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♥ Mai-Lynn ♥

 

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  Love, Sex, and Boys : Arrêt du blog, mais l'histoire continue sur mon blog !

 

Chapitre 10 de One More Night



OS : Je me souviens

Prochaine maj : Chapitre 8 de Peur de toi

 



Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture !

Mardi 9 décembre 2 09 /12 /Déc 13:41

Coucou mes p'tits lou ! J'espère que vous allez bien !!!

Moi jsuis malade, cloitré dans mon lot, c'est la galère.

Je vous écris ce petit article en raison de la nouvelle façon de se faire rémunéré selon Erog en mettant des pub sur nos blog sans nous donner notre avis...Bref, aujourd'hui je suis en grande hésitation, partir ou pas ?

Je dois dire que aller sur un autre site tel que JV reviendrais à recommençer à nouveaux. Je devrais rapporter tous mes articles, mais mes coms seront irrécupérables, et c'est cela qui me bouffe le plus. Alors c'est pour ça que je vous veux vous demander quelque chose, et j'aimerais vraimet que tout le monde réponde, et quand je dis tout le monde, ce sont, les lecteurs et les lecteurs fantomes qui devront se montrer que pour un com : Est-ce que la banderole en haut de ma page vous énerve au point que vous n'avez plus envie de venir sur mon blog, où est-ce que vous pouvez faire avec ?

J'avoue que ça m'embete un peu de devoir recommencer à zero, laisser mon bébé et tout vos coms, mais si cela vous gène, je peux le faire mes p'tits lou !!!

J'attend avec impatience votre réponse !
Bisous !!!

Par mai-lynn - Publié dans : ?
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Mercredi 3 décembre 3 03 /12 /Déc 18:18
 Hey les petit lou !

Comme promis, une maj ce mercredi ^^ pour la semaine prochaine je prevois un OS "Je me souviens". Par contre, les suites risquent de devenir plus irrégulière, les révions tombent ^^. J'espere que cette suite vous plaira ! à la semaine prochaine mes p'tit lous !



« Je me souviens de ce jour, où je devais partir, et t'oublier. Ce jour où je t'avais dit adieu, souhaitant par dessus tout ne plus jamais te revoir. J'étais dur, mais tu étais beaucoup trop dangereux. Je me souviens de ce sentiment bizarre d'abandon que j'avais ressenti alors que je sortais du bulding de mon père. De ce sentiment de tristesse qui m'avait envahi alors que je rentrais chez moi. Seul. Je tombais peu à peu amoureux de toi, tout en refusant de l'admettre. D'une part, je ne souhaitais pas aimer quelqu'un, pas maintenant, et d'autre part, il y avait Mathis, que je ne voulais pas voir détruit une seconde fois.


J'enlevai alors ma veste, laissant mon appartement plongé dans le noir. Je n'avais qu'une envie, celle d'aller me coucher, mais alors que je marchais en direction de ma chambre, j'entendis quelques coups discrets frappés à ma porte. Soupirant, je me retournai, espérant que ce n'était pas toi. Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris le jeune homme de ce matin, un oeil au beurre noir.


– Hey ! Qu'est-ce qui s'est passé ! M'exclamai-je en le laissant entrer.

– Tu ne m'as pas rappelé, alors je suis allé voir au Gab's et ça a mal fini...Souffla-t-il, tristement.


Je le regardai marcher avec un pincement au coeur, me rappelant la première fois où je m'étais entiché d'un homme. J'avais le même âge que lui, et il était beaucoup plus vieux que moi. Il s'était servi de moi, avant de me briser le coeur. J'allais faire exactement la même chose.


– Je suis sûr que tu ne te souviens même pas de mon prénom...Dit-il, en s'asseyant sur le canapé.

– Désolé...Fis-je, passant ma main sur mon visage.

– Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu avais quelqu'un ? Tu m'as laissé espérer, alors qu'il ne se passerait jamais rien !


Mes sourcils se haussèrent alors que je l'écoutais. Avec quelqu'un ? Une rage immense s'installa en moi alors que je compris que tu venais encore de te mêler de ma vie Noah.


– D’une, je ne t'ai rien promis, m'exclamai-je sérieux, de deux je ne suis avec personne !

– Arrête de mentir, un coup de poing m'a suffi, tu n'avais qu'à me le dire, je ne suis plus un gamin !


Je soupirai alors, j'étais las, et tu ne rendais pas les choses faciles.


– Qui t'a donné ce coup de poing? Tentai-je, calmement.

– Un gars, il a la peau mâte, les cheveux mi longs et châtains.


Je me crispais alors, me rendant compte que j'avais tout faux. Mathis. Rapidement je me relevai, mettant ma veste. Mon regard se posait sur ma montre. Il devait sûrement être rentré.


– Tu peux rester là, j'en ai pas pour longtemps, dis-je, m'avançant vers la porte.

– Tu vas où ? Demanda-t-il en se levant.

– Régler des comptes avec celui qui t'a fait ça.


Je le vis alors sourire, un petit sourire en coin qui m'attendrit.


– Tu t'appelles Joackim. Tu vois je m'en rappelle, fis-je dans un soupir.


Je ne regardai pas son sourire illuminer son visage, fermant la porte à sa joie. Le plus vite possible, j'entrai dans ma voiture. Il ne me fallut que dix minutes avant de me trouver devant la porte de l'appartement de Mathis. Enervé, je frappai. Il mit du temps à ouvrir, mais arriva, torse nu, l'air furieux. Mais il se calma bien vite lorsqu'il me vit. Mon regard se posa sur l'homme nu sur son sofa. Un large sourire ironique étira mes lèvres.


– Pour quelqu'un qui dit vouloir être avec moi, je trouve que tu ne m'attends pas vraiment ! Lançai-je, moqueur.

– Attends c'est pas ce que tu crois...Dit-il gêné.

– Non, bien sûr, il s'est déshabillé parce qu'il avait chaud !

– Je...

– J'en ai rien à foutre ! On n'est plus ensemble, et tu n'as plus de comptes à me rendre. JE n'ai plus de comptes à te rendre tu m'entends !


Son regard se fit fuyant. Il avait beau être beaucoup plus vieux que moi, j'avais un caractère plus fort que le sien.


– Si jamais tu retouches à quelqu'un avec qui j'ai couché, n'espère même plus rester mon ami, m'exclamai-je le regard noir.

– Il est trop jeune pour toi ! Tu as vu son âge...Tu te fais des gamins ! Râla-t-il,sur le même ton.

– Et toi tu frappes des gamins, tu te crois mieux ? Et puis je te signale que la première fois qu'on a couché ensemble j'avais à peine 18 ans et tu en avais 6 de plus.


Je me retournai alors, les poings serrés. Je l'avais blessé, mais je ne savais plus quoi lui dire. Le fait qu'il frappe un ado pour moi m'énervait au plus au point. Pourquoi ne me détestait-il pas ? Je sortis de son immeuble voulant rentrer au plus vite, mais alors que je passais la porte, je pris une personne de plein fouet, ce qui me fit tomber. Un juron passa le barrage de mes lèvre et rageusement je levai la tête croisant ton regard océan.


– Fais chier ! Vous êtes decidés à tous me pourir la soirée ! M'exclamai-je, me remettant debout.


Un large sourire se dessina sur tes lèvres. Noah, pourquoi étais-tu comme ça ? Sans un mot, je repris ma marche, ne voulant pas te parler, mais ta main sur mon bras me retint.


– On se recroise alors que tu m'as dit adieu...ça doit être le destin...Dis-tu, dans un souffle.

– Il n'y a pas de destin là dedans ! Je suis juste venu voir ton meilleur ami !

– Il y a un problème ?

– Non ! M'écriai-je, les poings serrés.

– Pourquoi tu es énervé ? Demandas-tu, le regard sérieux.

– Mêle toi de ce qui te regarde ! On n'est plus censé se voir ! J'en ai marre de t...


Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que tu me plaquas contre le mur de l'immeuble posant tes lèvres contre les miennes. Les yeux grands ouverts, je ne participai pas au baiser, trop choqué par ce qui se produisait. Tu mordais mes lèvres, jouais avec, passais ta langue dessus de manière sensuelle. Même si je te détestais, ce que tu me faisais m'excitait malgré moi. Doucement, tu t'éloignas de moi, ancrant ton regard si déstabilisant dans le mien.


– Moi aussi je suis énervé...J'ai perdu quelque chose...Susurras-tu contre mon oreille.

– Ce n'est pas pour ça que je suis énervé, répondis-je, troublé.

– Alors pourquoi ?


Je ne sus que répondre. Tu le savais n'est-ce pas ? J'étais énervé parce qu'on ne devait plus se revoir. C'était moi qui avais mis les closes de ce contrat et je voulais m'y tenir. Mais je n'y arrivais pas.


– Je ressens exactement la même chose...Murmuras-tu, posant ta main sur ma joue.


Ce fut de trop, et d'un bond, je dégageai ta main, accrochant mes bras à ton cou et posant mes lèvres sur les tiennes. Je disais adieu à toutes mes bonnes résolutions. Là, maintenant, à cet instant précis, j'avais envie de toi. Ravi, tu passas tes mains sur mes hanches et d'une manière brusque tu m'amenas jusqu'à ta voiture. C'était totalement irraisonné mais je n'en avais que faire. Tu ouvris les portes arrières, et sans un mot, j'entrai dedans, rejoignant tes lèvres presque immédiatement. Lorsque tu fus assis, je m'assis sur tes genoux, posant un genou de chaque côté de tes hanches. Mes bras accrochés à ton cou ne se défaisaient que pour libérer mes mains qui agressaient tes cheveux. Je caressai ton intimité avec la mienne en faisant de lents mouvements qui t'excitaient. Tout était sauvage, bestial, et c'est ce que je recherchais.


Ta main déboutonna mon jean rapidement, l'enlevant par la suite. Violemment, tu m'allongeas sur la banquette arrière, envoyant valser mon boxer plus loin. Déjà, je sentais la transpiration venir sur ma peau, et j'enlevai mon tee-shirt, m'exhibant complètement devant toi. Un regard de braise, et tu te jettas sur moi, m'embrassant goulûment. Tes mains vinrent caresser avec brutalité mon intimité, faisant sortir de ma gorge des petits cris qui t'excitaient. Tu ne continuas pas bien longtemps ce manège. Rapidement, tes lèvres vinrent se poser dans mon cou, puis sur ma pomme d'adam, sur mon torse, pour finir sur mon intimité complètement dressée. Ta langue la caressa, m'arrachant un cri de plaisir. Enivré, tu la pris en bouche, et mes mains se posèrent sur ton cuir chevelu. Nous n'étions plus maitres de nous mêmes. Tes succions étaient rapides, et incroyablement divines. Mon corps luisant s'arquant à chaque mouvement de langues, déversant des gémissements et des cris non loin d'être étouffés. Mon bras sur mes yeux, ma main sur ta tête, je savourais le premier orgasme que tu m'apportais. Un orgasme dévastateur et tellement pur. Je ne saurais décrire la sensation qui vrillait au fond de mon coeur lorsque tu avalas ma semence et que tu te rallongeas sur moi, embrassant mon cou. Tout était différent avec toi. Je ne ressentais pas la même chose avec les autres. Ça m'énervait, et m'électrisait en même temps.


La respiration saccadée, je me crispai alors que je sentais un doigt me pénétrer. Même si j'étais habitué, cela me faisait toujours aussi mal au début. Mais contre toute attente, alors que notre « étreinte » devait être tout sauf tendre, tes lèvres se posèrent sur les miennes dans un baiser langoureux et presque amoureux. Je me détendis immédiatement, me perdant une fois de plus dans le bien que tu me prodigais. Tu mis un temps fou avant de retirer tes doigs, puis, après un dernier baiser des plus déroutants, tu écartas mes cuisses et me pénétras, avec une telle douceur que cela me fit chavirer. Mon coeur battait à tout rompre, et je craignais que tu ne l'entendes. Ça ne devait rester que du sexe entre nous, je le savais.


Tes coups de reins se firent doux, comme si tu voulais profiter au maximum de cet instant. Comme si tu te doutais qu'il n'y aurait aucune prochaine fois. J'aurais aimé que ça soit le cas. Qu'on tienne tous les deux notre contrat, et qu'après cette nuit, nous redevenions des inconnus l'un pour l'autre, mais il a fallu que nos coeurs et nos sentiments viennent tout gâcher...


Eclairés par la lumière des réverbères, nos corps s'entrelaçaient passionément, faisant bouger la voiture. Tout le monde aurait pû nous voir. Tout le monde, et l'homme que j'essayais de protéger, que je refusais de détruire une fois de plus. Mais ce soir là, j'avais décidé de ne plus réfléchir. Dans un ultime déhanché, tu t'es libéré en moi pour la première fois. Je t'ai suivi immédiatement, n'en pouvant plus de cette chaleur qui embrasait mon bas-ventre. Mon corps tout entier avait baissé les bras, donnant l'accès à une foule de sentiments. Sentiments qui n'auraient jamais dû avoir leur place dans cette histoire.


Le souffle coupé, tu t'es allongé près de moi, m'enlaçant avec ton bras. Je me souviens que tu t'endormis à la seconde. J'étais surpris car tout avait été doucement. Mon regard s’est posé sur ton visage endormi, à demi éclairé. Tu semblais calme et serein. Beau comme un dieu, je sentais mon coeur continuer à battre dans un rythme insoutenable. Il fallait que je sorte de cette voiture. J'étais déjà allé beaucoup trop loin avec toi.


Sans un bruit, je repris mes affaires et sortis, m'habillant dans la rue rapidement. Tout en refermant la porte, je te regardai là, entièrement nu. Je revenais peu à peu dans la réalité, me rendant compte qu'il m'avait fallu deux secondes pour te céder et plus d'un mois pour te repousser. C'était de ma faute, j'aurais pu encore une fois te repousser...Je ne me comprenais plus.


Un soupir passa le barrage de mes lèvres et je regardai vers l'appartement de Mathis. J'espérais qu'il n'était pas descendu pour sortir les poubelles ou autre. Mais de toute façon, au vu de l'homme nu sur le canapé, je doute qu'il avait eu cette envie.


Rapidement, je marchai jusqu'à ma voiture, et repartis en route vers mon appartement. Dix minutes plus tard, j'entrai dans ma chambre, trouvant Joackim dans mon lit. Surpris, mes lèvres se tordirent dans une grimaçe. Il était hors de question que je redorme avec lui. Voir son tatouage m'hypnotisait, j'étais certain qu'il avait fait exprès de dormir torse nu. Sans un bruit, j'attrapai un coussin et allai m'allonger sur le canapé. Il me fallut peu de temps avant de sombrer dans un someil sans rêve.


Je me réveillai le lendemain matin, une odeur de café dans les narines. Le soleil, déjà haut dans le ciel, m'avertit que la journée était déjà bien entamée. J'avais mal dormi sur mon canapé,et immédiatement ma mauvaise humeur quotidienne revint au galop. Je me levai, regardant autour de moi. Mon regard se posa sur le jeune blond qui se trouvait dans ma cuisine et qui faisait cuire du pain perdu. Pourquoi n' était-il pas encore parti ?


– T'as pas une mère qui s'inquiète de ne pas te voir rentrer le soir ? Dis-je, passant ma main sur mon visage.

– Elle est en voyage de noces avec son nouveau mari, répondit-il, fuyant mon regard.

– Et elle laisse son fils de 16 ans seul ?

– Non, mon grand frère doit me surveiller.


Immédiatement, je croisai son regard, et lui fis un clin d'oeil.


– Un grand frère...Murmurai-je, un sourire au coin de mes lèvres

– Il est hétéro !! S'exclama vivement Joackim


Je ne pus m'empêcher de rigoler et attrapai un morceau de pain perdu. Nous déjeunâmes en silence, puis, une fois fini, j'allais prendre ma douche, lui intimant de partir. Mais comme je l'avais prédit, le jeune homme se retrouvait assis sur mon sofa, regardant la télévision.


– C'est pas vrai ! Je t'avais dit de partir ! M'exclamai-je énervé.

– On peut faire quelque chose tous les deux ! Dit-il se mettant à genoux sur le canapé.

– Non, j'ai une vie moi ! Allez va t'en !


Un soupir passa ses lèvres, et rageusement il se leva, reprenant sa veste. J'eus soudain l'envie de le taquiner un peu, voyant qu'il ne fallait pas trop le chercher.


– Tu peux rester...Dis-je d'un ton faussement las.

– C'est vrai ?!? S'exclama-t-il, surpris

– A une condition...Soufflai-je le regard désireux.


Il lâcha son sac, et s'approcha de moi, posant ses lèvres dans mon cou. Immédiatement je le repoussai, le regard amusé.

– Tu appelles ton frère...Dis-je, dans un grand sourire.


Un « connard » sortit alors de sa bouche et il se retourna, le regard noir. Il prit son sac, et sortit en claquant la porte. J'éclatai alors de rire, m'assis à mon sofa, et regardai un peu la télé.


En début d'après midi, j'allai à la société de mon père car il me l'avait demandé. Il pleuvait des cordes dans la capitale, si bien que je me présentai complètement trempé devant sa secrétaire. Celle-ci m'avertit qu'il avait un rendez-vous et patiemment, j'attendis. Dix minutes plus tard, j'eus la mauvaise surprise de te voir sortir de ton bureau, quelques dossiers dans une main, et le contrat que je t'avais remis dans l'autre. Mes sourcils se froncèrent, mais lorsque j'entendis mon père parler, mon coeur loupa un batement.


– C'est le restaurant d'Henri, son meilleur ami, il se trouve près de la Tour Eiffel, si vous y allez, Henri vous fera sûrement un prix.


Au vu de tes yeux noirs, je compris que tu avais tout deviné...


– Puis-je parler à votre fils quelques minutes ? Demandas-tu la voix dure.


Mon père acquiesça avant de me faire un sourire et de rentrer dans son bureau...S'il savait dans quel « merdier » il venait de me mettre. Soupirant je me levai et te suivis à une certaine distance. Tu entras dans ton bureau, et je fis de même, me retrouvant immédiatement collé contre la porte, tes deux bras de chaques côté de mon visage.


– Tu as menti ! Dis-tu, un sourire sadique au bord des lèvres.

– Et alors, tu l'as déjà eu ta nuit ! Rétorquai-je aggresivement.

– C'était avant que je sache que j'avais gagné...Tu m'en dois une autre.


Un énorme sourire vint prendre mes lèvres, et d'une façon sinique je ripostai.


– Désolé, je ne couche qu'une seule fois avec les mauvais coups !

– Arrête, tu as crié à m'en percer les tympans, et ce n'était sûrement pas parce que tu avais mal.


Je ne sus quoi dire. tu avais raison, mais je refusais de t'offrir une seconde nuit. Peut-être parce que la première m'avait tellement troublé que je n'arrêtais pas d'y repenser...Ou peut-être parce qu'à cet instant précis, une chose m'obsédait : tes lèvres...


– On recommençe le pari, dis-tu, te remettant droit.

– Non, tout est fini Noah ! Articulai-je péniblement.

– Aurais-tu peur de perdre ? Tu es incapable de te débrouiller seul alors...

– Tu m'énerves ! Ok, on le recommence, c'est quoi la mise ?


