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  Love, Sex, and Boys : Arrêt du blog, mais l'histoire continue sur mon blog !

 

Chapitre 10 de One More Night



OS : Je me souviens

Prochaine maj : Chapitre 8 de Peur de toi

 



Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture !

Dimanche 22 juin 7 22 /06 /Juin 21:00

Niahhhh le chapitre 4 est en ligne ches Lybertys, vous allez voir EXTRA !!

Je vous promets la suite apres celle de Beautée inaccessible et Peur de toi (Oui depuis le temps !)

Partie 1 :
http://yaoi-story.over-blog.com/article-20665213.html

Partie 2 : http://yaoi-story.over-blog.com/article-20665489.html

Partie 3 :http://yaoi-story.over-blog.com/article-20665560.html

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Lundi 16 juin 1 16 /06 /Juin 15:35

?

Coucou mes petits lou !

Bon en ce belle été, j'ai une tite mauvaise nouvelle à vous annoncer. Je suis actuellement en train de travailler sur le projet de
Délice Citronné qui regroupe 9 auteurs dans un livre, ouais ouais je vais être puliée ^^. Donc voila je dois rendre ma mini fiction le 1 er juillet, et voyant les jours défilés, je me dis que je suis vraiment à la bourre. Alors je vous annonce que pendant deux semaines il n'y aura pas de suite, enfin je vous mettrais surement le chapitre 3 de One More Night qui est déja écris ^^. Apres, je vous promets de me mettre a fond sur Beautée inaccessible et Peur de toi, j'ai déja toute les idées en tête, et ça fait trop longtemps que je ne les ais pas reprises.

Voilaaa je vous fais de gros bisous !

Par mai-lynn - Publié dans : ?
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Vendredi 13 juin 5 13 /06 /Juin 23:38
 °0° Attention, ceci est la deuxième partie du chapitre ^^ °0°

Biensûr, il ne me répondit pas, continuant son petit jeu de l'homme vide de toute expression. Il s'asseya, ne me regardant même pas. Visiblement il attendait que ce soit moi qui « mène la danse »

- J'espère que cet entretien se passera mieux que la derniere fois. Dis-je, souriant rapidement.


Je pris mon stylo en main et rassemblais mes feuilles blanches. Notre relation ne serait que professionnelle et elle commençait aujourd'hui, immédiatement. Il n'avait pas l'air d'être du même avis que moi car il s'enfonça dans la chaise, mettant ses bras croisé contre son torse, en signe de protection. Visiblement, une fois de plus, il ne me rendrait pas la tâche facile.

- Bien. Aujourd'hui nous allons commencer par le tout début. Dis-je, prenant le dossier jaune, et l'ouvrant à la première page.


Mes yeux passèrent rapidement dessus alors que je le connaissais surement par coeur. Je savais qu'il m'écoutait, et peut-être s'en foutait-il, mais au moins il m'écoutait.

- Alors, nous allons donc parler de ta présence ici. Cela te convient ? Demandais-je, essayant de le faire intervenir.


Biensûr, il ne me répondit rien. Mais ses yeux parlaient pour lui. Une légère curiosité les animait, comme s'il attendait impatiement la suite des evenements. Ce jeu m'énervait, mais j'essayais de ne rien laisser parraitre.

- Tu es donc ici pour le meutre de ton cousin, Ewen Abbay. C'est bien cela ? Arrêtes moi si tu veux parler, n'hésites pas. Dis-je, ressentant une poussé de colère à l'entente de ce nom qui me dégoutait maintenant.


Il ne répondit rien mais je pû voir son regard sciller légèrment à l'entente du prénom de son cousin. Mes sourcils se fronçèrent. Commençais-je à le toucher avec mes mots ?

- En tout cas, c'est ce qui est écrit ici, et tu n'as jamais démentit la version du procès, allant même jusqu'à l'affirmer. Il y a quelque chose qui cloche pourtant. Tu acceptes tout ce que l'on t'as dit, et tu continues à faire cela depuis le procès. Est-ce que aujourd'hui,tu pourrais me raconter ta version des faits ? Déclarais-je, lui faisant comprendre que je n'abandonerais pas tout de suite.


Mais alors que je commençais tout juste à me débarasser de cette colère et à retrouver mon assurance, il posa son regard sur moi. Ce même regard qu'il m'avait lançé lors de notre première entrevu. Un regard qui me fit frissonner tant il était vide de toute expression. Je me sentais mal à l'aise, il avait appris l'art de destabiliser les gens apres tout ce temps passé ici. Je sentis ma colère reprendre peu à peu place en moi. Il voulait jouer à ça, alors j'allais y participer.

- Ilian, je t’offre l’occasion de parler, de t’exprimer toi personnellement. Je suis là pour t’aider, et ce n’est pas en restant silencieux que ça va pouvoir marcher ! A quoi ça sert que des personnes viennent te voir dans l’optique de t’apporter quelque chose, et de les rejeter ainsi. Notre travail est de t’écouter, pas que tu nous écoutes parler. Dis-je, essayant de soutenir son regard.


Oui. Je perdais patience. Le bout de procès que j'avais lu et sa manière de me faire comprendre qu'il n'en avait rien à faire de me voir ici m'énervait au plus au point. Peut-être cette réaction n'était pas professionnelle mais à ce stade là, je n'en n'avais plus rien à faire, exaspéré par son visage vide.

- Alors j'attends, sinon je vais le faire à ta place, je te préviens. Le menaçais-je


Encore une fois, il ne répondis pas, me regardant le plus froidement possible. Tres bien. La première idée qui me vint en tête fut le mensonge. Je me rappellais les crises qu'il me faisait lorsqu'il m'arrivait de lui mentir sur quelque chose. Peut-être étais-ce çela...

- Bon et bien je me lance...Je me rappelle comment tu n'aimais pas qu'on te mente. Tu avais une parfaite aversion pour le mensonge. C'est ce qu'il t'as fait, n'est-ce pas ? Il t'a mentit, et tu n'as pas pu le supporter ?


Il ne fut pas troublé, rien, gardant un parfait contrôle de soi, alors que moi, je bouillais de l'intérieur. Je pris son silence pour un non, continuant sur ma lançée, même si je me sentais de plus en plus mal à l'aise.

- Ou alors, tu as eu tout bonnenement assez de lui, et tu l'as tué sous un coup de folie apres une dispute.


Cette hypothèse était peut-être pathétique mais pas moins invraisemblable. Il garda cet air, me scrutant sans me lacher des yeux. Je perdais pieds, laissant la colère prendre le contrôle de ma parole.

- Tu étais bourré ? Tu avais consommé des produits illicites ?


Aucun son ne sortis de sa bouche, et cette dernière constatation acheva de me faire tomber. La dernière limite brula par le feu de ma colère qui maintenant prenait le contrôle total de mon corps, et de ma raison.

- Ilian, tu pourrais me répondre quand même ! M'écriais-je, serrant les poings.


A cet instant, plus aucune pensées n'étaient retenues, et je sortis la plus déroutante et innimaginable qui me passa par la tête.

- Alors tu vas me dire que ton cousin, que j'appreciais énormement, t'as violé et que tu t'es vengé ? Sors moi n'importe quoi, mais dis moi quelque chose.


Alors que j'allais enchainer, je vis son visage se décomposer, et ses yeux s'agrandirent sous la surprise. Je me calma aussitôt pensant que quelque chose n'allait pas. S'en doute y étais-je aller trop fort et cette hypothèse l'avait blessé. Mais alors que j'allais m'excuser, je le vis reprendre son air impassible, son visage sans expression, et ses yeux d'un froid glacial. J'abandonnais. Comment pouvais-je l'aider s'il ne le voulais pas lui même ? Dégouté, je laissais échapper mes pensées, sans m'en rendre compte.

- Je trouve quand même bizarre que tu ais commençé à coucher avec ton cousin juste apres notre rupture...


Mais pour la deuxième fois depuis notre entretien, je vis son visage changer d'expression, tremblant sous la colère. Le regard noir, il était terrifiant.

- Qu'est-ce que ça peux te foutre ?!? Cria-t'il, hors de lui.


Avant que je n'ais pu le retenir, il sortit de la pièce claquant la porte au passage. J'y avais été trop fort. Un sentiment de culpabilité m'envahit et je voulus le ratrapper, mais alors que j'ouvrais la porte le regard surpris du directeur regardant dans la direction d'où était partit Ilian, m'arrêta.

- Je ne comprends pas ses réactions...Comment tu fais ? Demanda-t'il, sérieux.
- Je...Je ne sais pas...Souflais-je troublé.


Il ne me répondit rien, le visage impassible, puis me tendit une feuille. Surpris, je la pris en main.

- L'emploi du temps d'Ilian. Avec les heures de vos entretiens. Tu devrais rentrer chez toi, tu es pâle...Lança-t'il partant.


Mes yeux se posèrent sur ce bout de papier, plus précisement sur la date de demain.

- Attends ! M'écriais-je, le faisant stopper. J'aimerais assisté à la visite de sa mère.
- Tu n'en as pas le droit. Dit-il, sur un ton professionnel
- Mais...
- Jaeden, tu ne peux pas y assister...


Je soufflais légèrement déçu de ne pouvoir y assister. Je voulais savoir s'il parlerait à sa mère. Je voulais la revoir. Et je voulais savoir sa réction. Mais alors que je me retournais, dans l'intention de regagner mon bureau, j'entendis la voix du directeur, rententire une nouvelle fois.

- Mais tu peux aller faire un tour à cette heure là, afin de surveiller s'il n'y a aucun dérapement.


Je le vis me lancer un petit sourire en coin et se retourner, surement pour retourner dans son bureau. Moi, je me sentais vibrer. Decidement, j'admirais cette personne. Demain, j'allais détourner certaine règles pour me mettre en avantage. La discution entre Ilian et sa mère pourrait peut-être m'apporter quelque chose. Rien qu' un tout petit quelque chose. Inconsiement, je suppliais le destin qu'il soit en ma faveur, comme il l'avait si souvent été depuis quatre ans.


Lentement, je me dirigeais vers le réfectoire, afin de prendre un petit quelque chose car je sentais mon estomac crier famine. Je descendis au deuxième étage et rentra directement dans les cuisines. A cette heure-ci, plus personne ne servait. Je m'approchais du frigidaire et y sortit de quoi me faire un sandwitch. Quelques minutes plus tard, je me trouvais sur mon bureau, mordant à pleine dents dans cet américain fait maison. Mes bien vite, trop à mon goût, mes pensées se dirigèrent une nouvelle fois sur Ilian.


J'avais merdé. Et en beauté même. Je ressentais toujours cette colère en moi, mais beaucoup moins vive. Pendant trois ans je n'avais cesser de me tourturer les méninges, cherchant chez moi quelque chose qui clochait. J'avais finis par croire que tout était de ma faute, m'enfonçant un peu plus dans ma dépression. Mais la vérité éclatait aujourd'hui, il avait craqué. D'un côté, je le remerciais de m'avoir quitté avant, car j'aurais eu le coeur deux fois plus brisé.


Une fois le sandwitch terminé, je me mit à finir la lecture de ce dossier. Bien enfoncé dans le fauteil en cuir marron, les pieds sur le bureau, je lisais chaque mots de ce procès, qui au fil du temps, m'arrachait des frissons d'horreur. L'être représenté sur le papier était un horrible meurtrier et cette vision me glaçais le sang. Mais je continuais, lisant chaques mots, chaques remarques. Je passais aux avis laissés par ses anciens psychiatres, tous disant plus ou moins que le cas d'Ilian, était en quelque sorte desespéré, inchangeable.


Je ne vis pas vraiment l'heure tourner, lisant, annalysant chaque détail qui pourrait peut-être m'aider. Mais rien de ce qui était écris ne pouvait m'aider, car tous ne trouvait aucune issus. La palissade à franchir était énorme et personne n'était encore arriver au sommet. Un soupire passa le barrage de mes lèvres et doucement, je posais mes pieds au sol, et le dossier sur la table. Ma tête contre le dossier, je laissais mon regard parcourir ce paysage froid entouré du manteau noir de la nuit. La lune se reflettait dans le lac, rendant cet endroit magnifique de nuit...La lune ?


Soudainement je me relevais, regardant ma montre. Un juron franchit mes lèvres lorsque je m'apperçus qu'il était 22 heures passé. A trop penser à Ilian j'en avais totalement oublié Hugo. Affolé, je remis rapidement ma veste sur mon dos, rangeant en même temps tout le dossier dans ma saccoche. J'éteignis toutes les lumieres et ferma la porte à clé. Fonçant vers l'ascenseur, je pris mon téléphone en main, composant un numéo que je connaissais par coeur. Mais personne ne décrocha. Deux hypothèses possible. Ou bien Hugo était rentré et m'attendait patiement pour une engeulade spectaculaire, ou il était chez sa mère, et bouillonnait de l'intérieur, acquissant aux dires de sa mère, déversant son venin derrière mon dos. Alors que je sortais de l'ascenseur, je reésseyais une nouvelle fois, mais encore cette tonalité incessante. Ce fut au bout de la troisième fois qu'Hugo décrocha.

- Vas te faire foutre ! Cracha-t-il, me raccrochant au nez.


Dépité, je me dirrigeais vers ma voiture et rentrais dedans. Assis sur le côté conducteur et laissais mes mains crispées au volant.

- Et merde ! Soupirais-je, alors que je démarrais, avec une mauvaise volonté.


Plus les kilomètres me séparant de notre appartement diminuaient, plus je redoutais la confrontation. Il était en colère, et lorsqu'il l'était, çe n'était vraiment pas bon. Désespéré, je sortis de la voiture et monta les marches qui me conduisait à mon appartement. Je deverouillais l'appartement rentrant dans celui-ci plongé dans le noir. Visiblement, il avait opté pour la deuxième hypothèse. Alors il allait rentrer plus énervé que d'habitude. Soupirant, j'enleva ma veste et mes chaussures, partit dans la chambre prendre un pijama, que j'enfilais à la va vite. Puis, je m'asseillais dans le canapé, prêt à attendre le retour de mon amant.


Celui-ci ne tarda pas, se faisant entendre même par les voisins, tellement la porte avait claquée fortement. Sans un regard pour moi, il partit mettre le restant du gateau habitel de sa mère dans le frigidaire. Je choisis cette ocasion, non sans appréhension, pour aller l'affronter.

- Excuses moi hugo...Fis-je essayant de faire mes yeux de chien battus
- J'ai pas envie de te parler. Cracha-t'il, fermant violement la porte du frigo.


Il voulu me contourner, mais bien vite je lui pris un bras, le forçant gentillement à rester à mon niveau.

- Je suis désolé, j'ai pas vu l'heure tourner...Me justifiais-je tant bien que mal


Mais il se défit bien vite de mon emprise, me regardant aussi froidement que le faisait Ilian.

- Trois heures de retard ! Une demi heure je veux bien, une heure ça passe ! Mais Trois heures ! T'es qu'un connard Jaeden ! T'es un beau salaud. Quand il s'agit de ton petit monde tout est parfait, et il faut se conformer a TES règles, mais lorsqu'il s'agit de moi, de MA famille, t'es même pas foutu de foutre ton égoisme de côté ! Lança-t'il serrant les poings.


Sous le choc, je ne fis rien pour l'arreter, entendant la porte de notre chambre claquer violement. Alors c'est ça qu'il pensait de moi...ok. Sans un mot, me moquant de mon apparence et de mes vêtements, j'enfilais ma veste, et pris ma sacoche, puis je sortis, non sans claquer la porte à mon tour. J'avais peut-être merdé avec lui aussi, mais ses paroles m'avaient vraiment blessé, surtout apres tout ce qu'il representait pour moi. J'entrais dans ma voiture et me dirrigeais vers la seule personne en qui j'avais confiance en dehors d'Hugo, même si je ne l'avais plus reparlé depuis notre dernière altercation.


