête, et croisa le regard de Matthiew, pour ne plus le lâcher....Encore quelqu'un qui allait souffrir par sa faute...

- Je vais finir ma terminale a New York...On part dans une semaine...Souffla-t-il avant de se retourner et de sortir précipitamment du bar, laissant Elsa et Matthiew, totalement retourné.

 

« Soit tu vis avec, soit tu le fuis. Encore une fois, j'ai été lâche...j'ai décidé de te fuir. »

°0° Yeah l'avant dernier chapitre enfin en ligne, encore une fois désolé pour tout ce temps ^^ J'espère que ça vous a plus, je vois déja le fouet...Non Non pas tapper ! Prochaine maj Pourquoi c'est si dur Chapitre 32, je suis a deux pages là, oui oui je chome pas ^^ Gros bisouuuuus °0°

Par mai-lynn - Publié dans : Pourquoi c'est si dur ?
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Samedi 24 mai 6 24 /05 /Mai 10:24

?

Le chapitre 31 de Pourquoi c'est si dur est écris, et chez Mahea pour la correction ^^

Je tiens à m'excuser pour l'attente, le temps que je met à écrire, mais je bosse alors du coup :s, pendant une semaine j'ai bossé dans une usine de salade, je vous dit pas le mal de poignet ^^. Allez gros bisous !!!! et je compte finir Pourquoi c'est si dur a la fin de la semaine prochaine ^^

Par mai-lynn - Publié dans : ?
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Dimanche 18 mai 7 18 /05 /Mai 23:06
Le soleil venait chatouiller le visage endormi du beau brun, passant à travers les stores à demi fermés. On pouvait entendre les oiseaux s'amuser dans le chant matinal, rythmés par le faible remous des vagues du lac. Le brun ouvrit difficilement les yeux, s'habituant peu à peu à la lumière de la pièce. Il se trouvait étendu dans un lit avec des draps de couleur noire. À peine éveillé, il se leva sur ses coudes et passa ses yeux dans la pièce. Elle n'était pas vraiment très grande, mais devait convenir pour une personne. Les tons des murs était blancs cassés, virant sur le beige, s'accommodant au mobilier en bois naturel. Les yeux du jeune homme se posèrent sur un tas de vêtements posés sur une commode. Il se souvint alors de l'homme qui l'avait receuilli quelques heures plus tôt, sans rien savoir de lui. Mais que pouvait-il lui dire ? Il ne se rappelait plus de rien. Un vide immense s'installait en lui, et pour combien de temps ?

Le brun sortit du lit, et se mit à rougir lorsqu'il remarqua qu'il ne portait qu'un boxer noir. Où avait dormi Amaury ? Il s'était endormi comme une masse pendant que son hôte mangeait son dîner, et ne se souvenait en aucun cas s'être déshabillé. Il secoua légèrement la tête devant ses questions déroutantes. Cet homme ne semblait pas être quelqu'un d'aussi noir pour profiter de lui une fois endormi. Il s'approcha du tas de vêtements et les prit. Il se rappelait de la petite douche qui se trouvait collée à la chambre. Rapidement, il entra dans la salle de bain, assez étroite. Le sol était recouvert de carrelage blanc, faisant frissonner le brun par la froideur. Une petite glace au dessus d’un lavabo reflétait son visage fantomatique. Il avait repris un peu de couleur depuis qu'Amaury l'avait retrouvé, mais il gardait pourtant son regard pâle, et de lourdes cernes lui donnaient un air malade. Ses cheveux étaient en pagaille, due à son récent réveil. Il posa ses vêtements sur le lavabo et enleva son boxer, qu'il mit dans le panier en osier servant de bac à linge sale. Il rentra dans la douche, laissant couler l'eau chaude sur sa peau. Il ferma les yeux au contact de cette source de chaleur.

Quelques minutes plus tard, il s'était habillé, et se regardait dans le miroir. Amaury lui avait apporté des sous-vêtements propres, ainsi qu'un jean clair, un tee-shirt à manches courtes noir, surmonté d'un gilet kaki. Ses cheveux bruns raides allaient parfaitement avec ce style et lui plaisaient énormément. Après avoir rangé au mieux la salle de bain, le brun sortit de la pièce et partit dans la cuisine.

La pièce n'était pas très grande, mais représentait la salle de vie. La moitié du côté gauche était réservée aux appareils électroménagers. Les murs bordeaux se mariaient à la perfection avec les couleurs métallisées de ces appareils. Sur le côté droit se trouvait une petite table avec un fauteuil d'angle tout autour. Au bout de la caravane, un sofa orange avec devant une petite table basse, ainsi qu'une télévision. La pièce était très propre, et parfaitement rangée. Sur un bout du canapé se trouvait une couverture, soigneusement pliée, ainsi qu'un oreiller. Amaury avait-il dormi sur le canapé ?

Tout à coup, il se souvint du jeune homme qui ne se trouvait nulle part dans la caravane; l'avait-il laissé seul ? Le brun entendit alors le bruit caractéristique d'un marteau taper contre quelque chose, à l'extérieur du domicile. Il sortit alors, ses yeux s'habituant légèrement à la lumière du jour. Il sentit alors une légère brise froide venir chatouiller son visage, et une légère odeur de sapin dans l'air. Ses yeux se posèrent alors sur les environs. L'endroit était vraiment magnifique. Devant lui se trouvaient de grands arbres majestueux, remuant légèrement sous la brise. Derrière se trouvait un lac, magnifiquement bleu turquoise. On pouvait voir un pont en bois, avec accroché sur un ponton, une petite barque en bois. Au centre de la clairière se trouvait une grande maison, apparemment en construction. Les murs en bois blancs était posés, mais les fenêtres et portes n'étaient pas encore installées. Le mur en ardoise rouge n'était qu'à moitié fini, laissant apercevoir Amaury qui essayait de poser certaines d'entres elles. La pelouse était jonchée de planches de bois, de pots de peinture, de bâches, et de divers outils. Juste à coté se trouvait une cabane, assez grande, en bois, couleur de miel.