Tu t'assis alors sur ton bureau et plantas tes yeux de glace bien au fond des miens...


– J'ai un ami qui recherche un serveur. Tu travailles là bas pendant deux mois et tu gagnes, je disparais. Tu lâches l'affaire, je gagne, mais tu connaitras ta punition à la fin du pari.

– Ok, j'en suis capable, dis-je, en levant ma main.

– Attends ! Je veux que ton père te coupe les vivres.


Ce que tu me demandais, c'était de devenir vraiment indépendant. Ëtre ce que je voulais vraiment devenir sans en avoir vraiment le courage. J'ai accepté de perdre mon confort. J'avais peur de ne pas s'avoir m'y prendre avec toutes ces responsabilités. Si j'avais su que tout serait aussi merveilleux, j'aurais pris mon indépendance depuis bien plus longtemps...Mais je ne t'aurais peut-être pas connu. Je t'aime et je te hais. Je t'en veux et tu me manques. Même indépendant aujourd'hui, je suis encore perdu. Avec toi tout était facile. Maintenant tout est bien trop dur...Tellement dur que je me demande si je ne devrais pas te chercher, t'arracher à l'endroit pour lequel tu m'as quitté. Finalement, me pousser à couper les vivres de mes parents a été une bonne chose...Mais je ne suis pas sûr du reste..."


Par mai-lynn - Publié dans : Beauté Inaccessible
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Samedi 29 novembre 6 29 /11 /Nov 11:50

Hey les petits lou !!

 

Petite surprise, voila le premier tome de délice citronné à été mis en vente, et je vous promets il est super. J'dis pas ça pour moi, car apres avoir lu la mitié mdr, j'me sens carement nulle, mais je vous conseille vivement de l'acheter, car les auteurs qui m'ont accompagné dans cet ouvrage ont vraiment beaucoup de talent.

 

Puis si vous voulez une petite histoire inédite, c'est l'ocasion ^^

 

ici !

 

Je serais aussi dans le tome 3, il me tarde de le commencer lol

 

Bisouuuuuuuuuuus et à la semaine prochaine pour la suite de Beautée inaccessible !

 

 
Par mai-lynn - Publié dans : ?
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Vendredi 28 novembre 5 28 /11 /Nov 22:41

Héhéhéhé j'espère que vous l'attendiez celle là ^^, Bonne lecture mes petits lou !


Pourquoi je te laisse faire Edwin ? Je te déteste. Si tu savais comme je te hais. Pourquoi je n'arrive pas à t'éloigner de moi, là, maintenant ? Pourquoi est-ce que je t'embrasse, que je réponds à ton baiser. Je ne veux pas que mon coeur batte aussi fort pour toi. C'est fini.


Gael repoussa alors violemment Edwin contre le mur, essayant tant bien que mal de garder une attitude froide devant le brun. Celui-ci voulut se défaire de la prise, mais ne réussit pas, alors il se contenta de défier Gael du regard.


Qu'est ce que tu as changé...A 15 ans je te trouvais beau, mais là tu es devenu carrément magnifique...Pourquoi me fais-tu aussi mal Edwin ? Pourquoi faut-il que je cède ?


Doucement, Gael se rapprocha des lèvres d'Edwin, les frôlant doucement. Le brun s'occupa alors de coller leurs lèvres, réussissant à se défaire de la prise et à attraper une nouvelle fois le cou de Gael. Le chatain prit alors la taille d'Edwin entre ses bras et le colla contre le mur, mêlant sa langue à celle du plus jeune. Les sens en éveil, il se laissait aller à ce qui aurait dû rester un souvenir.


Ils ne cessaient de s'embrasser, ne pensant pas un seul instant aux conséquences. Gael appuya un peu plus Edwin contre le mur, et la lumière s'éteignit, les plongeant dans une pièce sombre, simplement éclairée par le reflet de la pleine lune. Leur doux baiser était devenu violent. Un manque indéfinissable vrillait leurs coeurs et pour l'espace de quelques heures ils souhaitaient le combler. Cinq ans qu'ils ne s'étaient pas vus, touchés, embrassés. Leurs coeurs battaient si fort dans leurs poitrines que cela devenait affolant. Pourtant, ils continuaient de s'embrasser.


J'ai tellement mal, mais cela me fait tellement de bien...Pourquoi Edwin ? Pourquoi a-t-il fallu que tu me quittes ?


Les mains de Gael vinrent se loger sous la chemise du plus jeune, touchant cette peau laiteuse qu'il avait tant aimée jadis. Les lèvres d'Edwin partirent dans le cou du châtain, léchant, mordant, goutant chaque partie de celui qu'il avait aimé. Il le faisait une nouvelle fois sien, brûlant de désir sous ses caresses de plus en plus sensuelles.


La chemise d'Edwin tomba au sol, laissant son torse imberbe et finement dessiné à la vue impudique de Gael.


Je me rappelle avant, tu n'étais pas musclé. Tu voulais l'être mais tu n'y arrivais pas. Je t'aimais comme tu étais, mais si j'avais su ce que tu serais devenu si je t'avais laissé y aller, j'aurais peut-être réfléchi à deux fois...


Hésitant, Gael approcha ses lèvres du cou du brun, descendant le plus longuement possible vers les tétons durcis du jeune homme. Il le sentait fébrile, tremblant, et entendait sa respiration se saccader de plus en plus.


Qui aurait pu croire qu'on allait coucher ensemble ?


Les mains d'Edwin vinrent sur les épaules et sur la chevelure du châtain, entremêlant ses doigts langoureusement. Il se cambra alors violemment et poussa un gémissement un peu trop fort au goût de Gael, qui releva la tête.


– La petite dort, ne fais pas de bruit ! Fit Gael, gardant cette froideur en lui.


Pourtant, juste après, il embrassa Edwin tendrement, laissant ses mains passer sour le jean de celui-ci, qui se cambra une nouvelle fois. Mais Edwin l'arrêta, le rouge aux joues.


– Attends ! Je...Je ne veux pas le faire ici...Avoua-t-il, en baissant la tête. Sur le sol...Pas avec toi.


Surpris, Gael se redressa et regarda Edwin de façon énigmatique, puis, vivement, il lui prit la main, et monta l'escalier. Dans le noir, Edwin se laissait guider, savourant le fait qu'il venait de retrouver celui qu'il avait aimé, et sûrement qu'il aimait encore. Gael le conduisit dans une chambre aux murs jaunes et à la décoration marron. Diverses peintures et scultures africaines se trouvaient réparties sur les murs et meubles. Au mileu, un lit aux draps marron, avec des coussins jaunes. Mais Gael ne laissa pas le temps à Edwin d'admirer un peu plus la décoration. Leurs lèvres se joignirent une nouvelle fois, tendrement...Comme avant.


Edwin prit les pans du tee-shirt de Gael et l'enleva, retrouvant ses lèvres à la seconde. Il se colla à lui comme si sa vie en dépendait. Ses mains aggripaient son dos, touchaient alors quelque chose qu'il croyait ne plus revoir de sa vie...Immédiatement, Edwin lâcha les lèvres de Gael, et tourna, pour découvrir le magnifique tatouage de Gael. Un coeur enchaîné, dont la serrure du cadenas avait la forme d'un E. E comme Edwin.


– Je pensais que tu l'aurais fait enlever...Souffla-t-il, touchant du bout des doigts le tatouage.

– Ça coûte trop cher, fit Gael, fermant les yeux.


Un voile de tristesse s'abattit sur les yeux d'Edwin et il retira sa main. Puis, lentement, il revint devant Gael et posa sa main sur sa braguette, la laissant glisser sous le regard surpris du châtain. Avec cette même lenteur, le brun enleva son pantalon, suivi de son boxer. Le regard éteint de Gael s'enflamma à nouveau, mais ses yeux se posèrent sur quelque chose qu'il ne pensait pas voir là, lui non plus.


Tu l'as gardé ?!?


– Moi je n'ai pas eu le courage de l'enlever...Murmura Edwin en baissant la tête.


Le même coeur que Gael se trouvait tatoué sur la hanche d'Edwin, à la seule différence que la serrure était un G. G comme Gael.


Pourquoi tu l'as gardé ? Qu'est-ce que tu veux me dire Edwin ? Il est trop tard...


Gael se rapprocha doucement d'Ewin, et embrassa sa joue, avant de revenir couvrir ses lèvres. Mais alors que le brun allait répondre au baiser, Gael tomba à genoux, embrassant ce magnifique tatouage.


– Qu'est-ce que tu fais ? Demanda Edwin, qui pensait que Gael allait se défiler.

– Je ne réfléchis pas, répondit-il, froid.


Du tatouage, sa langue vint lécher le pénis durci du brun, lui arrachant un faible gémissement. Ses mains vinrent se placer sur les fesses d'Ewin, et ce dernier s'appuya sur la grande commode près de lui, sentant qu'il aurait du mal à tenir. Après quelques minutes, Gael prit le sexe en bouche, laissant ses mains glisser sensuellement le long des cuisses du plus jeune. Immédiatement, le poing d'Edwin se serra et il passa son autre main dans les cheveux de Gael, lui intimant de commencer.


Doucement, Gael commença un premier va-et viens, qui eut le don de faire trembler Edwin. Fier, Gael recommença plusieurs fois, jusqu'à ce que le jeune n'en puisse plus, et enserra plus fortement sa prise. Les va et viens devinrent plus rythmés, s'accompagnant de gémissements. Gael sentait sa tête tourner, simplement guidé par l'euphorie du moment. Il avait arrêté de réfléchir, de penser. Son coeur avait cessé de lui faire mal, il était déconnecté de la réalité. Il sentit alors Edwin se crisper, et dans un sourire, il recommença un dernier va et viens, et recueillit la semence du brun haletant entre ses lèvres.


La tête baissée, les joues rouges, Edwin se remettait peu à peu de ce qu'il venait de subir. Il sentit Gael embrasser une nouvelle fois son tatouage sur sa hanche et se relever doucement. Mais il ne voulait pas que ça se finisse comme ça, pas après cinq ans. Vivement, Edwin prit la nuque de Gael et l'embrassa violemment. Ses mains vinrent déboutonner le jean du jeune homme, faisant tout tomber au sol. Il se colla immédiatement à lui, fermant les yeux au contact qu'il n'avait plus jamais espéré.


Gael, ennivré, l'emmena jusqu'au lit, où il le fit basculer. Doucement, Gael se coucha sur lui, l'embrassant tendrement. Comme avant. Leurs mains caressaient leur corps, redécouvrant une apparence qui avait veilli, devenant plus belle encore. Le châtain amena deux doigts à Edwin, lui faisant comprendre qu'il était fou de désir. Ce dernier prit les doigts en bouche, et mima une fellation, ne lâchant pas Gael du regard. Fou, Gael ne tint pas bien longtemps, et les enleva de la bouche du jeune homme pour le préparer, mais Edwin l'arrêta, hésitant.


– Je...Vas-y doucement...ça fait cinq ans que...Avoua-t-il, rouge.


Tu n'as pas eu d'autre amant ? Et ton demi-frère...Tu mens...Je vous ai vus ensemble. N'essaye pas de me reconquérir, tu n'y arriveras pas.


Violemment, Gael enfonça ses doigts en Edwin, qui poussa un cri de douleur, bien vite capturé par les lèvres de Gael. Alors que des larmes coulaient des yeux du bun, le plus vieux le préparait, un peu trop vivement sans doute. Mais Edwin s'en fichait. Il avait mal, mais il l'avait mérité. Doucement, il encercla le cou de Gael, et lui rendit son baiser passionné et se força à se détendre. Le plaisir vint immédiatement, Edwin lâcha la bouche de Gael pour gémir. Grisé, le châtain prit les jambes d'Ewin et les amena contre ses hanches. Dans un baiser enflammé, Gael rentra en Edwin. Et alors que l'un criait, l'autre se perdait dans les limbes du plaisir...


Flash Back


– Je suis désolé, je ne pensais pas qu'il viendrait jusqu'ici...Fit Gael, démarrant la voiture.

– C'est pas grave, il ne gâchera pas notre soirée ! Répliqua Edwin, tout sourire


Gael rigola légèrement et démarra sa voiture. Dans une ambiance légère, il ramena Edwin chez lui. Arrivé, le brun ne descendit pas immédiatement, regardant sa maison en grimaçant.


– Tu vas être en retard, dit Gael amusé.

– Il y aura une prochaine fois ? Demanda tout à coup Edwin, le regard baissé.

– Comment ça ?

– Une soirée...Rien que tous les deux.


Les lèvres de Gael s'étirèrent sous cette demande innocente.


– Ouais, pourquoi pas, c'était sympa, répondit-il.


Mais avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit, il sentit les lèvres d'Edwin se poser sur les siennes. Aussi vite, le brun sortit, lançant un immense sourire à Gael avant de rentre dans sa demeure. Surpris, Gael resta quelques minutes à regarder la porte se refermer. Dans un sourire, il mumura « petit con » puis démarra.


Il arriva rapidement chez lui et gara la voiture dans le garage. Un soupir sortit de ses lèvres alors qu'il vit son père s'atteler à le ranger, apparement sa mère avait une fois de plus gagné. L'air impassible, il sortit de la voiture, espérant échapper à son père, mais ce ne fut pas le cas.


– Alors cette soirée fiston ? Demanda-t-il, posant un carton sur une étagère.

– Bien. Je vais me coucher, répondit le châtain, s'avançant vers la porte.

– Attends ! Tu peux bien discuter avec ton père deux minutes...Comment elle s'appelait cette fille ? Toi et ton frère vous êtes de vrai don juan !


La main de Gael se crispa sur la clé, et ennuyé, il se retourna, lançant un regard noir à son père.


– Tu sais très bien que ce n'est pas avec une fille que je suis sorti...Lâcha Gael, se posant contre le mur.


Mais son père ne dit rien, se contentant de ne pas montrer à son fils qu'il détestait ce qu'il était devenu. Gael en avait assez, et un sourire en coin naquit sur ses lèvres. Plus qu'un an et il partirait de cette maison.


– Il faudrait que je fasse plus attention à ta soeur, elle a l'air aussi attiré par les garçons que vous par les filles ! S'exclama le père de Gael, le dos tourné.

– C'est ça...Cracha Gael, avant de se retourner et sortir du garage en claquant la porte.


Enervé, il lança ses chaussures n'importe où dans le hall et alla jusqu'au salon, où il découvrit son frère et sa soeur avachis sur le canapé. Rapidement, il se retrouva assis près de la jolie brunette âgée de 12 ans. Celle-ci leva ses yeux bleus verts sur son frère, et lui tendit la boîte du DVD qu'ils étaient en train de regarder. Gael la prit et fit une grimance en voyant que ce film était interdit au moins de 16 ans.


– Maman ne doit pas être là si tu regardes ce film...Fit Gael en posant le DVD sur la table basse.

– Non elle est partie chez une de ses amies...Ils se sont encore disputés, répondit la jeune fille aux cheveux longs jusqu'aux fesses.

– Et pourquoi encore ?

– Maman lui a dit que tu sortais avec Edwin mais il n’a rien voulu savoir, fit Julian, regardant son frère sérieusement.


Un soupir sortit de la bouche du jeune Gael. Il en avait assez que sa famille se détruise a cause de lui, mais en même temps, il refusait de ne pas être celui qu'il était. Rapidement, il se leva, et dit qu'il allait se coucher. Le frêre et la soeur le suivirent du regard tristement.


Gael arriva dans sa chambre, et au lieu d'aller se coucher, il prit sa guitare entre ses mains et commença à jouer. Elle seule pouvait le libérer de toute cette tristesse qui le rongeait. Il aurait aimé être assez fort, pour ne rien ressentir aux dires de son père, rien ressentir lorsque Seth lui avait dit qu'il ne se metrrait pas à genoux pour lui, rien ressentir quand Edwin lui avait donné un smack. Il ne savait pas vraiment ce qu'il ressentait...Il aimait bien Seth, et il aimait bien le jeune Conroy. Avec l'un il s'interdisait l'amour, alors qu'avec l'autre il savait qu'il pourrait être libre de l'aimer...Pourtant, il n'arrivait pas à faire un choix...Finalement, il lâcha sa gratte et se mit debout. Tout en regardant le clair de lune au travers de la fenêtre, il se déshabilla et se mit au lit, s'endormant immédiatement.


*


Il marchait dans les couloir sans vraiment savoir où aller. Ayla ne finissait que dans un quart d'heure et il s'ennuyait à mourir. Son frère était parti il ne savait où. Il regardait autour de lui et trouvait tous ces lycéens de plus en plus bizarres. Ils n'arrêtaient pas de chuchoter et de le regarder sur son passage, pourtant il était habitué a ce genre de regards, surtout lorsqu'il était sorti avec Seth. Un jeune homme le bouscula, mais s'enfuit en courant vers le stade sans même s'excuser. Les sourcils froncés, il continua sa marche, allant jusqu'à la classe d'Ayla. Il ne mit pas longtemps à la trouver, celle-ci s'amusait avec une de ses amies. Lorsqu'elle vit Gael, un énorme sourire vint étirer ses lèvres, et elle lui sauta immédiatement au cou, lui embrassant la joue.


– Je fais une soirée ce soir, chez moi ! S'exclama-t-elle, mettant ses mains sur ses hanches.

– Il n'y a pas cours demain ? Fit Gael, surpris.

– Petite tête ! On est férié demain ! Tu sais où est Julian ? Demanda-t-elle, regardant autour d'elle.

– Non, on devait rentrer ensemble mais je ne le trouve pas, répondit Gael en haussant les épaules.

– Il doit être au stade...

– Au stade ?


Ayla le regarda alors surprise, puis un sourire étira ses lèvres.


– Tu n'es pas au courant...Seth a mis au défi Edwin...Et Edwin a accepté.


Le regard de Gael se fit alors noir et ses poings se serrèrent.


– Et c'est quoi ce pari ? Demanda-t-il vivement.

– Un match un contre un, celui qui gagne sort avec toi, l'autre ne doit plus t'approcher, répondit Ayla, dans une grimace.

Un soupir s'échappa des lèvres du châtain et immédiatement il se mit en route pour le stade. Il savait très bien d'où était venue cette idée de pari, mais il n'arrivait pas à comprendre pourquoi Edwin avait accepté. Ça avait pourtant bien commencé entre eux.


Rageusement il sortit de l'établissement, Ayla sur ses talons, et arriva près du stade. On pouvait entendre des cris, certains élèves encourageant Seth, d'autres Edwin. Mais alors qu'il était en colère, le fait de voir le visage rouge et énervé d'Edwin le calma aussi tôt. Il stoppa alors sa marche et regarda un peu. Malgré tout, il ne pouvait s'empêcher de sentir son coeur battre en voyant la lueur de détermination qui dansait dans les yeux du brun. Le yeux de Gael se posèrent alors sur Seth, et son coeur se serra. Ce dernier était plus amusé qu'autre chose. Pour lui, ce n'était qu'un jeu, dont Gael était le trophée.


C'est alors qu'Edwin se fit tacler, et tomba sur le sol, la tête dans la boue, Seth venait de lui prendre le ballon et il alla tirer dans le but d'Edwin. L'arbitre siffla et ce fut la fin du match. 10-2. Edwin resta assis dans la boue, les larmes aux yeux, et Gael eut envie d'aller le réconforter. Mais il vit alors Seth marcher vers lui, et lui prendre la main. Sans un mot, et d'une force incroyable, Seth l'emmena dans un vestiaire, et le plaqua contre la porte. Son regard dans le sien, Gael sentait que Seth était excité...Mais ça ne lui faisait rien.