10 minutes plus tard, je me retrouvais devant la porte de Kain, frappant timidement. Il m'ouvrit, visiblement surpris d'avoir de la visite à cette heure-ci. Ses cheveux chatains était en bataille, et il portait toujours son uniforme d'infirmier. Ses yeux verts était cernés...Visiblement je venais de le réveiller.

- Jaeden ? Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda-t'il, essayant de rabattre ses cheveux.
- Je me suis engeulé avec Hugo...Tu m'acceuilles chez toi ? Fis-je, géné.


Il acquiessa et me laissa entrer. Sans un mot j'enlevais ma veste et mes chaussures puis m'affala dans le canapé, plongeant ma tête dans un coussin.

- C'est à cause d'Ilian ? Demanda-t'il ,l'air de rien.
- Fous moi la paix avec lui...Soupirais-je las.


Je l'entendis emettre un petit rire, puis reprendre son sérieux. Le canapé s'affaissa et je sentis sa main se poser sur mon épaule.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Dit-il, sérieux.
- J'ai oublié un diner chez sa mère. Répondis-je, la voix étoufée par le coussin.
- Ah...à cause d'Ilian ?
- T'es chiant Kain ! J'étais perdu dans un dossoier...
- Et le seul dossier que tu as es celui d'Ilian, quand je te disais que le revoir t'apporterais des ennuis.
- T'es pas ma mère.
- Oui c'est vrai, tiens et si je la mettais au courant ?


Brusquement, je me retournais, le surprenant. Mon regard noir se posa dans le sien, lui faisant bien comprendre qu'il en était hors de question.

- Ok...Je dirais rien, mais fais pas de conneries...Dit-il, battant en retraite.


Rapidement, je me ralongais dans ce canapé, réprimant un baillement.

- Et pourquoi c'est l'autre qui est dans ton appart ? Repris-t'il, faisant une légère grimace.
- C'est Hugo et il est dans notre appart. C'est moi qui est fait le con non ?
- Ouais, si tu le dis...
- Arrete, il t'as rien fait...Dis-je, crevé.


J'étais las de cette rancoeur qu'avait mon frère pour Hugo. Ces deux là ne se supportaient pas, impossible de les mettre dans la même pièce sans qu'ils ne se bouffent le nez. Et je n'avais jamais compris pourquoi. Mais Hugo me disait que c'était physique...


Sans un mot, il se leva et éteignit la lumière. Je l'entendis se deshabiller et rentrer dans son lit. Je l'entendis me dire bonne nuit, mais je ne lui répondis pas, le sommeil me prenant par surprise.


***


Le lendemain, je me réveillais brusquement, sursautant lorsqu'une casserole tomba sur le sol. Un juron fut poussé, et je me redressais regardant mon frère, un oeil fermé à cause de la lumière.

- Mais qu'est-ce que tu fous ! M'écriais-je, passant une main sur mon visage.
- Je range un peu, ce soir Savanah vient dormir ici, et je finis mon service juste avant qu'elle arrive. Se justifia-t'il en haussant les épaules.
- Ça à l'air sérieux entre vous, combien de temps, trois mois ?
- Ouais c'est ça, trois mois, je suis bien avec elle.


Je lui fis un sourire puis me recoucha, mais bien vite le bruit assourdissant d'un aspirateur mis en marche, acheva de me décider, et je me levais, me dirrigeant vers la salle de bain. Je pris un douche rapide, sortant de la salle de bain en serviette.

- Kain ! Criais-je, afin de me faire entendre par mon frère.
- Quoi ? Répondit-il, dérangé.
- Je peux t'emprunter des fringues ?
- Oui oui, sers toi.


Il remis l'aspirateur en route puis je m'approchais de sa comode et y sortit un jean kaki avec une chemise noire. Je les enfila rapidement, voyant l'heure. Dans moins d'une heure, la mère d'Ilian se rendrait à l'hopital pour parler à son fils, et je ne voulais surtout pas manquer ça.


Je partis quelque minutes plus tard, faisant un bref salut à mon frère, trop absorbé dans son ménage. Vingt minutes plus tard, je me trouvais devant l'hopital, faisant l'habituel trajet jusqu'à mon bureau. J'y laissa rapidement mes affaires et m'asseya sur mon fauteuil. Sans réfléchir je pris le combiné, mais alors que j'allais composer son numéro, je m'avisais. Un petit sourire étira mes lèvres. J'allais lui faire une surprise et aller le chercher voir à son boulot, et s'il me pardonne, aller déjeuner avec lui. Même si ces mots me faisaient toujours mal, la nuit m'avait calmé et je les avait mérité...


Mes yeux se posèrent sur ma montre et je me levais, il était temps. Je pris l'ascenseur et monta à l'étage des salle d'entretiens. Je pris la direction des salles de visites. Silencieusement j'entrais, regardant autour de moi. La salle était assez grande. Les murs peints en orange essayait de donner un peu de vie à l'endroit. Des tables rondes en plastiques blanches étaient disposé sur une ligne réctiligne ou une vitre en verre s'éparait le coin visiteur de patient. Je vis Ilian assis devant sa mère. Celle-ci je ne l'a vis pas, étant de dos à moi. Je me rapprochais doucement, veillant à ne pas me faire remarquer de mon patient. J'entendis alors la voix de sa mère. Celle que je connaissais douce et tendre était aujourd'hui l'oposé parfait.

- Avec le regard de tous les voisins sur nous depuis le procès, le voisinage est devenu de plus en plus hostile. Enfin mets-toi à ma place, moi, la mère d'un meurtrier.Nous avons était dans l’obligation de déménager, ton père, ta sœur et moi, afin de retrouver un peu la paix. Ce qui fait que je vais pouvoir venir moins souvent au vu de la distance. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même à ne faire strictement aucun effort. Franchement qu’est ce que tu es venu foutre ici ? Finalement, la prison t’aurais peut être fait beaucoup plus d’effet. Tu n’en serais certainement pas là. Au revoir Ilian, à dans quelques mois, j’aurais peu de temps pour toi avec le déménagement. Réfléchi à ta manière de faire, et au désordre que tu as causé dans notre famille. Tout cela tu le mérites finalement.


Ces mots me glaçèrent le sang, et je ressentis toute la fureur qu'Ilian essayait de cacher en lui. Si cela avait été moi, je lui aurais sauté à la gorge, lui faisant ravaler cette langue de vipère. Comment pouvait-elle dire des choses aussi horribles à son unique fils ? Le voir aussi renfermé ne m'étonnait plus du tout, et un sentiment de tristesse m'envahit. Je vis alors la mère d'Ilian se lever d'un coup, mais je n'eu le temps de me cacher, que le regard froid d'Ilian se posa sur moi. Je le soutins malgré moi, voulant me montrer réconfortant, lui donner un peu de mon aide.


Je le vis alors se lever, mais un peu trop précipitement car la chaise tomba au sol. Ses poings sérrés me montraient que je n'étais pas le bienvenu ici. Il marcha d'un pas rapide vers la sortit, achevant de me faire comprendre qu'il me détestait plus que tout. Dans un soupire, je sortis moi aussi de la pièce. Je ne voulais pas croiser sa mère, et j'avais besoin d'être seul.


Je marchais dans les couloirs dans le seul but de mettre en ordre mes pensées. Trop de choses avaient changés depuis mon départ, trop de choses et cela me faisait tourner la tête. Alors que pour moi tout allait bien, pour lui, tout allait mal. Cette histoire était un cercle vicieux, dont je ne trouvais pas la sortie. J'étais engrenné dans son système, attendant un signe, n'importe quel signe. Je ne sais pas combien de temps je restais là à tourner en rond dans ses couloirs, mais l'agitation qui y reignait me fit arreter toutes ces pensées noires.


Beaucoup d'infirmières, de medecins courraient dans tous les sens comme si un incendie faisait ravage. Prenant peur, j'attrappais le bras d'une infirmière. Celle-ci me regarda d'abord furieusement, puis en voyant mon air d'inconpréhension, elle se radoucit.

- Un patient a fait une tentative de suicide. Déclara-t'elle sérieuse.
- Quel patient ? Demandais-je fronçant les sourcils
- Celui qui a tué son cousin.


Ces six mots me firent lacher prise, et l'infirmière se retourna pour s'engoufrer dans le vaste ascenseur. Un sentiment de culpabilité énorme m'aseilla et je dus me tenir a la rambarde près de moi pour ne pas que mes jambes me lâche. Son état de fureur était tel qu'il m'avait donné la frousse lorsqu'il était partit. Est-ce à cause de moi ? Je ne vois pas d'autre cause. Lui aussi luttait avec ses souvenirs du passé, je n'étais pas le seul à trouver ça dure, mais je ne l'avais pas remarqué, trop plongé dans mes sentiments à moi. Hugo avait raison, je n'étais qu'un sale égoiste.


Mes pas me reconduirent directement à mon bureau. En plus dêtre égoiste, j'étais lâche. Je ne voulais pas aller le voir, en tout cas pas maintenant. Je voulais un peu de calme, même cinq minutes me sufirait, mais je n'eu même pas ce petit délai, que la porte s'ouvrit violement, me faisant sursauter. Je vis le directeur,les traits tirés, et le visage apparament furieux.

- Lorsque je te dis qu'il faut découvrir ce qu'il cache, je ne te demande pas de le pousser au suicide ! Dit-il, calmement, mes ses yeux trahissaient sa colère.


Sans un mot, je m'asseillais dans mon fauteuil et prit ma tête entre mes mains. Toute cette histoire me donnait mal au coeur, et mal au crane. Ilian avait faillit perdre la vie, et je ressentais toute mon âme entière hurler de tristesse.

- Tu as surement trop forçé sur les mots Jaeden. Je sais bien que c'est un cas difficile mais ne perd pas patience.


Je sentis sa main réconfortante sur mon épaule, et un soulagement réconforta mon âme. Mais je savais qu'il fallait que je le vois, que je lui parle, que je m'excuse.

- Dans quelle salle est-il ? Demandais-je la tête toujours entre mes mains.
- Dans la deuxième salle de l'infimerie. Nous avons stabilisé son état. Dit-il, se dirigeant vers la porte.
- Il dors ?
- Oui, mais tu devrais aller le veiller.


Il sortit de la pièce, me laissant seul à mes réflexions. Il avait raison, et le moment était venu. Je devais me montrer à lui, en étant moi-même et non son psychiatre. Doucement, je me levais et ouvrit un tiroire d'une petite comode. Kain me l'avait donné « au cas où un patient sauvage ne veuille ma peau ». Je pris le peau et l'ouvrit. Une crème verte, assez visqueuse était à l'intérieur. Cette crème accelerait le processus de cicatrisation, et atténuait la douleur. Peut-être l'aidrais-je, physiquement.


Je sortis à mon tour de la salle. 10 minutes plus tard, je me retrouvais devant cette salle, où je pouvais voir mon patient completement endormis, à travers les stores. D'un côté, çela me soulageait, je ne sais pas comment il aurait réagit en me voyant débarquer, la peur au ventre. Fébrilement, j'abaissais la poigné, et m'engouffrais dans l'atmosphère pesante de la salle. Son bras bandé gisait près de lui. Je ressentais un pincement au coeur, lorsque mes yeux rencontrèrent son doux visage. Là, il ressemblait à celui que j'avais aimé, et cette constatation me troublait. Sans le lacher des yeux, je m'asseilla dans un fauteil, et attendit, patiement.


Ce n'est qu'une heure plus tard qu'il se réveilla, secouant légèrement sa tête. Un grimace de douleur étira ses lèvres lorsqu'il remua son poignet, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Doucement, il s'asseilla sur le lit, et son regard froid se posa sur moi. Je pu voir quelques minutes une lueur d'étonement briller dans ses yeux, mais comme d'habitude, elle était remplacé par un regard froid, presque tueur. N'en tenant pas compte, je me levais, et m'asseillais sur un côté de son lit, posant mon regard dans le vague, droit devant moi. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire, n'y même s'il allait m'écouter. Mais pour une fois, je laissais mon coeur parler, alégant le poids qui pesait sur mon âme.

- Excuses moi Ilian. Je suis un piètre psychiatre. Trop aveuglé par mon envie de savoir ce qu'il t'étais arrivé, je n'ais même pas remarqué que tu allais mal. Dis-je, faiblement.


Il ne répondit rien, continuant de me regarder, stoïquement. Doucement, je tournais ma tête vers lui, croisant son regard. Sans un mot, j'abaissa mes yeux sur son bras mutilé, et le pris en main, mais il me fut bien vite enlever pour etre rabattu contre sa poitrine. Il ne voulait pas ma le montrer, sans doute avait-il honte. Un sourire intérieur étirait mes lèvres, j'arrivais au moins a perçé un autre sentiment que la rage chez lui.

- Et après tu veux me dire que tu ne ressens plus rien...Dis-je, légèrement moqueur.


Je jouais avec le feu, mais si c'était le seul moyen pour acquérir sa confiance, alors je le ferais tout le temps. Alors que je me levais, je le vis tendre immédiatement son bras vers moi, sans doute par pure provocation. Son regard froid, me montrait, en apparance, qu'il se fichait totalement de ça, mais sa réaction précédente entrait en contradiction. Sans un mot, je me rasseillais, et posais son bras sur mes genoux, dans une douceur infini. Je me m'y à défaire le pansement, sentant le regard d'ilian posé sur moi. Lorsque le dernier fut défait, il vira immédiatement la tête à gauche, ne pouvant supporter que je vois cette plaie. C'était une réaction prévisible. Délicatement, je sortis de ma poche le pot de crème, et l'ouvrit. La plaie était profonde et énorme. Un élan de dégout me submergea, mais je ne laissais rien parraitre. Sans faire de mouvements brusques, je pris un peu de crème et l'appliqua sur la plaie, aussi doucement que possible. Je le sentis frémir, mais encore un fois n'en tenais pas compte. Alors que je continuais à masser son bras, voulant impregnier la crème dans la peau, je tournais légèrement ma tête vers lui et vis qu'il avait fermé les yeux. Un sourire en coin étira mes lèvres, et je recommençais à le masser.


Plus le temps passait, plus je le sentais lacher des barrières. J'avais mal au coeur,et c'était une torture sans pareille que de rester là à regarder cette plaie béante. J'entendis alors sa voix. Elle était faible et pleine de tristesse.

- Sors...S'il te plait...


Je le regardais alors timidement, et comprit qu'il voulait être seul. Sa demande n'avait pas été agressive, bien au contraire. J'avais réussis à le toucher.

- Je reviendrais ce soir, t'apporter ton diner. Dis-je, refaisant le pansement.


Il ne me répondit rien, et doucement je reposais son bras sur le lit, me levant en même temps. Je marchais vers la porte puis lançais un dernier coup d'oeuil, pour le voir tenir son bras replié contre sa poitrine. Je sortis de la pièce et ferma la porte, mais restais devant. Je vis alors quelque chose qui me surpris grandement. Ilian baissa la tête et lâcha un sanglot, laissant couler ses larmes. Il tenait son bras avec son autre main, la pressant contre sa poitrine. Je sentis alors mon coeur se serrer violement alors qu'un petit sourire triste étirait mes lèvres. Finalement, j'allais peut-être parvenir à cette renommé plus vite que je ne l'avais prévu...

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Vendredi 13 juin 5 13 /06 /Juin 23:27

°0° Coucou !!!

Alors voila une longue suite, mais interessante du début à la fin...En fin je pense lol. J'espère qu'elle vous plaira autant qu'à moi. Biensûr ce n'est pas un article sans faute, mais là je viens de relire et ais retiré les plus grosses, alors je m'excuse d'avance pour celles qui restent.