Le bruit de marteau s'arrêta, et le brun leva les yeux sur le toit de la maison. Il y vit Amaury, descendant à l'aide d'une échelle. Quelques minutes plus tard, le jeune homme se trouvait devant lui, l'air ennuyé.

- Désolé de t'avoir réveillé, mais il faudrait que je finisse le toit au plus vite...Dit-il, passant une main sur sa nuque.
- C'est toi qui l'a fait tout seul ?!? Demanda le brun, surpri
- Oui, elle est belle hein ? J'ai hâte de la voir quand elle sera entièrement finie.

Amaury sourit au jeune homme puis se retourna. Le brun se mit alors à le regarder, il portait un pantacourt marron avec un marcel orange. Il sursauta légèrement lorsque celui-ci fit volte-face.

- Tu veux manger quelque chose Dimitri ? Demanda Amaury, souriant
- Dimitri ? Répliqua le brun, étonné.

Il se souvint alors que le roux lui avait donné ce prénom, juste avant qu'il ne s'endorme

- Ouais, enfin on peut prendre autre chose si tu veux... Casey... Joan... Commença Amaury, l'air songeur.

Le brun se mit à rire doucement devant l'air réfléchi du roux. Même si sa situation actuelle n'était pas des meilleures, ce jeune homme le faisait rire, et cela l'apaisait.

- Non, Dimitri c'est bon, dit-il, rougissant légèrement.
- OK... T'as faim ? Je dois avoir des céréales, sinon... On peut aller au restaurant du lac... Fit-il, se retournant afin de rentrer dans sa caravane
- Non, te dérange pas, des céréales c'est bon... Je... Je ne me rappelle même plus quel goût ça a... Répondit-il, honteux.

Il vit Amaury faire une grimace suite à cette nouvelle, puis il regarda autour de lui et prit ses clés, posées sur un plan de travail, ainsi qu'une veste marron.

- Suis-moi, ordonna-t-il, gentiment.

Dimitri le suivit alors docilement, longeant un petit sentier en terre. Ils arrivèrent rapidement près de la jeep noire d'Amaury.

- On va où ? Demanda Dimitri, étonné
- Au restaurant, si tu ne te souviens plus de rien, autant commencer par le meilleur, non ? Répondit Amaury, un sourire malicieux au visage.

Dimitri regardait le roux démarrer sa jeep, toujours ce regard rieur au fond de ses prunelles. Son regard passait sous les courbes délicates mais pourtant parfaitement dessinées de son doux visage. Il était vraiment très beau... Avait-il une petite amie ? A cette question, Dimitri ouvrit de grands yeux, et se mit à remuer la tête comme pour enlever cette question de son esprit... Mais à quoi pensait-il ?

- Tu montes ? Demanda Amaury, amusé de le voir ainsi.

Revenant à la réalité, Dimitri devint rouge comme une tomate et partit s'asseoir du côté passager. La voiture démarra, et le brun laissa ses yeux découvrir le paysage vert qui défilait sous ses yeux. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant une auberge en bois. La façade était faite avec des rondins de bois, s'accordant parfaitement à la forêt qui entourait le village. Ils sortirent de la voiture sans un mot, mais le roux s'amusait à regarder l'expression émerveillée que prenait Dimitri à chaque fois qu'une chose nouvelle apparaissait devant ses yeux. Il entrèrent dans la partie restaurant, et se retrouvèrent devant une jeune femme, d'une vingtaine d'années. Ses cheveux blonds étaient coupés courts, légèrement ondulés. Son visage était assez bronzé, et légèrement maquillé. Elle portait un uniforme rouge et beige, apparemment les couleurs de l'auberge.

- Monsieur Sedlow... La même table que d'habitude ? Demanda-t-elle, un sourire mielleux aux lèvre
- Oui, pour deux personnes, s'il te plait Tatiana, répondit Amaury, lui lançant un clin d'oeil.

La jeune femme rougit et se retourna rapidement, montrant le chemin aux deux hommes. Ils se retrouvèrent bien vite installés à une table assez éloignée des autres, face à l'étendue bleu turquoise. Dimitri n'en revenait pas de pouvoir contempler une telle beauté. La mer, la forêt, les montagnes, tout ce paysage sauvage était vraiment magnifique.

- Pourquoi tu habites ici ? Demanda Dimitri, regardant timidement Amaury
- Je suis le gérant de ce restaurant et de l'hôtel juste au dessus, répondit-il, ses yeux passant en revue les divers plats proposés.

Les yeux de Dimitri s'ouvrirent grands sous la surprise, regardant à présent l'homme devant lui, d'un autre oeil.

- Je comprends maintenant comment tu peux construire ta maison... Mais pourquoi tu ne demandes pas à quelqu'un de le faire ? Fit Dimitri, curieux
- Parce que je veux le faire moi-même. Je veux que ce soit ma maison, faite de mes propres mains. Ça a toujours été mon rêve, répondit Amaury, lui lançant un fin sourire en coin.

La jeune femme blonde revint vers eux, un carnet à la main. Ses joues étaient encore légèrement rouges

- Vous avez choisi ? Demanda-t-elle, fixant Amaury intensément.

Mais le roux ne remarqua rien et regarda la carte une nouvelle fois.