– Il ne viendra plus t'embêter...Souffla Seth avant d'embrasser le cou du châtain.


Il n'arrivait pas à se dire que Seth avait joué pour lui, pour le gagner lui. Il n'arrivait pas à se dire qu'il avait été jaloux. Non, il savait tres bien qu'il était la chose de Seth. Dehors...Dehors se trouvait peut-être quelqu'un qui l'aimait vraiment. Seth passa sa main sous le tee-shirt de Gael, mais ce dernier ne ressentait plus rien à part de la tristesse, car il avait laissé Edwin dehors.


– Je vais sortir avec lui...Souffla Gael, les larmes aux yeux.


Seth releva immédiatement la tête, surpris pas les mots de Gael. Ce dernier plongea alors son regard dans les yeux marron du blond. Non...Il ne ressentait plus rien...


– Je vais sortir avec lui, répéta-t-il, plus fort. Et je ne veux pas que tu viennes gâcher ça. Laisse moi être heureux.


Doucement, il se retourna et ouvrit la porte du vestiaire, mais la voix de Seth le retint.


– Je crois que je t'aime, lâcha-t-il, doucement.

– Tu mens, tu n'aimes que toi, rétorqua Gael, sans se retourner.

– Peut-être, mais tu ne seras jamais heureux avec lui, il est trop jeune !

– Je ne le serai pas avec toi non plus de toute façon.


Sans un mot de plus, Gael sortit du vestiaire, fermant la porte derrière lui. Il tirait un trait sur Seth, pour essayer autre chose. Les mains dans les poches, il se remit à marcher, ne pouvant s'empêcher de sourire.


Fin du Flash-Back.


Ma tête tourne et je sens mon coeur battre rapidement. Trop rapidement. Je ne dois pas me laisser trop aller, nous deux c'est fini...Pourtant, lorsque je croise son regard, lorsque je le vois se cambrer comme ça...Je n'y arrive pas. Je ne veux plus t'aimer. Je ne t'aime plus Edwin !


Leurs corps parfaitement liés bougeaient en rythme. Edwin avait de plus en plus de mal à retenir ses cris, tellement le plaisir le submergeait. Gael avait plongé sa tête dans le cou du brun et sa respiration était saccadée. Edwin prit alors la tête de Gael, et happa ses lèvres comme si sa vie en dépendait. Ses ongles vinrent griffer ses épaules et dans un mouvement plus violent que les autres de la part de Gael, Edwin se déversa sur son ventre, fermant les yeux alors qu'il sentait la semence du châtain jaillir en lui.


Le souffle court, Gael posa son front sur celui d'Edwin et ses mains vinrent se loger dans sa chevelure noire de jais. Edwin releva un peu la tête et les yeux fermés, il l'embrassa une nouvelle fois. Leurs langues s'entremélèrent encore et encore...Comme avant.


Je ne peux pas...Pas si tu continues...


– Arrête de m'embrasser, s'exclama-t-il, stoppant le baiser.

– Pourquoi ? Demanda Edwin, surpris.

– Parce que !


Un sourire étira les lèvres du brun, un sourire malsain, que Gael détestait voir sur lui. Doucement, Edwin se mit sur ses coudes, et reprit les lèvres du châtain avidement, ne lui laissant aucune échappatoire possible.


– Alors recommence...Toute le nuit... Fit-il, avant de se rallonger, une lueur de défi dans les yeux.


*

Un faible rayon de soleil vint sortir Gael des bras de morphée, ou plutôt des bras d'un Edwin, complètement avachi sur lui. Gael passa sa main sur son visage et regarda l'heure. 6H00 du matin, dans une heure il devait être à son travail. Doucement, il prit le bras d'Ewin qui encerclait son cou et glissa en dessous. L'opération fut difficile mais il y parvint, et s'assit au bout du lit. Rapidement, il prit son boxer et le mit, avant de sortir de la chambre. Il se dirigea alors vers celle de la petite, espérant qu'elle dormait encore. Il sourit en la voyant sucer son pouce, totalement endormie. Gael ressortit alors de la chambre et restant dans le couloir, il regardait Edwin prenant la quasi totalité du lit.


Et où ça va nous mener ça ? Je n'aurais pas du craquer...


Sans faire de bruit, il rentra dans la chambre et s'habilla, mais au moment où il comptait partir, le brun se réveilla en sursaut. Ses yeux verts se tournèrent vers Gael et un sourire étira ses lèvres. Avec un peu de difficulté, il s'assit, une grimace sur les lèvres.


– J'ai cru que tu étais parti...Souffla-t-il, heureux.

– Non...Mais là je dois y aller, répondit Gael, en haussant les épaules.

– Déjà ?

– Oui, je travaille.


Ils entendirent alors la porte claquer, signe que la maitresse de maison venait de rentrer. Gael se retourna alors immédiatement, et commença à s'en aller, sans dire un mot.


– Gael ! Attends ! Je...Cette nuit, ça veut dire quoi ? Demanda Edwin paniqué


Le châtain se stoppa à l'embrasure de la porte. Sa tête se baissa et il sentit son coeur se briser à nouveau. Mais c'était au dessus de ses forces.


Je suis désolé Edwin...


– Il nous fallait bien une nuit d'adieu... Dit-il, avant de sortir de la pièce, ne s'apercevant pas des larmes qui dévalaient sur les joues d'Edwin.

Par mai-lynn - Publié dans : One More Night
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Jeudi 20 novembre 4 20 /11 /Nov 08:40
Hey !

Désolé pour l'attente, beaucoup de boulot à côté...Je pense tenr le rytme si je fais une maj par semaine, j'ai déja pris de l'avance, OMN terminé et BI et NTP commencé. J'espère que vous allez bien, et que cette suite vous plaira !!!

Gros bisouuu (l)

O.K.


Voilà ce que me répondit Ayden, alors que je venais de lui faire une révélation qui allait sûrement bouleverser ma vie. Il ne dit rien de plus, se contentant de me fixer d'un air incrédule.

– Tu ne dis rien de plus, demandai-je surpris.

– Bah...tu fais comme tu veux, me répondit-il froid.


À mon tour, je le regardai surpris, ne comprenant pas sa réaction. Mais il ne dit pas plus, et se retourna pour regarder à nouveau la télé. Dégoûté par son manque d'expression, je lâchai et partis dans la cuisine afin de me prendre quelque chose à manger. En même temps j'enlevai ma veste et ma cravate et les balançai sur un fauteuil. Le téléphone se mit à sonner mais je ne fis rien, me contentant d'aller me préparer un sandwich. J'entendis la voix d'Ayden non loin, et je compris qu'il venait de décrocher.


– Non, il ne se sentait pas bien, alors il est rentré, dit-il, sérieux.

– ...

– Il amènera un billet d'absence, ne vous inquiétez pas.


Il raccrocha, et se leva, prenant un papier dans un tiroir. Il vint dans la cuisine et déposa sur le plan de travail, un billet signé par ma mère. Avant de partir du Kansas, l'école nous avait envoyé un cahier d'absence rempli, et ma mère les avait tous signés, au cas où. Ayden se trouvait dans l'embrasure de la porte, les bras croisés, regardant dans le vague. Mais je ne m'en préoccupai pas, continuant ma tache.


– Tu sais qu'il sort plus ou moins avec quelqu'un, me dit-il absent.

– Je sais, je les ai vus ensemble, répondis-je sur le même ton.

– Il ne sortira pas avec toi Zack. Pas après ce que tu lui ai dit.

– Alex m'a dit que je l'attirais toujours, fis-je hésitant.

– Alex est attiré par tous les mecs du lycée ! Rétorqua-t-il mal à l'aise.


Cette phrase me serra le coeur. Pourquoi Ayden me disait-il ce genre de choses ?


– Je ne veux pas te blesser Zach, c'est juste que si tu deviens gay juste sur un coup de tête...

– Ce n'est pas un coup de tête ! M'exclamai-je énervé.

– Comment tu le sais ?

– J'en sais rien ! Tout ce que je sais c'est que quand je l'ai vu embrasser l'autre, je me suis énervé et que quand j'ai su qu'on allait travailler ensemble, j'étais heureux ! Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens, tout est encore confus, mais s'il y a bien une chose que je sais, c'est que j'ai envie d'être le seul qu'Alexander regarde, dis-je, le rouge aux joues.

– O.K., calme-toi! Dit Ayden, la voix dure. J'ai compris que tu l’aimais bien Alex, depuis le début, mais est ce que tu es vraiment prêt à sortir avec lui comme tu le fais avec Belinda ?


Ayden avait raison, je ne savais pas vraiment dans quoi je mettais les pieds. Je savais une chose, je voulais être à la place de celui qui sortait avec Alexander.


– Je... Je crois.

– Zach... Souffla Ayden. Il te reste deux choix. Soit tu restes avec Belinda et redeviens ami avec Alex... Soit tu deviens beaucoup mieux que Bayron.

– Bayron ?

– Celui qui couche avec Alexander.


Coucher... j'étais sûr que mon cousin avait dit ces mots exprès. La vérité ? Je n'étais sûr de rien. Je ne savais pas ce qu'était une relation homosexuelle en profondeur. Tout se résumait à deux personnes du même sexe ensemble. Mais Ayden avait raison, ils couchaient ensemble, et Alexander avait l'air d'avoir beaucoup d'expérience dans ce domaine.


– Comment est-ce que je peux être mieux que lui ? Demandai-je les yeux dans le vague.

– Bayron n'est qu'un crétin, mais il prend soin d'Alex, et c'est ça qu'il recherche, répondit Ayden en haussant les épaules.


Je regardai mon cousin septique. Em me rappelant, je le trouvais fier de lui. Puis je ne voyais pas Alex comme quelqu'un voulant qu'on s'occupe de lui. Mais je me trompais. Je n'avais aucune idée de la manière dont je pouvais amener Alexander à m'apprécier plus, si ce n'est en restant moi même. Il fallait que je devienne son ami, puis peut-être que par la suite, il quitterait ce Bayron pour moi. C'est à cette illusion que je souhaitais m’attacher. Je n'avais rien du garçon machiavélique, faisant tout pour reconquérir une personne et manipuler les autres.


– Je vais prendre un douche, dis-je, sortant de la cuisine.

– Tu ne veux pas ton sandwitch ? Fit Ayden, surpris

– Non, j'ai plus faim.


Rapidement, je me retrouvai sous la douche, fermant les yeux sous le jet d'eau. Puis, lorsque j'eus terminer, je sortis, posant une serviette sur mes hanches. Je levai alors les yeux vers mon reflet et une grimace étira mes lèvres. J'étais maigre, pas du tout musclé et blanc comme un linge. Le contraire même de Bayron. Pris d'une soudaine envie, j'ouvris la porte, sortant juste ma tête.


– Ayden ? Tu vas quand à la salle de musculation déjà ? Criai-je, la main sur la porte.

– Demain pourquoi ? Fit Ayden, croquant à pleine bouche dans mon sandwitch

– Je t'y accompagne.


Je refermai la porte alors que je l'entendais s'étouffer. Le sourire aux lèvres, je mis mes vetements et passai le reste de la soirée dans ma chambre, surfant sur différents sites pouvant m'informer un peu plus sur les relations homosexuelles. La plupart montrait des photos d'hommes s'embrassant, ou se touchant. Certaines images me faisaient rougir, d'autre mourir de honte. Alors c'était ça que faisaient Alexander et Bayron ? Comment pouvais-je faire la même chose alors que j'étais incapable de me montrer torse nu devant mon cousin. J'ouvris alors un site qui montrait des videos. Le rouge aux joues, je cliquai sur le bouton play, et découvris qu'il s'agissait d'une video érotique. Mes yeux s'ouvrirent en grand sous la surprise, et ma tête prit la teinte d'une tomate. Pourtant, je laissai la video tourner, la curiosité m'y poussant. Je me sentis horrifié alors que je vis l'un des deux hommes enfoncer ses doigts dans le postérieur de l'autre, et lorsque j'entendis les cris qu'il poussait, je faillis faire tomber mon ordinateur de mes genoux. Une gêne immense s'installa en moi alors que je sentais mon intimité se dresser peu à peu, alors que l'homme « entrait » dans l'autre. Les sons fusaient, et m'excitaient. Je ne voyais plus rien mis à part la vidéo qui se déroulait sous mes yeux. Je n'avais pas honte...Je m'informais.


Lentement, rouge de gêne, j'abaissai ma main vers mon sexe, et déboutonnai la fermeture éclair de mon jean. Je n'avais pas l'habitude de faire ça, pourtant, je me sentais excité et je ne voyais pas d'autre moyen. Mais alors que j'allais passer la main sous mon boxer, je vis la porte de ma chambre s'ouvrir à la volée, dévoilant Alexander. Ce dernier s'arrêta net en entendant les bruits que faisait l'ordinateur et il posa son regard sur moi. Je restai la, pétrifié sur place. Qu'aurais-je dû faire ?


– J'ai frappé mais tu ne répondais rien...Dit-il, un sourire gêné au visage.


Je ne répondis rien. Mon corps entier refusait de bouger. J'étais là, assis, la main dans mon boxer, avec près de moi, deux hommes couchant ensemble.


– Je...Je suis venu te donner des infos pour notre dissert...Dit-il, les sourcils fronçés. Depuis quand tu regardes des pornos ?!?


Je n'osai pas répondre, me contentant de baisser la tête, plus rouge qu'une tomate. Il s'avança alors et s'assit au bord du lit.


– Je suis sûr que la fille est une blonde siliconnée, j'ai jamais compris pourquoi vous fantasmiez sur...


Tout en disant cette phrase, il avait tourné l'ordinateur vers lui. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'il remarqua qu'il s'agissait d'un film homo. Il fit un simple « oh » puis ses joues prirent une teinte légèrement rosée.



– Tu es....Enfin...Fit-il, gêné.

– Sûrement, répondis-je en haussant les épaules

– Tu n'en es pas sûr ? Demanda-t-il, surpris.


Je fis non de la tête, sans oser le regarder.


– Essaye de sortir avec un garçon, et tu verras bien, dit-il gentiment.

– Celui avec qui j'aimerais essayer est déjà pris, m'exclamai-je, faiblement.


Je le sentis alors se tendre. Il était mal à l'aise, mais sûrement moins que moi. Mon coeur s'emballa alors que je le sentis se rapprocher et poser sa main sur mon menton. D'un geste, il le remonta, ancrant son regard dans le mien. Un sourire en coin, et comme au ralenti, je le sentis s'approcher de moi. Les yeux grands ouverts, je le regardai poser ses lèvres sur les miennes. J'entendais tout près le son des deux hommes qui couchaient ensemble, mais ce bruit disparaissait peu à peu alors qu'Alexander me faisait vivre mon deuxième baiser. Sa langue vint caresser mes lèvres, et doucement je fermai les yeux. Sa main droite vint se poser sur ma nuque, me rapprochant un peu plus de lui. Mes lèvres s'ouvrirent alors que je décrochais de plus en plus. Ce baiser était beaucoup plus magique que le premier, sûrement parce que je l'attendais depuis un moment. Je n'avais pas eu à bouger le petit doigt pour le récupérer, peut-être ressentait-il la même chose que moi je ressentais pour lui ?


Je sentis alors sa main gauche descendre le long de mon ventre. De légers frissons me faisaient trembler. Non, je n'avais pas peur. Je me laissai aller. Je crois que c'est Alexander qui éloignait ma timidité loin de nous car dans ses bras je me sentais capable de tout. Je ne réfléchissais plus, trop pris par ce baiser magnifique.


C'est à ce moment là que mon portable se mit à sonner, mais alors que je sentais Alexander s'éloigner, mes mains inactives vinrent se poser sur sa nuque, l'obligeant à continuer le baiser. Je sentis ses lèvres s’étirer et il posa un baiser chaste sur mes lèvres.


– Tu ne décroches pas ? Demanda-t-il les yeux fermés.

– Non...Murmurai-je avant de m'avancer pour reprendre ses lèvres.


Je ne savais pas d'où me venait cette soudaine prise d'assurance mais je n'avais pas la tête à réfléchir. Je sentis la main d'Alexander passer à l'intérieur de mon jean et toucher mon érection à travers mon boxer. L'effet arriva immédiatement, je dus m'écarter de lui pour gémir. Trop pris dans ce baiser, je n'avais pas senti cette érection douloureuse qui scillait mon intimité. Avant que je n'ais pu dire quoi que ce soit, Alexander ravit mes lèvres et passa sa main sous mon boxer, touchant ma verge dressée.


Malgré tout, je ne pus m'empêcher de rougir. Personne ne m'avait touché à cet endroit là. Pourtant, même si une gêne atroce me compressait l'estomac, je ne fis rien me contentant de gémir faiblement alors qu'il la caressait. Sa main effectuait un va et vient tel que mes mains se crispèrent dans ses cheveux. Je savais pas pourquoi il faisait ça, mais peu m'importait, il était à moi. Doucement, je me sentis allongé sur mon lit, la main d'Alexander toujours dans mon boxer. Mon regard s'ancra dans le sien qui exprimait du desir. Un désir profond qui s'intensifiait à chaque minute.


– Tu l'as déjà fait avec Belinda ? Me demanda-t-il, la voix faible, alors qu'il embrassait tendrement mes joues.


Le faire ? Que voulait-il dire par là ? Mais yeux s'ouvrirent grand alors que je compris ce qu'il se passait. Alexander voulait coucher avec moi. Mon corps entier se crispa. Je n'étais pas prêt, et Alex le comprit en voyant les larmes au bord de mes yeux.


– Hey attends ! Je suis désolé, je vais trop vite ! Dit-il paniqué.


Il se rassit alors, semblant retomber doucement dans la réalité.


– Je ne sais pas ce qui m'a pris, excuse moi Zach...Je vais m'en...


Mais je le coupai alors de mes lèvres. Je n'avais pas envie qu'il parte, c'était trop tard. Mon coeur battait si fort qu'il me faisait mal. Ma langue vint chercher la sienne bien vite, et dans un soupire il m'autorisa l'accès à sa bouche. Je pense qu'il avait cédé et j'en suis encore aujourd'hui ravi.


Ses mains retrouvèrent leur place sur mes hanches et doucement, je m'allongeai, l'enmenant avec moi. Je ne voulais pas qu'il m'abandonne, il ne m'avait rien promis, mais j'en attendais déjà beaucoup. Il mit fin à notre baiser et passa sa main dans mes cheveux. Son regard faisait battre mon coeur et son souffle sur mes lèvres m'électrisait. Je n'étais pas prêt, et il l'avait compris. Il reprit alors mes lèvres. J'entendis au loin mon portable sonner, mais j'étais transporté dans un autre monde. Nos langues s'entremélaient à merveille. Mes mains sur sa tête, je le sentais vibrer de désir. Il passa sa main derrière ma cuisse, et d'un geste il la posa sur lui. Son autre main vint retrouver mon intimité. Immédiatement je me cambrai, mordant ma lèvre presqu'à sang. Il reprit ses vas et viens, et comme je pus, je retins mes gémissements. C'était la première fois de ma vie que je ressentais ça, ce plaisir insoutenable. Les lèvres d'Alexander taquinaient mon cou et je pouvais sentir son parfum si envoutant.