Je vous fait à tous et à toutes de groooos bisous ! °0°


« On change ». Ces deux mots résonnaient dans ma tête comme une sirène d'ambulance, m'écorchant à vif les oreilles. Je m'y étais mal pris. Non pire que ça. J'avais été lamentable. J'avais eu beau me répéter que j'étais prêt, j'aurais mieux fait d'attendre. Biensûr que non je ne l'étais pas. Une entrevue avec mon passé, me renvoyant l'être que j'avais été, l'être qu'il avait aimé. Tout en lui avait changé, même sa voix. Il n'y avait plus l'éclat rieur dans ses yeux, cet éclat que j'avais tant aimé, non, au contraire son regard était meurtrier.

 

Dépité par cet entretien, je le laissais s'en aller, n'ayant pas le coeur à le retenir. De toute façon, qu'aurais-je pû lui dire ? Son silence avait parlé pour lui. Même appartenir à son passé ne servait à rien. Je l'avais peut-être chamboulé au premier coup d'oeuil, mais par la suite, j'avais été réduit au même rang que les autres. Et cela me laissait un arrière goût d'amertume. Une question me vint alors à l'esprit : Voulait-il vraiment qu'on l'aide ?

 

Je tournais la tête vers le directeur et constatais son état d'étonnement. Mes sourcils se froncèrent. N'étais-ce pas lui qui m'avait certifié que tout se passerait mal ? Je ne cherchais pas vraiment à comprendre son état, voulant qu'une seule chose rentrer chez moi. Allais-je continuer par la suite ? Je n'en savaiis rien, tout ce que je sais c'est que je voulais partir loin d'ici. Loin de cette salle immonde. Mais alors que je marchais en direction de la porte, la voix grave du directeur m'interpella.

- Jaeden, tu auras un nouvel entretien demain à 14 heures. Me dit-il, sérieux.
- Pardon ? Il ne t'a pas dis qu'il voulait changer ? Demandais-je, n'en revenant pas
- Justement.

 

Sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit, le directeur sortit de la pièce, m'obligeant à continuer avec un patient qui ne voulait pas de moi. Un soupire d'exaspération franchit mes lèvres. La chance commençait-elle à tourner ? Si c'était le cas, je ferais mieux de tout laisser tomber pendant qu'il était encore temps pourtant...Pourtant mes yeux se posèrent sur ce dossier jaune. Ce dossier où le nom de mon patient était inscrit. J'étais curieux. Je voulais savoir. Pourquoi lui ? Son cousin qu'il aimait tant, qu'il adulait même. Pourquoi avait-il commençé cette liaison ? Mais surtout quand avait-elle commencé ?

 

Le vibreur de mon portable me coupa de toutes pensées, m'obligeant à sortir aussi vite que possible de l'hopital. Discretement je regardais l'écran, voyant que j'avais un message sur sur ma boite vocale. Je marchais rapidement dans les couloirs, laissant derrière moi mes interogations et mes doutes. J'allais quitter le travail alors toutes mes pensées profesionnelles n'avaient pas lieu d'être. Je pris l'ascenseur du personel et me retrouvais bien vite à l'acceuil de l'hopital. Je fis un petit sourire à la jolie réceptionniste rousse et sortit du batiment, rencontrant l'air frais de ce mois de février. Bientôt la neige allait tomber, recouvrant le paysage de son doux manteau. Bientôt aussi, ce serais l'anniversaire de nos un an ensemble. Et je sais qu'Hugo attendait qu'une seule chose, que je ne l'oublie pas. Un petit sourire étira mes lèvres lorsque je me mit à penser que dans quelques minutes j'allais le retrouver chez nous. Une petite soirée tranquille comme j'aimais les passer avec lui. Je pris mon portable en main et composa le numéro de ma boite vocale. Une voix féminie enregistrée me parvint à l'oreille, m'informant que mon amant m'avait laissé un message, il ya quelque minute. La voix se coupa, laissant place à celle magnifique d'Hugo.

- Jaeden, c'est moi, j'ai une réunion disciplinaire exeptionnelle ce soir, un ado qui a fait des coneries encore. Je risque de rentrer tard, je suis désolé mon amour. J'espere que ton premier entretien avec ton patient c'est bien passé. A ce soir. Je t'aime.

 

Déçu, je rangeais mon portable dans ma poche. Bien que le métier de professeur était un métier plutôt tranquil, mon amant se voyait toujours coller les réunions de dernière minutes, ce qui m'agassait profondement. Il était professeur d'Histoire géographie dans un lycée réputé de la ville. Un bon vieux lycée fait pour les gosses de riches, qui se croyaient tout permis. Ma soirée en amoureux tombait donc à l'eau. Apres cet entretien je n'avais vraiment pas envie d'être seul. Car l'être m'ammènerait obligatoirement à penser à Ilian. A son cas, à son histoire, et je n'en avais pas envie, du moins pour le moment. Je repris mon téléphone en main et appelais mon frêre. Le mardi était son jour de congé, alors ce soir j'allais un peu en profiter.

- Allo ?
- Kian ? C'est Jaeden. Dis-je marchant en direction de ma voiture
- Ah petit frère, qu'est-ce qui t'arrive ? Me demanda-t'il la voix ensommeillé
- Hugo n'est pas là ce soir, ça te dirais qu'on se fasse une soirée ? J'ai pas vraiment envie d'être seul...
- Pourquoi ?
- Des ennuis au boulot...Alors ?
- Ouais ok, tu as qu'à venir dès que tu veux.
- Je passe prendre une douche chez moi, et j'arrive, a plus.

 

Un sourire étira mes lèvres. Si je n'avais pas Hugo, j'allais tout de même passer une agréable soirée. Je rentrais dans ma voiture, mettant le chauffage à fond. La radio s'alluma, envahissant ma voiture de rock, mon style de musique préféré. L'esprit léger, je rentrais chez moi. Un quart d'heure plus tard, je posais ma veste sur le sofa du salon, allumant pas la même ocasion la télé, qui diffusait des cilps musicaux. Je posais ma sacoche sur le bureau un peu trop precipitement car elle se renversa, deversant le contenu sur la surface plate. Alors que je m'avançais pour tout ranger, je vis ce maudit dossier. Décidement, tout arrivait pour me le rappeller. Sans l'ouvrir je le pris en main, regardant la photo de mon patient. Qu'est-ce qu'il avait changé...Lui qui ne supportait pas les cheveux longs... Tellement pris dans mes pensées, je posai mes doigts sur la photo, retraçant la courbe de son visage ovale. Mes souvenirs remontèrent malgré moi, essayant de me rappeler son apparence lorsqu'il avait 19 ans. Mais j'avais créer un barrage entre moi et mes souvenirs, et il ne voulait pas céder, rendant floue son apparance. Je me souvins alors d'une boite. Une boîte qui malgré tout ce que je m'évertuais à dire, me rattachais au passé. Cette boite, je ne l'avais jamais montré à Hugo. Pourquoi ? Parce qu'il était jaloux, et m'aurais forçé à tout jetter. J'avais voulu le faire, mainte et mainte fois. Bruler le contenu, et tirer un trait dessus, mais jamais je n'y étais parvenu.

 

Je lâchais soudainement le dossier. Mon envie de revoir Ilian a 19 ans était vraiment importante. Rapidement je me retrouvais dans le placard de notre chambre, dégageant toutes les vielles boites de chaussures qui s'entassaient. C'est alors que je la vis, cachée tout au fond, pleine de poussière. C'était une boite rouge, en velours. Elle appartenait à ma grand mère, lorsqu'elle était plus jeune. Lentement, je la pris en mains et m'asseillais sur mon lit. Mes doigts appuyèrent sur le mini cadena et le couvercle s'ouvrit, laissant la petite fille en tutu dansé au rythme d'une musique classique qui n'était plus, certainement rouillée. Je soulevais le petit tissus rouge, endroit de ma cachette, pour y découvrir toute sorte de chose, notament ce que je recherchais. Mes doigts se posèrent sur la gourmette en argent, avec mon nom dessus, ainsi qu'à l'arrière un petit coeur avec dedans un i. Je la regardais attentivement, sentant mon coeur se serrer malgré moi. Mais ce n'est pas ce que je cherchais. Lestement, je la posais près de la boite et pris en main la photo, celle que je voulais. J'allais avoir 20 ans et je ressemblais à un ado de 16. Mes cheveux étaient coiffés en pagaille, rien à voir avec la coiffure d'adulte que j'abordais maintenant. Un petit sourire triste étirait mes lèvres lorsque mes yeux regardaient ce qui était notre couple. Ilian, ressemblait à un enfant, ayant grandit trop vite. Ses cheuveux courts bruns tombaient légèrement sur ses yeux accentuant son regard rieur. De légères rougeurs apparaissaient sur ses joues, comme bien souvent à l'époque, car il était d'une timidité maladive à l'époque, rien à voir avec maintenant. Nous étions assis sur un banc à nous embrassez alors que mon bras tendu prennait la photo. Il avait l'air heureux pourtant....Alors pourquoi...Pourquoi m'avait-il quitté trois jours apres ?

 

Voilà...Voila que je me remettais à penser à notre histoire. Mais je l'avais cherché. Rouvrir cette boite était finalement une mauvaise idée. Je recommençais à avoir mal au coeur, comme il y a quatres ans où il m'avait jetté ses mots à la figure. Pourquoi repensais-je à ça ? Rageusement, je jettais la photo et la gourmette dans la boite, la fermant d'un coup sec. Je rangeais la boite là ou je l'avais trouvé, replaçant les boites de chaussures à côté. D'un mouvement brusque, je refermais la porte du placard, comme pour fermer la porte de mes souvenirs. Mais c'était trop tard...J'avais mal.

 

La douleur vive qui m'avait transperçé pendant trois ans refesait peu à peu son appartion en moi. Je me maudisais d'avoir ouvert cette stupide boite juste par curiosité. J'avais l'impression que mon coeur se pressait contre la poitrinne, comme un appel à l'aide. Il voulait que je rouvre cette porte ? Pourquoi ? J'avais mis tellement de temps, tellement de larmes à la fermer. J'avais refais ma vie, c'était trop tard maintenant, je ne devais plus ressentir ce mal. Un soupire de résignation sortit de mes lèvres. Oui. Il était bien trop tard.

 

Rapidement je sortis de ma chambre, m'avançant vers la salle de bain. Elle n'était pas vraiment grande mais me suffisais à moi, aux grands dâmes d'Hugo, qui voulait changer d'appartement. Lestement, j'envoyais valser mes affaires, les laissant s'éparpiller sur le sol. J'enclenchais le robinet à chaude température, laissant la bué prendre d'assaut la paroi de la douche et le miroir. Le bien être ressentit sous la chaleur de l'eau. J'aurais pu, à cet instant dire que j'en était drogué. Jamais je ne me sentais aussi détendu...Aucune pensées, aucun mal être ne fit son apparition, me laissant savourer cet instant de pure bonheur.

 

Mais quelques minutes plus tard, je crus mourir de peur lorsque j'entendis quelqu'un frapper violement contre la porte de la salle de bain. Sentant mon coeur battre à un rythme démentiel, je sortis precipitement de la douche, entourant mes hanches d'une serviette. Le corps encore ruisselant, j'ouvris la porte d'un coup, pour croiser le regard énervé de mon frêre.

- Mais ça va pas de me faire une trouille pareil ?!? Me cria-t'il, visiblement en colère
- Hey ! C'est qui qui tambourine sur ma porte comme un malade ! Crachais-je, me remettant tant bien que mal de ma frayeur.
- Quand on me dis « j'arrive je passe prendre une douche » et qu'au bout de deux heures et demi on est toujours pas revenu ! Bordel Jaeden, jai cru que t'avais eu un accident !

 

Fronçant les sourcils, je regardais la petite horloge sur la comode blanche de la salle de bain qui affichait 20 heures 30. un sentiment de gène vis à vis de mon frêre me submergea, et je lui fis le plus beau de mes sourires d'excuses, comprenant sa colère.

- Désolé grand frère...Je...J'avais pas vu l'heure tourner...dis-je, l'air grave.
- Ouais...Deux heures et demi dans ta douche...J'en connais un qui va en prendre une froide ce soir ! Réploqua-t'il se retournant dans le salon.

 

Je n'eu pas le coeur de lui dire que ça ne faisait à peine 10 minutes que j'étais dedans...Je sentais déjà les questions arriver, et je n'avais pas vraiment le coeur à les éviter pour ce soir. Je sortis de la salle de bain et rentrais dans ma chambre, prenant des affaires de rechange.

 

Lorsque je revins dans le salon, je trouvais mon frêre assis sur le divan, une biere à la main, regardant un match de hockey. Décidement, il faisait comme chez lui. Je m'avançais dans la cuisine et pris une biere, puis m'affallais à ces côtés. Un silence pesant reignait. Je sentais que quelque chose n'allait pas chez lui...Pourtant au téléphone, tout allait bien...

- Qu'est-ce qui se passe ? Demandais-je perturbé
- C'est à toi que je devrais posé cette question Jaeden... Soupira-t'il, me regardant sérieusement.

 

Mes sourcils se fronçèrent. Le voir prendre ce petit air sérieux ne me plaisait guère. Rares étaient les fois où nous avions une vraie discussion « d'Homme à Homme ».

- Ecoutes, si c'est pour tout à l'heure, excuses...Commençais-je géné
- Non c'est pas ça, qu'est-ce qui ne vas pas ? Me coupa-t'il, posant sa biere sur la table
- Mais rien ! Je vais bien ! Me justifiais-je, tant bien que mal.
- Des ennuis au boulot ? Depuis quand tu en as toi des ennuis au boulot ? Fit-il, irrité.

 

Je savais que nos parcours professionnels étaient un sujet épineux. Lui qui avait finis par abandonner la medecine pour rester infirmier, ayant échoué mainte et mainte fois au concours, alors que moi je l'avais eu haut la main et du premier coup. Ajoutez à ça une préférence plus que démontrée par des parents pratiquements absents. J'étais habitué pourtant. Mais ce soir, je n'avais pas envie d'essayer de « limiter les dégats ».

- Y'a un début à tout. Répondis-je, boudant légèrement.

 

J'entendis mon frêre soupirer, puis se retourner un peu plus vers moi. Son air sérieux m'énervait. Depuis quand n'avait-il pas repris son statut de grand frêre ?

- Ok, excuses moi. Allez, racontes moi...Dit-il, me secouant légèrement.

 

J'avais envie de capituler...Et si...Et si je lui racontais, sans vraiment lui raconter ? Je n'y voyais plus claire dans cette situation, et mes souvenirs ressurgissant ne faisait rien pour atténuer le coup. Kain pourrait peut-être m'aider, sans comprendre...

- Tu as déjà revu quelque chose qui appartenait à ton passé et que tu ne voulais plus vraiment revoir ? Demandais-je, essayant d'être le plus éloigné du véritable sujet.
- Oui des tas de fois. Dit-il, fronçant légèrement les sourcils.
- Et qu'est-ce que tu ressents ? A chaque fois ?
- J'ai mal au coeur.

 

Un soupire passa le barrage de mes lèvres. Alors ma réaction était tout à fait normale. Ce mal-être persistant en moi était une réaction naturelle. Mais alors que je me régouissait, mon frêre glaça l'atmosphère.

- Depuis quand revois-tu Ilian ?

 

Immédiatement, mes yeux s'écarquillèrent, rencontrant le regard pénétrant de mon frère. J'avais été tellement loin du sujet...Pour moi...Alors comment avait-il sû ? Il sembla entendre ma question muette car il enchaina tout de suite.