- Alors on va prendre deux pains au chocolat, deux croissants, deux pains perdus, deux tartes à la fraise... Dit-il, passant une main sur son menton. Et tu rajouteras deux oeufs brouillés, deux cafés et deux jus d'orange.
- Quoi ?!? Demandèrent en même temps Tatiana et Dimitri, étonnés par le contenu de la commande
- Bah... Comme ça tu vas goûter à tout... Fit Amaury, innocemment. C'est bon, tu as tout compris ? Demanda-t-il, tournant la tête vers Tatiana.

La jeune femme, surprise, acquiesça et partit sans un mot, visiblement étonnée. Dimitri se sentit alors honteux de profiter ainsi de la générosité de son sauveur.

- Je suis désolé de m'imposer comme ça... Lança-t-il, penaud
- Ne t'inquiète pas, ça me fait plaisir, ça fait longtemps que je n'avais pas eu de compagnie au petit déjeuner, dit-il, tout à coup nostalgique.

Dimitri regarda alors Amaury sans un mot, voulant l'inciter à continuer. Bizarrement, son sauveur l'intriguait, il voulait tout apprendre de lui. Mais la serveuse apporta leurs mets, empêchant les hommes de parler plus longuement d'un sujet qui, visiblement, ennuyait Amaury. Elle déposa les assiettes sur la table et repartit, recherchant en vain le regard du roux. Dimitri regardait la nourriture avec envie. Bien vite, son estomac lui ordonna de passer à table. Timidement, il prit une fourchette, et prit un bout de l'omelette, qu'il mangeât bien vite. Le goût lui plaisait énormément. Entre deux bouchées, il but son jus d'orange, d'une traite, savourant le goût sucré de ce jus. Il goûta aux viennoiseries, mais bien vite, croqua à pleine dent dans la tarte à la fraise, qui était de loin l'assiette qu'il préférait. Amaury le regardait, amusé. Il buvait tranquillement son café, mangeant son omelette. Il vit le brun finir sa tarte à la fraise, un sourire enfantin au visage. Le roux ne résista pas et lui tendit la sienne

- Je crois que tu viens de trouver ta viennoiserie préférée, dit-il, posant l'assiette en face de Dimitri.

Le brun sourit timidement et mangea, cette fois plus lentement. Il ne pouvait s'empêcher de regarder discrètement Amaury, concentré dans la lecture de son journal. Ses cheveux roux lui tombaient sur son visage, et ses sourcils froncés lui donnaient un petit air sérieux. Quelques minutes plus tard, Amaury referma le papier, et le posa sur une table voisine vide.

- Ca te dirait qu'on aille en ville ? Si on part maintenant, dans deux heures on y est. On passera au commissariat, voir si quelqu'un a signalé ta disparition, fit-il, l'air songeur.
- Dans deux heures ? Demanda Dimitri, étonné
- Field est vraiment éloignée des grandes villes, la plus proche est Calgary. Partant ?

Le brun sourit timidement, et acquiesça. Amaury répondit à son sourire, puis prit son porte feuille, déposant de quoi régler le petit déjeuner, ainsi qu'un bon pourboire. Ils sortirent du restaurant pour s'engouffrer dans la jeep. L'air s'était un peu réchauffé, mais Amaury mit la capote de la jeep.

- Sur l'autoroute, on risque d'avoir froid, dit-il, devant l'air interrogateur de Dimitri.

Le roux s'assit, et démarra, enclenchant par la même occasion la radio. Un son fort de rock emplit la voiture, ne dérangeant pas les deux occupants.

Le trajet, bien que long, se fit dans une ambiance légère. Dimitri regardait le paysage défiler, et écoutait attentivement les paroles d'Amaury, qui lui racontait l'histoire de la ville de Field. Cependant, lorsqu'ils arrivèrent aux alentours de Calgary, le paysage changea du tout au tout. Bien que la verdure se faisait grandement présente, on pouvait voir d'immenses gratte-ciels gris, tous plus imposants les uns que les autres. Un long fleuve séparait la ville des grandes agglomérations, laissant planer au-dessus de grandes routes en arcs de cercle. Calgary était la troisième ville la plus peuplée du Canada, avec sa destination pour les sports d'hiver et l'écotourisme. Très dynamique, elle accueillait beaucoup de festivals, faisant sa renommée.

Un quart d'heure plus tard, Amaury et Dimitri se trouvaient devant un imposant bâtiment gris. Une enseigne sur le devant indiquait que celui-ci appartenait à la police. Amaury lança un sourire rassurant, puis sortit de la voiture. Ensemble, ils entrèrent dans le bâtiment, où l'on pouvait entendre le brouhaha des conversations. Le sol était en carrelage marron, et les murs en bois, couleur miel. Un grand tableau d'affichage, au fond, montrait des portraits d'hommes et de femmes, avec la mention, au dessus, « Recherché ». Sur un coté se trouvaient plein de portes blanches, avec dessus le nom d'un inspecteur. Au centre, se trouvait une sorte de bar carré, où quatre petites femmes passaient des coups de fil. Une enseigne devant elles montrait qu'elles étaient les femmes d'accueil. Des hommes et femmes en uniformes passaient et repassaient, montant ou descendant des ascenseurs sur un côté du mur. Amaury s'avança près d'une femme brune, petite, assez ronde. Ses cheveux étaient longs, mais ramassés en chignon, lui donnant un air strict.

- Je peux vous aider ? Demanda-t-elle, visiblement ennuyée.
- Oui, où se trouve le service des personnes disparues ? Fit Amaury, direct
- Quatrième étage, bureau B, répondit-elle, retournant à sa paperasse.