Mais alors que j'étais à deux doigts de me libérer, la porte de ma chambre s'ouvrit à la volée, délivrant mon cousin, le téléphone à l'oreille. Tout se passa vite, Alexander lâcha mon sexe et se redressa, tandis que j'attrapais un coussin, le posais sur mon entre jambes et m'asseyais à mon tour. Nous avions tous les deux le visage rouge de gêne. Ayden avait les yeux et la bouche grands ouverts.


– Il est sorti...Il te rapellera, dit-il, d'une voix faible, avant de raccrocher


Alex et moi ne bougions pas, trop tétanisés par le fait qu'Ayden venait de nous surprendre. Ses sourcils se fronçèrent et il reprit peu à peu contenance devant nous, une fois la surprise passée.


– Je peux savoir ce que tu faisais à mon cousin ?!? Dit-il en haussant le ton.

– Non, il ne vaut mieux pas...Répondit Alexander dans un sourire en coin.


J'entendis alors mon cousin éclater de rire et jetter le téléphone sur le lit.


– Quand tu m'as dit que tu allais donner des sujets de dissert à Zach, j'étais loin de me douter qu'il choisirait celui concernant l'anatomie masculine, souffla-t-il en hausant les épaules.


Je ne pus m'empêcher de rougir un peu plus alors que j'entendais Alex éclater de rire. Il semblait totalement décontracté alors que j'étais de plus en plus mal à l'aise. Tout désir avait disparu, remplacé par une gêne immense.


– Belinda vient ce soir, faut que tu la rappelles, fit Ayden, en sortant de la chambre.


Je pus voir à ce moment là le regard d'Alexander s'assombrir, et mon coeur se serra. Il me fit un sourire faussement joyeux et se leva. Immédiatement, je me mis à genoux.


– Je vais y aller, ce serait bien si tu pouvais me dire ce que tu penses des sujets, déclara-t-il en se levant.

– Attends ! Je la quitteraisce ce soir ! Je te promets ! M'exclamai-je hâtivement


Il haussa les sourcils suite à ma déclaration. Je perdis alors toute assurance. Pourquoi était-il aussi surpris ? N'était-ce pas ça qu'il attendait de moi ?


– Je...Je ne te demande pas de la quitter...Je suis avec Bayron et je n'ai pas l'intention de le quitter...Dit-il, sérieusement.


Ses mots me serrèrent le coeur. Pire encore, ils le brisèrent un peu plus. Je voulais être avec lui. Lui seul. Mais il n'était aparement pas décidé.


– Tu veux quoi alors...Soufflai-je tristement.


Je baissai la tête, ne voulant pas lui montrer les larmes qui venaient aux bords de mes yeux. Je le sentis alors se rapprocher et soulever mon menton. Ses lèvres se posèrent immédiatement sur les miennes. Un baiser chaste, mais presque amoureux.


– Ce sera notre petit secret...Murmura-t-il avant de sortir de ma chambre.


C'est ainsi que commença le « nous » clandestin. Un « nous » étrange, sûrement immoral mais terriblement excitant. Nous nous voyions en cachette, et le plus souvent c'est moi qui allais le retrouver. Je restais avec Belinda sans vraiment l'être et lui voyait Bayron en coup de vent. Je n'étais pas pleinement satisfait, mais le fait qu'il désiste des soirées avec Bayron pour moi remplissait mon coeur d'un sentiment d'euphorie. Aux yeux de tous, nous étions les meilleurs amis du monde. Dans l'intimité, nous étions un couple. Mais ce sentiment d'euphorie ne resta pas éternel...Il fallut que tout dégénère une fois de plus...et le début de notre tourmente commença lorsque j'appris qu'Alexander allait partir pendant trois mois avec Bayron, à l'autre bout du monde...



Par mai-lynn - Publié dans : Peur De Toi
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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 13:38

???

OBAMA PRESIDENT !!!!

Un gros soulagement je dois dire...Moi j'veux aller faire la fete avec eux les p'tits américains tout content !!!



Sinon Over-blog rame, du coup désolé pour la suite de NTP qui passe du gris au noir et noir au gris, des mots en gras et tout !
Je vous faits de gros bisous et retourne a la suite de Peur de toi ^^
Par mai-lynn - Publié dans : ?
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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 12:39
 

Peu à peu, ma haine se tranforma en tristesse. Ma main retomba le long de mon corps, et je me retournais. Je n'étais que ça à ses yeux alors ? Pourquoi avait-il répondu au baiser dans ce cas ? J'avais mal au coeur. Je n'avais même pas envie de pleurer, même pas envie de boire. Je le savais sans vouloir me l'avouer. Ilian avait tiré un trait sur moi depuis bien longtemps...


Peut-être que c'était mieux finalement ? J'étais son docteur et je ne pouvais jamais envisager un possible nous.Tout cela était interdit. Pourtant, je sentais mon coeur se serrer à chacun de mes pas. Melvin avait gagné. Oui, c'était sûrement mieux, chacun revenait à sa place. Je n'étais plus en rage, non j'étais las. Je voulais retrouver la tranquilité que j'avais avant, celle que j'avais avec Hugo. Mais ça je ne le pouvais plus...


**


Je rentrais alors chez moi, retrouvant la solitude de mon appartement. Ennuyé, j'en levais ma veste et mes chaussures puis marchais en direction de la cuisine, où j'ouvrais le frigo. Je sortis le restant de lasagne qu'Hugo avait préparé, et le mis dans le four, avant d'aller prendre une douche bien mérité. L'eau chaude glissait sur moi et sous celle-ci je me sentais bien. Je ne pensais plus à rien et cela m'apaisait. Pourtant, la sonnerie de mon téléphone retentit. Je laissais sonner une fois ne voulant pas quitter l'eau chaude. Mais la sonnerie rettentissante m'y força finalement. Après un juron , je coupais l'eau et sortais de la cabine. Je m'enroulais dans une serviette et me dirigeais vers le téléphone qui sonnait une nouvelle fois.


– Oui ?!? Dis-je, sans ménagement.

– Jaeden ?C'est Paul, excuse moi de te déranger si tard, mais j'ai un problème...Fit-il, sérieusement.

– Lequel ?

– Ilian...Il refait une crise...Comment se fait-il qu'il ne savait pas que tu l'avais veillé ? Bref, il a refais une crise et je n'ais réussi à le calmer qu'en lui promettant que je t'appèlerais...

– D'accord j'arrive.


Je ne laissais même pas le temps à Paul de me remercier que je racrochais. Mon coeur battait à un rythme effreiné et je n'arrivais pas à enlever ce sourire qui m'énervait. J'entrais dans ma chambre et attrapais un boxer, jean et pull propre avant de me sécher rapidement les cheveux. Je passais ensuite dans la cuisine et éteignit le four, et puis je m'habillais et sortais.


Je conduis encore une fois bien trop vite, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Alors que j'avais fait une croix sur Ilian, ce dernier m'appellait une nouvelle fois à l'aide. Je me garais n'importe où et rentrais dans l'hopital à vive allure. Je pris l'ascenseur et arrivais à l'étage des chambres. Immédiatement j'entendis la voix d'Ilian, plus qu'énervé.


– Je veux le voir ! Vous m'entendez ! Allez le chercher vous avez promis ! Cria-t'il, la voix enrouée.


Je me mis à courir et arrivais essouflé devant la porte de la chambre d'Ilian, croisant son regard plein de larmes.


– Je suis là...Soufflais-je doucement.


Je rentrais alors dans la chambre et m'accroupissant à son niveau. Il ne me lachait pas du regard, comme s'il voyait un mirage.


– Alors tu te fais encore remarquer...Dis-je, dans un petit sourire.


Je le vis alors esquisser un faible sourire et regarder le directeur, puis reposer son regard sur moi. Je compris alors qu'il voulait être seul avec moi.


– Peux-tu nous laisser s'il te plait ? Demandais-je, regardant le directeur à mon tour.

– Tu es sûr ? Me fit-il, indecis.

– Oui. Bonne soirée.


Il acquiesça et sortit de la pièce refermant la porte derrière lui. Immédiatement, je me sentis poussé vers le sol, tombant sur les fesses. Ilian venait de se jetter dans mes bras, callant sa tête dans mon cou. Je le sentis sangloter, et me serrer encore plus contre lui.


– Pourquoi tu n'es pas revenu ? Murmura-t'il, la voix pleine de larme.

– Revenu d'où ? Demadais-je, faiblement.

– Melvin m'a dit que s'était lui qui était resté à mes côtés, mais c'est toi n'est-ce pas ?


A ce moment, je pouvais lui dire la vérité. Remonter dans son estime et gagner sa confiance. Pourtant, je ne pouvais pas, je ne devais pas oublier ma place...


– Non...Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps. Soufflais-je, en fermant les yeux.

– Menteur. Répliqua-t'il, refermant un peu plus sa prise. Tu as laissé ton livre sur le bureau, ton parfum sur la chaise et... Et je sentais ta présence... Quand je dormais... Pourquoi est-ce que tu mens ?


Je plongeais alors ma tête dans son cou, respirant son odeur. Cette odeur qui m'avait tant manquée.


– Parce qu'on ne peut pas...Articulais-je, passant mes bras autour de sa taille.


Aucun de nous deux ne bougèrent. J'étais bien, incroyablement bien. Je retrouvais une sérennité que je n'avais plus connu depuis un moment...


– J'aimerais revenir quatre ans avant... Avoua Ilian, se remettant droit.

– Moi aussi... Murmurais-je croisant son regard.


Sa main vint alors se poser sur ma joue. Une douce caresse légère qui fit battre mon coeur. Ce n'était plus professionnel, mais je n'avais plus envie de m'en empêcher. Ses lèvres se rapprochèrent, jusqu'à toucher les miennes. Un effleurement. Un effleurement qui me laissa sur ma fin. Immédiatement je mis ma main sur sa nuque et le rapprochait. Ses lèvres retouchèrent une nouvelle fois les miennes, plus violement cette fois. Vivement, il mis ses bras autour de mon cou et se leva sur ses genoux, laissant son torse toucher le mien. Il avait besoin de ce baiser autant que moi. Sa langue fut la première à vouloir intensifier le baiser, et immédiatement je lui donnais l'accès, les entremellant frénétiquement. Mes mains se posèrent sur ses hanches alors que je me laissais totalement glavaniser par ce baiser. Après un temps assez long, nous nous séparâmes, Ilian posant son front contre le mien. Essouflé, Ilian reposa ses deux mains sur mes joues, et ses lèvres vinrent se reposer sur les miennes dans un chaste baiser. Il se rasseya et me prit une nouvelle fois dans ses bras. Je me callais alors contre le mur et le serra contre moi. Ma main vint se poser sur ses cheveux, le caressant. Je le sentais peu à peu s'endormir et me sentait moi même fatigué. Dans un dernier effort, Ilian mit sa tête dans mon cou et m'ensserra la taille avec ses bras.


– Tu m'as manqué...Souffla Ilian, avant de s'endormir.


J'attendis un peu, sentant mon coeur battre de plus en plus fort. Ma tête se posa contre la sienne et j'embrassais son front delicatement.


– Tu m'as manqué aussi Ilian...


**


Je me réveillais alors dans la nuit et regardais ma montre. Il était deux heures du matin. Je ne pouvais laisser Ilian là sur le sol, alors soigneusement, je le pris entre mes bras, et me levais. Je l'allongeais sur son lit rabattant les couvertures. Mais alors que j'allais me lever, il m'aggripa, me regardant avec des yeux larmoyants.


– Reste...Supplia-t'il, d'une petite voix.

– Je vais sur la chaise. Répondis-je


Je le vis alors se décaler, me laissant une place dans le lit. Touché, je lui souriais.


– Je ne peux pas, si quelqu'un rentre...Je suis désolé. Répondis-je géné.


Il ne me répondit rien, mais je sentis qu'il était déçu. Il se rallongea alors dans son lit, mais ne lacha pas ma main pour autant. Souriant, je passais ma main dans ses cheveux. Mais alors que je le regardais, je ne cessais de me demander si je pouvais lui poser la question. Mon regard se posa alors sur le cahier que Melvin avait ramené. Ilian le vit car il se redressa immédiatement et prit le cahier entre ses mains le ramenant contre sa poitrine.


J'aimerais que tu me racontes... Dis-je, me rapprochant un peu de lui.

– Non ! Fit-il, craintif. Il ne s'est rien passé, Melvin t'a raconté des sautises !

– Alors tu n'aurais pas de mal à me le faire lire non ?... Je ne veux pas te juger je veux juste...


Ma voix mourrut et je détournais le regard.


– J'aimerais juste comprendre. C'est pour cette raison que tu m'as quitté ? Si tu me l'avais dis Ilian, je... Je l'aurais tué de mes propres mains pour que tu n'es pas à le faire. Il n'avait pas le droit de te toucher ! Tu étais à moi...Il n'avait pas le droit.


Je baissais la tête sentant mon coeur se serrer. Une profonde tristesse vint se loger dans mon coeur et je ne dis plus rien. Mais je sentis Ilian me prendre dans ses bras.


– Laisses moi le lire... Murmurais-je, le regard triste. Je crois... Je crois que j'en ai besoin Ilian...


Une larme coula sur sa joue et il baissa la tête. Ses mains se posèrent sur le cahier et sans un mot, il me le tendit. Il se calla ensuite contre le mur et posa sa tête contre ses genoux. La peur au ventre je l'ouvrais.


Les premières lignes qui dechirèrent mon coeur. Ce fut finalement la plus grosse erreur que je faisais de ma vie. Ces mots si blessant et pourtant je les avais pensé aussi, lorsqu'il m'avait quitté. Je vivais la scène qu'il écrivait, retrouvant l'attitude d'Ewen. Pourquoi l'avait-il enmené dans ce bar ?. Je remontais dans mes souvenirs, à la recherche de cette soirée. Et mon coeur se serra encore plus lorsque je devina la scène à laquelle Ilian avait assisté. Le baiser. Mes mains se crispèrent sur le cahier, et je relevais la tête pour regarder Ilian. Il n'avait pas bougé, la tête toujours entre ses bras. Je repris alors ma lecture, revivant cette soirée, mais d'un autre point de vue. Je revis le soir où il m'annonça qu'il me quittait, ne pouvant pas m'empêcher de lui en vouloir. S'il m'avait expliqué. S'il m'avait dit, hurler dessus, je lui aurais alors tout expliqué. Expliquer que tout cela n'était qu'un coup monté.


Les mots défilaient sous mes yeux, enmenant avec eux une vague de dégout. Dégout pour l'homme que j'avais cru être mon ami. Alors que j’allais me laisser aller à fermer les yeux pour quitter ce monde un instant, je me sentis attirer vers le haut. Tout se passa si vite. A peine eus-je entendu « Tu vas voir, je vais réussir à te le faire oublier », que déjà ses lèvres non désirées se posaient sur les miennes, en un contact qui me révulsa. Nerveux, voulant tenir jusqu'au bout, Je ne dis rien, empêchant la colère de trop monter en moi. Je ne cessais de me demander ce qui avait pu se passer dans la tête d'Ewen. J'entrais dans celle d'Ilian, et plus je lisais, plus je comprenais la rancoeur qu'il avait envers moi. Je sentis mon ventre se tordre atrocement lorsqu'il parla de la soirée où j'avais ramené un homme chez moi. Mais encore une fois il était parti bien trop tôt.


Malgé le fait que je me sente mal, ce qui suivis acheva de me détruire, et je sentis les larmes couler sur mes joues. A cause de moi, par ma faute, il s'était fait violer. Le cahier me glissa des main avant que je ne finisse ma lecture. J'avais mal au coeur et à l'âme. Comment avais-je pu ne rien voir ? Pourquoi a-t'il fallu que cela se passe ? C'est alors que je me rendis compte que toute cette histoire n'avait été qu'un malentendu. Si Ilian avait su ce qui s'était vraiment passé... Mes mains se posèrent sur mes yeux et j'étouffais avec peine un sanglot. Mon coeur hurlait. Je ne pouvais même plus regarder Ilian, j'avais trop honte de ce que j'avais commis. Tout était ma faute.


– Je...Je ne t'ais jamais trompé...Soufflais-je la voix tremblante.


Je sentis Ilian relever la tête et me regarder, mais j'étais incapable d'en faire de même. Il se leva alors, et sortit du lit, apparement énervé.


– Arrêtes tes conneries ! Je t'ais vu ! Cracha-t'il les points serrés.

– Non...Je l'ai laissé m'embrasser mais...Je ne t'ais pas trompé. Pendant deux ans, il n'y a eu que toi, c'est justement pour ça que je l'ais laissé m'embrasser...


Je n'y arrivais pas. Cela était impossible pour moi. Comment pouvais-je croiser son regard alors que tout ce qui lui était arrivé était de ma faute. Inconsciement je l'avais tué. Tout ça parce que j'étais égoiste et que je n'osais pas m'avouer que je lui appartenais à l'époque.


– Casse-toi...Souffla-t'il dans un murmure avant de reprendre plus fort. CASSE-TOI t'entends ! Je ne veux plus te voir ! Tu n'existes plus ! Je...J'en ai assez, laisse moi tranquil !


Je sentais sa voix se briser de plus en plus. J'étais aussi détruit que lui, mais il ne le comprenait pas parce qu'il ne savait pas. Sans rien dire je me levais, et sortis de sa chambre. Mon cerveau avait cessé de fonctionner et je sursautais alors que j'entendais le bruit caractéristique d'un livre qu'on jette sur une porte. Ilian m'en voulait. Et il avait totalement raison. Totalement inconscient, mes pas me menèrent à mon bureau, où je m'affalais dans mon fauteuil. Les larmes se remirent à couler le long de mes joues et je laissais le temps passer.


Ce ne fut qu'une heure plus tard que je me ressaisissais, voyant poser sur le bureau le livre que j'avais acheté pour Ilian. Je ne lui avais pas encore donné... Soupirant, je posais ma tête sur le dossier de ma chaise, regardant le plafond. S'il avait su ce qu'il s'était réellement passé...j'aurais pu lui éviter toutes ces souffrances. Je posais alors mon regard sur le bloc note près de moi. Et s'il savait ? Je ne savais pas si cela l'aiderais, tout ce que je savais, c'est que je voulais qu'il sache la vérité. Tremblant, je pris un crayon et me redressais. Je ne savais pas vraiment quoi écrire, et je n'avais pas vraiment la plume d'Ilian. Alors j'allais laissé mon coeur me dicter mes mots...