- Un quelque chose qui appartenait à ton passé et que tu ne voulais plus revoir...
- Oui, mais je t'ais pas dis lui ! M'offusquais-je troublé
- Quelque chose. Ta vie d'avant. Ta vie d'avant. Ilian. C'est aussi simple que ça. Me dit-il, comme si cela était une évidence

 

Excusez moi l'expression...Mais je trouvais cela vraiment chiant. Le fait qu'il me connaisse aussi bien m'exaspérais. Décidement, moi qui voulais une soirée tranquille, c'était foutu.

- Et puis...Reprit-il, géné. Il y a un dossier sur le bureau avec son nom...

 

Non...Avais-je été aussi bête pour laisser le dossier poser comme ça à la vue de tous ? Brusquement, je me remis debout, rangeant ce foutu dossier dans ma sacoche. Je lançais un regard irrité à mon frêre, espérant qu'il ne l'ai pas ouvert.

- Pourquoi a-t'il un dossier avec son nom ? Me demanda Kain, mal à l'aise
- Secret professionnel tu connais ? Répliquais-je méchament.
- Professionnel ? Il...Il est dans ton centre ?
- Kain ! Je ne dois pas t'en parler !

 

J'étais hors de moi. J'avais honte de mon manque d'attention mais aussi de ma réaction avec mon frêre. Il avait vu le nom d'Ilian, alors que je ne voulais que personne ne soit au courant de cela. Je savais tres bien ce qui allait se passer, et je ne voulais pas entendre de sermon.

- Jaeden, je suis à des kilomètres de toute cette histoire. Tu me connais jamais je n'irais dire que tu m'as tout raconté. Enchaina mon frêre, soudainement énervé.
- Je n'en ai pas le droit, tu le sais. Dis-je, reprenant ma place près de lui, l'air las.
- C'est lui qui te met dans cet état ? Jaeden rappelle toi comment tu étais lorsqu'il t'as quitté, ne recommences pas les mêmes conneries. Quoi qu'il est fait sépares toi de ce dossier. Fit mon frère soucieux.
- Je ne peux pas...Soupirais-je, accusant les mots de mon frêre.
- Biensûr que si...
- Non ! Tu ne l'as pas vu. Je ne savais pas à quoi je m'attendais quand j'ai entendu son nom. Tu ne peux même pas immaginer l'ampleur des dégâts Kain. Je vais surement me prendre un mur, et crois moi j'en suis conscient, mais si cela peut lui retirer deux minutes cette haine qu'il a au fond de lui alors je continurais ! M'exclamais-je sentant mon sang ne faire qu'un tour.
- Tu ne vas tout de même pas me dire que c'est un meurtrier parano ou quelque chose du genre ! Ironisa Kain, heureux de sa plaisanterie.

 

Dégouté, je me levais. Mon frêre m'énervait, alors que je pensais qu'il me comprendrais... Decidement, aujourd'hui n'était pas ma journée... Le regard froid, je me dirigeais vers ma porte d'entrée, et l'ouvrais, lui lançant un regard glacial.

- Si tu es venu pour me dire tes conneries tu peux dégager tout de suite. C'est mon choix, ma cariere, ma vie ! Dis-je plus froid qu'un iceberg.
- Jaeden...Souffla-t'il, surpris.

 

Mais mon regard noir lui conseilla de ne pas l'ouvrir.

- Comme tu veux, murmura-t'il, se levant

 

Il rassembla ses affaires et partit, non sans me jetter un dernier coup d'oeuil désespéré. Mais j'étais furieux, et brusquement je lui claquais la porte au nez. J'étais las, et je ne pensais qu'à une chose, me retrouver dans les bras de mon amant. Mes yeux se posèrent sur l'horloge mural qui affichait 21 h 45. Un soupire d'exaspération sortit de mes lèvres, comme d'habitude, il rentrerait assez tard. Si je n'avais pas la chaleur de son corps, je me contenterais de celle de notre lit. Rapidement, répriment non sans mal un baillement, je me dirrigeais vers ma chambre, et me deshabillais. J'enfilais un bas de pijama vert kaki et me glissais dans notre lit, respirant l'odeur impréniée de mon amant. Un sourire aux lèvres, je m'endormis.

 

Deux heures plus tard, j'entendis la porte de l'entrée se refermer, émergeant difficilement. Je l'entendis pousser un juron lorsqu'il fit tomber la chaise du bureau, et je ne pus m'empécher de rire légèrement.

- Hugo ? L'appelais-je heureux.

 

Je l'entendis se dépécher d'arriver à l'embrasure de la porte. Il semblait exténué. Encore une fois je maudissais ce boulot qui lui bouffait tout son temps.

- Je vais prendre une douche mon amour. Me dit-il, me lançant le plus beau de ses sourires.
- ça c'est bien passé ? Demandais-je le voyant se précipiter vers la salle de bain
- interminable. Répliqua-t'il, fermant la porte de la salle.

 

Souriant, je m'allongeais sur le dos, regardant le plafond. Les minutes passèrent et je le vis sortirent de la pièce, le corps humide, enroulé dans une serviette bleue. Dans un sourire, il se jetta sur le lit, tombant à genoux et m'embrassa tendrement.

- Bonjour...Murmura-t'il son souffle caressant mes lèvres.
- Bonjour...Répondis-je grisé.

 

Sans un mot, je le pris dans mes bras, posant ma tête contre son torse. Ses doigts vienrent caresser mon épaule, m'apaisant. Il était enfin là.

- Journée éprouvante ? Demanda-t'il, son autre main, caressant mes cheveux.
- Plus que tu ne l'immagines. Je suis content que tu sois rentré. Soupirais-je, me sentant enfin rassurée.

 

Soudain, je le sentis se crisper, et me rallonger sur le dos. Sans que je puisse réfléchir, il me prit mes lèvres, nouant nos langues dans un baiser passionné. Ses mains vennaient caresser mes hanches, dans un mouvement tres significatifs. Finalement, il n'était pas si fatigué que çela.

- Je t'aime...Pardonnes moi. Murmura-t'il, contre mes lèvres.
- Hugo ? Dis-je étonné
- Je t'aime.

 

Je ne cherchais pas plus loin, aveuglé par le désir qu'il provoquait en moins. Je l'aimais à m'en crever le coeur. J'étais fou de sa bouche sur moi, descendant de plus en plus bas. Oui je l'aimais et cette nuit là, je lui fis l'amour autant que je pus, lui déclarant ces trois mots qui n'avait su dépasser le barrage de mes lèvres il y a quatres ans...

 

***

 

Le lendemain je me réveillais seul dans ce grand lit. Une odeur de café flottait dans l'air, m'indiquant qu'Hugo prennait son petit déjeuné. Me retournant dans le lit, mes yeux se posèrent sur le réveil qui affichait 8 heures. Un soupire sortit de ma bouche, je devais finir de lire le dossier d'Ilian si je voulais lui faire oublier le dernier lamentable. Rapidement, je me levais, enfilant mon bas de pijama tombé au sol. Je suivis l'odeur du café, retrouvant mon amant dans la cuisine, assis sur une chaise, près de la table, corrigeant des copies. Doucement, je m'approcha de lui, encerclant son cou de mes bras. Mes lèvres vinrent se poser sur sa joue.

- Bien dormis ? Dis-je, dans un petit sourir évocateur
- J'ai mal aux fesses...Souffla-t'il, faisant une légère grimace

 

Je ne pus m'enpécher de rire devant cette réplique digne d'un enfant, et pris avidement ses lèvres.

- C'est toi qui l'a cherché...Répliquais-je, amusé.

 

Il éclata de rire et je défis notre étreinte, le laissant retourner à sa paperasse. Je m'avançais vers la machine à café et m'en servis une tasse, prenant au passage un croissant tout frais qu'hugo avait l'habitude d'aller chercher tous les matins dans la boulangerie juste en bas. Je m'asseillais à ses côtés, prenant le journal.

 

Quelques minutes passèrent où aucun de nous ne parlèrent, laissant le bruit des pages se tournant comme musique. Puis, mes yeux se posèrent sur le calendrier, juste en face de moi, où une énorme croix rouge entourait le jour d'aujourd'hui. Une grimache tordit mes lèvres lorsque je me rapellais quel événement il y avait ce soir.

- On doit pas aller chez ta mère ce soir ? Demandais-je, prenant un air triste.
- Arretes de faire cette tête, elle va pas te manger...Répondit Hugo, plongé dans ses copies.
- Ça c'est toi qui le dis...Soupirais-je ennuyé.
- Ça fait deux semaines que c'est prévu, t'es chiant à tout le temps oublier
- Dit-il alors qu'il fait la même chose lorsqu'il s'agit de ma famille.

 

Je me levais precipitement, évitant le regard noir qu'il me jettait, et me dirigea vers la salle de bain, me douchant rapidement. Je revins dans la chambre en peignoir, choissisant dans mon armoir mes affaires. Un jean délavé, surmonté d'une chemise marron avec un polo de la même couleur conviendrais. Alors que je m'habillais, la porte s'ouvrit, dévoilant Hugo, tout sourire.

- J'y vais, tu passeras me prendre ce soir ou je prends ma voiture ? Me demanda-t'il, les bras chargés de copies.
- A quel heure on doit y être ? Soupirais-je, malgré moi
- 19 heures.
- Je passerais te prendre alors.

 

Il me fit un grand sourire puis sortit de la pièce. J'entendis quelques minutes plus tard la porte claquer, signe que mon amant venait de partir pour une nouvelle journée de boulot. Habillé, je me dirigeais vers le salon, passant mes yeux sur l'horloge murale. 9 heures 15. Je decidais alors d'aller étudier plus en profondeur le dossier d'Ilian dans le nouveau bureau que l'on venait de m'attribuer. J'enfilais mes converses noires, mon manteau gris et une grosse écharpe noire puis sortis, fermant à clé derrière moi.

 

20 minutes plus tard, je me retrouvais devant l'immense hopital, rentrant dans l'acceuil. Immédiatement, j'accrochais mon badge sur le côté droit de ma poitrinne, montrant aux gardes que je faisais partie de l'équipe. Je pris l'assenceur, et montais au 3eme étage, endroit où se trouvait mon bureau. Je bifurquais dans quelques couloirs avant de voir apparaître, devant moi, une porte, portant mon nom « Docteur J. Sadler ». Fier, j'entrais, me retrouvant dans un bureau, encore vide de vie, mais pas pour longtemps. Les murs étaits beige, s'accordant parfaitement avec les meubles en pin foncés. Mon bureau n'était pas vraiment grand, mais comme étant le premier, je ne pouvais décrocher ce petit sourire de mes lèvres. Tout en face de la porte d'entrée, une immense fenêtre, donnant sur le jardin et le lac de l'hopital. Un paysage magnifique, même en cette saison. Tout près, un grand bureau avec un chaises derière, et deux devant. Des étagères attandaient patiement que je leur donne des livres ou des dossiers quelconque. Rapidement, je posais ma sacoche sur le bureau et enlevais ma veste et mon écharpe. Je m'asseyais sur le fauteil, touchant fébrilement tout ce qui se trouvait dessus. Un téléphone noir, une sorte de tasse avec des crayons dedans et une plaque, couleur or, où mon nom y était inscrit dessus.

 

Apres un dernier petit sourire, je sortis de ma sacoche mon unique dossier et l'ouvrit, voulant travailler dessus. Je pris directement les pages parlant du procès, car c'est elle qui m'en apprenait le plus. Une grimace de dégout marquait mes lèvres alors que je lisais les paroles de mon ancien amant. Mais alors que j'allais arrêter de lire, et m'avançer plus dans le dossier, mes yeux se posèrent sur des mots...Des mots qui firent monter un sentiment violent de jalousie.

 

« - Monsieur Crose, Aviez-vous une relation fixe avec une autre personne avant votre cousin ?
- oui.
- Et quel était son nom je vous prie ?
- Vous n'avez pas besoin de le savoir, ce n'est pas lui que j'ai tué à ce que je sache.
- Non, biensûr...Etiez vous toujours ensemble lorsque votre cousin et vous aviez commencé votre relation ?
- Objection, votre honneur, cette question se porte sur des faits extérieurs à l'affaire en cour.
- Objection retenue, maître veuillez vous en tenir à l'affaire.
- Bien. Monsieur crose, Aviez-vous des sentiments pour votre cousin ?
- Non
- Alors pourquoi avez vous commencez une relation avec lui ?
- Il était bien meilleur que mon petit ami.
- Flirtiez vous déjà avec lui avant ?
- Non.
- Combien de temps a duré la rélation avec votre cousin ?
- Elle a commencé une semaine apres la rupture avec mon petit ami pour se terminer le jour où je lui ais enfoucé ce bout de verre dans le coeur. »

 

Sans vraiment que je comprenne, mes mains se crispèrent sur ce bout de papier et mes yeux se posèrent dans le vague. Alors j'étais médiocre comparé à lui...Un sentiment de haine et de colère bouillait dans mes veines. J'avais mal au coeur et cette douleur m'insupportait. Pourquoi n'arrivais-je donc pas à rester extérieur à cette affaire ? A chaque fois que je pensais à lui, que je lisais son dossier, que je le voyais, j'avais l'impression de tromper Hugo. Je voulais l'aider. Recevoir qu'un peu de résultat allègerait cette culpabilité qui me rongeait. Et pourtant, il fallait se rendre à l'évidence. Combien de psychiatre avait essayer avant moi...Combien ? Sa feuille était remplit de nom. Surement des personnes bien plus qualifiées que moi. Alors qu'hier je me sentais mal parce qu'il m'avait quitté, aujourd'hui je comprenais la raison de son rejet. Alors c'était ça. Son cousin était un meilleur coup que moi. Rageusement je jettais ce dossier jaune par terre et les feuilles blanches se mirent à voler dans la pièce. Etais-je vraiment celui qui pourrait l'aider ? Être avec lui, remuer sans cesse ses souvenirs douloureux, me faisait en quelque sorte plonger avec lui. Pourtant, je ne voyais d'autre solution. Une fois le dossier ouvert et entièrement lu, je ne pouvais l'oublier, oublier sa detresse sans avoir fait un geste pour l'aider, au risque de me casser le nez. J'étais peut-être vaniteux et ne supportais pas l'echec, je prennais le risque avec Ilian. Je ne savais pas pourquoi, mais il le fallait.

 

Tellement pris dans mes pensées, je ne vis pas arriver le directeur, qui regardait les feuilles sur le sol.

- Tu n'as pas l'air de bonne humeur Jaeden...Dit-il, un sourire en coin.
- Désolé, un petit pique de colère. Me justifiais-je, me levant rapidement.

 

Je le vis alors s'abaisser et ramasser les feuilles blanches. Une grimace tordit sa bouche lorsqu'il comprit de quoi il s'agissait.

- Jaeden, il faut que tu attendes un peu avant d'avoir des résultats. Me dit-il, tendant le paquet de feuilles.
- Je sais, ce n'est pas pour ça que j'ai balançer les feuilles. Mentis-je, évitant son regard.

 

Il ne répondit rien. Sans doute savait-il que je mentais et peut-être même savait-il qu'Ilian et moi nous nous connaissions. Mais s'il ne le disais pas, peut-être pensait-il la même chose que moi.

- Tu as mangé ? Demanda-t'il, regardant sa montre
- non, pas encore. Répondis-je en haussant les épaules
- Et bien tu vas devoir attendre la fin de ton entretien, il commence dans 10 minutes.