Amaury fronça les sourcils, visiblement surpris, puis fit signe à Dimitri. Ils s'engouffrèrent dans l'ascenseur, appuyant sur le bouton du quatrième étage

- Je déteste les gens de la ville... Souffla Amaury, croisant les bras.

Dimitri rigola légèrement, mais plus l'ascenseur montait, plus il sentait l'angoisse grandir en lui. Il voulait connaître son identité. Avait-il de la famille ? Que faisait-il évanoui sur cette plage ? Le bruit de l'ascenseur qui s'ouvrait sortit Dimitri de ses pensées. Devant eux se trouvaient trois bureaux, avec au dessus, sur le mur, les lettres A, B et C, au dessus d'une porte en bois blanc. Des personnes assez âgées tapaient à l'ordinateur, concentrées dans leur tâche. Les deux hommes s'avancèrent vers l'homme d'une soixantaine d'années, les cheveux gris, habillé en uniforme de policier.

- Bonjour, on nous a dit de venir ici pour le service des personnes disparues, fit Amaury, aimable.
- Vous recherchez quelqu'un ? Demanda le vieux monsieur, l'air dérangé
- Plus ou moins, répondit Amaury, énigmatique.

L'homme en uniforme releva la tête, apparemment surpris par la réponse du roux

- J'ai retrouvé ce jeune homme au bord du lac, et il souffre d'amnésie, je voudrais savoir s'il est recherché ou pas, expliqua Amaury, montrant Dimitri.

Le vieil homme regarda le brun avec insistance

- Vous ne vous rappelez plus votre nom, ni votre prénom ? Demanda-t-il méfiant.

Timidement, Dimitri tourna la tête en signe de négation, et la baissa immédiatement. Il se sentait honteux, malgré les circonstances

- Bien. Vous passez par cette porte et vous allez au bureau 412. Je prierais votre ami de patienter sur les chaises en face, dit-il à l'adresse d'Amaury.

Amaury acquiesça et se tourna vers Dimitri, un sourire bienveillant aux lèvres

- Je t'attends, prends ton temps surtout. Déclara-t-il, allant s'asseoir.

Dimitri lui rendit son sourire et disparut derrière cette porte blanche. Pour patienter, Amaury se mit à regarder les magazines people vieux de quelques années, où l'on annonçait l'aventure de Brad Pitt avec Angelina Jolie.

Une heure passa, et Dimitri revint la mine déconfite. Amaury ne le vit pas revenir, et ce ne fut que lorsqu'il sentit le canapé s'affaisser qu'il tourna la tête et vit l'air triste de Dimitri.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il, reposant le magazine sur la table basse
- Personne ne me recherche. Il n'y a aucune déclaration, rien. Mes empreintes n'ont rien donné non plus. En bref, ils ne peuvent rien faire pour savoir qui je suis, lâcha Dimitri, dépité.

Amaury regarda tristement la mine renfrognée de son protégé et posa une main réconfortante sur son épaule.

- Alors il ne nous reste plus qu'à attendre que tes souvenirs réapparaissent... Souffla Amaury, souriant malgré tout.

°0° Ayyyéééé lol j'ai eu du mal à le faire, entre les partiels et le boulot :s:s enfin, j'espère qu'il vous as plu ^^ merci a Joy, ma partenaire de choc, pour la correction ^^. Prochaine Maj Pourquoi c'est si dur ^^ Gros Bisouuuus °0°
Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Dimanche 11 mai 7 11 /05 /Mai 17:18
 

« Ses mots...Un vide immense s'est propagé en moi. Un vide immense qui me faisait mal. Il m'avait détruit. Je l'avais détruit. Le peu d'envie qui subsistait en moi a été rayé d'un coup lorsque j'ai lu ces derniers mots. Je n'avais plus envie de rien, même l'écriture ne signifiait rien. Je me considérais comme un bon a rien. Je venais de rejeter l'homme que j'aimais tout simplement parce que j'avais peur. Qui étais-je ? Comment pouvais-je ainsi jouer avec la vie d'autrui ? Je ne valais plus rien...Pourtant même si c'est toi qui m'a poussé vers ce gouffre...Cette nuit là Matthiew...Tu m'as sauvé... »


Le sang avait arrêté de saigner sur le visage de Nitrin, laissant d'énormes tâches coagulées recouvrant des bleus virant au mauve. Assis à même le sol, ses yeux se perdaient dans le vide. Les mots de Matthiew lui revenaient en tête, inlassablement. Il avait raison. Il venait de blesser l'homme qu'il aimait, et ça par simple jalousie. Pour qui ? Peut-être parce que Kilian était aimé de Matthiew. Tout ce que lui avait toujours voulu, Kilian l'avait eu en un regard. Peut-être parce que Kilian nourrissait un amour réciproque. Il aimait Kilian. Il avait aimé Matthiew. Kilian aimait Matthiew. Matthiew aimait Kilian. Des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues. Était-il condamné à ne jamais être aimé par celui qui faisait battre son cœur ?


Un poids lourd vient s'abattre sur lui. Un parfum dont il avait pratiquement oublié l'odeur se répandit dans l'air. De longs cheveux noirs et bouclées firent leur apparition alors qu'il sentit des larmes chaudes venir parsemer son coup.

- Elsa...Souffla-t-il, fermant les yeux.
- Je ne te laisserais plus. Qu'importe ce que tu as fait, je ne te laisserais plus. Dit-elle, éclatant un sanglots.


Nitrin baissa la tête et prit sa sœur dans ses bras. Il avait besoin de sa tendresse. Était-ce elle qui allait lui faire entrouvrir le jour, le séparer de ce brouillard qui l'entourait depuis si longtemps ?

- Ne me laisse pas...Murmura-t-il, ne retenant plus ses larmes.