«  Je me souviens de cette soirée. Celle où tu m'as vu me faire embrasser par un autre homme. Je ne t'ai pas trompé, j'en étais incapable. Avant toi, je n'avais jamais eu de relation aussi longue, et l'idée d'appartenir à quelqu'un me semblait totalement absurde. Puis je t'ais rencontré. Je trouvais vraiment beau et ta timidité m'amusait. Je me souviens la première fois que je t'ais vu, dans un de ses fameux cours d'informatique que je détestais. Il a suffit que je te vois pour ne plus m'empêcher de penser à toi. Je suis revenu souvent dans ce même cour, mais jamais je n'arrivais à te parler. Tu semblais si éloigné de moi. Je me souviens de tout ce que je faisais pour que tu me remarques,et tu as mis un temps fou avant de vraiment me voir. Puis j'ai appris que tu avais un cousin et je suis devenu son ami pour essayer de t'approcher. Et j'ai réussi à le convaincre de t'amener à une soirée. Et ce fut là qu tu m'as remarqué. Je pensais qu'au bout d'un mois, tout finirais, que je me lasserais de toi, comme de tous les autres, pourtant, tous les jours je ne faisais que penser à toi et cela m'énervait. Mes amis ne m'interessaient plus et j'étais passé au simple mec casé. J'ai passé deux superbes années avec toi. Deux années sans te dire une seule fois ce que tu me répétais sans cesse. J'étais tellement anxieux de savoir ce que tout le monde pensait que je te faisais du mal.


Ce soir là, je voulais être seul, pour réfléchir. J'avais besoin d'être seul. Le fait d'entendre tout le monde parler de moi m'étouffait. Mais même si je voulais être seul, je n'ais pas pu m'empêcher d'aller dans ce bar où nous allions souvent, dans l'espoir sûrement de te voir. Mais tu n'étais pas là. J'ai vu un de mes amis et me suis installé à ses côtés. Je m'en souviens comme si c'était hier. De ses paroles qui m'étouffaient. Qui faisait remonter en moi toutes mes angoisses.


J'arrive pas à croire que tu es casé...Et pas qu'un peu...Deux ans maintenant...Me dit-il, un sourire aux lèvres.

Ce n'est pas comme si on était mariés non plus alors arrête ! Répliquais-je légèrement énervé.

Sans tromperies, ruptures, pauses...Je trouve ça plutôt surprenant.

Je suis bien avec lui, c'est tout.

Serais-tu amoureux ?


Ces trois mots m'avaient glaçés le sang et immédiatement je le regardais méchament.


Biensûr que non, tu sais très que je ne m'investis pas dans une relation.

Ce n'est pas ce que je dirais ça fait deux ans entre vous Jaeden.

Va te faire foutre !


Il me regarda alors avec un petit sourire en coin. Doucement il s'approcha de moi et posa sa main sur ma hanche.


- Si tu t'en fiche tellement, pourquoi es-tu toujours avec ?


Je ne répondis rien. Je n'avais tout simplement aucune réponse. Pour moi, je t'aimais juste bien. Ce fut lorsque je sentis ses lèvres se poser sur les miennes que je compris que je me mentais à moi même. J'aimais ta façon de me parler, ta façon de me prendre dans tes bras. J'aimais le fait que tu rougisses à chaque fois que je t'embrassais sur la joue, j'aimais être avec toi, ta présence, ton humour. J'aimais ton visage lorsque tu prenais du plaisir. J'aimais quand tu m'embrassais. C'était tellement magique à chaque fois... Ce n'étais pas le même baiser que j'échangeais avec lui. C'était quelconque. C'est alors que je compris. Je ne t'aimais pas juste bien. Je t'aimais tout court. Je le repoussais sous cette constatation, lui lançant un regard surpris.


Ca fait un moment que je voulais t'embrasser. Me dit-il en hausant les épaules.

Je suis avec Ilian ! Répondis-je, méchament.

Je croyais que tu t'en fichaiss...

Il faut croire que non !


Immédiatement, je sortis du bar voulant rentrer à mon appartement. J'avais envie de te le dire , mais au vue de l'heure, j'ai préféré attendre, et la dernière fois que je suis venue dormir en douce chez toi, tes parents te sont encore tombé dessus. En soupirant, je pris le dernier bus et rentrais à mon appartement. La route ne fut pas bien longue et j'arrivais devant mon immeuble. Je montais les marches, les mains dans les poches. Mon frère devait être à l'appartement et j'espérais vraiment qu'il n'avait pas ramené une fille. J'arrivais devant ma porte, mais brusquement celle-ci s'ouvrit, te dévoilant. A ma vue, tu te figeas immédiatement, laissant tomber le sac que tu portais par terre.


Ilian ! Dis-je ravi, Tu venais me voir ?


Tu ne dis rien et me laissa m'approcher. J'aimais effleurer tes lèvres, sentir que tu voulais ce baiser plus que moi. Tes lèvres avaient l'odeur du tabac, une odeur qui avait le don de me rendre fou même si je te disais de ne pas fumer. Pourtant alors que je voulais approfondir ce baiser, tu me repoussa, un air de colère sur le visage.


Tu me dégoutes Jaeden ! Eloigne toi de moi, tu me dégoutes ! Crachas-tu, violement.


Mon coeur fit un bon dans sa poitrinne alors que tu me lançais ces mots que je n'aurais jamais voulu entendre de ta part. Combien de fois l'avais-je entendu de la part de ma mère, et de mon père ? Je ne voulais pas que tu les dises. Moi qui ne savais pas pourquoi je ne te disais pas je t'aime, j'en avais la raison. Je ne voulais pas tomber amoureux de toi Ilian. Je ne voulais pas souffrir lorsque tu partirais, lorsque tu en aurais assez de moi. Mais je me suis laissé prendre au piège...


Je te quitte !


Ces trois mots me détruirent le coeur plus que je ne l'aurais immaginé. Pourquoi ? Cette question ne cessait de venir me hanter alors que je te voyais reprendre ton sac et partir. Je relevais la tête pour voir la mine déconfite de mon frère et immédiatement je tournais les talons pour te retrouver. Je ne pouvais pas te laisser me quitter ! Je me mis alors à ta poursuite, criant ton nom à en perdre haleine. Pourtant tu ne te retournas pas et entra dans la voiture de ton cousin sans un regard pour moi. Mon coeur se brisa à cet instant. Cet instant où je vis la voiture démarrer en trombe. Tu t'éloignais de moi. Je sentis la main de mon frère se poser sur mon épaule, et il me prit dans ses bras. Je ne dis rien encore choqué par ce que tu venais de faire.


Je suis désolé... Souffla Kain, passant sa main dans ses cheveux.

Je... J'ai quand même le droit d'avoir mon mot à dire ! Balbutiais-je les larmes aux yeux.


Il me serra encore plus fort et nous montâmes en haut. Je me sentais mal, atrocement mal. J'essayais de comprendre ce que j'avais beau faire, mais je tournais en rond.


Tu veux manger quelque chose ? Me demanda Kain, inquiet.

Non... Je vais dans ma chambre.


D'un pas las je marchais jusqu'à ma chambre avant de m'affaler dans mon lit. Les yeux fixés au plafond, je pris mon portable entre mes mains et composait ton numéro. Biensur tu ne décrochas pas.


C'est moi... Rappel moi s'il te plait....


Je trouvais rien d'autre à dire à son répondeur. Alors que dehors les réverbères s'éteignaient me laissant dans le noir complet, j'évacuais ma peine, pleurant pour la première fois depuis deux ans.


Deux semaines passèrent sans que je ne te vois. J'allais tous les jours en cour espérant de croiser, toi ou ton cousin, mais je ne voyais aucun de vous. Je ne cessais de t'appeller, te laissant divers messages, mais jamais tu ne me répondais. J'avais essayé de t'appeller chez toi, mais là encore, ça sonnait dans le néant. Ce fut ce jour là que je décidais de passer te voir. Au lieu de rentrer chez moi apès les cours, je pris la direction de la maison de tes parents, et la peur au ventre, je frappais à la porte. Personne ne vint, alors je pris mon téléphone et envoyais un message à Ilian. Un simple « Tu me manques » qui résumait bien tout. Peu de temps après, la porte s'ouvrit, dévoilant Ewen, surpris. Il regarda alors derrière lui et sortit, fermant la porte.


Laisse moi voir Ilian s'il te plait ! Dis-je faiblement.

Je suis désolé Jaeden, lui ne le souhaite pas. Me répondit-il une grimace sur les lèvres.

Je m'en fiche, il a décidé tout seul de rompre, il me doit une explication !


Ewen soupira et haussa les épaules, le regard triste.


Je ne sais pas ce qui lui prend... J'ai essayé de le résonner mais il ne veut rien entendre.

Qu'est-ce que tu racontes ? Demandais-je méfiant.

Ça fait un moment que je le voyais discuter avec quelqu'un sur le net, mais je ne pensais pas que ça prendrait de telle proportion...

Ewen ! Je comprend rien là !

Il sort avec quelqu'un d'autre.


Immédiatement, je me reculais les larmes aux yeux. Mon énervement retomba tout de suite et je baissais les bras. Il avait quelqu'un d'autre. Il n'avait pas perdu de temps.


ok... Murmurais-je avant de me retourner et de partir.


Les mains dans les poches, je regardais cette maison, et plus précisement la fenêtre de ta chambre. J'avais été bête de croire que tu resterais à moi indéfiniment. La pluie se mit à tomber, et je repris mon chemin. Je ne voulais pas rentrer chez moi, je voulais juste t'oublier. Alors j'allais redevenir celui d'avant, celui que plus rien ne touche.


J'entrais dans un bar et croisait le regard du garçon qui m'avait embrassé la dernière fois. Il s'approcha immédiatement de moi et m'offrit un verre. Un verre, puis un deuxieme, puis un troisième. Tout se passa tellement vite, que je n'eus pas le temps de réagir. Mon cerveau avait cessé de fonctionner, je voulais t'oublier par tous les moyens. Complètement ivre, je le conduisais chez moi. La suite, tu l'as connais. J'ai couché avec lui, sous ton nez. Si j'avais su...J'aurais du regarder dans le salon, j'aurais dû... J'ai abandonné. Je t'ai abandonné au moment où tu avais le plus besoin de moi. J'ai cru ton cousin alors qu'il avait tout mis en oeuvre pour nous séparer... Je ne cesse de me demander si nous serions encore ensemble si rien ne s'était produit... Je suis certain que oui.


Le soir où tout à basculer, je voulais te dire que je t'aimais... Le soir où j'ai coucher avec lui, j'ai compris que plus jamais tu ne me reviendrais. Si tu étais resté, ce soir là... Tu l'aurais entendu partir. Et tu m'aurais entendu pleurer...


Ne dis jamais que je ne t'aimais pas... »


Je posais alors le stylo sur la table. Mon regard se posa sur le lac, et un soupire s'échappa de mes lèvres. Tout était beaucoup plus simple avant... Des images ne cessaient de défiler dans ma tête, des images d'Ewen faisant du mal à Ilian. Mon coeur martellait ma poitrine...Il fallait qu'il sache la vérité. Je ne souhaitais pas me donner le bon rôle... Seulement lui dire que j'étais sincèrement désolé.


La peur au ventre, je pris la lettre et la pliait en deux, puis la posais dans le livre. Je me levais et montait jusqu'à l'étage des chambres. En peu de temps je me retrouvais devant la porte de la chambre d'Ilian. Je frappais, mais il ne me répondit rien. Doucement, j'entrais, et découvrit avec surprise qu'il dormait dans son lit. Il était roulé en boule de son lit, tenant quelque chose dans sa main. Curieux, je pris ce quelque chose et découvris une photo de nous. Pas n’importe laquelle, celle que j'avais moi aussi. Le coeur serré, je posais le livre sur la table de nuit, et la photo dessus. Je lui faisais plus de mal que de bien, et cela m'énervait. Sans bruit, je mis sa couette sur lui, et passait ma main sur dans ses cheveux. Je m'en voulais de lui avoir fait subir ça...Le coeur en miette, je sortis de la chambre, prenant soin de ne pas faire de bruit. Peut-être qu'un jour, il pourrait me pardonner...

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 12:35
 

– Je sais. Répondis-je, m'asseyant.

– Qu'est-ce qui va se passer Jaeden ?

– Je vais le quitter.

– Jaeden...Soupira Kain, se levant.

– Ce n'est pas pour Ilian, je sais très bien qu'il ne se passera jamais rien, mais je ne peux pas continuer avec Hugo alors que j'ai des sentiments pour quelqu'un d'autre.

– Ça c'est sûr il ne se passera rien maintenant.


Cette phrase me surprit, et je levais la tête vers lui, étonné. Il sembla se rendre compte de la boulette qu'il venait de faire car il fuya mon regard.


– Non , mais Ilian est dans un hôpital psychiatrique, alors c'est sûr...


Je le regardais bizarement. Kain ne savait pas mentir. Encore moins que moi. Mais je n'avais pas la tête à chercher ce qu'il me cachait. Je me levais et dirigeais vers la douche. Sous le jet d'eau, j'entendis Kain me dire qu'il allait travailler, et lui répondais par un simple « Bonne Journée ».


La mienne se passa lentement, je fis pratiquement rien, me contentant de regarder la télévision. Ce fut vers Cinq heures que je décidais de rentrer chez moi. Je pensais voir Hugo encore en train de pleurer, mais ce fut tout le contraire, et cela me soulagea.


Il se tenait assis sur le canapé, deux grosses valises bien remplies près de lui. A peine fus-je entré qu'il se leva, me regardant tristement. Ses yeux rougis me firent comprendre qu'il avait eu du mal à faire ses bagages. J'enlevais ma veste et posais ma sacoche, m'approchant de lui. Il s'asseya et j'en fis de même. Il fut le premier à rompre le silence.


– Qui c'est ? Me demanda-t'il, d'une petite voix.

– Tu ne le connais pas. Répondis-je sur le même ton.

– C'est du sérieux ?

– Je ne sais pas. Je suis presque sûr qu'il ne se passera rien entre lui et moi mais...

– Si je...Si je ne t'avais pas trompé, tu n'aurais pas cédé hein ? Tu ne l'aurais pas embrassé.


Cette phrase me déchira le coeur et je plantais mon regard dans le sien. Je ne lui répondis rien, ça ne servait à rien. Mais alors que j'allais m'excuser, je sentis ses lèvres venirent se poser sur les miennes. Encore une fois, je le laissais faire. Mais cette fois, ce n'était rien d'autre qu'un baiser d'adieu, cela se ressentait. Après un temps assez long, nos lèvres se relachèrent et nous nous levâmes. Hugo prit ses deux valises et sortit de l'appartement.


– Prends soin de toi Hugo. Dis-je, faiblement.


Il se retourna, et m'embrassa encore une fois. Un simple effleurement qui me brisa le coeur.


Je suis sûr qu'il est aussi nul que moi. Je t'aime !


Il partit aussitôt, ne regardant pas le sourire amusé qui tronnait sur mes lèvres. Il descendit les marches de l'escalier et je ne le vis plus. Ainsi s'achevait notre histoire. Avec un pincement au coeur, je fermais la porte, posant mon front dessus. J'avais mal au coeur. Décidement, je ne me comprenais pas. Je me retournais alors pour voir mon appartement, comme il était avant. Je n'y voyais plus la présence d'Hugo, même si son odeur restait présente.


Je m'approchais alors de mon bureau pour découvrir un cadre contenant une photo de nous deux. Doucement je passais mes doigts sur le visage souriant d'Hugo. Un sourire triste et j'abaissa le cadre, me retournant par la suite. Ma soirée se passa tout aussi lentement que la journée. Hugo me laissait un vide énorme. Je me sentais seul. C'est sur ce même sentiment que j'espérais que demain serait un jour meilleur...


**


Le lendemain, j'arrivais à mon travail, allant directement mon bureau. Je savais que Paul ne serait au sien car il avait décidé de passer le week end avec sa femme. Je fus surpris de découvrir que celui-ci était ouvert, et doucement, j'entrais, découvrant alors Melvin ,assit sur un fauteuil.


– Je peux savoir ce que vous faites là ? Demandais-je, étonné.

– Il fallait que je te parles.


Sa voix était froide, mais ce qui me surprit le plus fus qu'il me tutoyait. Je n'avais aucune envie d'avoir ce genre de rapprochement avec lui.


– Il fallait prendre rendez-vous alors. Dis-je, tout en m'asseyant.


Il ne répondit rien et me fixa. Je fis de même, mais alors que j'allais lui demander le but de sa visite, je vis qu'il avait dans ses mains le même cahier que j'avais donné à Ilian. Pourquoi l'avait-il avec lui ?


– C'est son cahier. Dit-il, avant de le poser devant moi.

– Ce n'est pas à vous de me le donner. Répondis-je sérieusement.

– Comment as-tu pu lui faire ça ?


Sa voix était hargneuse. Que voulait-il dire par ça ? Qu'avait marqué Ilian dans son cahier pour qu'il me jette ces mots à la figure.


– Je ne vois pas de quoi vous parler ! M'exclamais-je, énervé.


Il se leva alors, fou de rage. Je vis au même instant Ilian apparaître dans l'embrasure de la porte, étonné de voir Melvin là. Mais je le vis se décomposer lorsqu'il entendit Melvin prononcer cette phrase :


– Tu es infecte ! Tu as laché Ilian alors qu'il se faisait violer ! Il a vécu un enfer à cause de toi !


Je sentis mon coeur loupé un battement. Mon cerveau avait cessé de fonctionner. Je ne voyais qu'Ilian, dont les yeux s'était rempli de larmes. Etait-ce vrai ? Je m'approchais alors de lui. Mes mains tremblèrent alors que j'arrivais à sa hauteur.


– Est-ce que c'est vrai Ilian ? Demandais-je, d'une petite voix.

– Tu crois ce que les fous te racontent maintenant ?


Sa voix n'avait jamais été aussi froide et tranchante. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'avoir les larmes aux yeux. Et cela me fit comprendre qu'il s'était bien passé quelque chose. Il me tourna alors le dos et s'enfonça dans le couloir, mais je le rattrapais. Il ne pouvait pas me laisser comme ça. Toutes mes certitudes volaient en éclats. Je lui attrapais le bras et le retournais violement, pour voir un Ilian en pleur. Il craquait. Et cela me faisait peur. C'était vrai, et je n'avais rien vu. Je voulu alors le prendre dans mes bras. Je n'avais aucune réaction. Je sentais mon coeur se briser mais mon cerveau ne voulait pas se remettre en marche. Mais il se débatit, et finit par s'enfuir. Je le suivis, et le vis prendre n'importe quel chemin, mais il se cogna contre un coin, et les points de sa tentative de suicide cedèrent sous le coup.


– Ilian ! M'écriais-je aussitôt


Mais il continua, courant bien trop vite pour moi. Je le perdis au tournant d'un couloir. Mais un cris me parvint aux oreilles et immédiatement je suivis le son. Mon coeur battait si fort qu'il me faisait mal à la poitrine. J'avais du mal à respirer et les larmes me venaient aux yeux. La réalité me prennait doucement de haut. Pour me piétiner une nouvelle fois. Alors que je dérivais dans un autre couloir, je vis Ilian collé dos au mur, son poing replié contre son torse, regardant avec crainte l'infirmière devant lui. Celle-ci s'approchait vers Ilian, une seringue de tranquilisant à la main.


– Tu ne me laisses pas le choix Ilian ! Tu n'as pas le droit d'être ici sans aucune permission ! Dit-elle avant de se jetter sur Ilian.


Il poussa un cri et se débattit, mais il était trop faible face à cette infirmière.


– Non ! Criais-je, courant le plus vite possible.