 

Surpris, je posais mes yeux sur ma montre que affichait 13 h50. Je n'avais pas vu le temps défiler, trop pris dans ma lecture du dossier et dans ma colère. Je la ressentais encore, et ce n'était vraiment pas bon pour cet entreten qui approchait. Je lançais un petit sourire au directeur puis sortit de la pièce, emportant avec moi le dossier d'Ilian. Je pris de nouveau l'ascensseur et monta au cinquième étage où se trouvait les salles d'entretien. J'entrais rapidement dans la mienne, m'asseillant sur la chaise, en face de l'ordinateur, un noeud à l'estomac.

 

Plus les minutes passaient et plus je ressentais ce stress en moi grandirent au maximun. J'étais un piêtre débutant en psychaiatrie finalement. Fébrilement je pris un stylo et m'amusais à le passer entre mes doigts. Je luttais avec cette colère toujours persistante, essayant de faire le vide en moi au maximum. J'entendis la porte s'ouvrir puis se refermer. Ilian venait d'entrer dans la pièce. Pourtant je ne me retournais pas. Lorsque je le vis arriver dans mon champs de vision, la colère qui s'agitait en moi augmenta d'un cran. Je mourrais d'envie de le traiter de tous les noms mais...J'étais son psychiatre en premier.

- Bonjour Ilian. Assieds toi, je t'en prie. Dis-je nerveusement, essayant de rester le plus calme possible.

 

 

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Mercredi 11 juin 3 11 /06 /Juin 10:52

°0° Coucou !

Tout d'abord, merci pour tout vos coms qui m'ont fait ultra plaisir les filles ^^ et j'espère que cette suite vous plaira encore plus. Un petit tout du côté de ce fameux Gael ^^

Pour Nariel Alcarin, je tiens aà te remercier pour tous les coms que tu m'as laissé et qui m'ont fait rire ! Pour les musique de Cascada...Je suis une vraie fan lol et si tu veux les écouter, tu va sur deezer.com et tu tapes cascada, là tu auras toute les chansons. Je te conseille "I need a miracle", "One more night" et "Bad boy", j'adore.

Allez Bonne lecture !!! °0°


Je commence à me lasser. Tous ces gars qui n'attendent qu'une chose, que je vienne céder à ce qui semble être une séduction. Ils n'attendent qu'une chose, rentrer dans mon jeu. Ce stupide pari lancer un soir avec Ayla...Je me souviens encore de ses paroles : « Tu ne pourras jamais suivre le rythme...Un mec par soir, c'est impossible »...Et pourtant ça fait un an que je joue à ce jeu débile...Jeu que je ne voudrais arrêter pour rien au monde.


Adossé sur le bar, un jeune homme regardait tour à tour les hommes danser sensuellement devant lui. Ses cheveux châtains, coupés courts et ses yeux bleus-verts lui donnait un charme fou. Il était beau, son visage paraissait angélique, alors qu'il en était tout le contraire. Il portait un jean bleu délavé, qui mettait parfaitement en valeur ses fesses. Son tee-shirt noir était moulant, laissant découvrir des abdominaux parfait. Du noir peignait ses ongles, lui donnant un côté rebelle, adulés par ses conquêtes. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres lorsque son regard croisa celui d'un beau blond, plus grand que lui. Il venait de trouver sa proie. Celle-ci comprit qu'elle veinant d'être choisie, et avec empressement elle s'approcha de celui qui deviendra son amant, pour une soirée.

- C'est quoi ton nom ? Demanda Immédiatement le châtain, toujours ce sourire amusé aux lèvres.
- Eric...Combien de fois devrais-je te le rappeler Gael ? Répliqua le blond, légèrement vexé.


Le prénommé Gael passa alors une main sur la hanche d'Eric, et son corps vint se coller au sien. La bouche légèrement pulpeuse du châtain, glissa alors vers l'oreille du blond.

- Surement encore une fois...Tu restes ici et tu ne bouges pas, je reviens vite. Susurra-t-il la voix sensuelle.


Eric ferma les yeux, et des frissons parcoururent son corps...Il avait tellement voulu cette nuit...Et enfin il l'aurait...


Le châtain le lâcha et commença à s'immiscer dans la foule de danseurs.


Il faut que j'aille la voir sinon elle va encore m'engueuler...Je sens que ma nuit va être longue...


Gael se mis à longer la scène, connaissant ce chemin par cœur. Sa main se laissa glisser sur la paroi en plastique de la scène et ses yeux parcoururent les visages transpirants des danseurs. Soudainement il se sentit pousser en arrière, quelqu'un venait de lui rentrer dedans. L'inconnu avait le visage masqué par la pénombre. Il maugréa un simple désolé et reprit sa route sous le regard assassin de Gael. Celui-ci posa sa main sur son épaule et se la massa.


- Ça fait un mal de chien putain !


Pestant contre l'inconnu, Gael salua le garde, Shan, et rentra dans la loge. Son amie se tenait là, au milieu de la pièce le regard perdu dans le vide. Ses yeux brillaient, signe qu'elle avait envie de pleurer.

- Qu'est-ce que t'as Ayla ? Demanda vivement Gael, se rapprochant de son amie.


La jeune femme sursauta légèrement, puis elle posa un regard surpris sur son ami.

- Rien...J'étais perdue dans mes pensées...Souffla-t-elle, dans un sourire se voulant rassurant.
- Comme tu veux...Répliqua Gael, allant s'assoir sur le canapé rouge.


Ayla le suivit aussitôt, mais elle gardait toujours un visage soucieux.

- J'ai trouvé un gars plutôt pas mal pour finir ma nuit...Dit Gael, souriant.
- Tu sais, je pense que tu as assez prouvé que tu pouvais te faire tout ce qui bouge, tu as gagné le pari Gael...Fit Ayla, lui rendant son sourire.
- Je sais, mais ce jeu me plait...


La jeune femme lâcha un petit rire et se leva, prenant un pull, et l'enfila.

- Qui était dans ta loge, juste avant moi ? Demanda tout à coup Gael.
- Personne. Répliqua simplement Ayla, en haussant les épaules.
- Bah ce personne vient de me détruire l'épaule ! Fit Gael, avec une grimace de douleur, la main sur l'épaule meurtrie.


A cette réplique, Ayla, releva vivement la tête vers son amie.

- Tu...Tu as vu son visage ? Demanda-t-elle hésitante.
- Non, pourquoi ? C'est qui ?
- Une vielle connaissance...


Gael fronça les sourcils mais ne répliqua rien,


Elle m'en parlera bien un jour...


Le châtain se leva, et se dirigea vers la porte.

- Je vais pas tarder, tu veux que je te ramène où tu te débrouilles ? Proposa-t-il, aimablement.
- Non, c'est bon, va profiter de ton apollon. Répondit Ayla, en souriant.


Gael lui lança un sourire provocateur puis sortit de la pièce, fermant la porte. Les mains dans les poches, il comptait retourner dans la salle, mais Ayla le rattrapa bien vite.

- Gael attends !! Cria-t-elle, la main sur la poignée de la porte


Surpris, le châtain se retourna, lui faisant face.

- J'ai oublié quelque chose ? Demanda-t-il étonné.
- Non...Tu viendras demain ?


Je comprends maintenant son air soucieux...Elle veux que j'y aille. La question est si innocente...Elle me connait trop bien, elle sait que si elle prononce son nom, je vais rentrer dans une colère noire...

- Non...Répliqua Gael, froid


Sans lui laisser le temps de répondre, le châtain repartit, disparaissant dans la foule. Il ne tarda pas à retrouver Eric, qui se trouvait à l'endroit même ou il l'avait laissé quelques minutes plus tôt. Il lui sourit puis prit sa veste en cuir.

- On y va ? Lui proposa-t-il, se dirigeant déjà vers la sortie.


Eric le suivit aussitôt. Ils montèrent dans le 4x4 noir et se dirigèrent dans un quartier chic de Philadelphie. La nuit avait enveloppé la ville de son doux manteau, laissant les quelques réverbères allumés donner une ambiance romantique. Mais Eric savait que le romantisme n'était pas la tasse de thé de son amant, au contraire. Il n'avait qu'une nuit, qu'une nuit pour lui montrer ce qu'il valait et peut-être décrocher le droit à une deuxième nuit. Ainsi était le but du jeu, but que personne n'avait encore réussi à atteindre. Tout le monde le voulait, et presque tout le monde l'avait eu, mais ça il s'en fichait.


Ils se garèrent devant un immeuble en brique rouge. L'endroit était vraiment calme. Pas un mot ne fut échangé, pas une seule parole, jusqu'à leurs arrivées devant la porte 39B de l'immeuble. Gael y entra sa clé et ouvrit, allumant les lumières au passage. L'appartement était spacieux et très clair. Le salon servait de cuisine et de salle à manger. Les murs était peint de couleur beige et le sol recouvert de parquet ciré. Des grandes fenêtres sur les côtés, illuminaient un peu plus l'endroit. Un énorme écran plasma se trouvait accroché à un mur avec devant un canapé de cuir blanc italien. Un énorme tapis blanc recouvrait le sol de cette partie. À côté, se trouvait une table en bois vernis avec quatre chaises, près d'un bar mural au couleur beige. Derrière celui-ci, une grande cuisine très luxueuse et moderne, au couleur métalliques. Une porte en bois clair sur le côté amenait à la chambre.


Gael retira sa veste et la lança sur le canapé, puis il posa un regard sensuel sur son amant. Celui-ci comprit immédiatement...Tout se jouait maintenant.


Toujours le même défis, et aucunes résistances. Ils se jettent dans mes bras car c'est pour eux un véritable challenge. Je suis le trophée, celui qu'ils doivent conquérir...Vantard ? Oui, je le suis surement devenu, mais ces pensées égoïstes ne restent que pour moi. J'ai besoin de ça...je sais que j'existe en leur donnant du plaisir. Encore une fois je me retrouve là, à le pénétrer et lui hurle à en faire pâlir les voisins. Prendre un pied démentiel...Je ne l'ai pas eu depuis longtemps...


Un dernier coup de rein et Gael éjacula en Eric dans un cri de soulagement. Le corps transpirant, il se retira, et s'allongea sur le ventre afin de reprendre son souffle. Eric venait d'atteindre le septième ciel, et avait beaucoup de mal à reprendre son souffle. Rapidement il vient se lover contre le corps chaud de son amant. Ses sourcils se froncèrent lorsqu'il remarqua un tatouage sur l'épaule droite. Ses doigt vinrent effleurer le magnifique dessin. Un cœur rouge emprisonné par des chaines en métal, au centre, un cadenas où se croisent les chaines. Sur celui-ci, la lettre « E » y était inscrit.

- Tu...Tu as déjà été amoureux Gael ? Demanda Eric, hésitant.
- Pourquoi tu me demandes ça?


La voix de Gael était froide et impersonnelle, mais Eric voulait savoir...


Y'en a qui ont vraiment des réactions bizarres après l'orgasme...

- Je...Ton tatouage...


Gael se mit à soupirer fortement...Il n'aimait pas vraiment parler de son passé...Surtout de celui-là...

- Oui...Souffla Gael, plongeant sa tête dans son oreiller.
- Oui quoi ? Demanda Eric, surpris.
- J'ai déjà été amoureux.


Les doigts fins d'Eric passèrent une nouvelle fois sur le tatouage.


  • Co...Comment il s'appelait ? Fit Eric, toujours hésitant.

  • Edwin...


Flash Back


Assis sur un banc, Un Gael plus jeune regardait passer les gens sur la voie piétonne. Ses cheveux étaient un peu plus long, presque coupés au bol, mais il n'avait pas de frange. Son visage était impassible, presque indifférent aux jolies filles qui gloussaient lorsqu'elles passaient devant lui. Il portait un tee-shirt bleu foncé avec des lettres blanches dessus. Un jean baggy clair légèrement baissé, laissait apercevoir un caleçon blanc. Son sac noir était posé près de lui.

- Hey beau gosse, qu'est-ce que tu fais tout seul ?


Surpris, Gael se retourna et croisa le regard rieur d'une jeune fille qu'il connaissait bien.

- T'es en retard Ayla...Dit-il sans aucune émotion.
- Je sais, j'ai du attendre quelqu'un.


La jeune fille fit le tour du banc et vint s'assoir près de son ami. Celui-ci regardait autour de lui.

- Et elle est où cette personne ? Demanda Gael, fronçant les sourcils
- Je lui ai dit de prendre le bus. Fit Ayla, en haussant les épaules.
- Alors qu'on est à cinq minutes à pieds ?
- J'avais pas envie de tout lui faire visiter...Soupira la jeune fille.
- Oui bah maintenant elle va faire 15 minutes de route pour rien...
- Pourquoi tu dis elle ? C'est un mec.
-Tu m'as dit une personne, je pouvais pas deviner...
- Encore en train de vous engueuler ?


Sursautant, les deux jeunes se retournèrent. Devant eux se trouvait la copie conforme de Gael. La même coiffure, le même visage, la même taille, et le même regard. Ce garçon portait un jean clair avec une chemise noir. Sur sa tête des lunettes de soleil, à la style « Elvis ». Ses bras étaient remplis de Sandwich, de chips et de boissons aromatisés.

- Tu m'as foutu les boules Julian ! Pesta Ayla, se retournant et croisant les bras.


Le prénommé Julian lâcha un petit rire, et vint s'assoir au côté de Gael, et lui tendit quelques affaires. Celui-ci les fourra dans son sac.

- Tu pourrais pas te dérider un peu Gael ? Lança Julian, amusé par le visage sans expressions du jeune homme.
- Non. Répliqua celui-ci, retournant regarder les passants.
- Il est pas de bonne humeur ? Demanda Ayla à Julian.
- Non, Papa l'a encore engueulé à cause de sa tenue. Répondit Julian, les yeux toujours rivés sur son frère.
- Moi j'aime bien comment il s'habille...
- Oui mais il dit que ça fait trop gay...
- Ce qu'il est un peu...Répliqua Ayla amusé.


Les trois explosèrent alors de rire, puis se levèrent. Gael mis son sac en bandoulière puis rejoignit son frère et son amie.


Cinq minutes plus tard, ils se retrouvaient devant l'entrée du lycée. Gael et Julian voulaient y rentrer mais Ayla les interpella.

- Attendez ! J'veux voir s'il ne s'est pas trompé d'arrêt...Dit-elle, regardant le bus libérer le flot d'élèves.
- Qui ça ? Demanda Julian, surpris.
- Un mec qu'elle devait conduire au lycée...Lui fit Gael, en haussant les épaules.
- Et tu l'as laissé prendre le bus ? Mais c'est...Commença Julian, amusé.
- Je sais, Gael m'a déjà fait le reproche. Répliqua Ayla, les yeux toujours fixés sur le bus.


Ils attendirent quelques minutes puis le garçon qu'ils attendaient fini par sortir du bus.

- Tiens c'est lui mon nouveau voisin. Dit-elle le montrant du doigt.


Les yeux de Gael se posèrent alors sur le brun. Il faisait jeune pourtant...

- Comment-il s'appelle ? Demanda-t-il tout à coup.
- Edwin Conroy, c'est le fils de celle qui va reprendre le Snack. Répondit-elle, se retournant pour rentrer dans l'enceinte du lycée.


Julian se retourna à son tour mais s'arrêta aussitôt et regarda son frère, les yeux toujours fixés sur le jeune garçon.

- Gael...Tu viens ? Demanda-t-il un sourire sur les lèvres.


Celui-ci sursauta légèrement, et remua la tête frénétiquement. Il se retourna vers son frère et rentra dans le lycée à son tour.


Fin du Flash Back

-Vous n'êtes plus ensemble ? Demanda Eric, intéressé.
- Non. Répondit Gael, froid
- Pourquoi ?


Gael poussa un long soupire, puis se retourna sur le dos. Ses yeux étaient froid et son visage, impassible.

-Tu parles trop, tu devrais rentrer chez toi.