Leur étreinte se ressaissit, laissant les larmes pour seule parole. Une réconciliation. Un début. Doucement Elsa se releva, serrant la main de Nitrin dans la sienne.

- Suis-moi Jaylan...Je veux te montrer quelque chose. Dit-elle, lui lançant un sourire triste.


Nitrin se leva et regarda sa sœur. Elle avait tellement changé. Il voyait devant elle une femme. Peut-être un peu extravagante avec tout ce rose sur elle, mais une jolie femme. Elle se retourna, le forçant à la suivre. Ils sortirent du hangard main dans la main. Le vent glacial flottait dans l'air, s'écrasant sur le visage des jumeaux et rentrèrent dans la voiture de la jeune fille.

- Où est-ce qu'on va ? Demanda-t-il, perdu.
- Je veux te montrer quelques chose dont tu refusais l'idée. Répondit-elle, évasive.
- Quoi ?
- Ils t'ont toujours aimé. Quoi que tu puisses dire, ils t'ont toujours aimé. Nous fêtons ton anniversaire, même si tu n'es pas là. Maman ne cesse de pleurer et papa...Papa ne parle pratiquement plus.


Ils continuèrent la route sans un mot, Nitrin sentant la peur grandir en lui. Deux ans qu'il n'avait pas remis les pieds chez lui. Après une dizaine de minutes, Elsa se gara devant une petite demeure. Les briques rouges sales donnaient un air sale à l'endroit. Les fenêtres laissaient entrapercevoir de la lumières, et parfois quelques éclats bleus, signe que la télé était allumée. Elsa sortit, puis fit le tour de la voiture, afin de prendre la main de son frère. Lentement, ils montèrent les marches du perron, pour enfin ouvrir la grande porte noir. L'entrée laissait apercevoir des murs clairs, munis d'une tapisserie dans les tons jaune clair. On pouvait entendre la télévision, diffusant un film de western. Dans l'air, une bonne odeur de pâtisserie flottait.

- C'est toi Elsa ?!?


La voix sortit tout droit de la cuisine, en face de la porte d'entrée. Face à cette voix si familière, Nitrin, se colla à la porte, pétrifié.

- Oui, c'est moi maman...Fit Elsa, se rapprochant de son frère.

 

Une jeune femme d'une quarantaine d'années sortit de la cuisine. Ses cheveux courts était noir de jais, se mariant avec ses yeux émeraudes. Elle portait un tablier rouge sur sa robe de chambre blanche. Dans ses mains se trouvait un plat rempli de popcorn.

- Tu rentres tôt ! J'ai fait du popcorn tu viens regarder le film avec nous...Oh...Tu as amené un ami ?


Elsa regarda son frère en souriant, puis se retourna, faisant face à sa mère, et dévoilant par la même occasion Nitrin.

- Non...J'ai ramené Jaylan maman...Dit-elle, sérieuse.


La mère laissa échapper son plat, qui se déversa au sol. Elle posa une main sur son cœur et ses yeux se remplirent de larmes.

- Oh mon dieu...Dit-elle, la voix basse.


Nitrin regardait cette femme, ses yeux exprimant toute sa tristesse. Il avait mal. Qu'allait-il lui dire, mais surtout que pensait-elle ? Il ne supporterait pas une autre dispute...Il serra un peu plus fort la main de sa sœur lorsqu'il vit sa mère s'avancer vers lui. Une fois en face de son fils, elle leva sa main. Nitrin ferma immédiatement les yeux, pensant qu'elle allait le frapper...Mais bien au contraire, la main se posa sur sa joue, caressant doucement celle-ci.

- Qui t'as fait ça mon ange...Souffla la mère, la voix prise de sanglots.


Nitrin sentit ses jambes lâcher, et il tomba à genoux sur le sol. Ç'en était trop. Sa tête se baissa, et il ne put réprimer un sanglot. Ses épaules remuaient brusquement, signe qu'il pleurait à chaudes larmes. Mais bien vite, deux bras vinrent encerclés le jeune homme, et Nitrin se sentit désemparé, face à l'étreinte possessive de sa mère.

- Elsa, vas chercher la trousse de pharmacie, et ramènes ton père ici...


***

Kilian regardait le soleil embellir l'espace blanc de sa chambre. Les oiseaux volaient dans le ciel. Libres. Cette liberté que Kilian n'avait plus. Encore une semaine se répétait-il, inlassablement. Il étouffait. Il revoyait le visage triste de Matthiew, qui n'était plus venu le voir depuis la dernière fois. Peut-être avait-il été trop dur avec lui...Pourtant il n'avait fait que dire ce qu'il ressentait. Exprimer ce mal-être qui grandissait en lui. Il ne savait pas pourquoi, mais plus les jours passaient, plus il se sentait vide.

- Je te dérange pas ?

Kilian retourna vivement la tête vers la personne qui venait de lui parler, et un large sourire se dessina sur ses lèvres, lorsqu'il croisa le regard rieur de Joey. Il passait tous les jours et restait discuter avec lui, de tout et de rien, oubliant la rancœur du passé. Une vraie bouffée d'air frais pour Kilian qui attendait avec impatience ses visites. Mais les sourcils de Kilian se froncèrent lorsqu'il remarqua l'effort vestimentaire qu'avait fait Joey. Il portait un pantalon en lin, beige, avec un polo marron, sous lequel se trouvait une chemise beige.

- Je rêve ou tu t'es fait beau rien que pour moi ? Fit Kilian, un sourire amusé aux lèvres,


Joey ne répondit rien, mais lui rendit son sourire. Il se tourna et referma la porte, mais se contenta de se moment pour soupirer, comme pour se donner du courage. Puis, rapidement, il s'assit sur le bord du livre et tendit un livre à Kilian.