Mais ce fut trop tard. L'infirmière planta la seringue dans le bras d'ilian, et ce dernier croisa mon regard. Ses yeux papillonèrent, et il perdit connaissance. Satisfaite, l'infirmière se recula alors que je me jettais sur Ilian, l'empêchant de tomber par terre.


– Docteur Sadler ? Je...Je ne savais pas ! S'exclama-t'elle perdu.

– Je vous ai crié de ne pas le faire pourtant ! Criais-je, méchamment.


Mes yeux se posèrent alors sur la seringue qui gisait au sol. Je la pris en main et constatait avec colère qu'elle était vide.Il n'avait pas besoin de la dose entière ! M'écriais-je effaré.

– Je ne savais pas, il se débattait...


Je pris alors Ilian bien au creux de mes bras et le levais. Je n'avais encore aucune difficulté à le porter, mais cette fois je n'y fis pas attention. Je me m'y à marcher vite, en direction de l'infirmerie et appela une infirière qui vint tout de suite. J'attendais alors dehors pendant qu'elle stoppait l'hémoragie. Mon coeur ne voulait pas freiner son rythme. Des images me revenaient, des images auxquelles je n'avais pas fait attention...Pourquoi n'y avais-je pas fait attention ?


– Docteur Sadler ?


Je relevais la tête pour voir l'infirmière d'Ilian. Elle s'approcha de moi et me tendit son dossier.


– J'ai reussis à stopper l'hémoragie et à le recoudre, mais la piqure l'a vraiment sonné, il ne se réveillera pas avant quelques jours.

– Est-il possible de le faire retourner dans sa chambre ? Demandais-je, ouvrant immédiatement le dossier.

– Oui bien sûr.

– Et peut-on l'alimenter par transfusion ?

– Oui, je vais m'occuper de çela

Elle retourna dans la chambre d'Ilian et quelques minutes plus tard, des brancardiers rentrèrent dans la chambre afin d'amener Ilian dans la sienne. Elle sortit peu après avec les perfusions en mains..


Ils installèrent Ilian dans son lit, et l'infirmière le brancha sous perfusion, me laissant alors seul avec lui. Timidement, je m'asseyais sur le rebord de son lit et le regardais sans vraiment le voir. J'avais mal au coeur, mais ma douleur ne pouvait pas être comparable à la sienne. Melvin avait raison, je l'avais laché. Au bout de deux semaines j'avais cessé de venir vers lui, alors qu'il avait besoin de mon aide. Je l'avais abandonné. Tout simplement.


Il était là, endormi paisiblement dans ses draps blancs. Comment avait-on pu toucher à Ilian ? Il était tellement innocent, tellement pure. Une question ne cessait de me trotter dans la tête. Etais-ce Ewen qui lui avait ça ? Il l'avait tué. Ilian était-il vraiment atteint de folie où jouait-il un jeu pour ne jamais sortir d'ici. Pour ne plus jamais souffrir ? Je ne cessais d'angoisser à l'idée qu'il m'ait demandé de l'aide et que je ne l'ai pas écouté. Mais je ne me souvenais pas. Si j'avais su... J'aurais tué moi-même cette personne pour éviter à Ilian de devoir le faire. Il ne méritait pas tout ce qu'il vivait. Et moi je ne faisais qu'en rajouter en l'embrassant, en ne faisant que rouvrir une plaie.


Je décidais de le veiller, ne souhaitant pas qu'il se réveille seul. Toutes ces questions devaient restés de côtés pour le moment. Tout ce que je voulais, c'était qu'il me raconte de lui même. Encore plus maintenant. J'approchais la chaise du bureau près du lit, et m'y asseya dessus, croisant mes bras contre ma poitrinne. Je ne cessais de fixer Ilian, espérant qu'il se réveille. Mais rien ne se produisait, alors je continuais d'attendre.


La nuit venait de tomber sans que je ne m'en rend vraiment compte. J'entendis quelqu'un frapper à la porte et levait la tête pour voir avec surprise Paul dans l'embrasure.


L'infirmière en chef m'a téléphoné, je suis venu voir comment il allait. Me dit-il, entrant dans la pièce.

– Son état est stable, mais j'ai préféré le mettre sous perfusion, il ne doit pas manquer un repas.

– Tu as eu raison.


Je lui souriais tristement et regardant le visage si angélique d'Ilian. Je sentis alors la main du directeur contre mon épaule et un faible sourire étira mes lèvres.


– C'est votre sortie qui l'a mis dans cet état ? Tu ne m'as pas raconté...Souffla le directeur, s'asseyant sur le rebord de la fenêtre.


Je le regardais alors. Que devais-je faire ? Lui dire la vérité ? Lui dire tout ce que je savais ? Biensûr que non. Comment pouvais-je raconter à quelqu'un ce qu'Ilian n'était toujours pas près à me dire...


– Non...La sortie s'est bien passé. Dis-je, passant une main sur mon visage.

– Alors qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda-t'il, croisant ses bras.

– Il s'est disputé avec Melvin, je pense que c'est ça qui l'a chamboulé.


J'avais évité son regard en disant cette phrase. Je le vis alors regarder à son tour Ilian, puis se lever. A l'embrasure de la porte, il se tourna vers moi.


– Tu te rappelles toujours que ton nouveau patient arrive lundi ? Demanda-t'il la main sur la poignée

– Oui, ne t'inquiete pas. Répondis-je sérieux.


Il acquiesça de la tête et je reposais mon regard sur Ilian, mais sa voix me parvint une nouvelle fois.


– Jaeden ?

– Mmh ?

– Tu ne sais pas mentir.


Il partit aussitôt ne me laissant pas le loisir de me justifier. Cela voulait-il dire qu'il me laissait carte blanche ? Je ne souhaitais pas vraiment me poser la question. Je voulais simplement aider Ilian à ma façon. Même si j'avais quitté Hugo pour lui, il était hors de question qu'il l'apprenne. Je voulais devenir son ami. Juste son ami. Je voulais qu'il me raconte. Qu'il se soulage, même si çela me briserait sûrement le coeur. J'aurais dû avoir des doutes. J'aurais dû continuer à essayer de le convaincre de me dire ce qui n'allait pas. J'aurais dû faire quelque chose.


Deux jours passèrent sans que je ne laisse Ilian seul. Je ne le quittais des yeux juste pour aller au toilette ou pour dormir un peu. Je voulais être le premier qu'il voit à son réveil. Qu'il se dise que malgré le fait que je savais maintenant, je ne le laisserais pas seul.


Pourtant, ce jour là, une infimière vint m'appeller pour venir signer des papiers concernant le transfert de mon nouveau patient. Je me levais, peu décidé, et marcha d'un pas rapide vers l'administration. Toutes les lumières étaient allumées signe que la nuit était tombée. Dans la chambre, je ne cessais de penser au couple que nous formions Ilian et moi avant, cherchant dans les paroles d'Ewen une quelquonque remarque ou mauvaise intention. Mais je ne trouvais rien. Je signais les papiers rapidement puis saluais les infirmières. Je revins rapidement dans la chambre d'Ilian, croisant quelques patients au passage qui me parlèrent. Je finis par arriver vers la piece, et mon coeur se mit à battre rapidement lorsque je reconnu la voix d'Ilian.


– Ca fait longtemps que tu es ici ?

– Deux jours. Depuis qu'ils t'ont fait cette piqure je suis resté à ton chevet.


Mes mains se crispèrent alors que je reconnaissais la voix de Melvin. Comment cet enflure pouvait-il dire des choses pareilles ? Je m'avançais alors pour apparaître dans la chambre mais me stoppait alors qu'Ilian reprennait la parole.


– Je t'avais interdit de lire ce journal ! Tu m'as trahi, tu n'avais aucun droit d'en parler à Ja...Au docteur Sadler ! S'exclama-t'il, vivement.

– Mais il t'a fait soufrir, ce n'est pas lui qui devrait être ton psychiatre ! Répondit Melvin, d'une voix plaintive.

– Mon psy et le garçon de mon journal ne sont pas les mêmes, ils ont peut-être les même noms mais ils n'ont rien en commun !

– Je ne te crois pas...Souffla Melvin décontenancé.

– Et bien ne me crois pas, mais ne fous pas sa carrière en l'air tout ça parce que tu as lu des choses idiotes dans un simple journal !

– Depuis quand tu t'inquiète de la carrière de quelqu'un ?!? Il n'est pas venu te voir de tout le week end, ça ne te fais rien ?!?


Melvin était un sacré menteur, et j'étais persuadé qu'Ilian le croyait.


– De toute façon il n'est que mon medecin, pourquoi viendrait-il me veiller ? Répliqua Ilian, narcissique.

– Pourtant je trouve que tu parles souvent de lui. Dit tout à coup Melvin, sur une pointe de jalousie.


Ilian éclata alors de rire, un rire froid, ironique.


– C'est mon psy, rien que ça ! Non mais tu l'as regardé ? Qui pourrait l'apprécié. Ce type me tappe sur les nerfs et ce n'est qu'un idiot. A cause de toi, je vais devoir rattraper ce que tu as dis ! Tu n'avais pas le droit de le dire !

– Je sais, je suis désolé Ilian...Je me suis emporté...

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 07:45
 

J'avais mal au coeur de lui parler comme ça, mais j'étais à bout. Ses mots me faisaient mal, d'autant plus que cela m'énervait de ressentir ce sentiment. Ilian se rapprocha alors, et il me prit dans ses bras, plongeant sa tête dans mon cou. Je sentis immédiatement des larmes venirent le mouillé, et je fus pris de remord.


Arrête de pleurer... Dis-je, en posant ma tête contre la sienne.

Je ne veux pas que tu me quittes...

Si ça te dégoute tellement autant arrêter tout de suite...Tu te trouveras une fille et...

Mais c'est toi que je veux !


Il avait crié cette phrase, et cela m'avait surpris. Immédiatement il bassa la tête, géné.


Ilian... Soupirais-je, moi aussi géné.


Mais avant que je ne puisse continuer. Ilian m'embrassa, s'accrochant agressivement à mon cou. Sous le choc, je le laissais faire, me demandant d'où lui venait cette soudaine once de courage. Je sentis alors ses mains s'aventurer sur mon entre-jambe, et cela me refroidit instantanément. Ce n'était pas du tout comme ça que je voulais que ça se passe. Immédiatement je l'éloignais de moi, sous son regard surpris.


Je.. Jje t'ai fait mal ? Je ne sais pas comment faire, attend, je vais m'apliquer ! Lacha-t'il, se rapprochant de moi.

Hey ! Qu'est-ce qui se passe ? Où est mon petit ami ? Fis-je, étonné.

Mais Ewen m'a dit... Commença-t'il

Depuis quand tu demandes des conseils à Ewen en matiere de sexe ?!? Le coupais-je. Je... Je ne veux pas que tu me sautes dessus ! Enfin si, mais non...Argh !


Je n'arrivais pas à m'expliquer et cela m'énervait. Je me levais alors, faisant les cent pas, cherchant la meilleur façon de lui dire.


Je veux que tu me sautes dessus, mais je veux que tu en ais envie avant tout... Pour la fellation c'est pareil... Dis-je, en le regardant droit dans les yeux. Quand je te le fais, c'est parce que j'ai envie de te faire ressentir du plaisir, j'ai envie que... Je sais pas j'en ai envie... Et toi tu détruis tout en me disant que ça te dégoute.

Je... Je ne sais pas comment faire... Se justifia-t'il, baissant la tête.

Quand on a couché pour la première fois ensemble, c'était pareil, tu ne savais pas, et pourtant c'était merveilleux, je n'ai jamais pris un tel pied ! Je suis là, c'est à moi qu’il faut demander des conseils, pas à ton cousin qui n'a pratiquement jamais touché quelqu'un de sa vie...

Quoi ? Demanda Ilian, étonné.

Quoi quoi ? Répétais-je, en m'asseyant sur le canapé.

Ewen ne l'a toujours pas fait ?!?

Non, il se réserve pour quelqu'un qu'il aime m'a-t'il dit...


Il éclata alors de rire et s'asseya bien au fond du canapé, callant son cou sur le dossier.


J'arriverais pas à m'empêcher de rire demain matin en le voyant... Je... J'étais persuadé... Dit-il, un sourire amusé aux lèvres.

Et oui, tu es beaucoup plus expérimenté que la coqueluche du lycée... Rétorquais-je sur le même ton.


Je me mis alors à le regarder. Sa peau laiteuse et ses beaux yeux verts m'électrisaient toujours autant... Sans vraiment m'en rendre compte, je cédais, me rapprochant de lui et l'embrasant. Il me rendit immédiatement mon baiser. Nos langues s'enroulèrent dans une douce valse, et mes mains passèrent derrière sa nuque, le faisant se coller à moi. A bout de souffle, il interrompit le baiser, me prenant dans ses bras.


Je suis désolé... Je ferais des efforts, c'est promis... Me dit-il, d'une petite voix.

Fais-en juste lorsque tu en auras envie... Je peux bien attendre encore un peu. Répondis-je en reprenant ses lèvres.


Mes mains vinrent alors se loger sous son pull, et doucement, je le fis glisser sur les coussins du canapé, lui embrasant le cou.


Jaeden... Gémit-il... Ton frère...

Il est parti. Dis-je, enlevant mon tee-shirt.

Mais il a dit qu'on devait rester sage... Fit Ilian, dans un petit sourire.


Pourtant ses mains se posèrent sur mon torse, et il passa une jambe de l'autre côté de ma hanche... Il en avait autant envie que moi. Ravi, je m'allongeais sur lui, une main dans ses cheveux, et l'autre sur sa joue. Mon nez vint se frotter au sien et chastement je l'embrassais.


Kain ne ditque des conneries... Murmurais-je, avant de reprendre ses lèvres fougeusement.


Je revins doucement à la réalité alors que je sentais que je ne tiendrais plus longtemps. Doucement, j'ouvris les yeux, m'attendant à retrouver Hugo les yeux fermés, mais au contraire, je vis celui qui n'arrêtait pas de troubler mes pensées. Je secouais vivement la tête mais rien ne changea, je perdais la tête jusqu'au bout.


– Tanpis... Soufflais-je, avant de l'embrasser goulement.


J'augmentais alors mes coups de reins, touchant sa prostate. Les ongles d'Ilian s'enfonçèrent sur mes épaules et ses jambes se resserèrent autour de mes hanches. Il ne pouvait s'empêcher de crier, galvanisé par le plaisir qu'il ressentait. Je ne lachais plus sa bouche, l'embrasant sans relache, jusqu'à ce que j'éjacule en lui, dans un soupir rauque. Ilian me suivit immédiatement, me serrant le plus fort possible entre ses bras. Essouflé, je me couchais sur lui, sentant sa main carresser mon dos.


– je t'aime... Souffla-t'il, embrassant ma joue.


Je relevais la tête et croisait son regard emeraude. Mon nez vint frotter le sien, comme j'adorais le faire il y a quatre ans, et un sourire vint étirer mes lèvres.

– Je t'aime aussi...


Mais à l'instant même où je disais ces quatre mots, Ilian disparu pour laisser place à un Hugo rayonnant. Les larmes aux yeux, il m'embrassa, me serrant assez fort. Perdu, je n'eus aucune réaction. C'est alors que la réalité m'assaillit, amenant avec elle une vague de remords. J'avais embrassé Ilian. J'avais... Plus ou moin couché avec Ilian. Et j'aimais toujours Ilian.


**

Le lendemain matin, je me reveillais difficilement. Je n'avais pas vraiment dormi, ne cessant de me tourner et retourner dans mon lit, essayant de comprendre ce qui m'arrivait. Alors que je croyais en tout ce que m'avait dis Kain. Alors que je pensais que ma vie était auprès de Hugo malgré son écart. Alors que j'avais si bien réussi jusqu'à présent, je me retrouvais au même point qu'il y a quatre ans. Des questions pleins la tête et le coeur serré.


Lentement, je me levais, passant ma main sur mon visage. Hugo devait sûrement être parti, ce qui me laissait un peu de temps afin de réfléchir.J'allais rapidement m'habiller dans la salle de bain, étant déjà en retard. En m'étirant, je me dirigais vers la cuisine, mais à peine y fus-je entré que je m'arrêtais, croisant ce regard émeraude que je redoutais tant...


– Tu avais oublié que j'avais pris un congé ? Me demanda-t'il, voyant mon visage étonné.

– Oui... Soufflais-je géné.


Il me sourit et se leva, me déposant un léger smack sur les lèvres.


– Tu pourrais prendre ta journée aussi, histoire de se faire une journée rien qu'à deux. Je t'ai fait un petit déjeuner complet...


Plus il parlait, plus je sentais mon estomac se comprimer violement. Je devais réfléchir, et je n'y arrivais pas? Je ne pouvais pas lui faire ça. Même s'il m'avait trompé, je lui avais pardonné hier, et dans la nuit, je l'avais plus ou moin trompé à mon tour. Il continuait de parler, ne se rendant pas compte de mon désarroi intérieur. Pourtant se fut lorsque je passais ma main sur mon visage qu'il s'arrêta, me regardant surpris.


– Quelque chose ne va pas ? Demanda-t'il, surpris.

– Je...


La vérité était que je ne savais pas quoi lui dire. Comment le lui avouer ? Son regard émeraude me paralysait, et géné, je détournait la tête.


– Je suis... Plus ou moins avec quelqu'un... Dis-je maladroitesement.

– Quoi ? Demanda-t'il, perdu.

– Pendant que l'on était plus ensemble... J'ai... J'ai embrassé quelqu'un d'autre.


Un voile de tristesse se posa sur ses yeux, et il laissa ses bras retomber le long de son corps.


– C'est du sérieux ? Fit-il, d'une petite voix

– J'en sais rien. Répondis-je, perdu.

– Et... Ce qu'il s'est passé cette nuit... Tu m'as dit que tu m'aimais !

– Je sais... Et c'est vrai mais... Je crois que je l'aime aussi...


Ses yeux s'embrumèrent à cet instant, et j'eus du mal à ne pas le prendre dans mes bras. Je venais de lui faire espérer quelque chose, et je m'en voulais.

– Qu'est-ce que ça veut dire Jaeden ? Souffla-t'il, perdu.

– Je pense... Fis-je hésitant, Je pense que tu devrais te trouver un autre appartement

– Alors Tu me quittes ? Comme ça ?

– J'ai besoin de réfléchir... Je ne sais plus où j'en suis.


Il ne répondit rien, se contentant de me regarder tristement. J'étouffais, il fallait que je sorte de cet appartement. Immédiatement, je me retournais et pris ma veste ainsi que ma sacoche, puis je partis. J'entendais au loin Hugo m'appeler, mais j'avais besoin d'être seul.


J'entrais dans ma voiture et je démarrais en trombe, voyant dans le retroviseur le visage dévasté de Hugo qui m'avait suivi. J'avais mal au coeur mais je ne m'arrêtais pas. Je conduisis beaucoup trop vite et arrivais rapidement à mon travail. Ne saluant personne, je montais à mon bureau, m'asseyant sur mon fauteuil et prenant ma tête entre mes mains. Trop de choses bouillonnaient en moi. Trop de questions auxquelles je n'avais pas encore de réponses. Qui aimais-je ? Hugo ou Ilian ? Tout se passait tellement bien avant que je n'accepte ce poste. Que je n'accepte ce dossier. Pourquoi avais-je voulu être aussi curieux ? Je ne regrettais rien de ce qui s'était passé entre moi et Ilian, mais tout était beaucoup moins compliqué avant...