Eric reçut cette réplique comme un coup de poignard et comprit qu'il avait été trop loin. Il venait de perdre la partie. Sans un mot, il quitta le lit et se rhabilla. Le regard honteux, il sortit de la pièce, laissant Gael rabattre les draps sur son corps nu. Il ferma les yeux et laissa peu à peu le sommeil l'envahir. Il entendit la porte claquer violemment, puis tomba dans les bras de Morphée.

 

Par mai-lynn - Publié dans : One More Night
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Lundi 9 juin 1 09 /06 /Juin 10:38

Découvrez Cascada!

°0° Allez en attendant le chapitre 3 de Nothing To Prove, je vous mets le permier chap de OMN. Je dois dire que cette histoire je l'aime vraiment beaucoup. C'est une sorte de nouvelle écriture qui me plait. Je mélange passé et présent, et j'espère pour vous que çe ne sera pas trop déroutant ^^ ALors j'espère que ça vous plaira ^^

Je tiens a dire merci à Cracotte et Rhode pour leur com sur le prologue de cette histoire ainsi qu'à Mahea pour la correction ^^ bisouuu °0°


 

 

Je ne sais pas vraiment ce que je fais là. Devant cette boîte de nuit qui ne me dit rien. Mais encore une fois je l'ai écouté, j'ai fais ce qu'elle m'a dit comme un bon fils, alors que je vais bientôt avoir 22 ans. Je regarde ces gens autour de moi trépigner d'impatience à l'idée d'entrer dans cette boîte de nuit. Mes amis sont pareils...Mes amis...Je ne sais pas si je devrais les appeler comme ça...Juste les gens avec qui je traine depuis cinq ans...Depuis que je suis arrivé dans cette maudite ville, Philadelphie. Oh, tout le monde dit que cette ville est magnifique...J'entends encore ma mère me vanter les mérites et les beautés de cette ville...Mais rien au monde ne pourra me retirer de la tête San Francisco...

- Edwin !


Le jeune homme tourna la tête vers la voix stridente d'une jeune fille. Ses yeux verts perçants se posèrent sur la fine silhouette devant lui. Celle-ci se mit à sourire ravie d'avoir enfin toute l'attention de l'homme. Sa main partit dans la chevelure noire de jais du brun, et ses lèvres pulpeuses vinrent donner un chaste baiser. Elle était raide dingue de lui...De son côté distant qui pourtant faisait tomber tout le monde sous son charme. Sa peau laiteuse, dont elle avait elle seule, le plaisir de toucher...Elle avait passé deux ans à essayer de l'avoir, deux ans à tenter de capter son attention sans jamais y parvenir...Jusqu'au jour où elle avait appris qu'à la même date, tous les ans, il buvait plus que de raison...Alors elle avait saisi cette perche, et la voici maintenant, aux bras musclés de son homme. Elle pouvait se pavaner fièrement, car Edwin était le petit ami que tout le monde voulait avoir...

- Qu'est-ce qui y a Lisa ? Demanda le dénommé Edwin, visiblement ennuyé.
- Rien...Tu avais juste la tête dans les nuages...Répondit la jeune femme, souriante comme jamais.


Le brun fronça les sourcils, visiblement énervé, puis dans un soupire de lassitude, il reporta son attention à la porte du bâtiment.


Plus je reste avec elle, plus je me dis que je perds mon temps...Même au pieu elle n'en vaut pas le coup...Alors pourquoi je reste avec elle ? Pour sa beauté ? Pourrait-on appeler belle le type de bimbo qui pendouille à mon bras ? Oui elle est mignonne, ses longs cheveux blonds, ses yeux d'un bleu profond, sa silhouette magnifique...Oui elle en fait rêver plus d'un...Sauf moi...

- Allez, dans cinq minutes ça va s'ouvrir !


Un jeune homme d'une vingtaine d'année donna un coup de coude à Edwin, puis tenta désespérément de s'immiscer un peu plus dans la queue, mais rien n'y fit, tout le monde le remit à sa place. Ses longs cheveux châtains tombaient en cascade sur son visage, accentuant son regard vert rieur. De légères taches de rousseurs venaient parsemer son visage.

- Faudrait te calmer un peu Eddy, ce n'est qu'une boîte de plus...Fit Edwin, passant une main dans ses cheveux, l'air las.


Le dénommé Eddy le regarda alors avec de grands yeux, puis s'avança de son ami, calmement.

- Mon cher Edwin...Je t'aime beaucoup, mais si tu traites une nouvelle fois « L'apple Bleu » de simple boite, je serais dans l'obligation de te refaire ton joli portrait...Dit-il, lui lançant un sourire moqueur.
- Parce que tu crois que ce serait moi qui finirait par terre ? Répliqua Edwin, amusé.
- Tu veux qu'on essaye ?
- Mais ça va pas ! Il est hors de question que vous vous battiez !


La voix stridente de Lisa attira l'attention des deux garçons, qui la regardèrent exaspérés.

- T'as pas compris qu'on déconnait ? Lui rétorqua méchamment Eddy.


Entre eux ce n'est pas l'amour fou...Il m'avait prévenu pourtant...Je me lasserais d'elle...Il avait vu juste. C'est peut-être le seul qui me connaisse vraiment...Qui connaisse mon passé...Mon ancienne vie...Lui...Le seule à qui j'ai osé raconter tout, et je lui en serais éternellement reconnaissant...

- Qu'est-ce qu'il y a dans ta boîte de si important ? Demanda Edwin, lâchant la main de sa compagne pour les ranger dans ses poches.
- Un putain de canon ! Répliqua Eddy, enthousiaste.
- Y'en a dans toute les boîtes...
- Non mais attends ! C'est vraiment une beauté, elle chante, elle danse...Elle est magnifique.
- Elle ? Demanda Edwin, surprit


Eddy laissa échapper alors un rire nerveux, puis regarda son ami.

- Ouais...Je sais que tu dois te dire, pourquoi il craque sur une fille alors qu'il est gay...Mais attends de voir le canon, et tu comprendras mieux. Fit Eddy, de légères rougeurs sur les joues.
- T'es vraiment bizarre...Avoua alors Edwin, étonné.


Ils attendirent encore quelques minutes, puis enfin les grandes portes bleus s'ouvrirent, laissant entrer l'énorme foule. L'endroit était magnifiquement décoré. Les murs bleu turquoise laissaient refléter sur le sol les rayons lumineux des sphères accrochées au plafond. Sur tous les côtés, des banquettes, de couleurs orange, donnant un certain air kitch à l'endroit. Au beau milieu, un énorme bar de forme ovale. Tout au bout, une scène de couleur blanche avec quelques barres en fer. Edwin passa ses yeux sur les quelques fresques murales où étaient peints des danseuses, ou des chanteurs.


L'endroit est vraiment pas mal...Mais je vois pas ce qui change d'une boîte normale...Et l'autre à côté qui n'arrête pas de me coller...


Le groupe d'amis partit s'assoir sur une banquette. Edwin se trouvait près d' Eddy, qui semblait complètement excité. Il tenait difficilement en place, n'attendant qu'une chose, que le show commence. Celui-ci ne tarda pas. Quelques minutes après que tout le monde soit rentré, les lumières s'éteignirent, puis un spot de lumière bleu s'alluma, laissant découvrir une magnifique jeune femme, le visage baissé, touchant la barre en fer.


La musique se lança. Une musique techno, assez entrainante. Tout le monde s'approcha, y comprit Eddy qui se rua aux devant de la scène. La jeune femme commença à chanter, balançant ses hanches au rythme de la musique.


.0.

You took a piece of my heart
I never thought that this could fall apart
You said you fell in love
And this was more than I had ever been afraid of
Another life
Another happy ending cuts like knife
Another place, another time
Another hand to touch, another sun to shine

.0.


Cette voix...Elle me rappelle...


La jeune femme portait un short blanc, collant un maximum ses cuisses parfaitement bronzées. Les yeux d'Edwin remontèrent lentement...Le fait de poser son regard sur la jeune femme ravivait en lui des souvenirs qu'il avait mis si longtemps à oublier...Un soutien gorge blanc lui servait de haut, accentuant l'effet érotique de la jeune fille. Ses cheveux châtains, ondulés, lui tombaient sur les épaules, la danseuse s'évertuant à garder la tête baisée.


Le rythme de la musique s'accéléra, et à la dernière parole, la jeune femme souleva sa tête, Mettant à nu son doux visage.


Non...


.0.

You got me deeper than deep and I'm constantly blinded
I'm running around but there's no place to hide
I start to talk in my sleep, our souls have divided
Why can't they forgive me these demons inside
Deeper than deep and I'm constantly blinded
My heart starts to shiver for I was letting up
I start to talk in my sleep, cause our souls have divided
How can it be that you're ready for love

Ready for love ...

.0.


Les yeux d'Edwin s'agrandirent de surprise lorsqu'il croisa le regard bleu de la danseuse. Sous la surprise, il lâcha son verre, qui tomba au sol, s'éclatant.


Mais...Qu'est-ce qu'elle fait là ?...Ayla...


Sous le choc, le jeune homme n'entendit pas les cris désespérés de son amie, qui essayait de savoir ce qu'il avait. Ses yeux suivaient chaque mouvement de la danseuse. Celle-ci accéléra ses mouvements, accompagnant ses gestes de paroles, le tout donnant un magnifique spectacle. Elle jouait avec la barre, tournoyant autour. Ces gestes étaient rapides mais sensuelles, un déhanchement parfait...


La voix de la danseuse s'arrêta, et deux hommes vinrent à ses côtés pour l'accompagner. Le femme laissaient ses pas se faire eux même, guidés par la musique. Elle semblait s'amuser...Et entrainait son public avec elle.


.0.

How can it be that you're ready for love .....

.0.


La Techno ralenti, ainsi que la danse. Les trois personnes se rapprochèrent, dansant sensuellement les uns contre les autres. La pièce augmenta de température, et les yeux d'Edwin s'ouvrirent un peu plus.


.0.

Time will tell
A single day had helped me break this spell
Don't want to be alone
When will I be understood when is my kingdom to come
Another boy, another life
Another happy ending, and I'll be alive
Another place, another time
Another hand to touch, another sun to shine

.0.

 

Les paroles reprirent, et la danse redevint calme. Le jeune femme se rapprocha de la barre en fer, et se remit à danser avec. Sa voix pénétrait chaque personne, envoutant ses fans.


.0.

You got me deeper than deep and I'm constantly blinded
I'm running around but there's no place to hide
I start to talk in my sleep, our souls have divided
Why can't they forgive me these demons inside
Deeper than deep and I'm constantly blinded
My heart starts to shiver for I was letting up
I start to talk in my sleep, cause our souls have divided
How can it be that you're ready for love

.0.


Le refrain reprit, et la danse rapide réapparut. Le public se mit à se déchainer, comprenant que le spectacle allait prendre fin. Encore sous le choc, Edwin s'écarta le plus possible de ce qui était son passé. Il s'assit sur la banquette, ne pouvant se résoudre à la regarder...


.0.

How can it be that you're ready for love ...

How can it be that you're ready for love ...

.0.


Flash Back


  • Edwin ! Dépêches toi ! Le bus arrive !!


Au son de la voix de sa mère, le jeune home se leva de son lit. Dans un soupire de lassitude, il s'approcha de son miroir et se regarda. Ses cheveux bruns étaient coupés courts, mais tout de même assez long pour venir gêner son visage. Son visage, d'habitude rieur, reflétait aujourd'hui toute la peur qu'il avait en lui. Ses yeux verts laissait apercevoir l'état d'énervement dans lequel il se trouvait...Pourquoi avaient-ils dû déménager ? Il était bien à New York !


Rageusement, il prit son sac, qu'il mit sur son dos et sortit de sa chambre.

- Edwin attends !


La voix de sa mère le retint, et lentement il se retourna. Il croisa le regard émeraude de sa mère. Ses cheveux bruns étaient lisse, et lui tombaient dans le bas du dos. Elle portaient une jolie robe verte, qui lui allait à ravir. Il lui ressemblait beaucoup...Il l'aimait aussi beaucoup, pourtant...Il ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir, car c'est elle qui avait décider de partir, et de le forcer à venir avec lui.


La jeune femme, s'approcha de son fils, et passa sa main dans la chevelure indomptable de son fils. Puis ses yeux se posèrent sur la tenue du jeune homme et un soupire s'échappa de ses lèvres.

- Tu aurais pu faire un effort...Souffla-t-elle, lasse.


Edwin posa son regard sur ses vêtements. Il n'avait pas vraiment chercher la perfection, un jean délavé, un tee-shirt vert, et un chemise à manches courtes rouge par dessus, ouverte.

- Je vais dans une nouvelle école, pas voir le président. Répliqua-t-il, haussant les épaules.
- Pourquoi tu fais ta tête de mule ? Je t'avais préparé des vêtements...Commença la mère, s'énervant.


Mais son fils se retourna, la coupant dans son élan. Il descendit les marches, sachant très bien que sa mère le suivrait. Sans un regard il enfila ses converses verte puis ouvrit la porte.

- Tu as décidé que je devais te suivre, tu vas pas non plus décider comment je dois m'habiller. Lança-t-il, méchamment. D'un coup sec, il referma la porte, et descendit les marches du perron.


Le soleil se tenait fièrement dans le ciel, amenant avec lui une légère brise chaude. Les yeux d'Edwin se posèrent sur une jeune fille qui se tenait sur le rebord du petit mur en brique. Sa timidité reprit alors le dessus, et sans un mot, il s'approcha d'elle, restant quand même assez loin. L'arrêt de bus était juste devant chez lui. Il sentit alors le regard de la jeune fille se poser sur lui.

- C'est toi Edwin ? Demanda-t-elle.


L'interpellé retourna vivement la tête surpris. Ses yeux croisèrent les océans magnifiques de la jeune fille, et de légères rougeurs apparurent sur son visage. Ses cheveux ondulés lui tombaient sur son visage. Elle était vraiment belle...Elle portait un jean taille baisse et un débardeur blanc, surmonté d'un gilet de la même couleur. Pendouillant sur son épaule, un sac de couleur marron avec, accroché à la lanière, des chaussons de danse blanc.

- C'est toi ou pas ? Répéta-t-elle, visiblement énervée.


Edwin hocha frénétiquement la tête, se sentant rougir un peu plus. Les sourcils de la jeune fille se rapprochèrent, comme si elle analysait le jeune homme.

- T'as quel âge ? Demanda-t-elle, intriguée.
- 14...Bientôt 15...Souffla Edwin, surpris.
- Tu les fait pas...


Cette remarque blessa légèrement le jeune Edwin, mais il l'encaissa sans un mot. La jeune fille se leva et s'approcha de lui. Sa main gauche tenant la lanière de son sac, elle lui tendit la droite.

- Je m'appelle Ayla, je suis ta voisine, ta mère m'a demandé si je pouvais un peu t'aider à t'intégrer.


Edwin se sentit alors complètement honteux et baissa la tête...Pourquoi fallait-il qu'elle se mêle de tout ?

- Je suis pas dans la même classe que toi, j'ai 17 ans, mais tu trouveras vite ton petit groupe dans les nombreux troisième qui vont débarquer, alors t'as pas vraiment besoin de moi. Continua la jeune fille, regardant sa montre.


Le jeune homme releva la tête surpris par l'attitude désinvolte de la prénommée Ayla. Celle-ci lui sourit et lui montra le bus qui commençait à s'arrêter devant eux.

- Montes, ça te conduit direct au lycée.


Edwin s'avança timidement vers l'entrée du bus, mais s'arrêta. Son regard se posa sur la jeune fille.