- Tiens, je me suis dit que tu t'ennuyais, c'est le nouveau Mary Higgins Clark, tu m'avais dit que tu aimais cette auteur quand nous étions toujours ensemble. Dit Joey, cherchant Kilian du regard.


Mais les yeux de Kilian était hypnotisé par ce livre. Cet objet qu'il n'avait plus touché depuis un long moment. Obnubilé, il n'avait pas entendu la fin de la phrase, qui pourtant était un rappel au passé. Souriant, Joey lui tendit le bouquin, et Kilian passa ses doigts sur la couverture. Avec empressement, il l'ouvrit, et commença à le lire, sous le regard surpris de l'invité.

- Euh Kilian...Tu voudrais pas attendre un peu...Fit Joey, se passant sa main derrière sa nuque.


Le châtain sembla tout à coup retomber sur terre, et regarda Joey, le rouge aux joues.

- Désolé...ça fait tellement longtemps que je n'ai pas lu...Merci...Dit-il, penaud.
- De rien...Si je suis venu...Enfin...Il y a quelque chose entre toi et Matthiew ? Demanda-t-il gêné.


Kilian regarda Joey surpris, puis ses yeux se posèrent sur la fenêtre. Un voile de tristesse venait gâcher la beauté de ses émeraudes.

- Ça fait deux semaines que tu viens ici tous les jours après les cours, je me demandais quand tu allais me le demander. Fit Kilian, l'air absent.


Joey ne répondit rien et se contenta de regarder le jeune homme. Ses yeux passaient sur ses mèches rebelles qui venaient gêner ce visage pâle. Il ne pouvait s'empêcher de désirer ce garçon même s'il se trouvait dans un lit d'hôpital.

- Il n'y a rien entre nous. Reprit Kilian, ramenant ses genoux à sa poitrine et posant son menton dessus.
- Mais...Commença Joey
- Rien Joey. Répliqua Kilian, froid.


Il mentait. Joey le savait. Mais il s'en fichait. Doucement, il se rapprocha de Kilian, et passa sa main sur la joue du châtain.

- Je me disais...Enfin...J'aimerais qu'on reprenne...Tout les deux. Fit Joey, regardant presque amoureusement Kilian.


Kilian se recula, chassant la main de son visage. Ses yeux exprimant toute l'incompréhension qu'il y avait en lui.

- Arrêtes, pas après ce que j'ai fait. Répondit Kilian, fronçant les sourcils.
- Je peux te pardonner...Souffla Joey, essayant de se rapprocher


La peur refit surface...Cette même peur qui l'avait prise d'assaut lorsque Matthiew l'avait embrassé...Il se sentait de plus en plus mal...

- Mais moi je ne peux pas me pardonner...Vas-t'en ! Fit-il, l'air grave.
- Kilian ? Demanda Joey, surpris.
- S'il te plait...Sors.


Étonné et voyant le visage effrayé de Kilian, Joey se leva et sortit de la pièce. Même si Kilian venait de refuser de ressortir avec lui, sa réaction l'inquiétait encore plus. Tellement dans ses pensées, il n'entendit pas immédiatement la voix de Lydia.

- Joey ?


Joey regarda Lydia, puis remarqua la mère de Kilian à ses côtés. Elle avait un visage fatigué, mais affichant toujours ce même sourire. Près d'elle se trouvait une femme dont il reconnut immédiatement l'apparence. Son chignon tiré était sans appel.

- Monsieur MacGanister, n'êtes vous pas censé être en cours d'histoire ?


La voix froide de la professeur de français glaçait le sang du jeune basketteur, et d'un sourire triste, il s'assit sur le banc, tout de suite suivi par Lydia. Les deux femmes rentrèrent dans la chambre, laissant les deux jeunes seuls.

- Quelque chose ne va pas ? Demanda Lydia, inquiète.
- Je...Kilian...il ne veut plus de moi...Souffla Joey, abattu.


Il entendit Lydia souffler bruyamment, apparemment énervée.

- Qu'est-ce que vous avez tous à vouloir essayer de retourner avec lui, vous ne pouvez pas attendre et le laisser tranquille ?!? Demanda-t-elle, hors d'elle.
- Quoi ? Non..Je...Bredouilla Joey, penaud.
- Il ne t'ait pas venu à l'idée que Kilian était peut-être traumatisé ? Il refuse tout contact trop rapprocher ! Alors retourner dans une histoire avec toi tu penses qu'il en est capable pour le moment ?!?
- Je...Je n'y avais pas pensé...Fit Joey, perdu.


En voyant le regard désespéré de Joey, Lydia, se radoucit aussitôt, et s'assit près de lui.

- Le médecin dit qu'il fait une sorte de dépression. Il rejette tout le monde même moi. Il faut attendre, ça va se résoudre seul. Alors laisses-lui le temps. Dit-elle calme.


Sur ces dernières paroles, elle laissa Joey et rentra dans la pièce, mais une tout autre ambiance y régnait.

- Et moi je vous dis que je ne veux plus y aller ! Cria Kilian, visiblement en colère.
- Voyons Kilian...C'est une chance pour toi. Tenta Jocia, désemparée.
- Kilian, il faut juste que vous écriviez un essai...Aller à New York est une chance pour vous ! Répéta la professeur, étonnée.


Soudain, Lydia se sentit poussé de l'avant par la porte de la chambre qui s'ouvrit dans son dos. Sous la surprise, elle s'avança de quelques pas, pour se retourner vivement. Un sourire apparu, mais fut vite remplacé par un froncement de sourcils lorsqu'elle rencontra le regard triste d'Elsa. Celle-ci s'avança vers Kilian, qui la regardait, le visage indéchiffrable.