Mais la sonnerie du téléphone me fit sursauter, et hésitant, je le pris.


– Docteur Sadler ? Le jeune homme de la dernière fois demande à vous voir, il dit que c'est urgent. Puis-je le faire monter ?


Un soupir passa le barrage de mes lèvres. Pourquoi m'avait-il suivi ? J'étais las de toute cette histoire. Je ne voulais pas le voir. Pas maintenant.


– Non... Inventez quelque chose mais ne le faites pas monter s'il vous plait.

– Bien monsieur Sadler.


La réceptioniste raccrocha et je repris ma tête entre mes mains, m'en voulant atrocement. Mais alors que je voulais appeler le directeur et prendre ma journée, quelqu'un tocqua à ma porte. Immédiatement, je sentis une boule dans mon ventre. Etais-ce Hugo ? Hésitant, je dis à la personne d'entrer, et me figeais alors que je découvrais Ilian, le visage furieux.


– Tu n'as pas changé ! Cracha-t'il, énervé. Tu... Comment peux tu encore me refaire cela ? Ces paroles quand tu étais bourré ? C'était quoi ? Du cinéma pour que je me dévoile enfin à toi ? Et ce baiser dans le parc...


Il pris une pause, semblant chercher ses mots. Peu à peu, je sentais un profonde tristesse en moi. Ce que j'avais ressenti il y a quatre. En dix fois pire.


L'homme que tu as baisé hier soir t'attends. Reprit-il, froid. Il est en train de parler avec ton cher ami le directeur que tu veux tant éblouir. Oublie ma présence pour notre rendez-vous, il vaut mieux. Trouve une excuse, trouve quelque chose, mais ne me demande pas de te faire face aujourd'hui... Je... Je...


Il baissa la tête et se retourna, ne me laissant pas le temps de dire quelque chose.


– Je commençais à te faire confiance... Je... Tu n'as pas changé. Tu refais les mêmes erreurs. Je te détestes !


Ces trois derniers mots achevèrent de me briser, et alors qu'il claquait la porte, je me sentis attiré vers un puit sans fond. Je me revoyais quatre ans plus tôt, étendu sur le sol, sentant mon sang couler sur le ciment glacé. Je me revoyais pleurer en appelant celui que j'avais aimé. Encore une fois, il m'avait claqué la porte au nez. Il ne m'avait pas écouté. Il ne m'avait pas expliqué. Je me levais alors, complétement déconnecté. Si je refaisais les même erreurs qu'avant, autant les faire jusqu'au bout non ?


**


La nuit était tombé depuis quelques minutes et je me trouvais encore dans ce jardin. Près de cette maison abandonnée, dans cette ville que j'avais quitté il y a quatre ans. Les gamins l'appellaient la maison hanté maintenant. En y regardant de plus près, ils avaient raison. Dire qu'avant je passais toutes mes soirées ici. C'était la maison d'un de mes amis, encore un gars populaire qui entrait dans mon cercle d'ami tout ça parce que ça faisait « cool ». J'avais fais beaucoup de conneries ici. D'ailleurs ma première fois s'était faite, dans une des chambres de cette maison, mais je serais incapable de dire laquelle... C'était dans ce salon que j'avais vu que je ne laissais pas Ilian indifférent, et à cet endroit même où je l'avais embrassé pour la première fois.


Je portais une nouvelle fois la bouteille de wisky à mes lèvres et bu deux gorgées, avant de la reposer près des cadavres de bouteilles de bierre et de vodka qui jonchaient le sol. En une journée, j'avais détruit la deuxieme personne que j'avais aimé. Et la première m'avait achevée. Ilian avait raison, je refaisais les mêmes erreurs qu'avant. Mais s'il y a quatre ans, il m'avait laissé m'expliquer, s'il avait écouté ce que j'avais à lui dire, il aurait compris. La seule bétise que j'ai commis, a été de ne pas lui dire que je l'aimais. J'avais tellement peur de ce sentiment. Appartenir à quelqu'un, cela sonnait tellement faux dans ma tête il y a quatre ans. Mais avait-il vraiment espéré que je lui dise ? Il ne me l'avait jamais demandé et à peine m'avait-il quitté qu'il avait été se faire sauter par son cousin...


Son cousin. Dire que s'était lui qui nous avait présenté. Dire que s'était lui qui nous rabibochait lorsque nous nous disputions. Ma main se serra contre le goulot de la bouteille. Qu'est-ce que ce crétin avait de plus que moi ? C'était un meilleur coup... Voila ce que Ilian avait dit à l'avocat. C'était un meilleur coup. Moi je n'avais été que celui qui l'avait dépucelé. Je n'avais été que celui qui lui avait appris...Violement je jettais la bouteille de wisky contre la barrière du potager. La bouteille se cassa en mille morceaux et je sentis les larmes couler sur mes joues. Je ne devais pas pleurer. Pas pour lui. Je l'avais pleuré pendant si longtemps. Je me souviens encore du jour où il m'a dit qu'il me quittait. Du jour où j'ai cessé de l'appeler, cesser de venir frapper chez lui. Du jour où j'ai ramené un autre mec chez moi, pour l'oublier, mais ça n'a pas marcher, car j'ai pleurer. Plus que d'habitude. Je me souviens du jour où je l'ai rencontré, lui. Mauvaise rencontre, sûrement, mais j'en avais tellement besoin. Je commençais à oublier Ilian avec tout ce qu'il me donnait. Mais tout à basculer. Encore une fois. Je me souviens du visage de mon frère en larmes, me demandant d'arréter mes conneries. Qu'il n'en vallait pas la peine. Si j'avais su que je le reverrais quatre ans après, je n'aurais sûrement pas pris la peine de me ré-éduquer. Je n'aurais pas fait d'effort, et serais peut-être encore paralyser. Au moins, je n'aurais pas eu une deuxieme fois le coeur brisé.


J'avais laissé un homme qui m'aimait pour lui, même s'il ne savait pas. Je refusais de me remettre avec Hugo. S'était trop tard. Peut-être que s'il ne m'avait pas trompé... S'il n'y avait pas eu cette période où je refusais de le voir... Peut-être notre couple aurais réussi à survivre. Cette nuit m'avait montré que retrouver Ilian avait tout boulversé. Depuis le jour où j'avais vu son nom sur ce dossier, mon coeur s'était mis à battre fort. Beaucoup trop fort. Kain avait raison. Hugo ressemblait beaucoup trop à Ilian. Inconsciement, je l'avais fait exprès. Parce que j'étais...


– Je savais que je te trouverais ici.


Immédiatement je levais la tête, pour voir le regard triste de mon frère. Ce regard que je n'aimais pas voir sur lui. Je le déçevais encore une fois, mais je n'avais pas le choix.


– Rentre chez toi, j'ai besoin d'être seul. Articulais-je, faiblement.


Mais il ne m'écouta pas, et s'asseya près de moi, levant la tête vers le ciel étoilé.


– La dernière fois que je t'ai laissé seul, je ne t'ai plus revu pendant deux mois. Dit-il, sérieusement. C'est une infirmière qui m'a appelé, pour me dire que mon frère se trouvait dans un état critique, et qu'il lui fallait une transfusion. Alors excuse-moi, mais il est hors de question que je te laisse seul à nouveau.

– Comme tu veux. Répondis-je, en haussant les épaules.


Je me redressais et pris une bouteille de vodka, que j'ouvrais, avant d'en boire deux gorgées. Kain ne dit rien, à ma plus grande surprise. Sûrement pensait-il que le fait que je revienne à cet endroit montrait que j'en avais vraiment besoin.


– Elle a décidé de garder le bébé... Soupira-t'il, les yeux dans le vague.

– Chouette ! Je vais être tonton ! M'exclamais-je, sur le même ton.

– Non. Elle veut me faire signer un papier comme quoi je n'ai aucun droit sur l'enfant.

– Pourquoi ?

– Parce que je lui ai dit que ça ne faisait pas longtemps nous deux, et que je ne me sentais pas encore prêt pour en avoir un.


Je le regardais surpris, mais ne dis rien, et je repris la bouteille entre mes mains. Je lui tendis et il en but quelque gorgées avant de faire une grimace et de la reposer au sol.


– Les femmes, c'est trop compliqué, c'est pour ça que j'ai choisis les mecs ! Fis-je, en prenant une gorgée de vodka.

– Je ne sais pas, en te voyant dans cet état je me dis que je devrais me faire moine. Répliqua alors Kain, un petit sourire aux lèvres.


J'éclatais alors de rire, recrachant la gorgée que je venais de prendre, mon frère me suivit et un long fou rire nous prit, sûrement pour libérer toutes tensions. Quelques minutes plus tard, je reprennais doucement ma respiration. L'alcool me montait à la tête et j'avais de plus en plus envie de dormir. Alors que je me reposais contre le mur, je sentis Kain m'enlever des mains la bouteille de vodka, et la vider sur la pelouse. Je n'ommetais (je ne suis pas sur que ce soit le bon terme: ommettre : oublier) aucune résistances, comptement shooté.


– Le quelqu'un d'autre, c'est Ilian n'est-ce pas ? Finit-il par dire, me remettant debout.


Il évita alors mon regard et passa mon bras autour de son cou.


– Hugo est venu voir si tu n'étais pas chez moi.


Je ne répondis rien, ne sachant que répondre. Ma tête bascula dans son cou, et il m'aida à marcher jusqu'à sa voiture. Alors qu'il m'asseyait à ses côtés et qu'il attachait ma ceinture, je décidais de me laisser aller à mon sommeil, tout en lui confiant mes tourments.


– Kain ? Dis-je faiblement, les yeux fermés.

– Mmh ? Fit-il, essayant de m'attacher.

– Je crois que je suis toujours amoureux d'Ilian...


**

Les rayons du soleil chauds et gênants vinrent troublés mon sommeil. Dans un effort surhumain, je changeais de côtés et me mettais sur le ventre, callant ma tête sur mon bras. J'avais un mal de crâne énorme et mon corps me faisait souffrir, comme si j'avais couru un marathon. Mais en plus de ça, je me sentais triste. Je n'avais pas envie de me lever. Pas envie d'aller dehors et de profiter de ce beau soleil. J'avais envie de rester là, dans ce canapé défonçé, et essayer de dormir. Penser que toute ma vie n'est qu'un cauchemar et que je vais bientôt me réveiller...


Alors que j'essayais de me rendormir, la porte d'entrée de l'appartement de mon frère se mit à claquer, achevant de me réveiller. Mes mains se posèrent sur ma tête, et je me levais, regardant tristement mon frère.


– J'ai un mal de crâne épouvantable, tu pourrais pas faire attention ? Demandais-je, passant ma main sur mon visage.

– Désolé. Répondit-il dans une grimace.


Je me rallongeais sur le canapé, allumant la télévision, zappant sur différentes chaines afin de trouver une qui me convienne.


– Ton directeur a appelé, je lui ai dit que tu étais malade, et que tu iras travailler demain. Fit Kain, s'asseillant sur le fauteuil.

– Ok, merci.

– et...Hugo a aussi appelé.


Mes mains se crispèrent sur la télécommande et je regardais Kain attendant qu'il continue.


– Il veut te voir. Fit-il, sérieusement.

( Cette Aprem pour la suite ^^)

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 07:43
 

Il était seulement désolé ? Agaçé, je le fusilla du regard avant de lui parler méchament.


– Je n'ai pas le temps maintenant, on en reparle une autre fois.

– Mais Jaeden...Tenta-t'il une nouvelle fois.

– Excuse moi, Bien que tu sois en désaccord avec ce que je fais, Ilian et moi allons déjeuner, et franchement, nous n'avons pas de temps à perdre.


Sans un mot de plus, j'attrapais la main d'Ilian et l'emmena avec moi dans les ruelles peuplées de monde. Je n'arrivais pas à me calmer, si bien qu'arrivé devant le restaurant, je remarquais que je n'avais toujours pas laché la main d'Ilian. Géné, je le fis et l'invita à entrer. Quelques minutes plus tard, nous nous asseyames à une table, la carte en main.


– J'espère que tu as faim, déclarais-je regardant le menu.

– Moui...Murmura-t'il en haussant les épaules.


Je plongeais alors mon regard sur la carte, lisant attentivement chaque menu.


– Ca fait bizarre de vous voir vous disputer toi et ton frère...Lança Ilian, d'une petite voix. En deux ans, je n'ai jamais vu une seule dispute entre vous.

– hn...C'est vrai. Répondis-je en haussant les épaules.


Je n'avais pas du tout envie de revenir sur ce sujet, surtout que cela me forcerait à parler d'Hugo, et du fait que cela faisait un an que l'on était ensemble. Bizarement, je ne souhaitais pas qu'Ilian le sache, sûrement pas pur respect pour notre ancienne relation.


Je me rendis alors compte que c'était Ilian qui venait d'entamer la conversation, et surpris je relevais la tête pour voir qu'il regardait le menu, de légères rougeurs sur les joues. Je trouvais ça vraiment bien qu'il commence à se laisser aller en ma présence. Je gagnais peu à peu vraiment sa confiance. Il leva alors la tête et croisa mon regard, me lançant un petit sourire avant de regarder par la fenêtre. Un serveur vint prendre notre commande. Un sourire se dessina sur mes lèvres et je tournais à mon tour la tête vers la télé au fond de la salle qui diffusait une émission de patinage. Je me souvins alors qu'Ilian adorait en faire. Il m'y emmenait souvent lorsque nous étions plus jeune, même si je n'arrivais pas à tenir plus de deux secondes sur mes patins. Hugo aussi aimait en faire, si bien que j'avais un peu plus appris avec lui, même si je restais toujours empoté. Vivement, je le regardais, un grand sourire aux lèvres.


– Ca te dis la patinoire après manger ?

– Tu ne sais pas patiner. Retorqua-t'il, me regardant à son tour.

– Je me rappelle la dernière fois où on y est allé tous les deux...Soufflais-je, en m'adossant contre ma chaise, les souvenirs plein la tête.

– Oui, moi aussi. Fit-il, posant la carte sur la table. Je me rappelle surtout comment tu t'es foulé le poignet.

– Tu te moques encore ou je me fais des idées ? Demandais-je sur un ton véxé, sans vraiment l'être.


Il ne me répondit rien, mais le sourire moqueur qui restait accroché sur ses lèvres m'affirmait que j'avais raison.


– Puisque c'est comme ça, nous irons à la patinoire cet apres midi ! Je vais te montrer moi ! Retorquais-je, décidé.


Je savais très bien que je ne tiendrais pas le rytme, mais si cela pouvait lui faire garder ce sourire qui restait sur ses lèvres, alors j'allais tenir le plus longtemps possible. Le repas passa rapidement, trop à mon goût. Nous n'avions pas vraiment beaucoup parlé, mais je trouvais que l'ambiance était vraiment légère et apaisante. Tout voulait me faire revivre ses doux moments passés en sa compagnie, et cela me frustrait. Je ne cessais de me dire « Il y a quatre ans... », « Il ne disait pas ça il y a quatre ans ». Pourquoi ne pouvais-je pas m'empêcher de ramener tout au passé ?


Lorsque le repas se finit, nous sortîmes du restaurant et allèrent jusqu'à ma voiture. Je conduisis jusqu'à la patinoire et nous nous dirigâmes vers le guichet afin de prendre des patins. Ses yeux se mirent à briller en entrant sur la piste et je me mis à sourire bêtement. Il entra sur la piste de glace et alla directement au centre de la piste. Il n'y avait pratiquement personne, alors il n'était pas géné. Mais ce n'était pas mon cas. Doucement, je me mis sur la glace, tentant de me remémorer la façon dont je devais me tenir. Je n'eus pas trop de mal à me réhabituer à la glace,e t tout fier, je fis quelques tours, lançant des regards moqueurs à Ilian. Lorsque je pensais être assez prêt, je me dirigeais vers le centre de la piste pour le rejoindre. Mais je n'aurais pas dû.


Alors que je jouais au plus fort en patinant trop vite, j'accrochais le bout du patin sur la glace, et tombais lamentablement sur le sol froid. Le choc fut violent, mais ce fut la honte qui me submergea en premier. J'entendis alors Ilian éclater de rire et lui lançais un regard meurtrier.


– Te fous pas de moi ! Viens m'aider ! Fis-je, méchament.


Il n'arrêtait pas de rire,e t cela m'énervait. Il me tendit alors la main et je la pris. Il suffit d'une poignée de main pour me desarçonné. Douce et chaude, sa main m'électrisa, et c'est à ce moment là que je me rendis compte qu'Ilian venait d'éclater de rire. Comme avant. Depuis combien de temps n'avait-il pas ri comme ça ? Cette douce mélodie ne cessait de me revenir en tête, et je ne pouvais décrocher mes yeux de ses lèvres. Des flashs de certains instants ensemble ne cessaient de me revenir en tête, m'amenant de plus en plus à perdre conscience sur le but de notre sortie, ainsi que sur le lien professionnel qui nous unissait. Je n'étais plus son docteur. J'étais déconnecté. Nous étions Jaeden et Ilian, comme avant...Grosse erreur.


Relevé, je patinais difficilement vers un banc et m'y asseilla. Je ressentais une légère douleur à la cheville mais elle n'était rien comparée à celle que étreignait mon coeur. Que m'arrivait-il ? Sans vraiment réfléchir, je repris, les yeux rivés sur la glace.


– Que dis-tu d'une petite ballade sur la terre ferme, dans un parc, à une demi-heure à pied d'ici ?

– Pourquoi pas...Souffla-t'il, simplement.


Nous allâmes alors ramener nos patins et partirent en direction du parc. Aucun mot ne fut échangés pendant la demi-heure. J'essayais de me calmer tant bien que mal. Ce fut la voix d'Ilian qui me remit sur terre.


– Ca va ? Tu ne veux pas t'asseoir ? Me demanda-t'il inquiet.


Je me rendis alors compte que j'avais de plus en plus mal à la cheville. Doucement je relevais la tête et lui souriais, content qu'il se fasse du soucis pour moi. Il tourna alors la tête, rouge de gène, avant de reprendre.


– Il y a un banc ici. Il faut regarder ta cheville. Dit-il d'une voix assez froide.