- Tu montes pas ? Demanda-t-il, timidement.
- Non. J'ai rendez-vous avec deux autres canons, on se verra plus tard beau brun ! Lâcha-t-elle, se retournant.


Edwin haussa les épaules et monta les marches du bus...Cette fille était vraiment spéciale...


Fin du Flash Back


Tellement pris dans ses souvenirs, Edwin n'entendit pas vraiment que le show venait de prendre fin, et que tout le monde avait repris sa place. Un coup de coude le fit sursauter, et le regard meurtrier, il dévisagea son ami.

- Je t'avais dit qu'elle était canon ! Lui fit Eddy, enthousiaste.


Mais qu'est-ce qu'elle fait là ?...Non...Il faut que j'aille lui parler...


D'un bond, Edwin se leva, prétextant une envie pressante...Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il fallait qu'il la voit...Juste une fois. Il s'approcha de la scène, puis la longea, mais un garde l'arrêta.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Retourne devant la scène !
- Je...Je dois voir Ayla...Souffla Edwin, froid.
- Oui ! Ils disent tous...


Mais le garde ne pus continuer, une voix féminine s'éleva dans les airs, une voix qui fit frémir Edwin.

- Laisses-le entrer Shan, je le connais...


Le garde soupira, puis montra la porte de la loge où la jeune femme s'était échappée. Edwin y pénétra, et entra dans une atmosphère chaude. La loge était colorée de jaune, de rouge et d'orange. Le brun reconnut directement la jeune femme de dos. Celle-ci se retourna lentement. Elle était toujours en tenue de travail, mais s'en fichait totalement. Ses sourcils se froncèrent et rapidement elle s'avança vers Edwin, qui lui ne savait plus quoi faire. Une main douce vint se poser sur sa joue.

- J'ai l'impression de voir un fantôme...Murmura-t-elle, ses océans se remplissant de larmes.
- Ça m'a fait la même impression en te voyant sur scène...Répliqua Edwin, la voix basse.
- Cinq ans...
- Je suis désolé.


Soudain, Edwin ressentit une vive douleur, et sa tète tourner violemment. Il posa sa main sur sa joue meurtrie...Ayla venait de lui administrer un gifle monumentale.

- Je crois que je l'ai mérité...Murmura Edwin, fermant les yeux...


Pourquoi je ne l'avais pas vu venir ???

- Crois moi, tu en mérites beaucoup d'autres. Répliqua-t-elle, le regard noir


Sa réaction était à prévoir...Je ne suis qu'un idiot...Lui...Est-il là aussi ?

- Si tu es là...Il ne doit pas être loin non plus...Fit Edwin, se remettant droit.
- Tu devrais partir, il ne va pas tarder. Répondit la jeune femme, acquiesçant de la tête.


Dans un soupire Edwin se retourna...Il avait soudainement mal au cœur. Il allait passer la porte lorsque la main d'Ayla le retint.

- Rejoins-moi demain au restaurant, à l'étage, vers 14 heures...Je crois qu'il faut qu'on parle.

Par mai-lynn - Publié dans : One More Night
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Vendredi 6 juin 5 06 /06 /Juin 18:10

Découvrez The Beatles!

 

- Tu as déjà été attiré par un mec ?

 

A ces mots, Dimitri put voir le visage d'Amaury se colorer violemment et ses yeux s'agrandirent de surprise. Le roux passa alors une main sur sa nuque, soulignant sa gène, et fuit le regard de Dimitri.

- Pourquoi tu me demandes ça ? Demanda-t-il, nerveux

- Je...Je sais pas, c'est juste une question...Répondit Dimitri, étonné de l'attitude du roux.

 

Amaury se mit alors à regarder le lac, ne donnant aucune réponse au jeune homme. Celui-ci attendait toujours, fixant son ami. Tout à coup, le roux se retourna et prit son sac à dos. Il en sortit deux pommes, dont une qui attérit dans les mains de Dimitri.

 

- Tu es attiré par quelqu'un ? Fit soudainement Amaury, innocemment

- Non...Enfin...Euh je me posais juste la question...Répéta Dimitri, gêné.

- Tu te poses des questions sur ta sexualité ?

 

Dimitri se sentit alors perdre pied devant cette question indiscrète. Mais que pouvait-il répondre ? Etait-il hétérosexuel, bi ou encore homo ? Au vu de ses dernières réactions auprès du roux, il pencherait pour la dernière hypothèse. Ses joues prirent un teinte rougeâtre tant il sentait la gène se propager en lui. Il entendit alors Amaury rigoler légèrement. Celui-ci se rapprocha du visage du brun, laissant son souffle chaud caresser l'oreille du jeune homme. Dimitri ne pur s'empêcher de ressentir un énorme frisson alors qu'il fermait les yeux, perdant conscience de ce qui l'entourait. Mais les mots d'Amaury le firent revenir à la réalité.

 

- A ton tour d'être gêné...

 

Sans rien ajouter de plus, le roux se leva, et partit rejoindre le lieu d'habitation. Dimitri, perturbé, le regarda partir, suivant du regard la silhouette fine de son corps disparaître peu à peu. Lorsque celui-ci n'entra plus dans son champs de vision, Dimitri se rallongea sur sa serviette, fixant le ciel sans nuages.

 

- J'ai l'impression d'être un ado en chaleur, avide de sexe... Se dit le brun à lui même.

 

Soupirant fortement, il posa un de ses bras sur ses yeux, se cachant du soleil.

 

- Aussi bien je suis un dangereux psychopathe, enfermé dans un asile pour troubles sexuels... Fit-il, la voix faible.

- Oh je ne crois pas, sinon tu aurais déjà sauté sur Amaury depuis belle lurette !

 

Dimitri se rassit immédiatement en entendant la voix aigue inconnue. Ses yeux regardèrent autour de lui pour enfin se poser sur une jeune femme assez petite et plus qu’enceinte. Elle avait des cheveux chatains assez longs ramassés dans une cuche haute et des yeux verts magnifiques. Ceux-ci étaient soulignés par un léger trait de maquillage noir, accentuant son regard. Elle portait une salopette short, avec en dessous un débardeur kaki et des tongs vertes à la main.

 

- Tu vois ce gros ventre là ? Bah ça veut dire que ce bébé a un papa, et il va pas être très content s’il apprend que tu me reluques... Lança la jeune femme, inconnue.

- Mais je te reluque pas ! Répliqua Dimitri, rouge.

 

La jeune inconnue éclata de rire devant la tête gênée de Dimitri et tendit une main vers le jeune homme.

- Je m'appelle Amy, je suis une amie d'Amaury, déclara-t-elle, souriante.

- Dimitri... Celui qui a failli se noyer... Répondit le brun, serrant la main.

- Bon, monsieur le pervers enfui d'un asile, tu voudrais pas me dire où se trouve mon ami ?

 

Dimitri se releva immédiatement en entendant cette phrase, fuyant le regard de la prénommée Amy. Il attrapa sa serviette et la plaça sur l'épaule, puis commença à marcher, la jeune femme sur ses pas.

 

- Il doit être retourné sur le toit de sa maison. Il doit la finir vite... Fit Dimitri, regardant la demeure.

- Plutôt oui, s'il ne veut pas qu'elle soit inondée... Continua Amy, regardant dans la même direction.

 

Deux minutes plus tard, ils se retrouvaient devant l'immense maison en construction. Amy, en voyant son ami taper au marteau sur le toit, amena ses mains à sa bouche et cria plusieurs fois son nom, tentant de le faire réagir. Mais ce n'est que lorsque Dimitri essaya à son tour que le roux se retourna, éteignant la radio au passage. Alors qu'il croisait le regard d'Amy, un sourire étira ses lèvres.

 

- Tu descends ? Demanda la jeune femme, les mains sur son ventre

- Non, je voudrais finir ça avant le coucher du soleil... Asseyez vous sur la passerelle, je vais vous monter.

 

Amy acquiesça et regarda Dimitri, souriante.

 

- Tu viens ? Fit-elle, marchant à reculons.

- Non, je vais prendre ma douche, vas-y toute seule, répondit Dimitri en haussant les épaules.

 

Le jeune mère s'assit sur la passerelle et Amaury appuya sur le bouton pour la faire monter. Dimitri la regarda s'élever quelques secondes puis se retourna, marchant en direction de la petite caravane.

 

***

 

Dimitri entra dans la maison de fortune et retira ses tongs. Il posa sa serviette humide sur la banquette, ne sachant où la mettree, puis il se dirigea dans la chambre d'Amaury, afin de lui emprunter quelques vêtements. Il choisit un pantacourt en jean et un tee-shirt rouge à manches longues, ainsi qu'un boxer blanc, et partit dans la salle de bain. Là, il hota son maillot de bain et alluma le robinet, laissant l'eau se réchauffer. Quelques minutes plus tard, il rentra dans la douche, laissant l'eau chaude couler sur son corps. Il aimait cette source de chaleur, le détentant au maximum.

 

Sans vraiment réfléchir, il regarda son profil dans la glace, juste en face, mais alors qu'il allait retourner dans ses pensées détendues, il remarqua une tâche sur sa hanche. Celle-ci n'était pas vraiment visible étant plus sur son dos. Dimitri ne l'avait jamais remarquée avant, tellement cette tâche était bien cachée. Il se retourna un peu, de façon à mieux se regarder dans la glace. La tâche n'était autre qu'un tatouage représentant la lettre « D » en majuscule.

 

Tout à coup, il se sentit mal et dût se raccrocher à la paroi de la douche pour ne pas tomber. Sa vision se troubla, l'envellopant dans un nuage de brume. Un cri résonna à ses oreilles. Un cri horrible, plein de frayeur. Un cri tout droit sorti de ses souvenirs... Son cri.

 

- Devan... Murmura Dimitri, troublé par son incapacité a mettre un visage sur ce nom.

 

***

 

- Tu comptes le garder combien de temps ? Demanda Amy, sérieuse.

- Je ne sais pas, jusqu'à ce qu'il retrouve sa mémoire, je pense, répondit Amaury, clouant une ardoise.

 

La jeune femme était assise sur un tas d'ardoises, regardant le paysage autour d'elle. Son ami, à ses côtés, continuait son travail déjà bien entamé.

 

- J'ai été voir sur le registre et aucune traversée n'a été enregistrée, fit Amy, pensive

- Il se peut qu'il ne se soit pas enregistré. Il y a plein de routes qui mènent au lac Amy, tu peux très bien amener ton voilier sans passer par Field, répliqua Amaury, prenant un marteau.

- Et la police qui ne trouve rien sur lui...

- Je sais... Il ne nous reste plus qu'à attendre patiemment.

 

Amy regarda alors Amaury avec un sourire étirant ses lèvres. Elle savait son ami doté d'une énorme gentillesse, mais de là à receuillir chez lui un homme qu'il ne connaissait pas...

 

- Tu as l'air de bien l'aimer... Dit-elle, regardant attentivement le roux

- Oui, il est sympa, répondit Amaury, en haussant les épaules

- Je suis sûre que tu penses un peu plus qu'un simple « sympa »...

- Tu restes manger avec nous ?

 

La jeune femme éclata de rire devant ce changement de sujet plutôt pitoyable. Mais elle acquiesça, ravie de voir qu'elle connaissait son ami toujours aussi bien.

 

- Bon alors, descends appeler ton mari, femme indigne ! Rétorqua Amaury, s'avançant vers la passerelle

- Tu peux me dire tout ce que tu veux, je te connais par coeur ! Répondit Amy, s'asseyant sur « l'ascenseur »

- Si tu me connaissais aussi bien, tu saurais que je n'arriverai pas à finir ça tout seul, alors appelle-moi James !

 

***

 

Assis sur le lit, Dimitri tenait sa tête entre ses mains. Il se maudissait de ne se rappeler de rien, se traitant de bon à rien. Pourquoi avait-il tout oublié ? Pourquoi certains souvenirs ressurgissaient d'un coup, le faisant tomber dans une sorte de malaise ? A qui appartenait ce nom ? ...Devan...

 

- Dimitri ?!?

 

La voix d'Amy le fit revenir sur terre, relevant la tête vivement. Il croisa alors un regard inquiet et se força à sourire.

 

- C'est rien, juste un mal de tête.

 

Il vit la jeune femme acquiescer et ouvrir un placard, d'où elle sortit une boîte de médicaments. Elle remplit un verre d'eau et s'approcha du brun.

 

- Du paracetamol, tu vas voir, elle va partir vite cette migraine, dit-elle, souriante.

 

Dimitri prit le verre d'eau et le cachet en lui rendant son sourire puis les avala. Amy se retourna et prit le téléphone en main, composant un numéro qu'elle connaissait par coeur. Après quelques secondes, elle se mit à parler.

 

- Oui, c'est moi, tu vas bien ? Dit-elle, faisant tourner le fil entre ses doigts.

- ...

- Je suis chez Amaury, il nous invite à manger.

- ...

- D'accord, tu ferais mieux d'amener tes outils, il veut le finir avant le coucher du soleil.

- ...

- Bisous, à tout de suite !

 

Elle racrocha et se retourna vers Dimitri, souriante.

 

- C'était mon mari... Il ne vas pas tarder, dit-elle, sérieuse.

- Euh... Tu vas pas lui dire que je t'ai reluqué quand même... S'inquiéta Dimitri, un air peureux au visage.

- Ça dépend, mon film préféré ne va pas tarder à commencer, tu le regardes avec moi ? Fit-elle, amusée.

 

Dimitri acquiesça et la suivit jusqu'au sofa, où ils s'asseyèrent devant le petit téléviseur. Amy l'alluma et le générique du film commença, laissant voir le titre : Armageddon.

 

Quelques minutes plus tard, il entendit un véhicule se garer devant la caravane, et des pas venir dans leur direction. La porte s'ouvrit, dévoilant un homme fin, assez grand. Ses cheveux blonds était coupés courts, presque rasés. Il était assez musclé, moulé dans un tee-shirt rouge avec l'enseigne des pompiers dessus. Ses yeux marrons lui donnaient un petit air sévère, très vite oublié avec l'énorme sourire qu'il abordait.

 

- J'étais sûr que tu serais devant ce film... Soupira l'homme, amusé.

- C'est pas de ma faute s'il repasse encore ! S'exclama Amy, haussant les épaules.

 

L'homme rigola légèrement et serra la main de Dimitri.

 

- James, son mari, dit-il, souriant

- Dimitri...

- Bon, je rejoins Amaury, amusez-vous bien devant la télé ! Lança-t'il, se retournant.

 

Il sortit de la caravane et Amy retourna immédiatement sa tête vers Dimitri.

 

- Impressionné hein... Dit-elle, moqueuse.

- Oui... Je me demande comment tu fais pour l'embrasser ! Répliqua Dimitri, un petit sourire au lèvres.

 

Amy éclata de rire et lança une tappe à Dimitri, qui la suivit dans son fou rire.

 

***

 

Trois heures passèrent avant qu'Amaury et James ne rentrent à la caravane. Ils étaient en sueur, mais souriant, ce qui montrait immédiatement que le toit était terminé.

 

- Qu'est-ce que tu ne ferais pas sans mon mari ! S'exclama Amy, se levant avec difficulté.

- Tu n'as pas tort pour ne fois... Barbecue ? Demanda Amaury, regardant l'intérieur de son frigo

- Oh ouiiiii ! Cria Amy, visiblement affamée.

 

Les trois garçons éclatèrent de rire tandis qu'Amaury sortait les mets du frigo.

 

- Je vais me doucher, vous allumez tout ? Demanda-t'il, sérieux.

- Oui, pas de problème, je pourrai utiliser ta douche après ? Fit James, passant une main dans ses cheveux collés.

- Oui, tu as des affaires ?

- Dans la voiture.