- Je pense que je suis la dernière personne que tu voudrais voir. Il est impardonnable. Pourtant j'aimerais que tu lises ceci. Dit-elle, un sourire triste sur les lèvres.


Elle lui tendit un enveloppe de couleur beige, légèrement froissé. Surpris, Kilian, regarda l'enveloppe sans un mot, mais lorsqu'il sentit Elsa partir, il essaya de la retenir.

- Elsa ! Je...Je veux le voir ! Cria-t-il, triste.
- Lis sa lettre Kilian...C'est tout ce que je peux faire...Souffla Elsa, la main sur la poignée.
- Dis lui que je suis désolé....


La voix de Kilian s'était brisée en un sanglot sur la fin de sa phrase. Elsa le regarda tout d'abord surprise, puis acquiesça, afin de repartir...Il fallait qu'elle s'occupe de son frère.


Les trois femmes, bien qu'étonnée par cet échange, ne firent rien, se contentant de regarder Kilian déchirer violemment l'enveloppe afin d'y sortir une lettre.


« Kilian,


J'aurais aimé venir te voir, mais vu la situation, je suis sûr que tu as des gardes du corps qui trainent dans le couloir nuit et jour...Je t'ai fait quelque chose d'impardonnable, et je crois que mes excuses n'effaceront rien à mes actes. Ma folie a dicté ma conduite et je le regrette amèrement, car j'ai détruit la personne que j'aimais plus que tout. Oui...Je t'aime. J'aurais aimé te le dire autrement que de cette façon, ce soir là, mais le fait que tu sortes avec Matthiew a réveillé en moi de la jalousie. Il y a quelque chose que ne t'ai jamais révélé car je savais que si je te le disais, tu ne resterais pas avec moi... J'ai aimé Matthiew. Profondément. Mais mes sentiments n'étaient pas réciproques. Je le savais, pourtant j'ai foncé tête baissée. Mais Matthiew ne m'a jamais aimé, et ne m'aimeras jamais. Il ne m'a jamais traité comme je te l'ai raconté, au contraire. Quand il a appris mes sentiments, il a essayé de clarifier la situation, mais je n'ai rien voulu entendre. Je suis tombé bien bas pour mon amour pour lui. Plus je me droguais, plus j'oubliais cette amour. Une haine a pris naissance. Je le haïssait plus que tout. Puis tu es apparu. Je t'ai aimé dès le premier regard, car tu me ressemblais. Tout aussi perdu...Tout aussi détruit par Matthiew. Je ne voulais pas que tu partes, alors je t'ai poussé un peu plus dans ma débauche. Mais une chose te différenciait de moi. Il t'aimait. Tu avais atteint son cœur, même s'il ne le reconnaissait pas, et je l'avais bien remarqué, mais je me suis gardé de te le dire. Quand tu as voulu décroché, je t'ai rejeté. Je n'étais qu'un ami pour toi et ça me faisait mal. Je ne voulais pas que tu décroches car je savais que tu retournerais irrémédiablement vers lui. Alors j'ai décidé de te sortir de ma vie, en faisant tout comme avec Matthiew, en te détestant. Pourtant, lorsque je t'ai vu devant ce cinéma... Ma jalousie a pris le pas sur moi, et j'ai disjoncté. Je donnerais ma vie pour pouvoir retourner dans le passé, et effacer ce moment. Pardonnes-moi Kilian. J'ai décidé de partir. De m'éloigner de cette ville. J'ai décidé de décrocher. Si tu veux porter plainte, je plaiderais coupable. Tout ce qui m'importe, c'est ton pardon, car je t'aime.


Aime-le...Pour toi...Pour moi...Pour nous


Jaylan »


Les mains fébriles, Kilian laissa tomber la lettre au sol. Ses yeux vitreux vinrent se remplir de larmes. Il avait mal. Il n'avait été guidé que par le mensonge. Pourtant il n'en voulait pas à Nitrin...Non...Il s'en voulait. Il l'avait détruit, un peu plus. Il avait continué la tâche involontaire de Matthiew. Il se sentait mal...Vide...

- Lydia...Donnes-moi moi mon journal...Souffla-t-il, dans un murmure.
- Kilian..Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Lydia, inquiète.
- Donnes-le moi ! Fit Kilian, cette fois plus fort.


Rapidement, Lydia sortit de son sac un vieux cahier, ainsi qu'un crayon, qu'elle tendit au jeune homme. Celui-ci s'empressa de le prendre, et l'ouvrit. Sans attendre, il commença à écrire, laissant les femmes le regarder pleurer silencieusement.


Les mots fusaient dans sa tête, et ses doigts suivaient le mouvement. Quelques gouttes tombaient sur le cahier, venant se mélanger à l'encre, tout fraîche. Mais Kilian s'en fichait. Il extériorisait sa peine, ce mal-être. Il couchait ses pensées, et sa peine. Il souffrait, et seule l'écriture le délivrait. Mais c'était la dernière fois. Dans un dernier effort, Kilian écrivit ses derniers mots « Je me hais » avant de refermer brusquement le cahier. Il posa alors la paume de sa main sur la couverture, qu'il avait lui même décoré. Ce journal qu'il tenait depuis le décès de ses parents. Le recueil de ses sentiments. Il se refermait un peu plus... D'un geste lent, et sans un regard pour la rousse, il lui tendis le journal.

- Brûles-le. Ordonna-t-il, faiblement.
- Non Kilian C'est... Commença-t-elle désespérée.
Prends-le ! Brûles-le ! Et sortez d'ici ! Laissez-moi seul.