Il alla s'y asseoir, et je le suivis, me mettant sans m'en rendre compte bien trop près de lui. Mais je ne bougeais pas. Je me mis alors à regarder ma cheville, sans trop la bouger. Ce n'était qu'une simple foulure, un peu de repit, et tout irait mieux. Je relevais alors la tête et croisait le regard d'Ilian, mais bien vite il le baissa, les joues rouges. Mon esprit se voila alors entièrement. Ma raison me quittait juste un instant et je me remémorais nos premiers baises. Ils étaient doux, et magnifiques. Jamais de simples effleurements ne m'avaient autant électrisés. Je me surpris à me demander si cela avait changé. Si la fin de notre histoire avait fait perdre le goût magique de nos baisers...Sans vraiment m'en rendre compte, ma main se posa sur son menton, et je lui relevais la tête. Son regard croisa une nouvelle fois le mien, et je fus envouté, pour la troisième fois de ma vie. J'oubliais tout Hugo, Kain, le passé, mon statut. Nos visages se rapprochèrent machinalement, jusqu'à ce que nos souffles se touchent. Aussi doux que dans le passé. Une caresse infime sur mon visage qui me fit perdre la tête. Mon coeur reprit ses lourds battements, et j'amenuisais un peu plus la distance entre nous. J'entrais alors en contact avec ses lèvres, fermant les yeux au même instant. Le son extérieur se coupa, nous n'étions plus que deux sur cette terre. Ses lèvres avaient toujours ce même goût, si unique et si indéchiffrable. Mon pouce caressait sa joue inlassablement, et je remarquais qu'elle aussi était toujours aussi douce. Pourquoi ne se dégageait-il pas de mon étreinte ? Pourquoi ne m'envoyait-il pas balader comme il savait si bien le faire ? Était-il aussi perturbé que moi ? Ma langue vint lécher ses lèvres, comme pour en avoir la réponse, et celle-ci ne tarda pas. Avec surprise, je constatais qu'il entrouvrait ses lèvres, m'autorisant à l'embrasser. Je le fis sans tarder, et le contact de sa langue sur la mienne m'électrisa. A cet instant, tous nos souvenirs heureux défilèrent dans ma tête. Tous nos baisers, toutes nos nuits d'amour. Notre première fois, puis la seconde, puis la troisième. La première fois où il m'avait dis m'aimer. Mes crises de jalousie, et les siennes. Nos rires, nos discutions, nos réconciliations. Tout. Ma main avait quitté sa joue pour prendre sa nuque et le maintenir contre moi. Peu à peu, il prenait lui même l'initiative du baiser, entremêlant sa langue à la mienne, dans une valse qui me submergeait. Pourtant trois mots me revinrent en tête alors qu'il se rapprochait un peu plus de moi. Trois mots qui m'avaient brisés le coeur il y a trois ans, et qui me le brisèrent une nouvelle fois. « Je te quitte ». Je me rappelais alors son regard empli de larmes alors qu'il me détruisait. Je me rappelais le voir courir et rentrer dans une voiture, me laissant là sur le trottoir, la pluie martellant mon corps et mon coeur. Je me rappelais vouloir lui dire que je l'aimais...Ce soir là. Je me reculais alors le regardant comme pour la première fois. Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il n'avait pas perdu sa beauté. Il était magnifique, tout simplement. La dure réalitée me revint alors en mémoire, et l'image d'Hugo arriva à mon esprit. Une vague de remord me submergea et immédiatement, j'évitais le regard d'Ilian, comme pris en faute.


– Je suis désolé Ilian...Je ne sais pas ce qui m'a pris...Je...Oublions-ça, cela ne se reproduira plus. Balbutiais-je le coeur serré.


Je le vis aussitôt reprendre sa carapace, et sans un mot ses yeux se posèrent que le plan d'eau devant nous. Qu'avais-je espéré au juste ? Je venais sûrement de lui faire beaucoup de mal, ruinant par la même occasion tous mes efforts. Pourquoi m'étais-je autant égaré ? Me traitant de tous les noms, je me levais, et Ilian en fit de même. Sans un regard, sans un mot, nous rentrâmes à l'hôpital. J'avais merveilleusement bien gaché la journée. J'avais cédé dans ce que je m'étais juré de ne jamais retomber. Revoir Ilian faisait ressortir tous mes démons. Tous mes vices. Je me sentais nul, incapable. J'étais son médecin et je n'étais pas capable de tenir une seule journée sans l'embrasser. D'ailleurs pourquoi l'avais-je embrassé ? Je ne ressentais plus rien pour lui. C'était lui qui m'avait quitté, pas le contraire. Alors que je conduisais, je me surpris encore une fois à penser que j'avais envie d'un verre. Pourquoi avais-je gardé cette bouteille de vodka dans mon armoire ? Peu à peu je me sentais retomber dans ce qui avait été ma dépendance, mon vice le plus dévastateur. Pourtant je n'en voyais pas la limite, ne cessant de me dire qu'un verre ne me ferait pas de mal. Nous arrivâmes à l'hôpital en fin d'après midi et nous nous dirigeâmes d'un pas lourd vers mon bureau. Le voir ainsi, le visage froid alors que je l'avais entendu éclater de rire me brisait le coeur. Je lui enlevais son bracelet, et alors que je voulais m'excuser un nouveau, il ne m'en laissa pas le temps et partit dans le couloir, claquant la porte au passage. Ce fut la goutte de trop, et énervé par ma propre bétise, je me dirigeais vers mon armoire, l'ouvrant violement. Mais la bouteille n'était plus là.


– C'est ça que tu cherches ?


Immédiatement je me retournais pour croiser le regard noir de mon frère. Je lui rendis alors ce regard et posa mes yeux sur la bouteille.


– Elle est vide. M'exclamais-je, froid.

– J'ai jetté le reste, il n'en restait plus beaucoup de toute façon.


J'allais m'asseoir sur le fauteuil, évitant son regard.


– Je savais que tu retomberais là-dedans. Dit-il, mettant la bouteille dans son sac.

– Va te faire foutre ! Crachais-je énervé.


Il soupira et s'approcha de moi. Son regard se voila et une immense tristesse se lisait sur ses yeux.


– Je suis désolé Jaeden. Je n'aurais jamais dû te dire ces choses là. Mais comprend moi, tu en as bavé à cause de lui. Il t'a quitté et j'ai perdu mon frère. Je ne veux pas le perdre une seconde fois.


Ses mots me touchèrent plus que je ne le pensais, et je fuyais son regard, l'écoutant simplement.


– Je sais que tu te sens mal. Ce que t'as fait Hugo est sûrement impardonnable..Mais si je vais de son côté c'est sûrement parce que j'ai pu voir à quel point il s'en voulait. Je t'ai jamais vu aussi heureux qu'à ses côtés Jaeden...Déclara-t'il, s'accroupissant

– Si...Avec Ilian...Murmurais-je, perdu.

– Oui, et regarde ce qu'il t'a fait. Rester paralyser pendant trois mois ne t'as pas suffit ?

– Kain...

– Ecoute-moi. Chez toi se trouve un homme qui t'aime sincèrement. Il a fait une connerie, mais je suis certain qu'il prefererait mourir plutôt que de te perdre. Et je sais que tu l'aimes encore. Rentre chez toi Jaeden. C'est mieux pour toi. Et pour Ilian.


Pour Ilian. Ces deux mots résonnèrent dans ma tête. Retrouverait-il ce sourire si je le laissais comme le disait Kain ? Je sentis mon frère se relever, et se diriger vers la porte.


– La semaine prochaine ont reprend les réunions. Fit-il, la main sur la poignée.

– Je n'ai pas besoin de ça ! Retorquais-je vivement.

– Tu n'as pas le choix. Tu retourneras aux alcooliques annonymes que tu le veuilles ou non.


Sans un mot de plus, il sortit du bureau, me laissant seul avec ce doute si pesant. Je pris alors mon téléphone et le rallumait. Je pouvais voir quelques appels du directeur, et beaucoup de messages d'Hugo. Il me manquait. Peut-être Kain avait-il raison, ma place était auprès de lui et non auprès d'Ilian. Lui et moi... C'était du passé.


Décidé, je me relevais, et remis ma veste. Je passais par le bureau du directeur mais l'infirmière m'informa qu'il était parti plus tôt afin d'assister à l'écographie de sa femme. Acquiesçant, je partis, pour me retrouver dans ma voiture. Vingt minutes plus tard, j'étais devant mon appartement, la peur au ventre et le coeur serré. La nuit était tombé, si bien que je me retrouvais dans le noir, hésitant à rentrer. Pourtant, je me décidais, et pénétrait alors dans une ambiance tout droit sortie d'un film de cinéma. Deux ou trois lampes étaient allumées, mais le reste de la luminosité se faisait à l'aide de bougies, dispersées un peu partout. La chaine stéréo diffusait une faible musique romantique, et un faible sourire étira mes lèvres. Sans un mot, j'enlevais mes chaussures et ma veste, puis posais ma sacoche sur la table. Sans bruit, je m'approchais vers la cuisine, où je vis Hugo assis à table. Celle-ci était parfaitement dressée, des pétales de roses, un peu partout autour des couverts. Lui aussi s'était mis sur son trente un. Il portait une chemise blanche sur un pantalon noir, le tout le rendant magnifique. Il avait la tête baisée, et jouait avec ses mains, comme un petit enfant triste.


– Je suis rentré...Soufflais-je, baissant les bras.


Hugo releva immédiatement la tête et je pus voir ses yeux émeraudes plein de larmes. Celles-ci redoublèrent lorsqu'il me vit, et il se leva, entortillant un peu plus ses mains.


– Tu t'es surpassé... Dis-je, regardant un nouvelle fois autour de moi.

– Oui... Je... Je suis content que tu sois venu.... Fit-il d'une petite voix.

– Je suis un peu en retard... Répondis-je dans une grimace.

– Ca ne fait rien !Répliqua-t'il vivement. Tu as faim ?


Pour toute réponse je lui souris et alla m'asseoir. Il me rendit un petit sourire et je pus lire dans ses yeux qu'il appréhendait la moindre de mes réactions. Il amena alors sur la table un plat de lasagne qu'il avait lui même préparé. Hésitant, il me servit, me passant ensuite la salade. Sans un mot, je goutais, lui souriant pour lui faire comprendre que c'était délicieux.


– Tu... Tu as passé une bonne journée ? Me demanda-t'il, le regard brillant.

– Ça aurait pu mieux se passer, dis-je en haussant les épaules. Et toi ?

– J'ai passé ma journée ici... Je suis resté à l'appartement depuis... Depuis que tu es parti... Je ne voulais pas te rater.... Souffla-t'il géné.

– Tu n'es pas allez travailler ? Demandais-je étonné.

– Non... J'ai pris un congé...

– Tu n'aurais pas dû Hugo, je sais que ton travail est important pour t...

– Mais tu l'es encore plus !


Il avait crié cette phrase, laissant deux larmes rouler le long de ses joues. Il se leva et se mis à genou devant moi, posant son front contre ma cuisse.


– Tu comptes beaucoup plus que n'importe qui. Que tous mes élèves...Beaucoup plus que lui. Je t'aime Jaeden, je t'aime à en mourir...Je...Ces trois jours, j'ai cru que je t'avais perdu, et encore aujourd'hui j'ai toujours cette impression. Si tu savais comme je t'aime et comme je m'en veux. Je t'en supplie pardonne moi...J'en t'en supplie.


Je sentais ses larmes tacher mon pantalon et cela me fit mal au coeur. Doucement, je craquais et lui relevais la tête. Mes lèvres vinrent alors se poser sur les siennes. Je retrouvais cette douceur que j'aimais tant chez lui. Cette douceur que j'aimais. Je l'aimais lui et lui pardonnais instantanément. Je lui donnais un chaste baiser, et me reculais voulant lui dire que je lui pardonnais, mais il ne m'en laissa pas le temps et me pris par la nuque, m'embrassant plus férocement. Nos langues se retrouvèrent, étouffant le manque qu'elles ressentaient. Je passais mes mains sur son dos et il posa ses coudes sur mes épaules. Essouflé après quelques minutes, je posais mon front contre le sien, fermant les yeux. Mes pouces vinrent essuyer ses larmes, et j'embrassais son front.


– C'est vraiment fini entre toi et lui ? Demandais-je la peur au ventre.

– Biensûr que oui, je vais changer de lycée, je ferais tout ce que tu veux pour te rendre heureux.... Me dit-il, ressérant notre étreinte.

– Alors ne recommences plus jamais ça. Répliquais-je avant de happer une nouvelle fois ses lèvres.


Une douce étreinte. Sa langue cherchant la mienne comme si sa vie en dépendait. Je me sentais bien là, au creux de ses bras. Tellement bien, je me levais, l'entrainant dans la chambre. Ses mains ne cessaient de parcourirent mon corps, me faisant de plus en plus ressentir mon manque de lui. Son odeur, son goût, son toucher, tout m'avait manqué en lui. Je voulais croire à sa promesse. Peut-être allais-je tout droit dans un mur, mais à ce stade, je m'en fichais. Je voulais simplement le retrouver. Sans vraiment réfléchir, je me retrouvais sur le lit, ma chemise au sol. Hugo se trouvait au dessus de moi, ses jambes de chaque côté de mes hanches. Ses mains caressaient mon torse, ses lèvres agressaient mon cou. Je ne cessais de gémir, ne m'empêchant pas un seul instant (il manque une proposition... il s’empeche de quoi. Si c’est de gémir il aurait fallu mettre “ne m’en empêchant”). Doucement, il revint capturer mes lèvres et mes mains défirent la braguette de mon pantalon. Dans un sourire, il descendit le long de mon torse, me goutant entièrement. Je me cambrais alors qu'il défaisait mon pantalon, et qu'il le glissait le long de mes jambes. Il suivit ma chemise au sol, et les lèvres d'Hugo se posèrent sur mes jambes, remontant sur mes genoux, puis sur la bosse serrée dans mon boxer. Mes mains vinrent se loger sur sa nuque, lui intimant par une simple pression ce que je desirais le plus à ce moment. Il sembla le comprendre et me libera de mon boxer. Immédiatement, il me prit en bouche, m'obligeant à lacher un petit cris. Il était excité et cela se sentait dans ses vas et viens rapides. Ses mains ne lachaient pas ses cuisses et les miennes ne quittaient pas sa tête, emmellant mes doigts dans sa tignasse noire de jais que j'aimais tant...Noire ?


Imméditament je relevais la tête et me degagea de l'étreinte le regard horrifié. Hugo se releva alors, penaud.


– Quelque chose ne vas pas Jaeden ? Me demanda-t'il, étonné.

– Je...Dis-je, me secouant la tête. Non...Rien...Excuses moi...


Déboussolé, je m'approchais de lui, passant mes bras autour de son cou. Non... Ses cheveux étaient blond... Cela devait être dû à la fatigue. Hugo me rallongea sur le lit, et se remit à faire sa fellation. Je retrouva immédiatement mon calme et fermais les yeux, ressentant uniquement le plaisir qu'il me prodiguait.


Mais j'ai jamais fais ça ! C'est dégoutant !

Pourtant tu ne dis pas ça quand c'est moi qui le fait !


Ilian se trouvait assis sur le lit, ses genoux remontés contre sa poitrine. Il fuyait mon regard, comme d'habitude lorsque nous parlions de sexe... Cela faisait un mois que nous avions fait notre premiere fois et encore aujourd'hui, il ne me montrait pas qu'il avait envie de moi, et cela me frustrait. Je voulais qu'il me touche... Aujourd'hui, je venais de lui demander de me sucer, mais encore une fois il refusait. Pourquoi sortions nous ensemble si je le dégoutais ?


C'est bon, laisse tomber, j'me casse. Répliquais-je méchament.

Je ne changerais pas d'avis, alors arrête de faire comme si tu allais partir... Souffla-t'il, me regardant.

Je ne fais pas comme si Ilian ! Tu sais quoi ? J'en ai marre ! Combien de temps ça fait nous deux ? Cinq mois ? Tu ne te rends même pas compte que c'est la première fois que je dure aussi longtemps avec quelqu'un ! Tu veux que ça continue ? M'écriais-je énervé

Mais bien sûr que oui ! S'exclama-t'il, les larmes aux yeux.

Pourtant tu trouves ça dégoutant non ?!? Tu n'ais même pas foutu de faire ce que je TE fais ! Alors ça sert à quoi ? Je pensais que c'était toi qui voulait qu'on soit ensemble ! Mais apparement tu n'es pas encore assez mur pour avoir une relation homosexuelle !


Je le vis alors se figer sur place, tétanisé.


Jaeden... Qu'est-ce que... Commença-t'il, étonné.

J'me casse ! Retorquais-je tournant les talons.


Un soupir de soulagement et je me libérais dans la bouche de Hugo, qui m'acceuillit avec joie. Un bras sur mes yeux, je n'osais pas regarder Hugo. Pourquoi fallait-il toujours qu'Ilian réapparaisse dans les mauvais moments ? Je ne pouvais m'empêcher de penser à ce baiser que nous avions échangés dans le parc, si doux et si pur...


Jaeden ?


J'enlevais mon bras au son de la voix et le regardais. Ses yeux verts m'hypnotisaient, et doucement je passais ma main sur sa joue, l'embrassant par la suite. J'étais avec Hugo, pas avec Ilian. Avec douceur, je le fis basculer sur le dos, ne cessant de l'embrasser. A mon tour, je le deshabillais, l'excitant plus qu'il ne le fallait. Mes mains se posèrent sur ses fesses, et tendrement, je commençais la préparation, ennivré par ses doux gémissements. Quelques minutes plus tard, j'entrais en lui dans un soupir de bien-être, posant ma tête dans le creux de son cou. Doucement, je commençais de long va-et viens, sentant le plaisir me faire perdre la tête... Encore une fois...


J'étais assis sur mon canapé, zappant sur différentes chaines, sans vraiment les regarder. Au loin, j'entendais Kain faire la vaiselle, et Ilian tambouriner contre la porte. Kain, une fois sa tache finit vint s'asseoir près de moi, un petit sourire aux lèvres.


D'habitude ce n'est pas toi qui va frapper à sa porte ? Me demanda-t'il rigolant légèrement.

On est plus ensemble. Répondis-je froid.

Ce n'est pas vraiment l'impression que ça donne...

Mêle toi de ce qui te regarde.


J'augmentais alors un peu le volume, essayant de cacher le son des poings d'Ilian sur la porte. Mais après quinze minutes de coups frénétiques, il abandonna et je l'entendis parler.


S'il te plait Jaeden ouvre moi... Je... Je ne veux pas que ça finisse comme ça... Je suis désolé... Je ne trouve pas ça dégoutant, c'est juste, que je ne l'ais jamais fait moi et que je sais très bien que je vais mal m'y prendre... Lacha-t'il, dans un sanglot.

De quoi il parle ? Me demanda Kain, les sourcils fronçés.

Tais-toi ! Retorquais-je coupant le son de la télévision.


Ilian toqua une nouvelle fois, mais je ne vins pas lui ouvrir. Alors il continua, désespéré.


Je ne veux pas que tu me quittes... Je... Je t'aime ! Je ferais tout ce que tu voudras, je te la ferais ta fella...

OH ! OH ! OH , s'écria Kain, se levant immédiatement et se dirigeant vers la porte d'entrée.

Kain qu'est-ce que tu fous ! M'exclamais-je alors qu'il defaisait le verrou.


Il ouvra alors à Ilian, le regardant une grimace sur les lèvres.


Je n'ai vraiment pas besoin d'entendre les détails de vie sexuelle de mon petit frère Ilian.... Entre.

Désolé... Fit Ilian, rouge de honte.


Furieux, je me rasseyais sur le canapé, zappant encore plus.


Je vous laisse, soyez sage. Nous dit Kain, avant de refermer la porte derrière lui.


Enervé, je mis une chaine au hasard, diffusant des courses de moto. Je sentis Ilian s'asseoir à mes côtés, mais ne le regardais pas.


Jaeden... Souffla-t'il, posant sa main sur mon épaule.

Je n'ais pas été assez clair tout à l'heure ? Retorquai-je froid, mais ne bougeant pas, appréçiant sa main sur mon épaule.

Par mai-lynn - Publié dans : Nothing To Prove
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