 

Amaury sourit puis partit, laissant Amy prendre les initiatives. James fut nommé cuisinier, alors que les deux autres sortaient le salon de jardin. Une brise légère faisait frissonner Dimitri, qui était ravi de passer une soirée avec des amis à Amaury. Le brun se chargea de porter les choses lourdes afin de ne pas emcombrer la future maman, et très vite, la table fut mise. Amaury revint quelques minutes plus tard laissant la douche à James, qui se hâta d'y aller. Il mit sur le feu les saucisses et les merguez, laissant Amy faire la salade.

 

Quelques minutes plus tard, ils se retrouvaient tous les quatres attablés. Les garçons étaient à la bière alors qu’Amy se contentait de jus d'orange. Tous riaient, racontant les années lycée, au grand plaisir de Dimitri.

 

La nuit était tombée et Amaury se leva, appuyant sur un bouton. Tout à coup, de petites guirlandes électriques s'allumèrent, rendant l'endroit presque romantique. Il mit en marche sa radio, diffusant des musiques assez rythmées, ce qui donna tout à coup une idée à Amy.

 

- James, tu peux aller me chercher la boîte à CD dans la voiture s'il te plait ? On va faire découvrir a Dimitri ce qu'est de la bonne musique, demanda-t'elle, s'approchant de la radio.

 

James acquiesça et partit, pour revenir avec une grosse boîte, remplie de disques. Amy en sortit plusieurs, faisant écouter à Dimitri diverses chansons, toutes plus rock les unes que les autres. Mais ce qui impressiona le plus Dimitri fut que chaque chanson avait son histoire. Soit une bétise, soit une soirée romantique. Tout à coup, Amy sortit de la boite un CD qui la fit sourire énormément.

 

- C'est sur cette chanson que James et moi on s'est embrassé pour la première fois, fit Amy, mettant le disque en marche

 

 

 

- C'était sur celle-là aussi la première danse à votre mariage, répliqua Aumaury, prenant le boîtier des mains de la jeune femme

- Oui, répondirent en coeur Amy et James, les yeux brillants.

 

Dimitri écouta la chanson, vraiment belle. La musique était merveilleusement douce, totalement romantique. Mais Amy vint tout gâcher en posant un question qui le déstabilisa.

 

- Dis, Dimitri... Tu ne te souviens pas d'être avec quelqu'un ? Demanda-t-elle, sérieuse.

- Non... Souffla le brun, gêné.

- Donc tu ne sais pas si tu aimes les filles ou...

- Amy ! Fit Amaury, le regard dur.

 

Dimitri remercia silencieusement Amaury, bien que son intervention lança un froid dans la soirée. Mais bien vite, James repris la discussion, entraînant tout le monde avec lui.

La soirée passa bien vite, trop au goût de Dimitri, qui se résigna à dire au revoir à ses nouveaux amis. Il aida Amaury à tout ranger, plaisantant avec lui sur certaines choses. Le roux lui laissa une nouvelle fois son lit, lui assurant que demain, ce serait à lui d'occuper le sofa. Le sourire aux lèvres, Dimitri se coucha, mais alors qu’Amaury prenait un pyjama dans la commode, les paroles d'Amy refirent surface, ainsi que la voix dure d'Amaury pour la faire taire. Sans doute voulait-il le protéger...

 

- Elle a raison tu sais... Soupira-t'il, les yeux dans le vague.

- De quoi ? Demanda Amaury, surpris.

- Sur le fait que je ne sache pas si j'aime les femmes ou...les hommes

- Je pense que tu devrais d’abord te préoccuper de qui tu es, avant de chercher à savoir qui tu aimes.

- Oui mais...

 

Dimitri abandonna. Certes, le roux voulait le protéger, mais il ne semblait pas vraiment comprendre les questions qui trottaient dans la tête du jeune homme. Tout à coup, il entendit Amaury soupirer bruyamment et s'avancer vers le lit. Il s'assit sur lit et demanda à Dimitri de se rapprocher. Délicatement, le roux posa une main sur la joue de Dimitri, tandis que l'autre allait se mettre sur sa nuque, le forçant à se rapprocher un peu plus. Totalement perdu, le brun se laissa faire. Mais soudainement, il sentit deux lèvres chaudes se poser sur les siennes. Ses yeux s'agrandirent de surprise alors qu'il sentait une gêne immense se propager en lui. Pourtant, lorsque la langue d'Amaury vint lécher ses lèvres, il les ouvrit immédiatement, comme si ce geste était automatique. Leurs langues rentrèrent en contact et une décharge électrique fit frissonner tout le corps du brun. Ses yeux se fermèrent peu à peu, se laissant totalement aller. Un sentiment nouveau commençait à parcourir son corps... Un sentiment qui ne lui faisait pas peur. Ses mains se posèrent sur les épaules du roux, devenant actif dans leur premier baiser.

 

Amaury, oubliant tout autour de lui, fit descendre ses mains, jusqu’à les poser sur les hanches du jeune homme. Il se rapprocha de lui, le collant un peu plus contre son trorse. Sa main droite passa sous le tee-shirt du brun, caressant la peau douce du jeune homme.

 

Dimitri le laissa faire un moment, enhardi sous ses carresses. Mais bien vite, il sentit quelque chose de nouveau pousser en lui. Quelque chose qui le déstabilisa. Brusquement, il coupa leur échange, éloignant Amaury au maximum. Surpris, le roux sembla revenir à la réalité, se rendant compte de ce qu'il s'était passé. Un petit sourire triste étira ses lèvres, fuyant le regard du jeune homme.

 

- Tu vois, si tu avais été gay, tu ne m'aurais pas repoussé, alors ne te pose plus de questions. Bonne nuit... Dit-il, se levant.

 

Dimitri le regarda fermer la porte, et ses sourcils se fronçèrent.

 

- Idiot... Ce n'est pas pour ça que je t'ai repoussé... Dit-il faiblement, abaissant son regard sur son pénis durci.

°0° Et voila une maj d'A la dérive, j'espère que ça vous as plus ^^ Je dois dire que je me suis bien marré à l'écrire ^^ Prochaine maj chez joy ^^ Bisouuus °0°

 

 

 

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Mardi 3 juin 2 03 /06 /Juin 18:00
 

One more night

Une nuit de plus

I wanna be with you

Je veux être avec toi

When i wanna hold you tight

Où je veux, te tenir fort

It's feels so right tonight

Ca se passe si bien ce soir

So leave it up to you

Ne le laisse pas jusqu'à toi

and i think the time is right to stop the fight

Et je pense que cette fois c'est juste d'arréter le combat

 

Je suis celle qui vous regarde vous aimer en secret

Je suis celle qui le pousse vers toi

Je bouge au rytme de la musique

Comme toi au rytme de ton coeur

Ma voix l'ensorcelle, le guide

Un jour tu lui appartiendra...

 

Je suis celui qui t'aime

j'attends cette nuit que tu promets

En quelques heures je devrais te conquérir

Ton corps, ton âme, ton coeur

Je te veux pour une nuit de plus

 

Je suis celui qui te hais

rentres dans mon jeu et je te briserais le coeur

Si tu tiens à moi éloignes toi

Ne me cèdes pas

Tu t'avances dans un labyrinthe sans fin

Par mai-lynn - Publié dans : One More Night
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Lundi 2 juin 1 02 /06 /Juin 22:13

Et le grand gagnant du vote est... One More Night !!!!

Le résumé : Gael est comme le dit si bien Ayla, sa meilleure amie, un "coureur de pantalons". Il ne vit que pour son jeu : ramener un mec différent chez lui chaque soir. Il veut vivre, profiter et n'a qu'une seule règle : ne jamais retomber amoureux...Mais son jeu devient difficile, lorqu'Edwin, son premier amour,  refait surface et veut rentrer dans la partie.


Prologue en ligne demain, vers 18 heures ^^

Par mai-lynn - Publié dans : One More Night
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Lundi 2 juin 1 02 /06 /Juin 21:27
free music
 

« Je ne savais pas ce que la vie me réservait, ni même si j'allais être heureux le restant de ma vie pourtant, j'affrontais, pour la première fois mon destin. J'étais l'acteur de ma propre vie, ne me laissant plus conduire par les évènements. Je te choisissais toi car c'est ce que mon cœur voulait. Nous avions vécu tellement d'épreuves que plus rien ne pouvait nous arriver. N'est-ce pas Matthiew ? Aujourd'hui, j'écris la dernière page de ce livre. Je ne sais pas s'il deviendra un Best-Seller. Je ne sais pas s'il sera reconnu. Tout ce que je sais, c'est que je t'aimerais toute ma vie. »


Kilian se figea à l'entente de son prénom lancé dans les airs. Il aurait pu reconnaître cette voix grave entre milles. Cette voix grave qui semblait si triste. Cette voix grave qui faisait exploser son cœur. Doucement, il se retourna, croisant le regard bleu lagon de Matthiew. Il se sentit alors poussr vers lui par Lydia qui le regardait avec un énorme sourire peint sur le visage. Pourquoi était-il là ? Que faisait-il à essayer de le retenir ?

- Pourquoi Kilian ? Pourquoi tu lui as demandé de venir avec toi ? Demanda Matthiew, se rapprochant du châtain.



Flash Back


Matthiew ouvrit sa porte d'entrée, sachant pertinemment qui se trouvait derrière. Il l'avait appelé, lui faisant part de sa visite. Le ton de sa voix avait été froid et impersonnel. Matthiew savait qu'un règlement de compte allait bientôt se produire.

- Tu es en avance. Lâcha le brun, croisant le regard de Joey.
- Autant en finir tout de suite. Répliqua le blond, les mains dans les poches.
- Dois-je avoir peur ?
- Non, je veux juste savoir la vérité.


Matthiew acquiesça et le laissa entrer. Ils se dirigèrent ensemble dans le grand salon, où de nombreux cadavres de bières faisaient office de décoration. Matthiew s'assit sur le grand sofa noir, suivant du regard Joey qui lui restait debout.

- Je vais à New York. Lança Joey, impassible.
- Pourquoi ?!? Demanda Matthiew, agressif.
- Parce qu'il me l'a demandé.


Le brun sentit alors son cœur se serrer à l'entente de cette phrase. Une jalousie immense se propagea en lui. Pourquoi lui ? Qu'avait Joey de plus que lui ?

- Il ne t'aime pas. Lâcha rageusement Matthiew, serrant les poings
- Je sais, il t'aime toi. Répondit calmement Joey
- Alors pourquoi veux-tu partir ?
- Parce moi je l'aime aussi.


Sans était trop pour Matthiew. Énervé, il se leva du sofa et marcha en direction du bar, où il se servit un bon verre de whisky pur, qu'il avala d'une traite. Mais la voix de Joey retentit une nouvelle fois dans son dos.

- Quand Kilian m'a quitté, il m'a dit qu'il m'avait trompé...Le jour de son anniversaire. C'était toi n'est-ce pas ? Demanda-t-il, le regard froid.
- Non. Mentit Matthiew, regardant droit devant lui.
- Je l'ai toujours su. J'ai toujours su qu'il t'aimait toi mais je me suis voilà la face. Tu réussissais toujours là où j'échouais. J'étais tellement jaloux que je me suis moi-même détruit le cœur. Avoua Joey, tristement.
- Pourtant, c'est toi qui gagne. C'est à toi qu'il a demandé de l'accompagner. Rétorqua Matthiew, froid.


Joey ne répondit rien, regardant son ancien ami de dos.

- Depuis le premier regard tu es tombé amoureux de lui n'est-ce pas ? Tu as couché avec lui alors qu'on était toujours ensemble. Je suis pas idiot, tu l'as rembarré par la suite. Fit Joey, se rapprochant du brun.
- Ça ne sert plus a rien de revenir sur le passé. Répondit Matthiew, se retournant.
- Tu l'as rembarré pour moi. Parce qu'on était amis. Mais même si tu as fait ça pour notre amitié, les sentiments que tu éprouves pour lui l'a totalement ruiné.
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse Joey ! Cracha Matthiew énervé.


Le blond sortit alors de sa poche un bout de papier, qu'il jeta à la figure du brun. Sous le regard étonné de celui-ci, il commença.

- C'est un billet pour New York. Si tu te dépêches, tu pourras le rattraper.


Fin du Flash Back.

- Réponds moi Kilian. Tu l'aimes lui ou moi ? Demanda Matthiew, le regard larmoyant.
- Matthiew...Souffla Kilian, perdu.
- Pourquoi ce n'est pas à moi que tu as demandé ? Pourquoi ? Tu ne voulais pas que je vienne ?
- Tu ne serrais jamais venu. Lâcha Kilian, laissant couler ses larmes sur ses joues.


Matthiew prit alors le visage de Kilian entre ses mains et posa ses lèvres sur celles du châtain. Surpris, Kilian ne bougea pas d'un pouce, laissant Matthiew entrer sa langue dans sa bouche. Un baiser digne de ceux du cinéma. Mais bien vite, Matthiew rompit leur échanges, collant son front au sien.

- Je suis désolé...Mais je ne peux pas te laisser partir. Fit Matthiew, plongeant ses océans dans les émeraudes de Kilian.
- Quoi ? Demanda le châtain
- En tout cas, pas sans moi. Continua Matthiew, déterminé.


Il sortit alors de sa poche un billet d'avion, le montrant à Kilian. Ce dernier ne put s'empêcher de sourire. Au fond de son cœur il l'avait sentit. C'était leur destin et ils pouvaient s'y soustraire. Kilian enlaça alors Matthiew et plongea sa tête dans le cou du brun. Il sentit son cœur se gonfler d'amour,soulagé.

- Pourquoi c'est si dur Matthiew ? Pourquoi c'est si dur de te quitter ? Demanda-t-il étouffant un sanglot.
- Parce que je crois qu'on est fait l'un pour l'autre...Répondit Matthiew, reprenant tendrement les lèvres de celui qu'il aimait tant.


La voix de l'hôtesse les fit revenir sur terre, faisant le dernier rappel. Dans un sourire, Matthiew, prit la main de Kilian et commença à avancer, mais bien vite, Kilian le retint.

- Attends, tu n'as pas de valise ! S'exclama-t-il étonné.
- Si, j'ai le plus important entre les mains. Répondit Matthiew regardant leurs mains entrelacées.


Kilian ne pu s'empêcher de rougir et laissa les dernières résistance derrière lui. Une nouvelle vie, avec l'homme qu'il aimait...Pouvait-il dire aujourd'hui qu'il connaissait enfin le bonheur ?

- Désolé Lydia...mais je crois que tu vas devoir me supporter encore un moment. Fit Matthiew, provoquant le rire de la rousse.


Oui...il était enfin heureux...


« Tout ce que je sais c'est que je t'aimerais toute ma vie. »

°0° :'( et voila, c'est fini....Croyez moi, j'étais en larmes à la fin, et avec la musique...Rolalala mon deuxième bébé tout fini !!! Mais j'ai une petite surprise pour vous ^^, une suite à Pourquoi c'est si dur, ça vous dirais ??? loool en tout cas, j'ai tout en tête, et le titre sera Contre Poison : L'histoire de Jaylan apres sa cure de désintoxe, vas-t'il retomber en enfer ou se trouver une autre dépendance ?

J'espère que cette fin vous as plus et que je n'ai pas trop déçu certaine. je tiens a remercier toutes les personnes qui ont suivis cette histoire, et faire un gros bisous à tout ceux qui m'on laissé un com. Je vous aime, et c'est grâce à vous, pour vous que je continue ! Un gros merci à ma mahea chérie qui a corrigé tout mes textes.

Sur ce, je marque, pour la dernière fois sur cette histoire : Gros bisous ! °0°


Par mai-lynn - Publié dans : Pourquoi c'est si dur ?
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