Sa voix était froide, et pour la première fois de sa vie, Lydia eut peur. Sans un mot elle sortit, suivie des deux femmes qui était tout aussi perdues qu'elle. La rousse serrait le journal de son meilleur ami fort contre son cœur. Il faisait le mauvais choix, elle le savait. Durant toutes ses années, ces bouts de papier avait été sa délivrance, et voilà que maintenant...Un idée lui vint alors à l'esprit. Peut-être n'étais-ce pas la meilleur, mais c'était la seule qu'elle avait en tête...L'éloignement.

- Il vous faut juste un essai pour qu'il participe au concours. Demanda-t-elle, à la femme au chignon.
- Oui mais...Fit La professeur, grimaçant.


Lydia lui tendit alors le journal de Kilian, le regard déterminé.

- Dedans se trouve toutes les pensées de Kilian, tous les passages les plus difficiles, y compris les plus récents. Je sais qu'il n'est pas d'accord, mais je ne vois plus que cette solution. Dit-elle, sérieuse.


***


La musique battait son plein, entrainant des jeunes presque ivres morts sur la piste de danse. D'autres était affalés sur les canapés, un verre à la main, draguant, discutant. Cela faisait deux semaines que Kilian était sortit de l'hôpital, complètement remis de sa blessures. Mais même si le physique allait mieux, le moral était au plus bas. Il s'enfermait dans sa chambre à peine rentré des cours. Le vide grandissait en lui, et il ne se rappelait même plus pourquoi on disait la vie si belle. C'est avec force que Lydia avait réussi à le convaincre de venir à cette soirée. Pourtant, même si elle était réussie, il se retrouvait dans un coin sombre, regardant les gens autour de lui. Il voulait être seul. A cet instant, il ne pensait qu'a une chose...Fumer. Il sortit précipitamment du salon, rencontrant l'air frais que lui donnait l'ai marin. Ses yeux se posèrent sur ce sentier. Cette crique abandonnée. Sans vraiment réfléchir, ses pas le menèrent vers cet endroit merveilleux, mais pourtant si triste.


La lune se reflétait dans la mer, laissant la crique dans une pénombre tout de même assez éclairée. Les vagues s'écrasaient sur les rochers apportant un son mélodieux. Kilian s'avança, et retira ses chaussures, enfonçant ses pieds dans la sable frais. Lentement, il s'assit et amena ses jambes à sa poitrine. Il regarda l'océan bouger devant lui, l'apaisant quelque peu.


Quelques minutes plus tard, il sentit une présence derrière lui. Il n'avait pas besoin de se retourner, son parfum flottait dans l'air. Mais il ne dit rien. Ses yeux se fermèrent, le sentant bouger et venir s'asseoir près de lui. Il avait laissé une distance entre eux, rassurant Kilian. Ils restèrent assis sans un mot, regardant l'horizon. Mais bien vite, Kilian prit la parole.

- Je suis désolé Matthiew. Dit-il. Les yeux rivés droit devant lui.
- Pourquoi ? Demanda le brun surpris.
- Pour t'avoir détesté, insulté, et repoussé.
- Nitrin t'a tout raconté...Souffla Matthiew, souriant en coin.
- Non...C'est Jaylan. Répondit Kilian, regardant Matthiew, sérieux.


Matthiew acquiesça puis reposa ses yeux sur l'océan.

- Pourquoi n'es-tu pas à l'intérieur ? Demanda-Matthiew
- Je pourrais te poser la même question. Répliqua Kilian le visage indéchiffrable.
- Je m'ennuyais. Répondit Matthiew en haussant les épaules.


Un nouveau silence apparu. Le bruit lointain de la musique venait aux oreilles des deux jeunes, mais ils ne s'en préoccupèrent guère.

- Où es-tu Kilian ? Fit Matthiew, le regardant sérieusement.
- Quoi ? Demanda Kilian, surpris pas cette question.
- Où es-tu...Pourquoi n'es-tu plus le même...


A ces mots, les yeux de Kilian se remplirent de larmes, mais il ne les laissa pas couler. Son regard rivé sur l'océan, il répondit difficilement à Matthiew.

- C'est une coquille vide. Je suis une coquille vide...Alors je pense que je suis mort. Répondit Kilian, dans un souffle.


Il entendit Matthiew soupirer fortement, mais ne le regarda pas.

- Laisses-moi t'approcher. Fit Matthiew, sérieux.


Voyant la non-réponse de Kilian, Matthiew s'approcha. La peur du châtain monta d'un cran, mais il ne dit rien, fermant les yeux. Soudainement, il se sentit pousser, le dos vers le sable, un poids inconnu sur lui. Sans réfléchir, il se mit à se débattre, sentant cette peur prendre le contrôle de son être, mais ses mains furent bien vite bloquées par celles de Matthiew.

- Matthiew s'il te plait...Supplia-t-il, la voit tremblante.
- Tu te crois mort ?...Laisses-moi te faire revivre Kilian. Répondit-il, le regard triste


Kilian, le regard pétrifié, sentit ses larmes couler sur ses joues. Cependant, il rencontra le regard mouillé de Matthiew. Ce regard si doux, et si triste. Un mélange d'amour et de mélancolie. Il ne sut pourquoi mais sa crainte se dissipa et lorsque deux lèvres chaudes rentrèrent en contact avec les siennes, son cœur battit à tout rompre...


« Pourtant même si c'est toi qui m'a poussé vers ce gouffre...Cette nuit là Matthiew...Tu m'as sauvé... »

°0° hihi, le petit Nitrin fait sa sortie en beautée ^^ Encore une fois, j'espere que cette suite vous as plus !!! Gros bisouuuuuus °0°

Par mai-lynn - Publié dans : Pourquoi c'est si dur ?
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